Le cours de Potion venait de commencer. Slughorn réclama le silence, et demanda qu'elle était la troisième loi de Golpalott.
- Qui peut m'en parler ?
Hermione et Sirius levèrent la main  en même temps.

- Monsieur Black et miss Granger,
naturellement. Voyons, soyons  gentleman. Miss Granger, nous vous écoutons.
Sirius hocha la tête, en signe d'assentiment.
Hermione recita à toute vitesse.
- La troisième loi de Golpalott stipule que l'antidote pour un mélange de poison, sera égal à plus que la  somme des antidotes pour chaque composant
Sirius adressa un sourire à Hermione, qui y répondit timidement.
- Précisement ! Rayonna  Slughorn. Dix points pour Gryffondor. Maintenant, si vous considérez que  la loi de Golpalotta est vraie...

Sirius et Hermione devaient être les seuls à comprendre ce que disait Slughorn. Les autres semblaient perdus.

- Ce qui signifie, disait Slughorn, qu'il faut supposer que nous avons réalisé l'identification correcte des ingrédients de la Potion grâce au sort Révéla Scarpin. Notre but initial n'est pas de trouver les antidotes, relativement simples en eux même, à ces ingrédients, mais de trouver le composant supplémentaire qui, par un  processus presque alchimique, transformera ces éléments disparates.

Ron était assis près de Harry, la bouche entrouverte, gribouillant machinalement sur son manuel de Potion, oublieux, sans doute que Hermione ne lui porterait aucun secours, à présent.

- Et donc, poursuivit Slughorn, je veux que chacun d'entre vous vienne prendre un de ces flacons sur mon bureau.
Vous devez créer un antidote, pour le poison qu'ils contiennent avant la fin de la leçon. Bonne chance, et n'oubliez pas vos gants protecteurs.

Hermione et Sirius se levèrent en même temps. Et se trouvaient déjà à mi chemin du bureau de Slughorn, avant que le reste de la classe n'ait réalisé qu'il était temps de se déplacer. Et avant que Ron  Harry et Ernie soient revenus à la table, ils avaient déjà versé le contenu de leur flacon dans un chaudron sous lequel ils avaient allumé un feu.

Hermione et Sirius paraissaient à la fois concurrents et complices, ce qui était plutôt surprenant pour Hermione qui n'appréciait pas d'être détrônée de son rôle de meilleur élève de la classe. Pourtant, elle lui adressait de brefs sourires, auxquels il répondait par un sourire franc.

- C'est une honte que le Prince ne puisse pas t'aider beaucoup, pour ça. Dit Hermione à Harry. Il va falloir que tu comprennes les principes impliqués, tout seul, cette fois, pas de tricherie ou de fraude.

Harry versa le contenu du flacon dans le chaudron, et alluma le feu, dessous, et à présent il ignorait ce qu'il devait faire. Ron l'avait imité, et le regardait, consterné.

- Tu es sûr que le Prince n'a donné aucun conseil ? Murmura Ron à Harry.

Ce dernier ouvrit son manuel de Potion à la page des antidotes, il trouva la loi de Golpalott, mais aucune précision de la main du prince quand à sa  signification. Visiblement lui aussi en connaissait le principe.

- Rien, dit Harry sombrement.

Il jeta un coup d'oeil à Sirius l'air très affairé et soupira.

Sentant le regard des deux garçons posés sur lui, Sirius prit discrètement un morceau de parchemin et écrivit le sortilège qu'il fallait utiliser. Et le fit subrepticrmment passer à Harry
- Specialis Revelio. Lut il.
Et Sirius exagéra le mouvement de sa baguette, pour le lui montrer.

Il s'exécuta, mais comprit rapidement, que c'était raté.

Lorsque Slughorn fit un tour de table, il fut surpris de constater que son meilleur élève avait échoué.

Hermione se rengorgea fièrement, Elle n'avait pas apprécié que Harry lui prenne sa place de meilleur élève au moyen de ce qu'elle considérait  comme une tricherie.
Elle décantait à présent les différents ingrédients, mystérieusement séparés de son poison, dans dix fioles en cristal différentes. Un coup d'œil sur Sirius lui apprit qu'il en était au même point.

Agacé de ne pas comprendre comment et pourquoi ils en étaient arrivés là, Harry se pencha de nouveau sur son livre, y cherchant désespérément une réponse.
Il tourna quelques pages, au hasard.

Et c' était bien là, gribouillé au travers d'une longue liste d'antidotes. Il suffisait juste d'enfoncer un bezoard dans la gorge. Il en avait déjà entendu parler, par le passé. C'était pendant leur premier cours de Potion, lors de leur première année. Le bezoard est  une pierre prit dans l'estomac d'une chèvre, et qui protège de presque tous les poisons, avait dit Rogue
Ça ne résolvait pas le problème de Golpalott, et si Rogue avait toujours été leur professeur, Harry n'aurait pas osé le faire, mais à problème désespéré, il y a des solutions tout aussi désespérées. Il se précipita vers la réserve, et chercha à l'intérieur, poussant de côté, les herbes sèches, jusqu'à ce qu'il ait trouvé, tout au fond, une petite boîte, sur laquelle était inscrit Bezoar.

Il ouvrit la boîte, juste comme Slughorn rappelait qu'il ne restait que deux minutes. À l'intérieur de la boîte, il y avait une demi douzaine d'objets, bruns, ratatinés. Harry en prit un, rangea la boîte dans la réserve, et retourna à son chaudron

- Le temps est terminé. Bien, s'exclama Slughorn, nous allons voir ce que vous avez fait. Blaise, qu'avez vous obtenu ?

Lentement, Slughorn fit le tour des tables. Hermione n'avait pas terminée la tâche, bien qu'elle tenta d'ajouter quelques ingrédients de plus dans sa bouteille avant que le professeur ne s'approche d'elle. Sirius était le seul qui ait réussi. Il haussa les épaules en signe d'excuses, sous le regard d'Hermione qui lui sourit pourtant, pas du tout vexée, qu'il ait réussi là ou elle avait échoué.. Ron lui, avait renoncé, et s'efforçait de ne pas inhaler les odeurs putrides s'échappant de son chaudron.

-Bravo, Black, s'exclama Slughorn. Vous êtes plus doué que votre père. Il est vrai qu'il préférait les jolies filles et faire le pitre avec ses amis, et en particulier votre père, Harry, que de travailler sérieusement. Je suis heureux de constater que vous n'avez pas hérité de ce trait de caractère, Black.

Comment Ron, Hermione, Harry et Sirius parvinrent à ne pas éclater de rire ? Cela reste un mystère.
- Merci professeur. Dit Sirius avec le plus grand sérieux. Les Potions me  passionnent au plus haut point.
- Ah oui, vraiment ? Tiens tiens, voilà qui est intéressant.
Il détourna rapidement  la tête, et ne put voir le sourire moqueur de Sirius qui baissa la tête, pour le cacher.

Harry attendait là, légèrement en sueur, le Bezoar serré dans sa main.

Slughorn atteignit leur table, il renifla le breuvage magique de Ernie, et passa à Ron avec une grimace, et s'écarta vite, en grognant.
- Et toi, Harry, qu'as tu à nous montrer ?
Harry tendit sa main, le bezoar dans sa paume ouverte.

Slughorn se pencha au dessus de lui pendant dix secondes, et Harry crut qu'il allait lui hurler dessus.
Mais il rejeta sa tête en arrière, et éclata de rire.
- Tu as du cran, mon garçon. Dit  t'il en prenant le bezoar et en le tendant à bout de bras pour le montrer à la classe.
- Oh tu es comme ta mère...Bien, je ne peux pas te le reprocher, car un Bezoar agirait certainement comme antidote à tous ces breuvages magiques.
Hermione, en face de lui, en sueur, avec de la suie sur le nez, devint blème. Son antidote presque terminé, comportait plus de vingt inredients, dont une bonne partie de ses propres cheveux, et bouillonnait lentement derrière Slughorn, qui n'avait d'yeux que pour Harry.
- Et tu as  pensé à un bezoar tout seul, Harry ? Demanda t'elle entre ses dents serrées.
- C'est un véritable esprit d'initiative dont un fabriquant de Potion à besoin. S'exclama Slughorn, avant que Harry ait pu répondre. Juste comme sa mère. Elle avait le même type d'intuition en fabrication de Potions. C'est assurément de Lily, que vous  tenez. Oui, Harry. Oui, si tu as un bezoar, ça fera l'affaire et  ça ne fonctionne pas sur tout, mais c'est assez rare. Et j'insiste sur l'importance de savoir mélanger des antidotes.

La seule autre personne qui semblait encore plus furieux qu'Hermione, c' était Malefoy. Il avait renversé sur lui quelque chose qui ressenblait à du vomis de chat. Cependant, avant que l'un ou l'autre puisse exprimer leur fureur, en voyant Harry surpasser la classe sans avoir travailler, la cloche sonna.

Il est temps d'emballer vos affaires, et dix point à Gryffondor pour votre travail Black, et dix points de plus pour vous, Harry, pour votre culot.
Riant toujours sous cape, il regagna son bureau, à l'avant de la salle.

Harry lambina derrière, prenant un temps excessif pour ranger son sac, ni Ron ni Hermione ne lui souhaitèrent bonne chance pour la, suite. Ils le regardaient, plutôt genés. Seul, Sirius lui décocha un bref hochement de tête encourageant.

Lorsque Harry les rejoignit, il était dépité et découragé. Mais ni Hermione, ni Ron, ne lui exprimèrent de sympathie, lorsqu'il leur raconta qu'il avait subi un échec cuisant.
Hermione lui reprochait toujours d'avoir triomphé sans avoir fourni de travail sérieux, et Ron était furieux que Harry ne lui ai pas donné un bezoar, à lui aussi.
- Ça aurait semblé stupide si nous l'avions fait tous les deux. S'énerva Harry. Enfin, je devais le mettre de bonne humeur pour que je puisse lui soutirer le souvenir de Voldemort. Ah, Ron,  n'en fait pas tout en plat.
Ajouta t'il avec exaspération, devant la grimace de Ron en entendant le nom du mage noir.
- Tu vas y arriver Harry, lui dit Sirius, Slug n'est pas le plus intelligent des professeurs, mais l'attaquer de front n'était sans, doute pas la meilleure chose à faire. Il faut ruser, et j'avoue que le coup du bezoar, était bien trouvé, digne de ton père, contrairement à ce que dit Slug.. Evans est beaucoup trop... Comme Hermione, règlement règlement et c'est pas une critique, Hermi.

Sirius et Hermione semblait avoir créé une sorte de complicité, une saine concurence, amicale, qui agaçait Ron, au plus haut point.

Faché par son échec et le comportement de Hermione et Ron,  Harry décida de laisser Slughorn penser qu'il avait renoncé, et lui donner un faux sentiment de sécurité.

Très vite, Slughorn, s'aperçut  que Harry ne l'interrogeait plus, et redevint chaleureux avec lui.

Cependant Harry décida de profiter d'une soirée du club de Slug, pour retenter de soutirer le souvenir de ce dernier. Malheureusement, il semblait qu'il ait renoncé à  organiser d'autre réunion. Harry était persuadé  qu'il  redoutait de lui fournir une autre occasion de l'interroger.

La neige avait fondu autour de l'école, avec l'arrivée de février, laissant la  place à une morne et froide humidité.
Des averses imprévisibles rendaient les pelouses boueuses et glissantes.

Aussi, c' est dans la grande salle qu'eurent lieu les premières leçons de transplanage.

Quand Harry, Hermione et Sirius arrivèrent dans la grande salle, (Ron  était venu avec Lavande), ils constatèrent que les tables avaient disparu.

Ils se rassemblèrent devant les professeurs McGonagall, Rogue, Flitwick, et Chourave, les directeurs des différentes maisons, et un petit sorcier qui devait être l'instructeur du ministère. Il était curieusement pâle, avec des cils transparents, les cheveux fins, et un air insubstanciel, comme si une rafale de vent pouvait le faire s'envoler.

- Bonjour tout le monde. Dit il, je m'appelle Wikie Twycross. Et je serais  votre instructeur pour les douze semaines à venir. J'ai l'espoir de pouvoir vous préparer à votre essai de transplanage,

- Malefoy, tenez vous tranquille. soyez attentif et taisez vous ? Gronda le professeur McGonagall,
Tout le monde se retourna. Malefoy avait viré au rose. Il semblait furieux, pendant qu' il s'éloignait de Crabbe, avec qui il semblait avoir une discution.

- Comme vous le  savez, il est impossible de transplaner dans Poudlard, reprit l'instructeur. Mais le directeur a levé le sortilège anti transplanage dans cette salle  seulement pour une heure. Ne tentez pas de transplaner hors de ces murs, vous ne le pourriez pas, et vous risqueriez de vous blesser.
Bien, à présent, dégagez un espace d'au moins cinq pieds d'espace libre, autour de vous.

Il y eut une grande bousculade et un grand chambardement, quand les élèves s'écartèrent, se cognant les uns aux autres, et s'interpelant, obligeant les professeurs à intervenir pour les placer.
Sirius fronça les sourcils lorsque Hermione interpella Harry, qui s'éloignait. Il le vit se placer derrière Malefoy pour écouter la conversation qu'il avait reprit avec Crabbe.

- Je ne sais pas pour combien de temps il y en a, d'accord ! Lui lança Malefoy, qui n'avait pas aperçu Harry. Cela prend un peu plus de temps que prévu.
Crabbe ouvrit la bouche pour parler, mais Malefoy le coupa.
- Ça ne vous regarde pas ce que je fais, Crabbe, toi et Goyle devez juste monter la garde.
- Il faut dire à tes amis ce que je suis devenu, si je veux que les amis montent la garde pour moi. Dit Harry suffisemment fort pour que Malefoy l'entende.
Ce dernier se retourna saisit sa baguette, au moment où les professeurs réclamaient le silence.

Il se retourna lentement furieux.
- Merci, dit l'instructeur. Et bien maintenant,
Il remua sa baguette, des cercles en bois apparurent sur le sol devant chaque étudiant.
- La chose importante dont il faut se souvenir, dit l'instructeur, quand on veut transplaner, c'est la règle des  Trois D. Destination, Détermination, Délibération.
Étape 1 Fixer votre esprit fermement sur la destination désirée. Dans ce cas précis, l'intérieur de votre cercle. Concentrez vous sur cette destination maintenant.
Chacun d'eux regardait en douce si les, autres fixaient  leur cercle. Sirius tenta de se concentrer, mais son esprit vagabondait sans cesse vers Hermione. Il imaginait la douceur de ses courbes, la fermeté de ses lèvres...
Quand à Harry, ses pensées allaient vers Malefoy.

- Étape 2 focalisez votre determination pour occuper l'espace visualisé. Laissez votre désir de le faire, avec chaque particule de votre corps inonder votre esprit !

Sirius tenta de se concentrer, et parvint à visualiser le cercle. Mais à l'intérieur, l'image de Hermione nue, dans ses bras vint troubler ses pensées. Sirius recula, et secoua la tête.
- Qu'est ce qui te prend, mon vieux ! T'es cinglé ? Elle t'a envoûté ou quoi ?

Ernie MacMillan était si concentré sur son cercle, qu'il était aussi rouge qu' une écrevisse. Il regardait comme s'il allait pondre un œuf de la taille d'un souaffle.
Sirius croisa le regard de Harry, et ils pouffèrent.

- Étape trois. Clama l'instructeur, et seulement quand je vous le dirais, tournez sur place, tracez votre chemin dans le néant, déplacez vous avec délibération. Attention, à mon commandement... MAINTENANT.

Sirius tourna trois fois sur lui même, et ressentit un terrible  vertige. Il regarda, autour de lui, et s'aperçut que presque tout le monde était chancelant, ou gisait par terre. Ernie avait sauté dans le cercle, et se vexa, lorsque Dean éclata de rire

- N'y pensez plus, stop. Replacez vos  cercles, s'il vous plaît, et retournez à votre position originale.

La deusième ne fut pas meilleure que la première.
Chaque fois que Sirius tentait de visualiser le cercle, le visage d'Hermione surgissait dans son inconscient, sa voix, son rire, ses cheveux...

Lors de la troisième tentative. Sirius se sentit, aspiré, l'espace et le temps se fondirent, en une sensation  confuse, tandis que des images, diffuses, d'Hermione lui parvenait, en forme de flash.

Il reprit pieds, un grand sourire aux lèvres, fier d'avoir réussi, et croisa le regard terrifié d'Hermione. Au même moment, une douleur atroce, insupportable, monta  jusqu'à sa tête, et il perdit connaissance.

Il avait transplané, mais au lieu de se rendre dans son cercle, il s'était retrouvé près d'Hermione, mais son bras droit, était resté à sa place.

Les professeurs se ruèrent sur lui. Il y eut un grand coup, et un nuage de fumée pourpre, qui se dégagea pour révéler Sirius, de nouveau entier, mais horrifié.
- Désartibulage. Expliqua l'instructeur, calmement. Ou si vous préférez séparation aléatoire des parties du corps ! Cela se produit quand  l'esprit est insuffisamment déterminé, ou souhaite se rendre dans des endroits différents. Vous devez vous concentrer continuellement sur votre destination, et vous déplacer sans hâte. Mais avec délibération.

- À quoi pensiez vous donc, mon garçon, pour vous retrouver ici, au lieu de votre cercle ? Demanda le professeur McGonagall. Vous manquiez de déterminatio, semble t'il.
Sirius jeta un regard à Hermione qui le couvait d'un regard inquiet.
- Oh non, professeur, j'étais parfaitement déterminé, je vous assure. Affurma t'il.
Hermione rougit, et le  professeur McGonagall secoua la tête.
- Tel. Père tel fils. Puis je vous suggérer une bonne douche froide, avant de réessayer.
Sirius sourit.
- Excellente suggestion, professeur. Je tacherais d'y penser.
Harry lui tendit la main pour l'aider à se relever.
- Celui là, grogna Ron, il faut toujours qu'il cherche à se faire remarquer.

- Bien, reprit l'instructeur, si vous êtes prêt, on recommence.
- Pas vous, Black. Dit le professeur McGonagall. Je pense que vous en avez assez fait, pour aujourd'hui. Montez vous reposer dans votre salle commune.
- Oui, professeur.
Sirius adressa un clin d'œil à Hermione, et monta dans la tour de Gryffondor.