CHAPITRE 40. LA CHAMBRE FORTE

Avec une violente secousse, le wagonnet se mit en route et prit de la vitesse. Ils passèrent en trombe
devant Travers qui se tortillait pour essayer de se cacher dans une anfractuosité du mur, puis le
wagonnet se mit à tourner et virer dans le labyrinthe des tunnels, entraîné par la pente des rails. Dans
le vacarme des roues métalliques, Sirius ne pouvait plus rien entendre. Ses cheveux voletaient derrière lui, tandis qu'ils zigzaguaient entre les stalactites, toujours plus loin dans les profondeurs de la terre. Il ne cessait cependant de jeter des regards par-dessus son épaule. C'était comme s'ils avaient laissé d'énormes empreintes sur leur passage. Plus il y pensait, plus il lui semblait absurde d'avoir déguisé Hermione en Bellatrix et d'avoir apporté sa baguette alors que les Mangemorts savaient
pertinemment qu'on la lui avait volée...

Jamais Harry n'était descendu aussi loin lors de ses précédentes visites chez Gringotts. Au détour d'un virage en épingle à cheveux qu'ils avaient pris à toute allure, ils virent, à quelques mètres devant eux, une chute d'eau qui s'abattait sur les rails. Sirus entendit Gripsec hurler : « Non ! » mais il n'y avait pas de freins et ils foncèrent à travers la cascade. Les yeux et la bouche de Sirius se remplirent d'eau : il ne voyait plus rien, n'arrivait plus à respirer. Puis, dans une terrible embardée, ils furent tous éjectés du wagonnet qui s'était renversé. Sirius l'entendit se fracasser contre la paroi du tunnel.

Au même moment, Hermione cria quelque chose d'une voix perçante et il se sentit tomber sur le sol en vol plané, comme s'il ne pesait pas plus lourd qu'une plume, atterrissant en douceur sur le sol rocheux.

- Sor... Sortilège de Coussinage, balbutia Hermione que Ron aidait à se relever.
Sirius s'aperçut alors avec horreur qu'elle n'avait plus l'apparence de Bellatrix. Trempée de la tête
aux pieds, elle était redevenue elle-même, et flottait dans sa robe désormais trop grande. Ron avait de
nouveau des cheveux roux et sa barbe avait disparu. Tous deux s'en rendirent compte lorsqu'ils se
regardèrent l'un l'autre en se passant la main sur le visage.
De même Sirius et Aria étaient redevenus eux même.
- La Cascade des Voleurs ! s'exclama Gripsec.
Il se remit péniblement sur pied et jeta un coup d'œil vers le déluge qui tombait sur les rails. Sirius
savait maintenant qu'il n'était pas seulement constitué d'eau.

- La cascade efface tous les enchantements, tous les camouflages magiques ! Ils savent que des
imposteurs ont pénétré dans Gringotts, ils ont déclenché des défenses contre nous !
- Genial ! Grogna Sirius. Je savais que c'était un plan foireux.
- Pourquoi tu n'en as pas proposé un autre, alors ? Répliqua Hermione.
Il soupira.
- Parce que je suis programmé pour suivre les plans foireux des Potter. C'est pathologique. Tu crois qu'il existe une Potion contre ça ? Hermione sourit.
- Je ne crois pas, non. I' ça falloir t'y faire.
- Si je survis..

Il vit Hermione vérifier que le sac en perles était toujours là et Harry plongea précipitamment la main dans la poche de son blouson pour s'assurer qu'il n'avait pas perdu la cape d'invisibilité. Il se tourna alors vers Bogrod qui hochait la tête d'un air ahuri : la Cascade des Voleurs semblait avoir levé le sortilège de l'Imperium.

- Nous avons besoin de lui, dit Gripsec. Nous ne pouvons pénétrer dans la chambre forte sans un
gobelin de Gringotts. Nous avons aussi besoin des Tintamars !
- Impero ! répéta Harry.
Sa voix résonna dans le tunnel de pierre et une sensation enivrante de puissance le parcourut à nouveau, depuis son cerveau jusqu'à sa baguette. Cette fois encore, Bogrod se soumit à sa volonté, son expression perplexe se transformant en une indifférence polie lorsque Ron se précipita pour lui prendre le sac de cuir qui contenait les outils métalliques.

- Harry, je crois que quelqu'un vient ! s'exclama Hermione.
Elle pointa sa baguette sur la cascade et s'écria :
- Protego !
Ils virent le charme du Bouclier jaillir dans le tunnel et interrompre le flot de la chute d'eau ensorcelée.
- Bien joué, dit Harry. Montrez-nous le chemin, Gripsec !
- Comment allons-nous sortir d'ici ? demanda Ron, alors qu'ils se hâtaient de suivre le gobelin dans le passage obscur, Bogrod haletant derrière eux comme un vieux chien.

- On s'en inquiétera en temps utile, répliqua Harry.
Il tendait l'oreille et il lui sembla entendre à proximité un mouvement accompagné d'un cliquetis.
- Oh, encore un plan foireux à la Potter. On va tous mourir. Soupira Sirius.
- On moins on sera ensemble. Répondit Aria.

- Gripsec, c'est encore loin ?
- Pas très loin, Harry Potter, pas très loin...

Après avoir tourné l'angle d'un mur, ils virent la chose à laquelle Sirius s'était préparé, et qui les arrêta net.
Devant eux, un dragon gigantesque était attaché au sol, interdisant l'accès aux quatre ou cinq chambres fortes les plus profondes de la banque. Au cours de sa longue incarcération sous terre, les écailles de la bête étaient devenues pâles et friables par endroits. Ses yeux étaient d'un rose laiteux. Ses deux pattes de derrière portaient de lourds anneaux munis de chaînes qui les reliaient à d'énormes
pitons profondément enfoncés dans la pierre. Ses grandes ailes hérissées de piquants, repliées contre son corps, auraient rempli toute la caverne s'il les avait déployées et lorsqu'il tourna vers eux son
horrible tête, il poussa un rugissement à faire trembler la roche, ouvrit la gueule et cracha un jet de
feu, les obligeant à rebrousser chemin à toutes jambes.
- Dites moi, il y a encore beaucoup d'autres surprises de ce genre ? Grogna Sirius. Non parce que autant s'entretuer ce sera moins douloureux.

- Il est partiellement aveugle, haleta Gripsec, mais ça ne le rend que plus féroce. Nous avons cependant un moyen de le contrôler. Il sait ce qui l'attend quand résonnent les Tintamars. Donnez-les-
moi.

Ron tendit le sac à Gripsec et le gobelin en sortit plusieurs petits instruments de métal qui, lorsqu'il
les remua, produisirent un vacarme retentissant, tels des marteaux frappant des enclumes miniatures.
Gripsec en distribua un à chacun et Bogrod prit docilement le sien.

- Vous savez quoi faire, dit Gripsec à Harry, Ron, Hermione, Sirius et Aria. Il s'attend à ressentir une douleur quand il entend ce bruit. Il va reculer et Bogrod devra appuyer la paume de sa main contre la porte de la chambre forte.

Ils tournèrent à nouveau l'angle du mur en secouant les Tintamars. Le bruit résonna sur les parois rocheuses, considérablement amplifié, au point que Harry eut l'impression de sentir sa tête vibrer de l'intérieur. Le dragon laissa échapper un nouveau rugissement rauque puis battit en retraite.

Sirius le voyait trembler et lorsqu'ils s'approchèrent, il remarqua en travers de son museau les cicatrices des coups cruels qui lui avaient été infligés. Il devina qu'on lui avait appris à craindre les épées brûlantes chaque fois qu'il entendait le son des Tintamars.
- Je sais exactement ce que tu ressens mon vieux. Soupira Sirius.

- Obligez-le à appuyer sa main contre la porte ! lança Gripsec à Harry d'un ton pressant.
Harry tourna à nouveau sa baguette vers Bogrod. Le vieux gobelin obéit, plaquant sa paume contre le
panneau de bois, et la porte de la chambre forte fondit littéralement pour révéler une sorte de grotte
remplie du sol au plafond de pièces et de coupes d'or, d'armures en argent, de peaux d'étranges créatures, certaines dotées de piquants, d'autres d'ailes devenues flasques, de potions conservées dans des flacons ouvragés et d'une tête de mort encore coiffée d'une couronne.
- Une vrai caverne de l'horreur, à l'image  de sa propriétaire. Constata Sirius.

- Il faut chercher vite ! dit Harry.
Tous se précipitèrent à l'intérieur.
Il avait décrit à Ron, Sirius, Hermione et Aria la coupe de Poufsouffle mais si c'était l'Horcruxe inconnu qui se
trouvait ici, il ne savait pas à quoi il pouvait bien ressembler. À peine eut-il le temps de jeter un regard circulaire qu'un bruit sourd retentit derrière eux : la porte était réapparue, les enfermant dans
la chambre forte où ils furent plongés dans une totale obscurité.

- Ce n'est pas grave, Bogrod pourra nous libérer ! assura Gripsec en entendant Ron pousser un cri
de surprise. Vous pouvez allumer vos baguettes, n'est-ce pas ? Dépêchez-vous, nous n'avons pas
beaucoup de temps !
- Lumos !

Harry dirigea sa baguette tout autour de la chambre forte : son rayon lumineux tomba sur des joyaux
étincelants et il vit la fausse épée de Gryffondor posée sur une haute étagère, parmi un enchevêtrement de chaînes. Ron, Hermione, Sirius et Aria avaient également allumé leurs baguettes et examinaient les objets entassés autour d'eux.
- Harry, est-ce que ce ne serait pas... Aargh ! Hermione laissa échapper un cri de douleur et Sirius tourna sa baguette vers elle juste à temps pour voir une petite coupe à boire ornementée lui échapper
des mains. Mais lorsqu'elle tomba, elle se fendit et se transforma en une pluie d'autres coupes. Une
seconde plus tard, dans un grand fracas métallique, le sol fut jonché de coupes identiques qui roulaient en tous sens, l'objet d'origine devenant impossible à reconnaître.

- Elle m'a brûlée ! gémit Hermione qui suçait ses doigts couverts de cloques.
- Ils ont ajouté des maléfices de Gemino et de Flagrance ! s'exclama Gripsec. Tout ce que vous
touchez va vous brûler et se multiplier, mais les copies n'ont aucune valeur, et si vous continuez à
prendre ces trésors entre vos mains, vous finirez par mourir écrasés sous le poids de l'or qui n'aura cessé de se reproduire.
- OK. Ne touchez à rien ! lança Harry, affolé.
- De mieux en mieux. Grogna de nouveaux Sirius.

Mais au même moment, Ron poussa involontairement du pied l'une des coupes tombées par terre et
une vingtaine d'autres jaillirent aussitôt dans une explosion, Ron sautillant sur place, une partie de sa
chaussure brûlée par le contact avec le métal incandescent.

- Tiens-toi tranquille, ne bouge pas ! dit Hermione qui lui avait saisi le bras.
- Contentez-vous de regarder ! recommanda Harry. Souvenez-vous, c'est une petite coupe en or, avec un blaireau gravé dessus, et deux anses. Sinon, essayez de repérer quelque part le symbole de Serdaigle, un aigle...

Ils pointèrent leurs baguettes dans tous les coins et recoins, tournant sur eux-mêmes avec la plus grande prudence. Il était impossible de ne pas effleurer quelque chose et Harry fit tomber une cascade de faux Gallions qui rejoignirent les coupes. À présent, ils avaient à peine la place de mettre leurs pieds et l'or luisant flamboyait de chaleur, transformant la chambre forte en fournaise. La baguette de
Harry éclaira des rangées d'étagères qui montaient jusqu'au plafond et sur lesquelles s'alignaient des boucliers et des casques fabriqués par des gobelins. Il leva de plus en plus haut le rayon lumineux et soudain, il aperçut un objet. Son cœur se serra, sa main se mit à trembler et il s'écria :
- Elle est là-haut, là-haut !

Ron, Sirius, Aria et Hermione pointèrent à leur tour leurs baguettes et une petite coupe d'or étincela sous l'effet des cinq rayons conjugués : c'était la coupe qui avait appartenu à Helga Poufsouffle, puis était passée
entre les mains de Hepzibah Smith, à qui Tom Jedusor l'avait volée.

- Et comment on va s'y prendre pour monter là-haut sans toucher à rien ? demanda Ron.
- Accio coupe ! s'écria Hermione, qui avait oublié, dans sa tentative désespérée, ce que Gripsec lui
avait dit au cours de leurs préparatifs.

- Inutile, inutile, gronda le gobelin.
- Alors qu'est-ce qu'on fait ? répliqua Harry en le regardant d'un œil mauvais. Si vous voulez
l'épée, Gripsec, il faudra nous aider à... Attendez ! Est-ce que je peux toucher les objets avec l'épée ?
Hermione, donne-la-moi !
Hermione glissa la main dans sa robe et en sortit le sac en perles dans lequel elle fouilla quelques
instants avant d'en retirer l'épée resplendissante. Harry saisit sa poignée incrustée de rubis et posa la
pointe de la lame contre une aiguière d'argent qui ne se multiplia pas.
- Si j'arrivais à passer la lame à travers une anse... Mais comment faire pour monter là-haut ?
L'étagère sur laquelle se trouvait la coupe était hors de leur portée, même pour Sirius qui était le plus
grand de tous. Des ondes de chaleur s'élevaient du trésor ensorcelé et Harry sentit la sueur couler sur
son visage et le long de son dos pendant qu'il essayait de trouver un moyen d'accéder à la coupe. Il
entendit alors le dragon rugir devant la chambre forte et des bruits métalliques se rapprocher.
Ils étaient bel et bien pris au piège. On ne pouvait s'échapper que par la porte et une horde de gobelins
semblait s'avancer vers eux. Lorsqu'il jeta un regard à Ron et à Hermione, Harry vit la terreur sur leur visage.

- Sirius, dit-il, alors que les bruits métalliques devenaient de plus en plus sonores, il faut que je monte là-haut, nous devons nous en débarrasser...
Sirius pointa sa baguette sur lui et murmura :
- Levicorpus.

Hissé dans les airs par la cheville, Harry heurta une armure et des répliques en jaillirent aussitôt, tels
des corps chauffés au rouge, remplissant la chambre forte déjà surchargée. Avec des cris de douleur,
Ron, Hermione, Sirius, Aria et les deux gobelins furent projetés sur d'autres objets qui se mirent à leur tour à se multiplier.

À moitié ensevelis sous un flot de richesses incandescentes, ils se débattirent, poussèrent des hurlements, pendant que Harry passait l'épée à travers une anse de la coupe de Poufsouffle, l'accrochant à la lame.
- Impervius ! cria Hermione qui tentait de protéger les gobelins, Ron et elle-même du métal brûlant, Sirius en fit aurant pour lui et Aria.
Entendant un hurlement pire que les autres, Harry baissa les yeux : Ron et Hermione étaient enfoncés
jusqu'à la taille dans les trésors qui se multipliaient et ils luttaient pour essayer d'empêcher Bogrod
d'être submergé par cette marée montante. Gripsec, lui, avait sombré et seul le bout de ses longs doigts fins restait encore visible.

Harry saisit la main de Gripsec et le souleva. Le gobelin, la peau couverte de cloques, émergea peu à
peu en hurlant.
- Liberacorpus ! s'écria Harry.
Dans un grand vacarme, Gripsec et lui retombèrent sur la masse croissante d'objets précieux et l'épée sauta des mains de Harry.
- Attrapez-la ! vociféra-t-il, combattant la douleur infligée par le métal brûlant, alors que Gripsec
grimpait à nouveau sur ses épaules pour éviter l'amas grandissant des objets chauffés au rouge. Où
est l'épée ? La coupe y est accrochée !

De l'autre côté de la porte, les bruits métalliques devenaient assourdissants... Il était trop tard...
- Là !
Ce fut Gripsec qui la vit le premier et ce fut lui qui plongea aussitôt. Harry comprit à cet instant que le gobelin n'avait jamais eu confiance en eux. Fermement accroché d'une main à une poignée de cheveux de Harry pour ne pas tomber dans la marée d'or embrasé, Gripsec saisit l'épée et la leva le plus haut possible, en la maintenant hors de portée.

La minuscule coupe d'or embrochée sur la lame par son anse fut projetée en l'air. Le gobelin toujours à califourchon sur ses épaules, Harry se précipita et l'attrapa au vol. Malgré la brûlure qu'il ressentait dans sa chair, il ne la lâcha pas, même lorsque d'innombrables coupes de Poufsouffle jaillirent de son poing, retombant en pluie sur sa tête. Au même moment, la porte se rouvrit et il glissa, dans une chute incontrôlable, sur l'avalanche d'or et d'argent enflammés qui les emporta,
Ron, Aria, Hermione, Sirius et lui, à l'extérieur de la chambre forte.

A peine conscient de la douleur provoquée par les brûlures qui lui couvraient le corps et toujours
porté par la vague des trésors inlassablement multipliés, Harry fourra la coupe dans sa poche et tendit la main pour récupérer l'épée. Mais Gripsec avait disparu. Dès qu'il l'avait pu, il s'était laissé tomber
des épaules de Harry et avait couru se mettre à l'abri parmi les gobelins qui les entouraient de toutes parts. L'épée à la main, il criait :

- Des voleurs ! Des voleurs ! À l'aide ! Des voleurs !
Il se fondit dans la foule qui avançait. Les gobelins, armés chacun d'un poignard, l'accueillirent
parmi eux sans lui poser de questions.
Glissant sur le métal toujours aussi brûlant, Harry se débattit pour se remettre debout et comprit que
le seul moyen de s'échapper était de se ruer en avant.
- Stupéfix ! beugla-t-il.

Ron et Hermione, Sirius et Aria se joignirent à lui : des jets de lumière rouges jaillirent des baguettes et plusieurs gobelins furent jetés à terre mais les autres continuèrent d'avancer et Harry vit des gardes sorciers surgir à l'angle du couloir en courant vers eux.

Le dragon attaché poussa un rugissement et des flammes volèrent au-dessus des gobelins. Les
sorciers prirent la fuite, courbés en deux, rebroussant chemin le long du couloir. Une inspiration, ou plutôt une folie, traversa alors la tête de Harry. Sa baguette pointée sur les lourds anneaux qui enchaînaient la bête au sol, il s'écria :

- Lashlahask !
Les anneaux s'ouvrirent aussitôt avec des bang ! sonores.
- Par ici ! hurla Harry.
Lançant toujours des sortilèges de Stupéfixion sur les gobelins qui ne cessaient de se rapprocher, il se
précipita vers le dragon aveugle.
- Harry... Harry... Qu'est-ce que tu fais ? s'exclama Hermione.
- Dépêche-toi, monte, viens...
- T'es dingue ? S'ecria Sirius ?

Le dragon ne s'était pas aperçu qu'il était libre. Le pied de Harry trouva le creux de sa patte arrière et il grimpa sur son dos. Les écailles de la créature étaient dures comme de l'acier : elle ne sembla même pas sentir sa présence. Il tendit le bras : Hermione se hissa à son tour. Ron monta derrière elle, et tendit sa main à Aria.

- NON ! Cria Sirius. Non non non non non non. Hors de question que je monte sur ce barbecue ambulant.
- C'est le seul moyen. Répliqua Harry.
- Allez Sirius. L'encouragea Hermione, c'est plus facile que de résister à un Doloris.
- Je crois pas non.
- Allez tonton, saute ! Cria Aria.
- Putain, vous êtes malades.
- Dépêche toi avant qu'il s'envole. Cria Hermione.
- C'est de la folie. Putain, Je sens que je vais le regretter.

Il prit son élan et bondit sur le dragon.
Les épines lacérèrent son jean, lui entaillant les cuisses.
- "HARRY, JE TE JAIS ! Hurla t'il.

Tandis que le dragon ayant enfin comprit que ses chaînes ne le retenaient plus, poussait un nouveau rugissement et se cabrait. Harry serra les genoux, s'accrochant aussi fermement que possible à ses écailles aux bords pointus, tandis que les ailes de la créature s'écartaient, renversant
comme des quilles les gobelins hurlant de terreur.

Le dragon s'éleva alors dans les airs. Harry, Ron, Aria, Sirius et Hermione, à plat ventre sur son dos, frôlèrent le plafond lorsqu'il plongea vers l'entrée du passage.

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