CHAPITRE 19. HERMIONE
Harry et Sirius rejoignirent l'équipe.
Mais avant d'entrer dans la salle commune, il croisèrent Ron et Hermione, enfin réconciliés.
- Harry, attends, je voudrais te parler. Dit Hermione. Je. Heu.. C'est à propos de ce que tu as fait. Tu sais... Tu n'aurais pas dû. C'est de la triche' même le professeur Slughorn à dit que c'était illégal.
- Qu'est ce que tu vas faire, nous dénoncer ? Demanda Ron.
- Mais de quoi parlez vous ? Demanda Harry, en se retournant pour cacher son sourire.
- Tu sais pértinemment de quoi on parle. Dit Hermione d'une voix sèche. Tu as versé ta Potion de chance dans le verre de Ron ce matin.
- Non, c'est absolument faux, Hermione. Assura Harry
- Hermione..dit Sirius
- Toi, ne te mêle pas de ça !
Sirius leva les yeux au ciel, et entra dans la salle commune en adressant une grimace à Harry.
- Tu l'as fait Harry ! Accusa Hermione, sans se préoccuper de l'interruption de Sirius. Et c'est pour ça que tout s'est bien passé, entre les joueurs de Serpentard manquant, et Ron qui sauvait tout.
- Je ne l'ai pas versé dedans. Dit Harry. J'ai juste fait semblant, quand j'ai été sur que tu regardais.
Il sortit la bouteille de Félix felicis, intacte.
- Tu n'en as pas versé. Dit Hermione.
- Je voulais que Ron croit que je l 'avais fait. Dit il. Tu as tout arrêté parce que tu te savais chanceux, mais c' est toi, et toi seul, qui l'a fait.
Il remit la bouteille dans sa poche.
- Alors il n'y avait rien, dans son jus de citrouille. Mais.. Les conditions météo, et les Serpentard qui ne pouvaient pas jouer.. Tu n'as vraiment rien mis ?
Harry secoua négativement la tête. Ron resta béat à le regarder, puis, il se tourna vers Hermione., et imitant sa voix.
- Tu as mis du felix felicis dans le jus de citrouille de Ron, c'est pour ça, qu'il a tout sauvé. Bein tu vois, Hermione, je n'ai pas besoin de ça, pour arrêter les buts. Persiffla Ron, furieux contre elle, de nouveau.
- Je n'ai jamais dit que tu ne pouvais pas Ron, et toi aussi tu pensais qu' il en avait mis.
Mais Ron était déjà entré dans la salle commune.
- Euh.. Dit Harry, surprit de la tournure des événements, tu viens quand même à la fête ?
- Non, vas y toi, je.. J'en ai assez de Ron, pour le moment. Je.. Je ne sais pas ce que j'aurais dû faire.
Et elle s'enfuit. Il entra dans la salle commune en soupirant.
La fête battait son plein lorsqu'il entra. Il fut salué par un tonnerre d'applaudissements. Et il eut un mal fou, à échapper aux frères Crivey qui vouaient des commentaires à chaud, sur le match, puis à tout un groupe de filles déchaînées, qui l'encerclaient et riaient bêtement à chaque mots qu'il prononçait et lui adressaient des oeillades aguichantes.
Il parvint tant bien que mal à échapper à Romilda Vane qui lui fit savoir qu'elle irait volontiers à la soirée de Slughorn avec lui. Et se mit à chercher Ron. Il trouva Ginny, à la table des boissons.
- Tu cherches Ron ? Lui demanda t'elle. Il est là, monsieur l'hypocrite.
Harry regarda dans la direction qu'elle lui indiquait. Ron était collé à Lavande Brown, et ils s'embrassaient passionnément.
- On dirait qu'il lui mange le visage non ? Fit Ginny, désespérée. Mais je suppose qu'il doit affiner sa technique, en quelques sortes.
Harry se détourna de Ron, et aperçut Hermione, il la vit sortir de la salle commune et se lança à sa poursuite.
Sirius s'était absenté pour aller chercher du ravitaillement à Pré au Lard. Il venait de poser le tout sur la table des boissons, lorsqu'il vit Hermione sortir précipitamment de la salle. Il aperçut alors Ron et Lavande, et soupira. Quel crétin, ce Ron. Il fallait être aveugle, pour ne pas voir que Hermione en pincait pour lui. Quand à savoir ce qu'elle lui trouvait ? Ron lui faisait penser à Peter, Gauche et gentil, mais avec quelques neurones en moins.
Sirius prit deux bouteilles de bière au beurre, et partit à la recherche d'Hermione
Il la trouva dans une salle de classe vide. Harry y était aussi.
Il s'assit près d'elle, sur la table du professeur, de l'autre côté se trouvait Harry. Elle était entourée d'une bande d'oiseaux dorés, qu'elle venait de faire apparaître. Il ne put s'empêcher de les admirer.
- Salut Sirius. Je faisais juste des essais.
Elle semblait sur le point de pleurer.
- Je vois ça. Ils sont très réussis. Admit il.
- Ron à l'air apprécier la fête. Dit elle d'un ton haut perché.
- Heu... Vraiment. Répondit Harry.
- Ne fais pas comme si tu ne l'avais pas vu, Harry.
- Ça ne durera pas, dit Sirius. Elle s'est jetée sur lui, parce qu'il a bien joué, mais elle se lassera vite. Je connais ce genre de fille.
La porte s'ouvrit brusquement, malheureusement, c'était Ron. Il riait et tenait Lavande par la main.
- Oh. Dit il en voyant Harry, Hermione et Sirius.
- Oups, dit Lavande, en sortant précipitamment de la pièce en gloussant. La porte claqua derrière elle.
Il y eut un profond et pesant silence. Hermione fixait Ron, qui refusait de la regarder.
- Je me demandais où tu étais passé. Dit il.
Hermione descendit du bureau, le petit groupe d'oiseaux continuait de lui tourner autour, en cercle.
- Tu ne devrais pas laisser Lavande toute seule dans le couloir. Dit elle.
Elle marcha lentement vers la porte.
Harry observa Ron. Il était livide.
- Oppugno ! Dit Hermione.
Elle tendait sa baguette vers Ron, qui hurlait et se protégeait le visage de ses mains, tandis que les oiseaux dorès l'attaquaient de toutes part.
- Germoffum. ! Cria Ron.
Mais dans un dernier regard de furie, Hermione ouvrit la porte, et disparut.
Ils entendirent nettement un sanglot juste avant que la porte ne claque derrière elle.
Sirius se rua à sa poursuite, en passant devant Ron, il lui dit.
- Crétin !
Et disparut à son tour.
Il rattrapa Hermione dans le couloir.
- Hermione, attends.
- Sirius, je...
- C'était bien joué, l'attaque des oiseaux. Dit il.
Elle sourit à travers ses larmes.
- Je vais à la bibliothèque. Tu.. Tu devrais retourner à la fête.
- J'en ai rien à faire de cette fête. Écoute, laisse tomber la bibliothèque, viens avec moi.
- Non... Je...
- Tu ne vas pas rester dans ton coin, à pleurer pour un crétin qui n'en vaut pas la peine.
- Non, je.. Je vais travailler. J'ai encore..
- Hermione, il n'y a pas que le travail, dans la vie. Il faut aussi savoir s'amuser et se détendre, de temps en temps La vie est trop courte. Tu es trop sérieuse. Qui sait ce qui nous attends, dehors ?
- Je sais m'amuser. Je... Lis et..
Il lui adressa un regard éloquent.
- Je ne te parle pas de lecture. Mais, de s'amuser, se lâcher..
- Je ne veux pas aller à cette stupide fête.
- On ne va pas à la fête, attends moi, je reviens...tu m'attends hein ?
Il fila dans la salle commune, et revint avec son balai, le menteau d'Hermione et le sien.
- Mais.. Comment... ? Comment as tu récupéré mon manteau ?
- Je suis pleins de ressources.
- C'est ce que je vois.
Il la prit par la main, et l'entraina vers un passage secret.
- Je... Je ne suis pas très à l'aise sur un balai.
- T'inquiète, c'est moi qui piloterais
Elle n'était pas plus rassurée pour autant.
Ils se retrouvèrent dans la forêt.
Il enfourcha son balai, et elle monta derrière.
- Pas trop vite, hein.
- N'ai pas peur, et accroche toi.
Elle deglutit, enfourcha le balai, derrière lui, et il décolla.
Il volait lentement, en slalomant entre les arbres. Il volait à basse altitude, pour ne pas l'effrayer.
Hermione était crispée. Les bras serrés autour de la taille de Sirius, elle se cachait la tête dans son blouson, et fermait les yeux. Mais peu à peu, elle se détendit, et ouvrit les yeux.
La tête contre le manteau de Sirius, elle regardait défiler le paysage.
Ils volèrent un long moment, mais Hermione aurait voulu que ça dure encore plus longtemps.
Il se posa sur un promontoire, et posa le balai au sol.
- Tu n'as pas froid ? Lui demanda t'il.
Elle secoua la tête.
- Viens.
Il lui prit la main, et ils s'approchèrent du vide.
- Regarde.
Elle se pencha, et poussa un petit cri.
- Oh !
En bas, un groupe de licornes à la robe d'une blancheur éclatante, à la crinière et la queue scintillante, s'ébattait en hénissant joyeusement. Leurs cornes etincellaient sous la pale clarté du soleil hivernal.
- Elles sont magnifiques
Sirius sourit et s'assit au bord, les jambes dans le vide. Elle en fit autant.
Il alluma une cigarette.
Elle grimaça mais ne dit rien.
Il lui tendit une bouteille de bieraubeurre, et sortit une flasque pour lui.
- Ça c'est pas de la bieraubeurre.. Dit elle.
Il sourit.
- Whisky pur feu. Dit il. Je sais, j'ai tous les défauts de la terre.
Elle rit.
Un instant, ils, se perdirent dans la contemplation du spectacle qu'offrait les fantastiques animaux.
- James et moi, on vient souvent les voir.
- Il te manque beaucoup, James. C' était plus une affirmation qu'une question.
Il soupira, tira une bouffée. Et but une gorgée.
- Tous les jours, tout le temps. C'est mon meilleur ami. Mon frère. J'ai souvent l'impression de le connaître depuis toujours.
Hermione hocha la tête.
- C'est pareil avec Harry.
- Et Ron ?
Nouveau soupir.
- Oh, lui. Il est si... Exaspérant. Et maintenant..
- Il sort avec Lavande. Beurk.
- J'aurais cru que ce genre de fille te plairait elle n'est pas différente de Romilda Vane
Sirius sourit.
- Vane, Brown, toutes les même, il n'y a que le nom qui change. Mais elles sont inintéressantes.
- Alors pourquoi tu sors avec elles ?
Il haussa les epaules.
- Pour m'amuser. Pour passer un peu de bon temps. Parce qu'elles n'attendent que ça, et que c'est facile.
Mais... Si j'avais la chance que tu me regardes un jour, comme tu regardes Ron, je n'irais sûrement pas chercher ailleurs.
Elle lui sourit, et rougit en baissant la tête.
- Ron... Dit il, il ne te mérite pas. Il est.. Je sais pas, vous n'allez pas du tout ensemble.
Elle se leva, contrariée.
- Il est temps de rentrer. Dit elle.
Il soupira, écrasa son mégot et se releva. " pourquoi avait fallu qu'il dise ça ? Que lui avait il pris ?
- Pardon, Hermione, je n'aurais pas du dire ça. C'est juste que... Je ne comprends pas ce que tu lui trouves.
- Ramène moi, s'il te plaît.
Il soupira de nouveau.
- Très bien. Mais.. Avant, quitte à tout gâcher..
Il la prit par la taille, la serra contre lui, et l'embrassa.
Un instant elle sembla répondre à son baiser, et il se s'étendit, puis, elle s'ecarta. Et le gifla.
Il déglutit.
- Ne refais jamais ça.
- T'inquiète, il n'y a pas de danger que je recommence. Dit il d'une voix froide
Il enfourcha son balai, et pendant quelques minutes, elle crut qu'il allait la laisser là.
- Alors, tu montes ?
Elle se hissa derrière lui.
Le voyage de retour fut très différent de l'aller. Pressé de rentrer, Sirius fonçait à travers la forêt interdite, sans se préoccuper des cris de frayeur d'Hermione. Il la déposa à l'entrée du passage secret.
- Je pense que tu sauras retrouver ton chemin, dit il. C'est tout droit. Et il fit demi tour.
Les larmes aux yeux, Hermione regagna la salle commune. La fête battait toujours son plein, et Ron, assis dans un fauteuil, Lavande sur les genoux, l'embrassait goulument. Hermione gagna son dortoir, et s'effondra sur son lit. Mais pourquoi, l'avait elle giflée ? À présent, elle avait encore le goût mentholé de son haleine, mélangé à l'odeur âcre du tabac, et à celui du whisky. Et elle rêvait qu'il l'embrasse encore.
Sirius attendit quelques minutes, avant d'emprunter à son tour le passage, mais ce fut pour en prendre un autre. Il sortit discrètement de chez honey duckes, ce qui n'était pas une mince affaire en dehors des jours de visite du village. Les rues étaient peu peuplée, en raison du froid sec..
Il entra aux trois balais, et se faufila discrètement au fond de la salle.
Lorsque madame Rosmerta s'approcha de la table, elle soupira.
- Qu'est ce que tu fais là, toi ? Tu devrais pas être à l'école ?
Sirius soupira.
- J'y étais, jusqu'à ce qu'une fille me jette comme si j'avais la peste... Dit il avec amertume.
- hum, et je parie que tu n'as pas l'habitude qu'on te rejette, hein joli cœur ? Allez, beau garçon comme tu es, tu en trouveras une autre, sans problème.
- Mais. c 'est celle là, qui m' intéresse
- Eh bien, tu n'as plus qu'à te montrer sous ton meilleur jour, et lui prouver que tu peux être celui qu'il lui faut.
- C'est pas si simple. Elle est amoureuse d'un autre. Et lui.. C'est un ami. Je peux pas lui faire ça.
- Et bien, ca me paraît bien compliqué tout ça. Allez, une bieraubeurre devrait te réconforter, c'est la maison qui offre.
- Heu, je pourrais avoir quelque chose de plus...fort ?
- T'es pas un peu jeune, pour ça ?
- j'aurais bientôt dix sept ans.
- Dans ce cas précis, le mot à retenir, c'est bientôt !
- Oh, allez, rien qu'un verre. Laurena, s'il te plaît.
- Tu connais mon prénom ?
- J'ai mes sources.
- Hum, ton père aussi, m'appelait par mon prénom. Il était tellement charmant, et amusant, comme toi. Enfin, quand tu ne cherches pas à noyer ton chagrin.
- S'il vous plaît, Laurena, un seul verre et je vais traîner ma peine loin des trois balais..
- Hum, un seul, et tu rentres au château ! Je ne veux pas d'ennuis avec Dumbledore moi.
- Promis.
Une heure après, Sirius était toujours aux trois balais, et il était ivre mort
À demi couché sur la table, il tendit la main vers son verre, mais une autre main lui saisit le verre. Il leva les yeux vers celui qui venait de lui prendre le breuvage, et se retrouva devant un homme dont le tour de taille était impressionnant. Les yeux de Sirius étaient à la hauteur de sa ceinture. Il leva péniblement la tête, et croisa le regard de Hagrid
- Salut Hagrid. Dit Sirius, d'une voix pâteuse. Rosmerta, un verre pour mon ami Hagrid.
- Toi, tu as assez bu comme ça. Répondit le demi géant
-Quoi, non non non, pas du tout. On va boire ensemble.
Hagrid le souleva, et le jeta sur son épaule, comme s'il s 'agissait d' un vulgaire sac de pomme de terre. Balloté, Sirius vomit. La bile parfumée de whisky pur feu, coula dans le dos de Hagrid.
- Ah, s'exclama Sirius.. Ça va mieux.
Hagrid leva les yeux au ciel, et quitta le pub.
Une fois devant sa cabane, Hagrid assis, Sirius sur une chaise, dehors, à moitié inconscient, il glissa plusieurs fois de la chaise. Hagrid finit par le laisser par terre Il gelait à pierre fendre.
Il brisa la glace dans l'abreuvoir, déshabilla le jeune sorcier, ne lui laissant que son caleçon, et le jeta dans l'eau glacée.
Sirius se redressa vivement en hurlant
- VOUS ÊTES CINGLÉ ! ELLE EST COMPLÉTEMENT GELEE !
Il claquait terriblement des dents.
- Et bien, tu as, une baguette, sèche toi. Répliqua Hagrid en lui rendant sa baguette.
Furieux, et glacé jusqu'aux os, grelottant, il sortit du baquet, pieds nu, sur le sol gelé,
- Accio pantalon. Dit il d'une voix tremblante.
- Quand tu seras habillé, tu viendras te réchauffer à l'intérieur.
- Et comment que je vais me réchauffer. Grogna Sirius entre ses dents serrées pour calmer le claquement. Je vais me réchauffer en te montrant comment un Black se sert de sa baguette. Espèce de cinglé !
Il se hata de s'habiller, et de rentrer à l'intérieur.
Il y régnait une chaleur réconfortante. Aussitôt, de terribles démangeaisons le gagna. Sa peau le brûlait.
- Si j'attrape la fièvre, et que je meurs, grogna t'il, ce sera votre faute ! Vous aurez ma mort sur la conscience.
- Bois ça, ça va te réchauffer.
Il lui tendit une énorme tasse, rempli d'un liquide à la couleur indéfinissable.
"Oh non, gémit Sirius, intérieurement. Pas ce remède anti gueule de bois infect !"
- Je passe mon tour.
- Bois le, ou je te replonge dans le baquet.
Sirius soupira et avala le liquide d'un trait, en grimaçant.
- Pouah ! C'est toujours aussi infect !
- Comment ça, toujours ? C'est pas la première fois que tu en bois ?
- Je.. Heu.. Si, bien sûr.
- Hum. J'ai du forcer ton père à en boire souvent. Une sacré descente, ton père.
- C'est dans les gènes. Grogna Sirius entre ses dents.
- James Potter et lui, ils faisaient une sacrée bonne équipe, ces deux là. Toujours à faire les quatre cent coups. À croire que le règlement de l'école n'était pas fait pour eux. Je devais les poursuivre jusqu'au cœur de la forêt interdite. Ils n'avaient peur de rien. Toujours ensemble, inséparables.
Sirius deglutit. Il ne voulait pas penser à James..
- Qui aurait pu croire, alors, que ça se terminerait ainsi ? Si James et Lily étaient toujours là... J'ai toujours pensé..
La voix pourtant puissante de Hagrid devenait lointaine. Bercé par le crépitement du bois, qui brulait dans l'âtre, et la douce chaleur du feu, Sirius glissait lentement dans le sommeil. Les paroles du garde chasse, devenaient un lointain murmure.
- Bon, je te raccompagne au château. Dit Hagrid en abattant son énorme poing sur la table, réveillant en sursaut Sirius.
- Bonne idée. Dit il. Une fois que ses pensées redevinrent cohérentes, et qu'il eut compris ce que disait Hagrid.
Il enfila son manteau et le suivit jusqu'au château.
Il monta dans la salle commune, déserte. Ils devaient être à table, en ce moment. Une méchante migraine s'installait, et il monta se coucher.
Hermione l'avait gifflé, mais qu'est ce qui lui avait pris de l'embrasser ?
Elle était amoureuse de cet idiot de Ron ! Que lui arrivait il ? Depuis quand était il devenu aussi stupide ? Ce n'était qu'une fille comme les autres, de celles qu'on ne touche pas, même avec les yeux.. Celles qu'il fuyait comme la peste, d'habitude, du genre Lily Evans. Trop belle, trop gentille, trop intelligente., de celles auxquelles on s'attache. Comme James. Oui, James s'était fait prendre au piège des grands yeux verts pétillants de malice d'Evans, mais ça ne lui arriverait pas, à lui. Pourquoi s'encombrer d'une seule, quand on peut les avoir presque toutes ? Il devait se reprendre. C'était cette époque, qui le perturbait. Il se sentait déraciné, perdu loin de ses repères, des Maraudeurs, de James. Il avait besoin d'Hermione pour rentrer chez lui. Ce n'était pas, le moment de tomber amoureux..
Amoureux ? Lui ? Nannnn ! Impossible ! Sirius Black ne tombait pas amoureux. Sirius Black s'amusait, prenait et jetait, mais il ne s'attachait pas. "
Ainsi, prenait le cours de ses pensées, mais juste avant de sombrer dans un profond sommeil, l'image d'Hermione, serrée, contre lui, dans cette brève étreinte lui revint. La douceur de ses lèvres, sa beauté, fragile, innocente, ses grands yeux bruns frangés de long cils. Il murmura son prénom, comme une douce berceuse, et s'endormit, un léger sourire aux lèvres.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top