J'étais renfermée.
J'étais seule.
J'étais triste.
J'étais comme les autres.

Pourtant...

Pourtant c'est moi que tu es venu voir. Moi, et pas une autre.

Tu étais beau.
Tu étais entouré.
Tu étais heureux.
Tu étais spécial.

Pourtant...

Pourtant, tu t'es approché de moi, intrigué.
Tu m'as demandé pourquoi j'étais seule.
Et je ne t'ai pas répondu, je t'ai juste observé.
Tu es reparti.
Et je me suis mise à pleurer.

J'étais renfermée.
J'étais seule.
J'étais triste.
J'étais comme les autres.

Pourtant...

Pourtant tu n'as pas lâché l'affaire.
Le lendemain, tu es revenu me voir.
Tu n'as rien dit.
Tu t'es adossé au mur, et tu as attendu.
Puis tu es parti.

Tu étais beau.
Tu étais populaire.
Tu étais heureux.
Tu étais spécial.

Pourtant...

Pourtant, c'est moi que tu as choisie.
Moi, et pas une autre.
Tous les jours tu t'adossais a ce mur, à côté de moi, à attendre un signe de ma part.
Puis, au bout de quelques minutes, tu repartais.

J'étais renfermée.
J'étais seule.
J'étais triste.
J'étais comme les autres.

Pourtant...

Pourtant tu voyais quelque chose en moi.
Un jour, tu as commencé à me parler de toi, de ta famille, de tes amis, de tes joies, de tes peines.
Tu m'as raconté que tu attendais chaque jour le moment où tu allais me voir.
Moi aussi je l'attendais.

Tu étais beau.
Tu étais populaire.
Tu étais heureux.
Tu étais spécial.

Pourtant...

Pourtant, quand j'ai commencé à te parler de moi, tu m'as écouté, tu m'as posé des questions, tu as ri à mes bêtises..
Tu m'as écouté quand j'ai parlé de mes problèmes, tu as voulu m'aider.
Tu m'as sauvé.

J'étais renfermée.
J'étais seule.
J'étais triste.
J'étais comme les autres.

Pourtant...

Pourtant tu as continué à venir me voir.
Tu passais tout ton temps avec moi.
Parfois on restait une heure sans parler.
Mais ta présence me rassurait.

Tu étais beau.
Tu étais populaire.
Tu étais heureux.
Tu étais spécial.

Pourtant...

Pourtant, tu m'as appris que les gens spéciaux, beaux, populaires avaient un coeur.
Tu m'as appris ce qu'était un ami.
Tu m'as appris que la vie vaut la peine d'être vécue, et que s'acharner sur son sort ne sert à rien.
Tu m'as appris à vivre.

J'étais renfermée.
J'étais seule.
J'étais triste.
J'étais comme les autres.

Pourtant...

Pourtant, à tes yeux, j'étais belle, heureuse, spéciale.
Pourtant, grâce a toi, je n'étais plus seule.
Et quand je t'ai dis que je t'aimais, tu m'as regardé, tu m'as souris, puis tu m'as prise dans tes bras.

Tu étais beau.
Tu étais populaire.
Tu étais heureux.
Tu étais spécial.

Pourtant...

Pourtant, tu t'es approché de moi, et tu m'as aimé, comme j'étais.

Je t'aime.