CHAPITRE 8. SORTILÈGES INFORMULÉS

Ron, Harry et Sirius étaient de retour dans leur salle commune. Celle ci était presque vide. Quelques septième années, s'y trouvaient, dont Katie Bell,  la poursuiveuse de l'équipe de Quidditch.
- Je penserais bien, que tu l'obtiendrais  un jour, dit elle, en désignant l'insigne de Capitaine sur la poitrine de Harry. Préviens moi quand tu fais passer les test.
- Ne sois pas bête, tu n'as pas besoin de passer les tests, je t'ai vu jouer pendant cinq ans.
- Ne commence pas comme ça, Harry, Lui conseilla t'elle. Pour tout dire, il y a peut être quelqu'un de beaucoup mieux que moi, là dehors. De bonnes équipes ont déjà coulé, seulement
Parce que les capitaines ont continué à jouer avec les même joueurs, ou on pris  leurs amis...

Ron était mal l'aise. Il jouait avec le fresbee à crocs, tandis que Sirius sortait dans le parc, pour fumer une cigarette.
Il ne se sentait vraiment pas à sa place, ici. Il avait besoin des Maraudeurs. Il se rendit à la volière, et envoya un message à Remus.

- Salut, Rem,
Je voulais juste te dire que je suis  bien arrivé à Poudlard. Je suis encore là, tu vois. Et.. J'aimerais que James soit là aussi. Tu crois que si je demande  à Hermione elle pourrait le faire venir ? Parce que apparemment ça semble plus simple que de me  renvoyer chez moi.
Bon, trêve de plaisanterie. J'espère que tout va bien pour toi. Moi, je m'ennuie un peu, sans les Maraudeurs. C'est trop calme sans James. En plus je suis obligé de retaper mon année. Enfin, j'espère que je serais rentré avant Noël.
J'ai pas envie de crapahuter dans la forêt tout seul. J'aimerais bien qu'un cerf et un loup m'accompagnent.
Je sais que tu m'as dit de pas faire de vague, alors je préfère te prévenir. Le rejeton de Malefoy est là , et il cherche des ennuis  à Harry. Je compte pas le laisser faire. T'inquiète, je vais pas le tuer, mais il mérite une bonne leçon. Et puis, Rogue me gonffle. Quand je pense que la semaine dernière il lévitait, suspendu par les pieds. Et maintenant, il est prof et me regarde de haut ! Ça va pas être simple, de faire profil bas.
Mais bon, je vais essayer.
Voilà, je voulais juste te donner de mes nouvelles.

Ton ami,

Sirius.

Puis, il regagna la tour de Gryffondor.
- Bon, dit il à Harry et Ron, allons assister au cours de ce cher Servilus.
Ron se tourna vers Harry.
- Ça risque d'être intéressant...

Ils croisièrent Hermione, les bras chargés de livres lourds.
- Nous avons déjà eu beaucoup de travail, dit elle. Un essai de quinze pouces, deux traductions, et je dois tout lire pour mercredi.
- Et bein ! S'exclama Sirius. Tu dois pas t'amuser bien souvent.
- Je m'amuse ! Mais, on doit pas avoir les mêmes  genres d'amusements.
- C'est clair ! Répliqua t'il. Surtout si les tiens consistent à lire tous les livres de la bibliothèque.
- Un peu de lecture est toujours enrichissant. Tu devrais essayer Black. Qui sait tu apprendrais peut être quelque chose.
Tandis que Ron s'esclaffait, ils arrivèrent devant la salle, au moment ou Hermione prédisait avec ressentiment, que Rogue leur donnerait beaucoup de devoirs
La porte de la classe s'ouvrit et  e dernier  fit quelques pas dans le couloir.
- Gare à vos cous, s'esclaffa Sirius, la chauve souris vampire est de sortie
- Très amusant Black, je doute que vos traits d'esprits soient d'une quelconque utilité dans mon cours.
- Qui sait, répliqua Sirius, ils nous permettront sûrement de nous empêcher de mourir d'ennuis.
- Votre père aussi aimait user de sarcasmes, et voyez où ça la mené.
- Et vous, vous n''avez rien fait pour l' empêcher, hein, Professeur. Dit il en mettant tout son mépris dans le  dernier mot.
- La d'où vous venez, on pense peut être que l' insolence dénote d'une certaine force  de caractère, mais dans mon cours, elle est sévèrement réprimée.
- Hum, vous n'êtes pas le seul à vouloir me mater, professeur, bien d'autres que vous, autrement plus puissants,  s'y sont essayés sans succès. Demandez donc à Walburga et Orion  Black. Et plus récemment encore, à Bellatrix Lestrange. Murmura t'il.
Un bref sourire étira les lèvres de Rogue.
- Elle a fait plus que.. Mater  votre  père, elle l'a tué, si je ne m'abuse.
- C'est ce que je me suis laissé dire, en effet. Lui, au moins a eu le courage de se battre. Ou étiez vous, professeur, quand les autres se battaient ? Caché au fond de votre trou à rat ?
Les narines de Rogue frémirent. Ses yeux lançaient des éclairs de colère.
Ils s'affrontaient du regard. Sirius était imperturbable, à l'abris, derrière son masque de nonchalance et d'arrogance. Rien ne laissait paraître la rage qui bouillonnait en lui, à part ses yeux gris, dont l'éclat métallique luisaient d'une lueur meurtrière.
Le silence total régnait autour d'eux.
- Ne parlez pas de ce que vous ignorez ! Murmura t'il. Et cette remarque  coûtera vingt points à Gryffondor. Et vous aurez une retenue samedi soir, dans mon bureau. je gage que ce ne sera pas la dernière.
- C 'est bon, de  se sentir puissant, hein,  ajouta Sirius , en passant devant lui. Profites en, ça ne durera pas, Servilus.
Et il entra dans la classe, d'un pas assuré.

Une fois qu'ils furent installés, Rogue referma la porte et gagna le devant de la classe, d'un pas vif.
La salle était plus sombre que d'habitude, car les rideaux avaient été tirés devant les fenêtres, et des chandelles avaient été allumées. De nouvelles images couvraient les murs,  bon nombres d'entre elles montraient des personnes souffrant de douleurs atroces, de blessures affreuses, ou d'étranges parties du corps.

La classe était silencieuse.
- Je ne vous ai pas demandé de prendre vos livres. Dit Rogue, en s'installant derrière son bureau.
Hermione laissa aussitôt retomber son livre, "confrontation" dans son sac, qu'elle glissa sous sa chaise.
- Je souhaite vous parler. Poursuivit Rogue et je sollicite votre totale attention.
Ses yeux noirs se promenèrent sur les visages bouleversés, pour s'arrêter un instant sur Harry, puis, sur Sirius, qui soutint don regard, d'un air de défi.

- Vous avez eu cinq professeurs. Jusqu'ici, je crois. Naturellement, chacun de ces professeurs avait ses propres méthodes, et priorités. Compte tenu de cette confusion, j'ai été étonné du nombre important d'élèves ayant réussi aux BUSE dans cette matière. Je serais bien plus  étonné, si vous parveniez à suivre en  ASPIC, qui est  bien plus avancé.

Il se leva, gagna un coin de la salle et se mit à parler d'une voix grave et basse.
- "Les Forces du mal" ! Dit il d'un ton presque théâtrale. Il y en a beaucoup. Certaines variées, d'autres évolutives, et d'autres éternelles. Les combattre, c'est comme lutter contre un monstre à mille tête, qui chaque fois que l'on en coupe une, deux autres poussent alors, plus féroce et plus habiles qu'avant..
- Bla bla bla ! Soupira Sirius.
- Vous combattez quelque chose d'indéterminé, de changeant et d'indestructible.
Votre défense, doit alors faire appel à la flexibilité, l'inventivité, comme les forces que vous cherchez à défaire. Là voix de Rogue gagna en intensité.
- Ces images... Il en montra quelques unes, affichées au mur. Vous montrent une représentation exacte de ce qui arrive à ceux qui  subissent par exemple.. La malédiction de Cruciatus. Il ondula une main, jusqu' à une sorcière, visiblement à l'agonie, qui poussait des cris perçant. Le baiser des détraqueurs, en  fixant Sirius. Tandis que l'affiche montrait un sorcier blotti et blanc, éffondré contre un mur. L'agression d'un inferius. Il ne restait qu'une masse sanglante sur le sol.
- Un inferius à t'il été vu, récemment ? C'est connu, il les utilise ! S'exclama  Parvati Patil, d'une voix suraiguë
- Le seigneur du mal, à utilisé des inferi, dans le passé, il y a de fortes chances qu'il les utilise de nouveaux. Maintenant...

Il se déplaça tout autour de la salle de classe, d'un côté et de l'autre, puis, vers son bureau, et il recommencait. Ils l'observaient pendant qu' allait et venait.
Sirius s'amusait à faire voler un petit avion en papier devant lui, indifférent
- vous êtes, je crois, totalement novice, dans l'usage des sorts informulés., mais. Savez vous quel est l'avantage d' un sort informulé ?
La main d'Hermione s'envola dans l'air.
Sirius sourit.
- Je  l'aurais parié. Dit il. Evans tout craché, toujours la main en l'air.

Rogue prit le temps de regarder autour de lui, dans l'espoir de voir  d'autres mains se lever, en vain, il n'eut d'autre choix que de lui dire brusquement.
- Allez y, miss Granger.
- Votre adversaire ne peut pas savoir à quel genre de magie il va avoir à faire, il ne peut donc pas la contrer,  ce qui vous donne un gros avantage
- Une réponse copiée presque mot pour mot dans le manuel. Standard  volume  six, railla Rogue.
Dans son coin, Malefoy ricana, et.. tomba de sa chaise bruyemment.
Hermione vit Sirius poser sa baguette sur le bureau, un sourire satisfait aux lèvres, le petit avion s'écrasa sur le bureau.
Elle lui adressa un bref sourire. Manifestement, il savait utiliser les sorts informulés.
Les rires fusèrent, tandis que Malefoy se rassayait.
Lorsque le silence fut revenu, Rogue. reprit.
- Ce que Miss Granger a dit, est cependant exact, pour l'essentiel.
Oui, ceux qui savent  utiliser  la magie sans incantation orale, gagnent, par l'effet de surprise, sur les sorts verbalisés. Mais tous les sorciers n'en sont pas capables, évidemment. C'est une question de concentration, de puissance d'esprit, plus que de.. Son regard s'attarda une fois de plus avec malveillance  sur Harry... Chance.
Harry soutint son regard, et Rogue finit par détourner la tête.
Un bref sourire naquit sur les lèvres de Sirius.. Au moins il a du caractère, ce gosse.
- Séparez vous, maintenant. En binôme.. L'un de vous essaiera de jeter un sort à l'autre, sans parler. L'autre essaiera de repousser le sort toujours en silence. Allez y.

Bien que Rogue ne l'ai pas su, Harry avait donné des cours à la moitie de la classe, l'année précédente, ils avaient formé L' AD l'armée de Dumbledore. Et il leur avait appris, notemment, comment exécuter un charme de bouclier. Mais cependant, aucun ne parvint à jeter un sort sans parler. Beaucoup se contentaient de chuchoter, À l'exception de Sirius qui y parvint à tous les coups, jetant à la pauvre Hermione une série de malefices tous plus embarrassants les uns que les autres.
Elle parvint cependant à bloquer le dernier qu'il lui jeta, sans proferer  un seul mot. Sirius lui jeta un regard admiratif.
- Bravo ! Lui lança t'il, suffisemment fort pour que tout le monde l'entende.
Elle rougit, sous le compliment.

N'importe quel professeur aurait accueillit l'exploit d'Hermione en la gratifiant de vingt  points au moins, pour Gryffondor, mais Rogue, l'ignora superbement.. Il fixait Harry et Ron.
Lequel tentait de jeter un maléfice à Harry, il était écarlate, ses lèvres étaient serrées pour résister à la tentation de parler. Harry levait sa baguette, attendant sur des charbons ardents,  que la baguette de Ron, lance une lueur quelconque, qui semblait ne jamais devoir venir.
- C' est pathétique Weasley. Dit Rogue, au bout d'un moment. Venez, laissez moi vous montrer.
Hermione vit Sirius braquer sa baguette sur Rogue. Et retint sa respiration.. Elle savait qu'il n'hésiterai pas à s'en servir, s'il sentait Harry en danger.
Rogue braqua très vite sa baguette sur Harry, mais son maléfice fut dévie et sa baguette lui échappa des mains. Au même moment, Harry réagit instinctivement, et oubliant les maléfices informulés, il hurla Protego !
Son sort de bouclier fut tel, que Rogue vascilla. Et heurta un bureau. La classe entière observait maintenant  Rogue, se redresser, l'air maussade.
- Dois je vous rappeler que nous pratiquons des sorts informulés, Potter ?
-  Non ! Répondit Harry, sèchement.
- Non, monsieur. Répliqua Rogue.
- Ce n'est pas la peine de m'appeler Monsieur. Professeur.
Les mots avaient jaillit par inadvertance.. Les  éleves suffoquèrent, y comprit Hermione. Derrière Rogue, cependant, Ron, Seamus et Dean grimaçaient des félicitations élogieuses.
Sirius pouffa. James n'aurait pas fait mieux.. Le digne fils de son père !
- Retenue samedi soir dans mon bureau, Potter, vous tiendrez compagnie à Black. Je ne tolére l'insolence de personne Potter, pas même de l'Elu !

- C'était Génial Harry ! S'exclama  Ron, une fois hors de vue de Rogue.
- Bien joué, concéda Sirius. Un léger sourire  aux lèvres.
- Tu n'aurais vraiment pas du dire ça Harry  ! Lui reprocha Hermione, en fronçant les sourcils vers Ron. Qu'est ce qu'il t'as fait ?
Sirius soupira
- Tu peux vraiment pas t'empêcher de jouer les rabat joie ! S'emporta t'il.
- Et toi tu ne peux pas t'empêcher de l'encourager à prendre des risques ?
- Des risques ? Parce qu'il s'est fichu de cet... abruti de Servilus ? Hermione, ce n'est pas Voldemort.
- Et Harry n'est pas James !
- Je sais ! Et tous les deux, on sait pourquoi.
- Je.. Euh..
Elle fit demi tour, furieuse, et blessée.
- Tu n'aurais pas du lui dire ça ! Lui reprocha Ron.. Elle s'en veut déjà terriblement.
- Bein pas autant que moi. Je devrais être avec mes amis, à l'heure qu'il est. On devrait être en train de se demander  quel mauvais tour on va bien pouvoir jouer aux Serpentard, et  au lieu de ça, je me retrouve ici, obligé de supporter ce crétin de Rogue. Et c'est sa faute !
- Elle voulait te ramener ! Gronda Ron. Parce qu'elle avait de la peine, pour toi. Parce qu'elle t'aimait bien..
- Bein elle aurait pas du ! Les morts doivent rester ou ils sont !
- Facile à dire quand on a perdu personne ! Dit Harry.
Sirius soupira.
- Il y a pire que d'avoir perdu ses parents, Harry, vivre au milieux de monstres qui se prétendent tes parents, ça c'est pire.
Il tourna les talons, et sortit dans le parc.

Il alluma une cigarette, et marcha jusqu'au lac noir.
- "T'avais besoin de leur parler comme ça ? Se morigena t'il. Bon sang, Sirius, t'es vraiment obligé de te conduire comme un con ? Si James était là, il te passerait un sacré savon. T'es vraiment qu'un crétin..

Harry et Ron, le regardèrent partir.
- Qu'est ce qu'il a voulu dire ? Demanda Ron.
Harry soupira.
- Il parle jamais de ses parents. Dit Harry. Mais tu as vu le Square Grimmaurd, c'est pas vraiment un endroit chaleureux.

Ils n'eurent  pas le temps d'en débattre d'avantage. Jack Sloper, un des joueurs de Quidditch de l'année précèdente, lui tendit un rouleau de  parchemin.
- C'est pour toi, Harry. Lui dit il. J'ai entendu dire que tu étais le nouveau capitaine de l'équipe. Quand feras tu passer les tests ?
- Je ne sais pas encore. Dit Harry, en songeant qu'il aurait peu de chance de rester dans l'équipe cette année.
Je te tiendrais au courant..
- Oh, d'accord, j'espérais que ce serait ce week-end.
Mais Harry ne l'écoutait pas. Il avait reconnu l'écriture de Dumbledore.

Cher Harry.

Je voudrais commencer nos leçons privées, ce samedi. Je te saurais gré de venir dans mon  bureau à huit heures du soir. J'espère que tu apprécies tes premiers jours d'ecole.

Albus Dumbledore.
PS j'aime les bonbons acidulés.

- Il aime les bonbons acidulés ? S'interrogea Ron.
- C'est le mot de passe pour la gargouille qui garde son bureau. Ah, Rogue ne va pas être content. Je vais pas pouvoir faire sa retenue.
- Ça veut dire que Sirius va se retrouver tout seul avec lui ? S'exclama Ron. Pffff. Pas sûr qu'ils survivent tous les deux à cette retenue.

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