CHAPITRE 18. QUIDDITCH

Sirius accosta Harry, alors qu'il sortait du dortoir.
- Katie est toujours à l'hôpital. Dit il. Il va falloir la remplacer.
Harry soupira.
- Je sais. Mais.. J'ai pas très envie de recommencer les sélections.
- Ça je te comprends. Dans ce cas, choisis celui qui était le meilleur après ceux que tu as sélectionné.
Harry grimaça. Sirius avait raison, bien sûr, mais dans ce cas précis, son choix souleverait forcément une nouvelle polémique.
- Je vais demander à Dean Thomas.

Ils étaient en cours de métamorphose,  Hermione avait réussi à faire apparaître des canaris jaunes qui voletaient dans la salle en pepiant joyeusement. Sirius, lui, métamorphosa un faucon qui se jeta sur les canaris d'Hermione
Alors  que tous redoutèrent la colère de la jeune fille, contre toute attente. Elle éclata de rire.
À son tour, elle créa un faucon, et les deux oiseaux volèrent de concert.

Ron, furieux, quitta la salle de cours, dès la fin de celui ci, tandis que les deux minuscules faucons, volaient toujours.

Harry demanda à Dean s'il voulait intégrer  l'équipe de Quidditch, il accepta avec enthousiasme, provoquant la colère de Seamus Finnigan, et les remarques désagréables, qui prétendaient qu'il ne choisissait que des élèves de sa classe.

Ce soir  là, à l'entraînement, Harry fut soulagé de constater qu'il avait eu raison de choisir Dean. Avec Ginny et Demelza, ils formaient un bel ensemble, harmonieux et efficace.

Sirius faisait des efforts pour s'entendre avec l'autre batteur. Ayant déjà fait partie d'une équipe, ça ne semblait pas trop difficile pour lui. De plus, il révéla une nouvelle facette de sa personnalité complexe. En effet, il discutait longuement tactique, et aidait son équipier à progresser avec une  patience dont personne ne l'aurait cru capable.

L'équipe tournait rond, sauf en ce qui concernait Ron.
C'etait un joueur irrégulier, capable  du pire comme du meilleur,   et qui manquait cruellement de confiance en lui.

Malheureusement, l'approche du match contre les Serpentard lui faisait perdre tous ses moyens.
Après avoir laissé passer une demi douzaine de buts, la plupart marqués par Ginny, la tension monta d'un cran, et il se dechaina. Il finit par envoyer un souaffle dans la bouche de Demelza.

- C'était un accident. Je suis désolé, Demelza, vraiment désolé. Lui cria Ron, tandis qu'elle zizaguait en répendant du sang partout. J'ai juste..
- Paniqué ! Gronda Ginny avec colère.

Elle aterrit près de Demelza et examina sa lèvre enflée. Tu es nul, Ron, regarde dans quel état elle est !
- Je peux arranger ça ! Dit Harry, il tapota doucement la lèvre de Demelza  en murmurant.
- Episkei. Et Ginny, tu n'as pas à dire de Ron qu'il est nul. Tu n'es pas le capitaine.
- Ouais, bein il faut bien que quelqu' un le lui dise, puisque tu sembles trop. occupé pour le faire.
Harry se retint de rire.
- Dans les airs, tout le monde.

Ce fut l'un des plus mauvais  entraînements de ce début d'année. Mais Harry jugea que si proche du match, ce n'était pas le moment de leur faire remarquer.
- vous avez fait du bon travail tout le monde. On va aplatir Serpentard.
- Si Weasley apprend à protéger les but d'ici là. Fit remarquer Jimmy Peackes.
- Fais gaffe à ce que tu dit Peackes. Gronda Sirius. Tout le monde peut avoir un mauvais jour.
- Oh, c'est bon Black, on sait que c'est ton pote, mais reconnais qu'il est nul.
- Et toi tu le seras sûrement quand j'aurais arrangé ta tronche à coup de batte, si tu répètes ça !

Sirius était moins impressionnant que Peackes, mais son regard glacial, et la batte qu'il tenait d'une main ferme avait tout de même de quoi faire réfléchir le batteur.
-- T'oseras pas !
- Insulte encore un de mes amis. Et on sera fixé.
- Ça suffit ! Gronda Harry. Sirius, Peackes. Calmez vous. L'entraînement n'a pas été aussi bon qu'on l' aurait souhaité mais c'est à ça qu'ils servent..
L'essentiel, c'est qu'on soit au top. Le jour du match.

Peackes sembla sur le point de dire quelque chose, mais le regard menaçant de Sirius et sa batte qu'il tenait devant lui, à deux mains, le dissuada de poursuivre.

Ron sortit des vestiaires, la tête basse.
Avant d'en faire autant, Sirius se tourna vers Harry, alors que les autres membres de l'équipe étaient partis.
- N'empêche que Peackes n'a pas tord. Il va falloir trouver une solution, parce que s'il nous fait ça le jour du match, autant leur filer la coupe tout de suite.
- Je sais. Je vais trouver quelque chose
- Tu peux toujours demander à Hermione de jeter des sorts  de confusion aux trois poursuiveurs Serpentard.
Harry sourit.
- Je ne pense pas que ce soit envisageable.

Ron attendait Harry devant les vestiaires.
Sirius lui adressa un bref hochement de tête et s'éloigna de sa démarche nonchalante.

Ron, prit Harry à part.
- J'ai joué comme un sac de bouse de dragon. Dit il.
- Non, ce n'est pas vrai. Dit Harry d'une voix ferme. Tu es le meilleur gardien que j'ai trouvé Ron. Ton seul problème c'est le stress.

Harry continua à lui prodiguer des paroles d'encouragement, sur le chemin de la tour de Gryffondor.
Il passèrent derrière une tapisserie pour prendre le raccourci qui menait devant la salle commune, et s' immobilisèrent. Dean et Ginny étaient soudés l'un à l'autre, dans une étreinte passionnée. Le Coeur de Harry fit un bond dans sa poitrine. L'orage gronda au point qu'il eut une brusque envie de transformer Dean en gelée. Luttant contre sa brusque folie meurtrière, Harry entendit à peine Ron s'écrier Oh !

Le couple se sépara. Et Ginny jeta un regard furieux à son frère.
- Bein quoi ?
- Je ne veux pas trouver ma sœur en train se faire bécotter en public.
- C'était un couloir désert, avant que vous y entriez. Grogna Ginny.

Dean, gêné, adressa un sourire contrit  à Harry, qui ne lui répondit pas, il résistait à l'envie de le virer de l'équipe séance tenante.
- Euh, viens Ginny. Retournons dans la salle commune.
- Vas y toi, je te rejoins. J'ai deux mots à dire à mon frère.
Dean ne se le fit pas dire deux fois.
- Bon, dit Ginny. Réglons ça une fois pour toutes. Ça ne te regarde pas, avec qui je sors, ou ce que je fais avec eux Ron.
- Oh que si ! Répondit Ron. Tu crois que je veux que tout le monde dise que ma sœur est une...
- QUOI ? Rugit Ginny. Une quoi ?
- Il ne voulait rien dire Ginny. Répondit machinalement Harry.
Mais au fond de lui, la jalousie le poussait à penser la même chose que Ron.
- Oh que si ! Gronda t'elle, en s' emportant contre Harry. Juste par ce qu'il n'a jamais embrassé personne de sa vie, et que le seul baiser qu'il ait jamais reçu était celui de tante Muriel.
- TAIS TOI ! Rugit Ron, en devenant cramoisi.
- NON JE NE ME TAIRAIS PAS ! Hurla Ginny, hors d'elle. Je t'ai vu avec Flegme. Attendant qu' elle t'embrasse sur la joue, à chaque fois que tu la vois. C'est pitoyable. Si tu sortais et becotais toi même quelqu'un, ça ne te ferais rien que quelqu'un d'autre le fasse !

Ron avait sorti sa baguette, aussi, Harry se plaça entre eux.
- TU NE SAIS PAS DE QUOI TU PARLES ! Hurla Ron. En essayant de giffler Ginny, en évitant Harry, qui se tenait devant elle. C'est juste que moi, je ne le fais pas en public.
Ginny cria avec un sourire railleur.
- C'est Coquecigrue que tu embrasses ? Ou tu as une photo de tante Muriel cachée sous ton oreiller. Tu..
Un rayon de lumière orange passa sous le bras de Harry et rasa Ginny.
Harry poussa Ron contre le mur.
- Ne sois pas stupide !
- Harry embrassait bien Cho Chang ! Et Hermione sortait avec Victor Krum. Il n'y a que toi, qui trouve ça dégoûtant. Parce que tu as autant d'expérience qu'un enfant de douze ans. Gronda Ginny.
Des larmes de rage roulaient sur ses joues, et elle s'éloigna en courant. Harry lacha Ron, qui lui jeta un regard meurtrier. Ils restèrent la, le souffle haletant. Respirant profondément. Jusqu à ce que Miss Teigne, la chatte de Rusard apparaisse dans le couloir, brisant la tension.
- Allons y. Dit Harry.
Tandis que les pas de Rusard se faisaient entendre. Ils coururent dans les escaliers et dans le couloir du  septième étage.
- Hors de mon chemin, aboya Ron, faisant sursauter une petite fille qui lacha un bocal de bave de crapaud. Harry nota à peine le fracas de la bouteille. Il se sentait désorienté et sa tête tournait.
-  C'est juste parce que c'est la sœur de Ron. Tu n'as pas aimé la voir embrasser Dean, parce que c'est la sœur de Ron.
Mais une seconde, il se vit à la place de Dean, dans ce même  couloir, ses lèvres scellées à celles de Ginny. Mais alors, il  imagina la réaction de Ron, les découvrant enlacés. Il le vit pointer sa baguette sur lui, et l'accuser d'avoir trahi sa confiance.
- Tu crois qu'Hermione se bécottait avec Krum ? Demanda brusquement Ron, interrompant le flux des pensées de Harry.
- Quoi ? Demanda Harry. Il aurait voulu se montrer honnête, et lui dire qu'effectivement, Hermione et Krum s'embrassaient, mais il s'abstint. Cependant, le silence était aussi éloquent que des aveux.

- Dilligrout ! Dit sombrement Ron à l à grosse dame.
Malheureusement pour Ron, cette soirée plus que décevante, ne s'arrêta pas là.

Dans la salle commune, Sirius était assis tout près Hermione. Ils semblaient travailler, mais le sourire charmeur de Sirius, sa main dans le dos d'Hermione,  démontrait qu'il était en train de lui offrir son grand numéro de charme
- ppfff. Soupira Ron, c'est écœurant. Et il partit se coucher sans ajouter un mot.

Lorsque Sirius avait regagné la salle commune, après l'entraînement, il avait une idée en tête, entrer dans les bonnes grâces d'Hermione pour qu'elle l'aide à trouver la solution pour rentrer chez lui. Les cours particuliers que Dumbledore donnaient à Harry, et la conversation qu'il avait eu avec le directeur, l'avait convaincu qu'il ne l'aiderait pas, en tout cas, pas avant longtemps.

Il la trouva plongée dans ses devoirs, comme d'habitude.
- Je peux t'aider ?
- Bien sûr.
Elle lui offrit  un sourire chaleureux qui lui brûla le cœur.
- Comment s'est passé l'entraînement ?
Il grimaça.
- Si mal que ça ?
- Ron a envoyé un souaffle en pleine figure de Demelza.
-  Il stresse. Soupira Hermione.
- Oui, c' est un vrai problème. Enfin, j'espère que Harry est aussi  excellent qu'on le dit. On aura besoin d'un bon attrapeur
- C'est le meilleur. Affirma Hermione. J'ai jamais vu quelqu'un d' aussi doué sur un balai.
- James était doué. Tous les deux, on  se mesurait toujours l'un à l'autre, mais même si je l'aurais jamais avoué devant lui, il était bien plus doué que moi.

Il y eut un instant de silence. Sirius se replongea un moment dans ses souvenirs.

- Vous allez gagner devant les serpents. Affirma Hermione. C'est obligé. Ça ferait trop  plaisir à Malefoy, sinon.
- J'espère . J'ai pas envie de croiser le sourire satisfait de Rogue. Je le croise assez à chaque match contre eux, à mon époque. Dit il avec amertume.
Elle sursauta.
- Tu veux dire que les serpents sont plus forts que vous ?
- Ils ont un super attrapeur.
- Meilleur que Harry ?
- Bein, je l'ai encore pas vu jouer dans un match. Alors.. Je peux pas juger. Mais j'espère qu'il sera meilleur que Reg.
- Reg ?
- Régulus Arcturus Black ! Dit il amer.
Le meilleur attrapeur de sa génération, et... mon  frère, helas.
- Oh. Je ne savais pas qu'il jouait au Quidditch.
- Reg poursuit deux but dans la vie. Être meilleurs que moi, en tout. Et.. Me gâcher la vie autant que possible.
- Je pense que c'est le cas dans toute les fratries, non ?
- Sauf que nous ne sommes pas une fratrie comme les autres. Mes.. Parents, nous dressent constamment l'un contre l'autre. Comme je ne suis pas le fils idéal dont ils  ont tant rêvé, Ils ont mis une telle pression sur les épaules de Reg, qu'il n'a pas eu d'autre  choix que de me haïr.

Un  moment encore, les pensées de Sirius vagabondèrent jusqu'à cette époque qui lui manquait tant.

- Hermione, dit il d'une voix douce. J'ai besoin de toi. Je.. Je voudrais que tu m'aides à rentrer chez moi.
Elle déglutit, et hocha la tête.
- Je ferais ce que je peux. Dit elle..
Il lui sourit et déposa un baiser sur sa joue.
-  Merci. Dit il.
Et il se leva et quitta la salle commune. L' avait il vu rougir ?

Ce soir là Harry eut du mal à trouver le sommeil. La pensée de Ginny dans les bras de Dean  le hantait. Lorsqu'il s'endormit enfin, ce fut d'un sommeil agité, au cours duquel, Ron le poursuivait et le frappait à coup de batte pour l'avoir surpris dans les bras de Ginny.

Le lendemain matin, Harry et Sirius découvrirent que Ron n'était pas seulement en colère après Ginny et Dean, mais également avec Hermione et Sirius. Il semblait être devenu en une nuit, aussi susceptible et prêt à attaquer, qu'un scrout prêt à exploser.

Harry passa la journée à tenter de maintenir une certaine paix entre Ron et Hermione. Le comportement de ce dernier, portait sur les nerfs de Sirius qui ne supportait pas qu'il s'en prenne à Hermione.

À plusieurs reprises, les clachs verbaux manquèrent finir par un pugilat.
Sirius n'était ni patient  ni compréhensif, et Ron, tout à sa colère, manquait de prudence. Hermione et Harry tentaient de calmer les deux protagonistes.

Et l'humeur de Ron ne se calma pas les jours suivants, cela coïncidait avec ses difficultés d'arrêter les buts.
Durant le dernier entraînement avant le match, il ne parvint pas à stopper un seul lancer, et hurla sur tout le monde, finissant par faire pleurer Demelza, provoquant la colère de Peackes et de Sirius.

- TAIS TOI ET LAISSE LA TRANQUILLE ! Hurla Peackes.
- Ouais, renchérit Sirius. Tu passes les bornes Ron. C'est pas de leur faute si t'es pas capable d'arrêter un but.
- BEIN TE GÊNE PAS, DIS QUE  JE SUIS NUL ! Hurla  Ron
- NON SEULEMENT TU L'ES, Rugit Sirius. MAIS EN PLUS TU REJETTES TON INCOMPÉTENCE SUR LES AUTRES.
- RÉPÈTE UN PEU POUR VOIR !
- STOP ! Hurla Harry. Ça suffit ! Peackes, range les accessoires. Sirius, dans le vestiaire. SIRIUS ! VA TE CHANGER ! Insista Harry en voyant que Sirius et Ron étaient nez à nez, pret à se frapper l'un l'autre.
Sirius plia et déplia les poings.
Puis, il fit brusquement demi tour, et bousculant Harry au passage, s'éloigna à pas vif.
Harry soupira, soulagé.
- Demelza, reprit Harry. D'un ton plus doux, ressaisis  toi. Tu as vraiment  bien joué aujourd'hui. Ron, reste là une minute.

Il attendit que toute l'équipe soit rentrée dans les vestiaires, pour lui parler.
- Tu es mon meilleur ami, mais continue de les traiter comme ça, et je te vire de l'équipe.

Un court moment, il crut que Ron allait le frapper, mais au lieu de ça, il s'affaissa sur son balai.
- Je suis pitoyable. Dit il. Je vais démissionner.
- Tu n'es pas pitoyable, et tu ne démissionnes pas. Répliqua Harry. Tu peux tout arrêter quand tu en forme. C'est un problème mental, que tu as.
- Tu me  traites de fou ?
- Ouais, peut être bien !

Ils se fixèrent un petit moment, puis, Ron secoua la tête d'un air las.
- Je sais que tu n'as pas le temps de trouver un autre gardien, alors je jouerais demain, mais si on perd,
Et on va perdre, je quitte l'équipe.

Rien de ce que Harry ait pu lui dire, ne put remonter le moral de Ron.
Ni au cours du repas, pendant lequel Sirius lui jeta des regards noirs. Ni dans la salle commune.
Harry tenta bien de lui dire que l'équipe serait dévastée, s'il partait, mais les regards et les chuchotements des membres de l'équipe rassemblée dans un coin de la salle, ne plaidaient pas en sa faveur.

Harry tenta de le mettre en colère, pour le gonfler à bloc, mais rien n'y fit.

Le lendemain matin, au petit déjeuner, l'ambiance était survoltée. Les Serpentard huaient et sifflaient, chaque fois qu'un membre de l'équipe de Gryffondor arrivait.

La table des Gryffondor pleine de rouge et or, applaudit à l'arrivée de Harry et Ron. Harry sourit et fit un signe de la main, Ron, livide, semblait sur le point de vomir.
- Bon courage, Ron.. Dit Lavande Brown. Je suis sûr que tu seras excellent.
Ron l'ignora.
Sirius discutait avec  Demelza qui  adressa un regard noir à Ron.
- Comment vous vous sentez ? Demanda Hermione, en jetant un regard lourd de reproches à Sirius, qui l'ignorait superbement.
- Bien répondit Harry qui insistait pour faire boire à Ron un jus de citrouille.
- Vas y Ron, bois ça.
Ron s'apprêtait à boire son verre, lorsque Hermione s'écria.
- Ne bois pas ça, Ron.
Harry et Ron lui adressèrent un regard surpris
- Il a mit quelque chose dans ton verre.
- Pardon ? Dit Harry.
- Je t'ai vu faire. Harry. Tu as  versé quelque chose dans son verre. Tu tiens encore la bouteille dans ta main droite.
- Je ne sais pas de quoi tu parles. Répondit Harry en glissant la petite fiole dans sa poche.
- Ron, je te préviens ne bois pas ça !
- C'est bon, Hermione, arrête de jouer les casse pieds. Grogna Sirius.
Ron avala son verre d'un trait.
- Il a raison. Laisse moi tranquille Hermione.
Elle paraissait scandalisée..
-  Vous pourriez être exclu pour ça. Dit elle. Je n'aurais jamais cru ça de toi, Harry.
- Regardez qui parle, dit Harry. Tu n'as embrouillé personne, toi, récemment ?

Elle quitta la table comme un ouragan.
- Il n'y a que la vérité qui fache, miss parfaite. Persiffla Sirius, en la regardant partir.
- Elle ne comprend pas à quel point le Quidditch est une affaire sérieuse ! Dit Harry, en se tournant vers Ron qui se léchait  les babines.
- Presque l'heure, dit Harry joyeusement.

- Les conditions sont ideales. Dit Ginny dans le vestiaire. L'un des poursuiveurs de Serpentard, Vaisey, est à l'infirmerie. Il a pris un cognard en pleine tête. Et Malefoy est malade.
- Quoi ? Demanda Harry. Qu'est ce qu'il a ?
- Aucune idée, mais c'est bon pour nous. Ils font jouer Harper à sa place, c'est un idiot. Il est de mon année.

- Louche, non ? Fit remarquer Harry à Ron.
- Moi, j'appelle plutôt ça de la chance. Verpey absent, c'est leur meilleur buteur, Malefoy malade. Je ne pouvais pas imaginer... Heu ! Harry, tu as mis du... Mon jus de citrouille ? Il parraissait à la fois excité et effrayé.
Harry ne répondit pas.

Il faisait un froid sec, et la bise était tombée. C'était le temps idéal pour un match de Quidfitch.

Ils traversèrent le terrain, sous les cris du public. Poufsouffle et Serdaigle  se joignaient à Gryffondor pour encourager les rouge et or. Et Serpentard, huaient et sifflaient.
Le lion de Luna Lovegood rugit.

- OK, dit le nouveau commentateur, ils sont tous là. Et je suppose qu'on est tous surpris de voir l'équipe de Potter. Je suis sûr que beaucoup doivent penser qu'avec la piètre performance de Ronald Weasley  comme gardien, l'année dernière, il n'aurait pas été pris sans l'équipe cette année. Mais bien sûr, une amitié indéfectible avec le capitaine de l'équipe doit aider.

Les Serpentard applaudirent, Harry regarda  vers le podium et vit Zacharias Smith, un Poufsouffle qui le détestait cordialement.
Une lueur orange frappa soudain le podium, et Zacharias fit un bond en arrière, tombant de sa chaise.
Harry se retourna et vit Sirius au dessus de lui, ranger sa baguette, un sourire mauvais aux lèvres. 
- Black ! Gronda madame Bibine. Je ne veux pas voir de baguette.
- Pardon, madame, j'ignorais cette règle. Je suis nouveau.
- Hum, bein voyons.
Sirius lui adressa un sourire charmeur, et elle soupira.

- Oui, bon, reprit le commentateur, enfin remit de ses émotions. Premier essai de Serpentard. Urquart envoie le souafle. Et.. Non ! Weasley l'a arrêté. Sûrement un coup de chance.

Harry jeta un coup d'œil à Sirius. Mais ce dernier se contenta d'un regard noir.
Au bout d'une demi heure de jeu, Gryffondor menait avec soixante points à zéro. Ron fit des arrêts assez spectaculaires, avec le bout de ses gants, et Ginny avait marqué quatre des six buts de Gryffondor. Cela calma  Zacharias, et il cessa d'insinuer que  les Weasley étaient dans l'équipe parce qu'ils étaient les amis de Harry. Et il s'en prit à Peackes et Sirius.
- Bien sûr, Black n'a pas la carrure habituelle  d'un batteur. Ils ont en général un peu plus de muscle...

Un cognard frappa violemment le podium, à l'endroit où se tenait la tête de Smith, qui eut tout juste le temps de se jeter par terre pour lui échapper.
Madame Bibine siffla.
- Black !
Sirius haussa les épaules.
-  Pas fait exprès. Cria t'il. Mais son sourire moqueur démontrait le contraire.
- Un Penalty pour les Serpentard.

Et Ron arrêta le tir, dans un tonnerre d'applaudissements.

Et Griffondor semblait inarretable. Il marquait, marquait, et Ron arrêtait les tirs. Alors la foule entonna Weasley est notre roi.

- On dirait qu'il a quelque chose de spécial, aujourd'hui, insinua une voix vicieuse.
Et Harry tomba presque de son balai, lorsque Harper le heurta de plein fouet.
- Traître à ton sang ! Cria t'il à Harry. Sale sang mêlé.

Madame Bibine avait le dos tourné et se retourna pour voir pourquoi   les Griffondor criaient leur colère, mais Harper avait déjà filé, échappant  de peu à un cognard de Sirius.

Harry se lança à sa poursuite, furieux.

- Et je crois que Harper a vu le vif d'or. Hurla Zacharias.

Harry crut un  instant que Zacharias s'était trompé, puis il vit le vif d'or, volé au dessus d'eux, étincelant dans le ciel bleu clair.
Harry accéléra.
Mais Harper était toujours plus haut que lui, et s'il l'attrapait, Gryffondor perdait le match. Et maintenant, Harper était tout proche, sa main se tendait...

- Oh, Harper, cria Harry en désespoir de cause. Combien Malefoy t'a payé pour jouer à sa place ?

Et cela fonctionna si bien, que Harper commit une double faute. Il tatonna pour attraper le vif d'or, le laissa s'échapper du bout de ses doigts, et le poussa de côté.

Harry donna une giffle à la petite balle volante, et l'attrapa. Il poussa un cri de joie, et descendit, la balle serrée dans sa main.

Madame bibine siffla la fin du match.
Sirius atterrit, et lâchant son balai, se rua sur Smith, qui tenta de prendre la fuite.
Il le rattrapa par sa robe, et lui flanqua son poing dans le nez.
- Alors, Smith, tu trouves toujours que je manque de muscles ?
- Black ! Tonna la voix du professeur McGonagall.
- Il m'a provoqué, professeur !
- À Poudlard, on ne répond pas aux provocations à coups de poing.
Sirius arqua un sourcil.
- Oh. D'accord.
Et il sortit sa baguette.
Le professeur McGonagall se mit entre lui et Smith.
- Et pas de baguette non plus. Cria t'elle.
- Mais.. Avec quoi, alors ? Demanda  Sirius d'un ton furieux.
- Et bien je répondrais à cette question samedi prochain, dans le couloir du quatrième étage, pendant que vous  nettoierez les graffitis de Peeves.
- Pas samedi, professeur.. J'ai... Quelque chose de très important...
- Et bien j'espère que cette demoiselle comprendra.

Sirius soupira. Il jeta un coup d'oeil au nez de Smith, qui enflait toujours et saignait abondemment, et un sourire mauvais etira ses lèvres.
- Ça le vaut largement. Dit il.

Et il rejoignit son équipe qui portait Ron en triomphe.
Minerva McGonagall soupira.
- Le même que son père, celui là.

Tandis qu'ils se dirigeait vers les vestiaires, Sirius se tourna vers Harry
- Riche idée le felix felicis.
Harry sortit de sa poche, la bouteille qui n'avait visiblement pas été ouverte et la montra à Sirius.
- Tu ne lui en as pas donné.
- Non.. Il suffisait qu'il le croit.
- Bien joué ! Dit Sirius dont le visage s'éclaira. Tout à fait le  genre de chose que James aurait pu faire. Bravo. Tu es son digne fils Harry !

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