CHAPITRE 34. LE MANOIR MALEFOY.


Lorsque Sirius aperçut les grilles noires, il se tendit comme un arc.
- Oh non. Dit il.
- Tu sais ou on est ? Lui demanda Hermione
- Chez les Malefoy. Répondit il.
Hermione lança à Harry un regard désespéré. Leur aventure s'arrêterait là. C'est là, qu'ils mourraient, sans aucun doute.
Sa main chercha celle de sirius. Malgré les entraves, ils entrelacèrent leurs, doigts.
- Je t'aime Hermione.
- Moi aussi.

L’un des Rafleurs s’avança vers le portail et secoua les deux battants.
— Comment on fait pour entrer ? C’est fermé à clé, Greyback, je n’arrive pas à… Nom de nom !
Pris de peur, il lâcha le portail. Le fer forgé se déformait, se tordait, les motifs abstraits de ses volutes
et de ses torsades se métamorphosant en un visage effrayant qui parla d’une voix métallique,
vibrante :
— Annoncez l’objet de votre visite !
— On amène Potter ! rugit Greyback d’une voix triomphante. On a capturé Harry Potter !

Les battants du portail pivotèrent, ouvrant le passage.
— Venez ! dit Greyback à ses hommes.
Les prisonniers furent poussés en avant, le long de l’allée, entre deux hautes haies qui étouffaient leurs pas. Harry aperçut au-dessus de lui une forme blanche, fantomatique, et se rendit compte qu’il s’agissait d’un paon albinos. Il trébucha. Greyback le releva de force. Harry avançait à présent de côté, d’un pas chancelant, ligoté dos à dos aux quatre autres prisonniers. Fermant ses yeux aux paupières bouffies, il laissa la douleur de sa cicatrice le submerger. Il voulait savoir ce que faisait Voldemort, s’il savait que Harry avait été capturé…
… la silhouette émaciée remuait sous sa fine couverture et se retournait vers lui, ses paupières s’ouvrant, son visage semblable à une tête de mort… L’homme gracile se redressait, fixant sur lui, sur Voldemort, ses grands yeux enfoncés dans leurs orbites, puis il souriait. Il n’avait presque plus de
dents…
— Vous voici donc. Je me doutais que vous viendriez – un jour. Mais votre voyage aura été vain. Je ne l’ai jamais eue.
— Tu mens !

Tandis que la colère de Voldemort palpitait en lui, la cicatrice de Harry lui fit si mal qu’elle sembla sur le point de s’ouvrir, et il s’arracha à cette vision, ramenant son esprit dans son propre corps, luttant pour rester présent sur l’allée de graviers où l’on traînait les prisonniers.

Un flot de lumière ruissela sur eux.
— Qu’est-ce que c’est ? demanda la voix glacée d’une femme.
— Nous sommes venus voir Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom ! répondit Greyback de
sa voix râpeuse.
— Qui êtes-vous ?
— Vous me connaissez !
Il y avait une certaine amertume dans le ton du loup-garou.
— Fenrir Greyback ! Nous avons capturé Harry Potter !
Greyback empoigna Harry et le fit tourner de force pour le placer face à la lumière, obligeant les autres prisonniers à accompagner le mouvement.

— Je sais qu’il a la tête enflée, madame, mais c’est lui ! intervint Scabior. Si vous y regardez de plus
près, vous verrez sa cicatrice. Et là, cette fille, vous la voyez ? C’est la Sang-de-Bourbe qui voyageait
avec lui. Il n’y a pas de doute, c’est bien lui, et on a sa baguette, aussi ! Tenez, madame…
Harry vit Narcissa Malefoy scruter son visage bouffi. Scabior lui mit la baguette de prunellier sous le
nez. Elle haussa les sourcils.

— Emmenez-les à l’intérieur, dit-elle.
Poussés à coups de pied, Harry et les autres montèrent de larges marches de pierre qui menaient dans
un hall où une série de portraits s’alignaient sur les murs.
— Suivez-moi, ordonna Narcissa, en les conduisant de l’autre côté du hall. Drago, mon fils, est là pour les vacances de Pâques. Si c’est vraiment Harry Potter, il le reconnaîtra.

La lumière du salon était éblouissante après l’obscurité du parc. Même avec ses yeux presque fermés, Harry parvenait à distinguer les vastes proportions de la pièce. Un lustre en cristal était suspendu au plafond et d’autres portraits ornaient les murs d’une couleur violet foncé.

Lorsque les Rafleurs poussèrent les prisonniers à l’intérieur, deux silhouettes assises devant une cheminée de marbre
sculpté se levèrent de leurs fauteuils.
— Qu’est-ce que c’est ?
La voix traînante, horriblement familière, de Lucius Malefoy retentit aux oreilles de Harry. La panique le gagnait : il ne voyait plus d’issue et, à mesure que la peur montait en lui, il éprouvait moins de difficulté à se fermer aux pensées de Voldemort, bien que sa cicatrice fût toujours aussi brûlante.

— Ils prétendent avoir capturé Potter, dit Narcissa de sa voix glacée. Drago, viens là.
Harry n’osa pas regarder directement Drago mais il le vit de côté : une silhouette légèrement plus grande que lui se levant d’un fauteuil, un visage flou, pâle et pointu, sous des cheveux d’un blond presque blanc.

Greyback força à nouveau les prisonniers à se tourner pour que la lumière du lustre éclaire
directement Harry.
— Alors, mon garçon ? dit le loup-garou de sa voix âpre.
Harry était face au miroir qui surmontait la cheminée, dans un cadre doré aux moulures contournées.

À travers la fente de ses paupières, il aperçut son reflet pour la première fois depuis qu’il avait quitté le square Grimmaurd.
Son visage était devenu énorme, rose et luisant, chacun de ses traits déformé par le maléfice d’Hermione. Ses cheveux noirs lui tombaient jusqu’aux épaules et une ombre entourait sa mâchoire.

S’il n’avait pas su que c’était lui qui se tenait là, il se serait demandé qui portait ses lunettes. Il décida
de rester silencieux, car sa voix le trahirait, et continua d’éviter tout contact visuel avec Drago
lorsque celui-ci s’approcha de lui.
— Eh bien, Drago ? demanda Lucius Malefoy.
Il semblait avide de savoir.
— C’est lui ? C’est Harry Potter ?
— Je ne… je n’en suis pas sûr, dit Drago.

Il se tenait à bonne distance de Greyback et paraissait avoir aussi peur de poser les yeux sur Harry
que Harry craignait de croiser son regard.
— Examine-le attentivement ! Rapproche-toi !
Harry n’avait jamais entendu Lucius Malefoy parler avec une telle fébrilité.
— Drago, si nous livrons Potter au Seigneur des Ténèbres, tout sera pardo…
— Allons, j’espère que nous n’allons pas oublier qui l’a vraiment capturé, Mr Malefoy ?

l’interrompit Greyback d’un ton menaçant.
— Bien sûr que non, bien sûr que non ! s’exclama Lucius, agacé.
Il s’avança lui-même vers Harry, si près que celui-ci, en dépit de ses yeux gonflés, vit dans tous ses détails son visage blafard, d’ordinaire indolent. Avec ses bouffissures qui formaient comme un masque,
Harry avait l’impression de regarder entre les barreaux d’une cage.

— Que lui avez-vous fait ? demanda Lucius à Greyback. Pourquoi se trouve-t-il dans cet état ?
— Ce n’est pas nous.
— À mon avis, on lui a jeté un maléfice Cuisant, dit Lucius.
Ses yeux gris se fixèrent sur le front de Harry.
— Il y a quelque chose, là, murmura-t-il. Ce pourrait être la cicatrice, très étirée… Drago, viens là, regarde bien ! Qu’est-ce que tu en penses ?

Harry voyait de près le visage de Drago, à présent, juste à côté de celui de son père. Ils étaient
extraordinairement semblables mais, alors que son père était manifestement surexcité, Drago
paraissait très réticent, effrayé, même.
— Je ne sais pas, dit-il, et il retourna vers la cheminée devant laquelle sa mère, debout, l’observait.
— Il vaudrait mieux être certains, Lucius, lança-t-elle à son mari de sa voix claire et glacée. Absolument certains qu’il s’agit bien de Potter avant d’appeler le Seigneur des Ténèbres… Ces gens affirment que c’est la sienne, ajouta-t-elle en examinant la baguette de prunellier, mais elle ne ressemble pas à la description d’Ollivander… Si nous nous trompons, si nous appelons pour rien le Seigneur des Ténèbres… Tu te souviens de ce qu’il a fait à Rowle et à Dolohov ?

— Et la Sang-de-Bourbe, alors ? grogna Greyback.
Harry faillit tomber lorsque les Rafleurs forcèrent les prisonniers à pivoter à nouveau pour que la
lumière du lustre éclaire, cette fois, Hermione.
— Attendez, dit brusquement Narcissa. Oui… Oui, elle était dans la boutique de Madame Guipure
avec Potter ! J’ai vu sa photo dans La Gazette ! Regarde, Drago, n’est-ce pas cette dénommée Granger ?
-  Je… peut-être… oui.
Dans ce cas, celui-là est le jeune Weasley ! s’écria Lucius en contournant les prisonniers pour voir Ron en face. Ce sont eux, ce sont les amis de Potter… Drago, regarde-le, c’est bien le fils d’Arthur
Weasley ? Comment s’ap....

Mais elle se tut. Elle venait de croiser le regard Moqueur de Sirius.
- Salut chère cousine.
Narcissa fronça les sourcils.
- Sirius ?

Elle se tourna alors vers son mari.
- S'il est avec eux, alors, c'est  forcément Potter.
- Lui ? Ricanna Sirius, c'est juste un mome qu'on a récupéré en chemin. Harry est parti de son côté il y a une semaine.

Lucius s'approcha, le regard menaçant, mais il n'avait jamais fait peur à Sirius, qui le toisait de son éternel sourire moqueur.
- Tu mens ! Affirma Lucius.
- Tu aimerais bien. Tu en disgrâce  Lucius ? Tu as besoin de marquer des points pour te faire pardonner ? Qu'est ce que tu as fait, hein ?

Sirius était doué pour détourner l'attention. Lucius le frappa au visage.
Il perdit l'équilibre, et serait tombé, entraînant tous les autres, si ceux ci ne l'avaient pas retenu.
- Il dit la vérité. Gronda Aria.
Sirius lécha le sang, qui coulait de sa lèvre ouverte. Il aurait préféré qu'elle se taise. Il ne fallait pas qu'ils sachent qui elle était.

- Qui es tu, toi ? Demanda Narcissa. J'ai l'impression de te connaître. Drago, tu la connais ?
- Non.
- Comment t'appelle tu ?
- Aria Blackwood.

Sirius se tendit.
- Blackwood...Comment s'appelait ce type, que Bella a attrapé,  tu sais, le batard d'Orion, Il avait un nom d'emprunt. Ce n'était pas Blackwood ? Bella disait qu'ils avaient un enfant avec eux, mais elle ne l'a pas trouvé.
- Oui, tu as raison. Approuva Lucius
- C'est vrai ! Lâcha Aria, d'un ton de défi. Je suis Aria Black.

Les yeux de Narcissa flamboyèrent. Sirius ferma  brièvement les yeux.
- Tu n'es qu'une batarde. Gronda t- elle, comme ton père. Orion n'était qu'un soûlard, toujours prêt à se jeter sur la première prostituée venue. Tu ne mérites pas de porter ce nom.
- Je le  mérite autant que vous. Mon grand père a reconnu mon père, officiellement. Il lui a donné son nom.
- Il n'avait pas le droit ! Il a sali le nom des, Black. Il l'a déshonoré, tout comme son fils.
- Les  seuls qui aient déshonoré ce nom, reprit Sirius, resolu à attirer l'attention sur lui, plutôt que sur Aria,
C'est toi, Cissy, et ta  cinglée de frangine. D'ailleurs elle n'est pas là ? BELLA ? TU TE Cachés ? TU AS PEUR DE MONTRER TA VILAINE TÊTE ?

La porte du salon s’ouvrit derrière Harry. Une femme parla et, au son de sa voix, la peur de Harry monta encore d’un cran.
— Qu’est-ce qu’il y a ? Qui m'appelle  comme ça ?
Un large sourire se peignit sur le  visage de Sirius. Mais ce n'était qu'un masque. Au fond de lui, il avait peur. Il avait espèré qu'elle ne serait pas là, occuper à martyriser quelques moldus.
- Et bien voilà, dit il, la famille est au complet. Comment vas tu ma chère cousine ?
Bellatrix Lestrange contempla les jeunes gens qui se tenaient devant elle, en silence.
- Tiensxgiens,, dit elle. Siriys Black en chair et en os..
- C'est sur que je suis plus en chair que toi. On dirait que ton petit séjour a Azkzban ont laissé des traces, tu ressemble plus que jamais à un squelette.

Bellatrix s'approcha, et saisit le menton de son cousin entre ses doigts.
- Tu peux faire le malin, Sirius, mais je sais qu'au fond de toi, tu creves de trouille.
- Si tu le dis.
- Alors, qu'avons nous là ?

Bellatrix Lestrange tourna lentement autour des prisonniers et s’arrêta à la droite de Harry,
dévisageant Hermione sous ses lourdes paupières.
— Ma parole, dit-elle à mi-voix, c’est la Sang-de-Bourbe ? C’est Granger ?
— Oui, oui, c’est Granger ! s’exclama Lucius. Et à côté d’elle, on pense que c’est Potter ! Potter et ses amis, enfin capturés !
— Potter ? s’écria Bellatrix d’une voix perçante.
Elle recula d’un pas pour mieux examiner Harry.
— Vous êtes sûrs ? Dans ce cas, le Seigneur des Ténèbres doit en être immédiatement informé !

Elle remonta sa manche gauche : Harry vit la Marque des Ténèbres imprimée au fer rouge dans la
chair de son bras et il sut qu’elle s’apprêtait à la toucher, à faire venir auprès d’elle son maître bien-
aimé…
— J’étais sur le point de l’appeler ! s’exclama Lucius.
Sa main se referma sur le poignet de Bellatrix, l’empêchant de toucher la Marque.
— Je vais m’en occuper moi-même, Bella, Potter a été amené dans ma maison, il est donc placé sous
mon autorité…
— Ton autorité ! répliqua-t-elle avec mépris en essayant de dégager son bras. Tu as perdu toute autorité quand tu as perdu ta baguette, Lucius ! Comment oses-tu ? Lâche-moi !
— Tu n’as rien à voir là-dedans, ce n’est pas toi qui l’as capturé…
— Je vous demande pardon, Mr Malefoy, intervint Greyback, mais c’est nous qui avons attrapé Potter
et c’est nous qui allons réclamer l’or…

— L’or ! s’esclaffa Bellatrix qui s’efforçait toujours de libérer son poignet, sa main libre tâtonnant
dans sa poche pour attraper sa baguette. Prends donc ton or, immonde charognard, qu’ai-je à faire d’un peu d’or ? Je ne cherche que l’honneur de sa… de…

Elle cessa de se débattre, son regard sombre fixé sur quelque chose que Harry ne pouvait voir. Ravi
de la voir capituler, Lucius lui lâcha la main et remonta brutalement sa propre manche…

— ARRÊTE ! hurla Bellatrix. N’y touche pas, nous allons tous périr si le Seigneur des Ténèbres arrive maintenant !
Lucius se figea, l’index suspendu au-dessus de sa propre Marque.

Bellatrix sortit du champ de vision
limité de Harry.
— Qu’est-ce que c’est que ça ? dit-elle.
— Une épée, grogna un Rafleur que Harry ne pouvait voir.
— Donnez-la-moi.
— C’est pas à vous, m’dame, c’est à moi, c’est moi qui l’ai trouvée.
Une détonation retentit, accompagnée d’un éclair de lumière rouge. Sirius  comprit que le Rafleur venait d’être stupéfixé. Ses camarades poussèrent un rugissement de fureur. Scabior tira sa baguette.
— À quoi vous jouez, ma petite dame ?
— Stupéfix ! hurla-t-elle. Stupéfix !
Ils n’étaient pas de taille à lui résister, même à quatre contre une : Sirius était bien placé pour savoir
que c’était une sorcière aux dons prodigieux et complètement dépourvue de conscience. Les Rafleurs étaient tombés, tous sauf Greyback, forcé à se mettre à genoux, les bras tendus.

Du coin de l’œil, Harry vit Bellatrix s’avancer d’un pas menaçant sur le loup-garou. Le visage cireux, elle tenait fermement dans sa main l’épée de Gryffondor.
— Où as-tu pris cette épée ? murmura-t-elle à Greyback en lui arrachant sa baguette sans qu’il puisse opposer de résistance.
— Comment osez-vous ? gronda-t-il, sa bouche restant la seule partie de son corps encore mobile.
Sa position agenouillée l’obligeait à lever les yeux vers elle. Il retroussa ses lèvres sur ses dents pointues.
— Relâchez-moi, ma petite dame !
— Où as-tu trouvé cette épée ? répéta-t-elle en la brandissant sous son nez. Rogue l’avait fait mettre
dans ma chambre forte, à Gringotts !
— Elle était dans leur tente, répliqua Greyback de sa voix râpeuse. Je vous ai dit de me relâcher !

Elle donna un petit coup de baguette et le loup-garou se releva d’un bond mais il semblait trop méfiant pour s’approcher d’elle. Il alla se réfugier derrière un fauteuil, ses ongles crasseux et recourbés s’enfonçant dans le dossier.

-— Drago, fiche-moi cette vermine dehors, lança Bellatrix en indiquant les compagnons inconscients
de Greyback. Si tu n’as pas assez de courage pour les achever, laisse-les-moi dans le jardin.
— Ne parle pas à Drago sur ce…, protesta Narcissa, furieuse. Mais Bellatrix l’interrompit :

— Tais-toi ! s’écria-t-elle. La situation est plus grave que tu ne peux l’imaginer, Cissy ! Nous avons un problème très sérieux !
Haletant légèrement, elle resta debout à contempler l’épée, examinant sa poignée. Puis elle se tourna
vers les prisonniers silencieux.
— Si c’est vraiment Potter, il ne faut lui faire aucun mal, marmonna-t-elle, plus pour elle-même que pour les autres. Le Seigneur des Ténèbres souhaite s’en débarrasser lui-même… Mais s’il découvre… Il faut… Il faut que je sache…

Elle regarda à nouveau sa sœur.
— Les prisonniers doivent être enfermés dans la cave pendant que je réfléchis à la façon dont il convient d’agir !
— Nous sommes dans ma maison, Bella, tu n’as pas d’ordres à donner dans ma…
— Faites ce que je vous dis ! Vous n’avez aucune idée du danger que nous courons ! hurla Bellatrix.

Elle était effrayante, comme folle. Un mince jet de feu jaillit de sa baguette et brûla le tapis en y laissant un trou.
Narcissa hésita un instant, puis s’adressa au loup-garou :
— Emmenez ces prisonniers à la cave, Greyback.
— Attends, coupa sèchement Bellatrix. Tous sauf… sauf la Sang-de-Bourbe.
Greyback émit un grognement de plaisir.
— Non ! s’écria Ron. Prenez-moi à sa place, gardez-moi si vous voulez !
Bellatrix le frappa en plein visage. Le coup résonna dans la pièce.
— Si elle meurt pendant l’interrogatoire, c’est de toi que je m’occuperai tout de suite après, dit-elle.
Sur ma liste, les traîtres à leur sang viennent juste après les  Sang-de-Bourbe. Emmène-les au sous- sol, Greyback, et enferme-les bien, mais ne leur fais rien d’autre… pas encore.

- Attends Bella, intervint Sirius. Elle ne sait rien au sujet de  l'épée, c'est ça qui t'interresse, l'épée. Je peux  te dire comment on l'a eu. Mais Hermione ne ne le sait pas. Tu vas perdre un temps précieux avec elle.
Le cœur de Sirius battait la chamade dans sa, poitrine. La pensée d'Hermione torturée par Bellatrix lui était intolérable. Il devait trouver un moyen de lui épargner ça.
- Vraiment ? Très bien, lui il reste. Dit Bellatrix. Mais, je garde la sang de bourbe. Il faut bien s'amuser un peu. Et puis... Tu sembles tenir à elle. Ça fera un bon moyen de pression. Tu as toujours été trop sentimental. Un faible, comme tous les hommes.

Arua se redressa, mais, Sirius lui adressa un regard qui aurait glacé n'importe qui. N'importe qui, sauf Aria.
-"Vous êtes une meurtrière ! Lança t'elle. Vous avez tué mes parents, vous n'êtes, qu'une sale garce. Une pourriture..
- Aria ! Gronda Sirius. Mais il était trop tard.

Bellatrix s'approcha de la jeune fille
- Vraiment ? Dit elle. J'ai fais ça, moi ? C'est possible, j'ai tué tellement de vermines. Alors, tu es qui toi ?
- C'est le rejeton de ce batard d'Orion. Répondit Narcissa.

Un sourire ravi se peignit sur le. Usage émacié de Bellatrix.
- Ah te voilà enfin.
Aria lui cracha au visage.
Sirius s'agita. Merlin, elle était folle.
Bellatrix sortit lentement un mouchoir de sa poche, et ce geste provoqua un remous chez les prisonniers.
Elle s'essuya, et sortit  un petit poignard d'argent.
- BELLA ! Beugla Sirius. Si tu la touche....
Il savait que ces menaces étaient veines. Mais il devait à tout prix écarter Bellatrix de la jeune fille.
Cela sembla marcher.
- Oui ? Demanda Bellatrix en se tournant de nouveau vers lui. Que vas tu faire, Sirius ? Hum ?

Puis, elle trancha les liens qui le liaient à ses amis. Elle en fit autant avec Hermione, et au grand désespoir de Sirus avec Aria.

Elle jeta sa baguette à Greyback. Celui ci obligea les autres à franchir d’un pas traînant une deuxième porte qui ouvrait sur un couloir obscur. Sa baguette tendue devant lui projetait une force invisible et irrésistible.
— Tu crois qu’elle me laissera un morceau de la fille quand elle en aura fini avec elle ? susurra Greyback. J’en mangerais bien une ou deux bouchées, pas toi, le rouquin ?

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