CHAPITRE 4. DEPART POUR POUDLARD


Albus Dumbledore arpentait son bureau. Cela lui arrivait souvent, lorsqu'il était soucieux. Il devait avertir Severus Rogue des derniers évènements, et il savait que ce ne serait pas chose aisée.
L'inimitie entre Severus et Sirius était telle, que la mort tragique de ce dernier, avait réjoui l'ancien mangemort au plus haut point. Même s'ils avaient collaboré, au sein de l'Ordre, cela ne les avaient pas rapproché. Et à présent, il devait annoncer à Severus que non seulement, Sirius était de retour, mais il allait devoir le supporter à Poudlard, en tant qu' élève. Ce ne serait pas une mince affaire

Severus frappa à la porte.
- vous m'avez fait demander, professeur ?
- Oui, entrez Severus. Assayez vous. J'ai à vous parler...nous allons avoir un nouvel élève, à partir de demain, un jeune homme dont la présence parmi nous doit impérativement passé inaperçue.
- Vous m'intriguez.
- Il s'agit de Sirius Black.
Severus fronça les sourcils.
- Mais... Black est mort.
- En effet. Mais... Miss Granger à trouvé un moyen de le faire revenir.
- Vous plaisantez !
- J'ai bien peur que non. Malheureusement, celui qu'elle a ramené est un Jeune homme de seize ans, il a fait un bond dans le futur.
- Un voyage dans le temps ? Mais... Comment est ce possible ?
- Je l'ignore encore. Naturellement je compte m'employer à ramener ce jeune homme à son époque, le plus rapidement possible.
- Si jamais cela devait revenir aux oreilles du seigneur des ténèbres. Les conséquences pourraient être terribles. Il pourraient tuer les Potter avant la naissance de leur enfant, ou vous tuer vous, pendant votre enfance.
- Je ne pense pas que cela soit possible, mais c'est une éventualité, en effet.
- Dans ce cas, je vous suggère de le  cacher dans un endroit où nul n'ira le chercher. Pourquoi pas à Azkaban, de cette façon, il aura un avant goût de ce qui l'attend plus tard. Dit Rogue  méchamment.
- Nul doute que cela vous ferait plaisir, mais voyez vous, je pense que plus on s'efforce de cacher quelque chose, plus il y a de gens pour tenter de découvrir ce que vous cachez. C'est pourquoi, je compte l'exposer au vu et au su de tous, ici même, à Poudlard
- Auriez vous perdu la raison ? Black est un tas d'emmerdement sur pattes. Il l'était en étant adulte, il n'y a qu'à voir le désastre  qu'il a provoqué au ministère, et associé à Potter... On va droit à la catastrophe.
- Harry n' est pas James, Severus.
- Il a ses gènes. Il n'a aucun respect pour les règlements, il est arrogant, et à une forte tendance à s'attirer les pires  ennuis possibles. Quand à Black ? Il n' a de respect pour personne. C'est une brute, égoïste, et irrespectueux.
- Je sais bien que vous ne l'aimez pas, Severus, mais personne ne vous demande de l'épouser. Vous devrez seulement le traiter comme n'importe quel élève. Je vous suggère juste de ne pas le provoquer.
- J'espère que vous lui avez fait la même suggestion, parce que tel que je le connais, il ne manquera pas une occasion de me provoquer, et comme je n'ai plus seize ans, il risque fort de le regretter.
- Je ne manquerais pas de le lui rappeler.
- En tout cas, nous voilà débarrassé de Granger, peut être que Potter va se tenir tranquille, maintenant qu'elle n'est plus là pour l'aider à se sortir des mauvais pas.
- Je ne vois pas de quoi vous voulez parler. Hermione sera bien evidemment à Poudlard à la rentrée, demain.
- Comment cela ? Vous ne l'avez pas renvoyée ?
- Pourquoi l'aurais je fait ?
- Peut être parce qu'elle a fait revenir Black du passé. Dit Rogue, sarcastique. Cela aurait mérité un renvoi définitif.
- Hermione à fait une erreur. Qui n'en a pas commis au moins une fois, dans sa vie ?
- Votre mensuetude finira par vous perdre. Cette petite idiote s'imagine qu'elle peut tout se permettre, et en ne la punissant pas, comme elle le merite, vous l'encouragez à faire fi des règlements.
- Ma mensuetude vous permet d'enseigner ici, au lieu de croupir à Azkaban, Severus, je vous rappelle, que vos erreurs ont été bien pires que celles de miss Granger. Elle a voulu sauver un homme, vous en avez tué plusieurs. Je suis sûr que cette différence ne vous a pas échappé.

La colère couvait, sous le masque d'indifférence de Severus Rogue.
- Espérons que nous n'aurons pas à le regretter. Dit il, avant de quitter le bureau d'un pas vif.

Sirius venait de battre Ron aux échecs sorciers, pour la troisième fois consécutive, et Ron commençait à en avoir assez. Il avait toujours été le plus fort à ce jeu, et Sirius, avec son arrogance et ses sarcasmes était, à son avis, un insupportable m'as tu vu.
-  Non mais pour qui il se prend ? Gronda Ron, après que le grand brun lui ai proposé de se bander les yeux pour lui laisser une chance de le battre.
Harry s'était efforcé de prendre la défense de Sirius, mais il devait lui aussi convenir, que ce jeune homme, sûr de lui, trop arrogant, et volontiers sarcastique, n'avait rien en commun avec son parrain. Soit les douze années de prison, l'avait changé soit, il avait commencé à devenir plus simpatique, une fois adulte. Quoiqu'il en soit, il ne savait trop que penser de lui. Au fil de la matinée, il l'avait trouvé sombre, et peu bavard, il semblait retrouver un peu d'enthousiasme, lorsqu'il évoquait les Maraudeurs et leurs farces.
De toute évidence, ses amis lui manquaient.

-  Echec et mat ! S'exclama Sirius pour la quatrième fois. Tu devrais peut être demander à la goule qui vit dans ton grenier de jouer avec toi, t' aurais peut être une chance de gagner.
Ron se leva d'un bond, et quitta le salon. Il en avait plus qu'assez du comportement de Black.
- Tu pourrais peut être te montrer un peu plus simpa ! Lui reprocha Hermione.
- Pourquoi ? T'as trouvé un moyen de me renvoyer chez moi ?
-  Non, mais si je pouvais, je le ferais tout se suite, plus vite on se débarrassera de toi, et plus vite on  pourra respirer.
Il se leva d'un bond.
- J'ai pas demandé à venir ici,  moi. J'étais bien, là où j'étais. Mes potes me manquent ! Ma vie me manque ! Alors pardon si j'ai pas envie de faire des courbettes.
- Et bien, je vois que tu n'as pas perdu de temps pour piquer une de tes fameuse colère.
- Rem !
Sirius se leva et serra la main de son ami.
- Content de te revoir, vieux..
- Moi aussi. Je te ramène tes fournitures scolaires. Et des vêtements.
- Chouette ! Merci Rem, t'es un pote.
Remus sourit.
- A ton service.
Il jeta un coup d'oeil sur les vêtements.
- Cool ! Toi au moins tu connais mes goûts.
- J'ai partagé ta chambre pendant sept ans, à Poudlard, et ensuite trois ans au QG de l'ordre. Alors, oui, je les connais tes goûts. Tiens, c'est pour toi.
Il lui tendit une petite bourse.
- Ouf. Merci. Heu... Je peux te parler, en privé.
- Bien sůr, on va dehors ?
Il hocha la tête.

Une fois dans le jardin, Sirius se tourna vers Remus.
- Je veux pas y aller.
- Ou ?
- À poudlard.
- Sirius !
- Non, tu comprends pas. Je connais plus  personne, je m'y sentirais pas  chez moi.
Remus soupira.
- Eh, je t'ai jamais vu baisser les bras. Et puis Poudlard, c'est chez toi, tu en connais les moindre recoins.
- Et pourquoi j'y retournerais, hein ? Dans cette époque, mes parents sont plus là pour m'y obliger. Et puis si ça se trouve, je serais rentré avant la fin de l'année, alors à quoi bon ?
- Très bien, alors, tu vas faire quoi, en attendant, hein ? Tu vas te morfondre  ? C'est pas ton genre.
- Je sais pas. Si au moins James était là.
Remus soupira.
- Quand... James et Lily,.. Sont mort, et que tu as été arrêté, je me suis retrouvé tout seul. Pour la première fois depuis mon entrée à Poudlard, j'étais livré à moi même. James et toi, vous êtes les piliers de notre groupe. On a toujours su qu'on pouvait compter sur vous, pour nous épauler, nous aider, nous défendre..
Un sourire naquit sur les lèvres de Sirius.
- Vous entraîner dans nos galères..
- Aussi.. Répondit Remus en souriant.
Alors, du jour au lendemain, j'ai dû faire face tout seul, et je ne te cache pas que ça n'a pas été simple. Mais tu vois, je suis toujours là. Alors si moi je m'en suis sorti, tu le feras aussi..
Sirius soupira.
- J'ai besoin d'une clope.
- J'y ai pensé aussi. Il lui tendit un paquet de cigarettes.
- Merci Lunard, t'es un frère.
Il alluma une cigarette à l'aide de sa baguette.
- T'aurais pas aussi une bouteille de  whisky pur feu ?
Remus sourit
- Force pas ta chance, tu veux.
- Allez, je serais bientôt majeur !
-  On verra à ce moment là, alors.
- T'étais plus drôle, avant.
-  C'est ça la vie  d'adulte.
- Ouais... Moi j' ai envie d'être adulte pour flanquer une trempe à Bella et Peter.
Remus eut un sourire bref.
- Ça viendra.
- Non ! J'aurais pas cette  chance. Tu sais pourquoi Dumby se fiche de savoir que je sais tout du futur ?
Parce qu'il a l'intention de m'oublieter avant de me renvoyer à mon époque.
- Tu n'en sais rien ça !
- Non, mais je suis pas idiot. Il ne  voudra pas que je change l'avenir. C'est pour ça, qu'il faut que je me tire d'ici. À Poudlard, je servirais à rien. Je veux retrouver Bella et Peter, et leur faire payer.
- Je sais, je te connais suffisemment pour savoir que tu en es capable. Mais, j'ai besoin de toi, à Poudlard.
- Pourquoi faire ?
- Pour veiller sur Harry.
- Tu te fous de moi ? Tout le monde veille sur lui. Moi. Je servirais à rien.
- Si. Écoute, Harry à tendance à se jeter dans la gueule du loup, comme James.. Et tu sais comme  moi, que les plus mauvais coups, se passent loin des yeux des profs. Harry à beaucoup d'ennemis. Et il est difficile de le protéger, pour les adultes. Mais toi... Tu as son âge, tu peux le protéger, comme tu protégeais James. Tu dois le faire pour lui. Tu dois protéger le fils de James. C'est ce qu'il, aurait souhaité. C'est pour ça, qu'il a fait de toi son parrain.

Remus s'en voulait de le manipuler de cette façon, mais s'il y avait une chose dont il était certain, c'était de la loyauté de Sirius à l'égard de James. D'ailleurs, avec le recul, il se demandait comment il avait pu en douter à une époque. Et c'est sur  cette amitié sans faille, qu'il comptait pour obliger Sirius à se tenir tranquille
- D'accord, soupira t'il. Je le ferais. Je veillerais sur Harry.
- Et tu seras plus simpa avec ses amis ?
- Oui.. Oui. Oui. OK..
- Bon. Alors on peut rentrer, maintenant..
- Rem, attends. Si... Si jamais je devais rester coincé ici, on... On serait toujours amis, tous les deux ? Je veux dire.. Malgré la différence d 'âge et tout...
Remus soupira.
- si jamais cela arrive, nous serons les derniers Maraudeurs. Alors, oui, Sirius. Nous, serons toujours amis. Quoiqu' il arrive.
- Dans ce cas, lorsque j'aurais fini mes études, on partira ensemble, à la recherche de Peter et Bella ?
- Oui, je te le promets
Sirius hocha la tête.
Il y eut un bref silence. Remus observait le jeune homme qui tirait sur sa cigarette. Il n'avait pas encore ce regard froid et implacable, ni ce masque d'indifférence glaciale, derrière lequel il refoulait ses émotions, ni non plus le regard hanté chargé de douleur, d'un homme qui a souffert derrière les barreaux d'Azkaban. Mais  il avait déjà cet éclat métallique, dans les yeux, ce regard de grand fauve blessé, et cette grace naturelle  dans chacun de ses gestes, Marlene Mckinnon avait coutume de dire qu'il avait la beauté du diable. Un visage d'ange, un air d'innocence fragile, sous une volonté de fer. Ce drôle de sourire en coin, qu'il arborait lorsqu'il cherchait à séduire. Cette nonchalence tranquille, et ce regard perçant, brillant d'intelligence, qui semblait pénétrer jusqu'à votre âme, et qui faisait se pamer toutes les filles de Poudlard. Emmeline Vance, le decrivait comme un grand brun ténébreux aux allures de bad boy. Emmeline, qui venait de mourir, assassinée, elle aussi, sûrement par cette grâce de Bellatrix.
- J'ai pas le nez au milieu de la figure, ou quoi ?
Remus sourit.
- Si, rassure toi. Tu es toujours aussi séduisant.
Sirius fronça les sourcils.
- t'as pas changé de bord, hein ? Demanda t'il, inquiet. Non, parce que moi, ça ne me dérange pas que tu sois gay, mais, même si je t'aime beaucoup, Rem, je suis clairement pas intéressé.
Remus éclata de rire.
- Non, Sirius, je ne suis pas gay.
Une expression de soulagement paru dans le regard de Sirius.
- Allez, on y va, Molly doit se demander ce qu'on fiche.
Ils s'apprêtaient à entrer, lorsque Sirius se retourna brusquement.
- Je t'ai même pas demandé, comment tu t'en sors, question finance, depuis que tu n'es plus prof ?
Remus soupira. Ça c'était Sirius, toujours droit au but.
- Ça va, je m'en sors, et puis... Je suis dans L'ordre du Phoenix, j'ai tout ce qu'il faut.
- Tu es sûr ? Parce que si tu as besoin de quoique ce soit... Je suis là. Tu n'as qu'à demander.
- Merci, mais je t'assure que ça va.
- Et les pleines lunes ? C'est pas trop dur, tout seul ?
- J'ai l'habitude, tu sais, et puis, ils ont  inventé une potion qui aide bien.
Sirius écarquilla les yeux.
- ils ont guérit la lycantropie ?
- Non, mais elle a un effet apaisante, elle retire toute la rage et la soif de sang, du loup.
- Plus besoin d'animagus, alors ? Dit Sirius en souriant.
- Non, même si je dois reconnaître que leur présence me manque..
- Bein, dis le moi, si tu as besoin de compagnie.
- Je n'y manquerais pas. Allez, entre.

Parmi les fournitures scolaires, il y avait aussi une valise, dans laquelle il rangea soigneusement ses affaires.

Cette dernière nuit au Terrier, ne fut pas des plus reposantes. Sirius était hanté par des images sorties de son imagination. Toujours les même cauchemars, de corps enchevétrés les uns sur les autres, et parmi eux, celui de James, dont les grands yeux bruns, rieurs, etaient fixes, sur lui, d'un air de reproche. Et toujours, cette voix, qui lui répétait, "pourquoi tu ne m'as pas sauvé"
Comme la nuit précédente, il se reveilla en sursaut.
- Je te sauverais James. Je ne sais pas encore comment je m'y prendrais, mais je te laisserais pas mourir, même si je dois y laisser ma peau.

Sirius n'avait pas l'habitude de cette effervescence qui agitait le Terrier, le jour du départ pour Poudlard.
Les jumeaux etaient partis très tôt pour ouvrir leur boutique de Farces et Attrapes, sur le chemin de traverse, non sans avoir fourré des bombabouses,  des pétards, ainsi que différents objets dans les valises de Harry, et Sirius. Ils étaient pleins d'attention envers ce dernier, à présent qu'ils savaient qu'il était l'un des créateurs de la carte du Maraudeur.

La veille, Sirius avait préparé sa valise avec soin, et il s'était levé tôt, pour prendre une douche et s'habiller. Aussi était il prêt le premier.

Harry et Ron tardaient à se lever, Hermione avait descendu sa grosse valise à l'entrée, et Pattenrond grognait et sifflait dans sa cage, à l'image d'Hedwige, la chouette Arfang des neige de Harry. Dans une autre cage, un minuscule hibou gris s'agitait en lançant des cris aigus. Sirius se demanda s'il n'allait pas lui clouer le bec une fois pour toute.

Il grimaça devant le bol de porridge, dont il se débarrassa promptement dès que Molly eut le dos tourné. Heureusement, elle était trop occupée pour faire attention à lui.

Ginny se planta  soudain devant lui.
- Salut. Alors,, prêt à retourner à Poudlard ? Lui lança t' elle.
- Ouais, si on veut. J'aurais préféré retrouver mon époque.
- Bein, moi je trouve ça plutôt cool, de faire un bon dans le futur. De découvrir ton avenir. Tes enfants, ton travail, ta vie, quoi.
Sirius soupira.
- Je te rappelle que je suis mort. Que je ne suis pas marie et n'ait pas de gosse, heureusement, d 'ailleurs j' ai découvert que presque tous les gens que je connaissais étaient morts, et que j'ai passé douze ans à Azkaban pour un crime que je n' ai pas commis, que ma meurtrière, et le traître qui m'a fait enfermé et que je considérais comme un frère, courent toujours. Alors l'avenir hein...
Ginny rougit.
- Tu as raison, excuse moi, c'était idiot.

Hermione s'était arrangée pour éviter Sirius, le plus possible. Mais assise  à la table du petit  déjeuner, elle se retouva en face de lui. Elle gardait la tête baissée, répondant à peine aux questions de Ginny et de Molly.
Arthur ne semblait s'apercevoir de rien. Il lisait la gazette du sorcier.
Harry et Ron arrivèrent enfin, et Sirius eut un coup au cœur devant la mine endormie et la tignasse rebelle de Harry. Il était le portrait craché de James. James, qui devait tellement s'inquieter de sa disparition, il devait sûrement s'en vouloir. Car c'était lui, une fois de plus, qui les avait entraîné dans cette aventure, au département des mystères.

Puis, enfin, vint l'heure du départ, dans une joyeuse cacophonie, et une belle pagaille.
Ce départ n'avait rien à voir, avec le calme et l'organisation parfaite de Walburga Black. Ici, il n'y avait pas d'elfe de maison stupide pour le narguer pas de regard hautain et méprisant, de son frère, ou de sa mère, pas ce silence  glacial, et ces au revoir à peine audibles, dénués de chaleur. Mais un joyeux brouhaha, plein de joie de vivre,  de chaleur humaine et d' amour. "C'est comme ça, que cela devrait être dans toutes les familles." Se dit il.

Le quai 9 3/4 n'avait pas changé. C'était déjà ça. Il y régnait la mème effervescence qu' à chaque rentrée. Même s'il lui semblait qu'ils étaient moins nombreux qu'à son époque.

Après avoir serré la main  d'Arthur et de Molly, Sirius suivit Ron, Harry Hermione  et Ginny, à travers le quai.

Un peu avant de monter dans le dernier wagon, quelqu'un le bouscula.
- Hé, Potter, ça te fait quoi, d'être de nouveau orphelin, maintenant que t'as plus ton parrain débile ? Dit
Malefoy qui venait d 'arriver derrière eux, suivi comme d' habitude de Crabbe et Goyle
- Dégage Malefoy ! Gronda Ron.
- Malefoy, hein ? Répliqua aussitôt Sirius. Je me disais bien, que ça sentait la peur et la lâcheté. Ça te fait quoi de vivre avec un quart de cervelle ? Remarque, tu peux toujours emprunter celle de tes potes, à vous trois vous arriverez peut être à en former une entière... Nan, en fait je crois pas.
Malefoy se tourna vers Sirius.
- T'es qui toi ?
- Celui qui va te botter les fesses, si tu ne t'excuse pas auprès de mon pote.
- Tu t'es trouvé un garde du corps, Potter ?.
- Oh, lui, il n'en a pas besoin, mais toi, par contre.... Vaudrait mieux que tu appelles des renforts. Ton mangemort de papa. Peut être. Ah,  non, c'est vrai, il pourri à  Azkaban.
- Toi, je te connais pas, mais si tu es un pote à Potter, alors tu subiras le même sort que lui.
Sirius plissa les yeux, un éclat métallique scintilla dans les prunelles grises.
- C'est une menace ? ! Demanda t'il. Parce que si c'est le cas, il vaudrait mieux que tu saches que j'aime pas ça, et  crois moi, tu le regretteras.
Crabbe et Goyle, avancèrent sur Sirius, faisant craquer leurs phalanges en serrant leurs énormes poings, l'air menaçant.
Aussitôt, Ron, Harry, Hermione et Ginny s'approchèrent à leur tour.
- Tu crois que tu me fais peur ? Cracha Malefoy.
- Je crois que oui ! Répliqua Sirius, d'un ton froid.
Malefoy tremblait de rage. Il bougea sa baguette, de façon presque imperceptible, mais Sirius l'avait vu faire.
- Experlliarmus.
La baguette de Malefoy lui échappa des mains, et atterrir dans celle de Sirius.
- Rends moi. Ma baguette ! Gronda Malefoy.
- Ou sinon ? Demanda Sirius.
- Que se passe t'il ici ? Demanda soudain une voix haut perchée.
Sirius laissa échapper un hoquet de surprise.
Narcissa Malefoy le toisait. Et son regard stupéfait indiquait qu'elle l'avait reconnu.
- Si.. Sirius ? Non, c'est.. impossible.
- Je m'appelle bien Sirius. Dit celui ci, mais pas  celui auquel vous pensez. En fait... Je suis son fils.
- Sirius n'a pas eu  d'enfant ! Répliqua t'elle froidement.
- Bein, faut croire que si. Dit il. Mais il était pas vraiment au courant. Il a été arrêté avant ma naissance.
- Qui.. Qui est ta mère ?
- Je crois pas que ça vous regarde.

Ils se toisèrent un instant. Puis, Narcissa se retourna d'un mouvement brusque.
- Viens, Drago. Nous n'avons pas de temps à perdre avec eux.
Et elle s'éloigna d'un pas vif, entraînant son fils et ses amis à sa suite.

Sirius soupira. Soulagé.
- Pourquoi tu lui a dit ça ? Demanda Harry, d'un ton ou perçait la colère. C'est pas ce qui était prévu.
- Parce qu'elle aurait su que je mentais. Je l'ai vu dans ses yeux. C'est plus credible comme ça.
- Il va falloir prévenir Dumbledore, alors. Elle va sûrement essayé de se renseigner pour savoir si c'est vrai. Dit Hermione.
- Je devrais lui envoyer un hibou. Dit Sirius.
- Non, attends, dit Ron.. Tonks est là, il  n'y a qu'à le lui dire.
- Tonks ? Tu veux dire Dora ? La fille d'Andro ?
- Oui. Viens.
Nymphadora discutait avec les Weasley. Ses cheveux étaient d'un brun terne, et elle semblait fatiguée.
Elle sourit au petit groupe d'amis qui se pressait devant elle.
- Salut Tonks. Dit Ron.
- Harry, comment vas tu ?
- ça va.
Le regard de la sorcière, fixait Sirius.
-  Ça alors s'exclama t' elle. Tu es comme sur les photos.
Sirius sourit.
- Et toi tu es plus grande que la dernière fois que je t'ai vu. Comment va Andro ?
- Elle va bien, enfin elle a été un  peu secouée par.. Enfin..
- Ma mort ?
- Ouais.
- Dis lui bonjour pour moi, et à Ted  aussi.
- Je le ferais.
- On vient de croiser les Malefoy. Dit Harry.
Et il expliqua leur brève entrevue, et les fausses  rêvelations  que Sirius avaient faites, sur sa pseudo identité.
- Il faut en informer  Dumbledore tout de suite. Dit il.
- D'accord, j'y vais. Salut les jeunes. Et pas de bêtises, soyez très prudents.

Ils promirent et Sirius suivit ses nouveaux amis dans le dernier compartiment.
- C'est drôle, dit il. C'était aussi le notre. À ton père et à moi.

Le train s'ébranla, et Sirius, installé à sa place habituelle, près de la vitre, soupira.
- Voilà, James. Nouveau départ pour Poudlard, mais cette fois, je suis tout seul. Putain, ce que tu me manques !

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