CHAPITRE 16. DECEPTION
Albus Dumbledore venait de rentrer à Poudlard. Il avait été informé de ce qui était arrivé à l'infortunée Katie Bell. Les événements prenaient une tournure, qui n'était pas pour lui plaire, et il se demandait, combien de victimes, feraient encore Voldemort, pour pouvoir l'atteindre. Car il ne doutait pas une seconde d'être la cible de cette attaque, comme il se doutait qu'elle ne serait pas la seule.
Il venait de s'installer derrière son bureau, lorsque Rusard vint le prévenir qu'Andromeda Tonks était aux portes et voulait le voir.
Il soupira. Il s'était douté, qu' elle viendrait, tôt ou tard. Depuis que l' existance de Sirius avait été officialisée. Il avait su, qu'elle viendrait..
Il Soupira. Cette entrevue ne serait pas des plus agréable. Même si la cadette des Black, n' était pas une fidèle de Voldemort, et n'adairait pas au credo stupide sur le sang toujours purs des membres de sa famille. l'instar de Sirius, elle était malgré tout, dotée deeur fichu caractère. Et elle avait pour habitude de toujours dire ce qu'elle pensait.et rarement de façon diplomate.
- Faites la entrer.
Andromeda dressa sa haute silhouette fière dans l'entrée du bureau.
- Bonjour Albus. Vous vous doutez de ce qui m'amène ? Dit elle d. U. Ton froid.
- J'en ai une vague idée. Bonjoyr Andromeda.
- Sirius ! Je l 'ai appris par ma fille. Albus. C' est vous qui auriez dû me le dire.
Évidement, droit au but. Comme toujours.
- En effet. Andromeda. Mais les choses se sont déroulées si vite, nous avons été pris de cours.
Elle s'assit.
-- Vous savez combien je tiens... Je tenais à lui. Il est le seul membre de cette fichue famille qui vaille le coup qu'on s'intéresse à lui. Je n' ai même pas eu l' occasion de lui dire adieu.
- Oui, c'est une énorme perte. Pour nous tous
- Dire qu'il a fallu qu'il meurt, pour que l'on sache qu'il était innocent. Je vous l'avais, dit, à l'époque.. Je vous ai dit que jamais, il n'aurait trahi Potter. Ces deux là, ils étaient unis comme les doigts de la main. Et puis Sirius, un mangemort ? C'était parfaitement ridicule. Il haïssait tous ces monstres. Vous le savez mieux que quiconque.
- C'était une époque trouble, Andromeda. Et Pettigrew à réussi à le piéger de façon magistrale.
- Il n'a même pas eu droit à un procès. Je suis allée au ministère, je leur ai dit qu'il était innocent. Mais personne ne m'a écouté. Il a passé douze ans dans cet enfer. Il aurait pu quitter l'Angleterre, après s'être enfui, mais non, il n'avait que l'Ordre à la bouche, et le petit Potter. Comme s'il n'en avait pas fait suffisemment, pour cette famille. Il y a laissé la vie. Lui qui était l'honnêteté personnifiée, il a été traité comme un criminel, par ceux là même qu' il tentait d'aider.
- J'en suis conscient. Vraiment. Je vous assure.
- Et maintenant, alors que je n'ai pas eu le temps de faire mon deuil, voilà que vous le faites voyager dans le temps !
- C'est un regrettable accident. Et nous travaillons à y remédier.
- Il doit être tellement perdu ! Que se passera t'il, s'il ne peut retourner à son époque ?
- Et bien, il devra rester ici. Sous l'identité qu'il s'est choisi.
- Et il devra se faire passer pour son propre fils ?
- J'en ai bien peur.
- Morgane ! Ce garçon n'aura pas eu un destin des plus faciles.
- En effet.
- Bien, étant donné qu'il est mineur, et que heureusement pour lui, ses parents ne sont plus là pour le martyriser, Il lui faut un tuteur.
- En effet, dit Albus, gêné. Et nous lui en avons trouvé un.
Elle prit un air offusqué.
- Et puis je savoir qui ? Demanda t'elle avec raideur.
- Remus Lupin. Nous avons pensé que son ami, serait un bon choix.
- Un hybride ? Dit elle lentement, d'une voix blanche. Vous avez choisi un hybride pour être le tuteur d'un Black ? Êtes vous devenu fou, Albus ?
- Allons, Andromeda, Remus n'est pas qu'un hybride, c'est aussi l'un des plus cher ami de Sirius.
- Et moi, je suis sa cousine. Et une Black ! Ça ne compte donc pas pour vous ?
- Bien sûr que oui, mais nous avons dû faire vite, et Remus était sur place. Voyez vous, nous avions l'intention de l' inscrire sous une fausse identité. Mais je dois reconnaître que son idée de se faire passer pour son propre fils était bien meilleure. Et puis nous voulions éviter de vous exposer. Quand votre sœur...
Les narines d'Andromeda frémirent, et elle se crispa.
- Quand elle apprendra que Sirius à un fils, je crains qu'elle ne décide...
Andromeda se raidit.
- Elle le tuera. Si elle en a l'occasion, elle voudra le tuer. Dit elle d'une voix blanche
- C'est aussi ce que nous pensons. C'est pourquoi nous n'avons pas voulu vous le confier. Pour ne pas vous faire courir de risques inutiles. .
- Bien, je vois que vous avez les choses en main, dit elle avec aigreur.. Mais j'aurais aimée être consultée.
- Je comprends.
- Et.. Je veux le voir.
- Je ne pense pas que...
- Albus ! coupa t'elle. Je ne partirais pas d'ici avant de l' avoir vu.
Dumbledore soupira. Il s'y attendait.
- Très bien, je vais lui dire de venir.
Sirius était en cours de Potion, et il en avait déjà plus qu'assez. Les cours de Slughorn n'avait pas changé d'un Iota, depuis son époque, et il avait l'impression de refaire sans cesse les mêmes Potions. Près de lui, Harry suivait la recette du Prince, avec succès. Au grand dam d'Hermine, qui lui jetait des regards de travers.
Si James avait été là, ils auraient déjà fait exploser quelques pétards, ou provoqué une explosion quelconque.
Avant d'arriver à cette époque, il n'aurait pas cru possible de s'ennuyer autant à Poudlard. Il avait besoin d'action, de se sentir vivant.
Un élève de Serdaigle de septième année, frappa à la porte.
- Excusez moi, professeur, mais le professeur Mcgonagall m'envoie chercher Sirius. Black, pour le professeur Dumbledore.
Le cœur de Sirius se mit à battre plus fort. Si Dumby le convoquait, cela ne pouvait signifier qu'une chose, il avait sûrement trouvé un moyen de le renvoyer à son époque.
- Et bien mon garçon, allez y, qu'attendez vous ?
Sirius se leva lentement il adressa un regard à Hermione qui le regardait aussi, persuadée qu'elle ne le reverrait plus. Puis, il adressa un dernier regard à Harry et Ron, un imperceptible hochement de tête, en signe d'adieu, et il sortit.
Il allait rentrer, retrouver James, son cœur s'emballait dans sa poitrine alors qu'il rejoignait le professeur McGonagall.
Il entra dans le bureau de Dumbledore et se retrouva face à Andromeda. Elle avait légèrement vieilli, mais elle restait une très belle femme.
- bonjour Sirius.
- Andro ? Mais.. Qu'est ce que tu fais là ?
- Je viens d'apprendre, et.. Enfin, je voulais m'assurer que tu allais bien.
- Je vais bien. dit il d'une voix chargée de colère. Il se tourna vers Dumbledore. C'est pour ça que vous m'avez fait venir ?
- En effet. Votre cousine a beaucoup insisté pour vous voir.
La déception assombri son regard.
- J'espérais que vous alliez me ramener chez moi. Dit il d'une voix amère.
- Je suis désolé, Sirius. Malheureusement nous n'avons pas encore trouvé de solution. Voyez vous, votre arrivée parmi nous relève d'un malheureux concours de circonstance. Vous vous trouviez devant le voile au moment où Miss Granger tentait de ramener votre double, nous ne pouvons nous permettre la moindre erreur. Merlin sait où vous pourriez vous retrouver, sinon.
Sirius ressentit u e telle déception, qu. Il eut du mal à la refouler.
Il soupira.
- Bien, j'ai pas trop le choix. Si je comprends bien.
- J'en ai bien peur.
- Albus va trouver, Sirius tu peux lui faire confiance.
Sirius leva les yeux vers Andromeda et un bref sourire, naquit un instant sur ses lèvres.
- J'espère. Dit il.
- Allez, ne fait pas cette tête. Cette époque n'est pas mal, tu sais.. Tes parents ne sont plus là, et puis...
- Et puis quoi Andro ? Nous sommes toujours en Guerre. Voldemort est plus fort que jamais, Bella est toujours avec lui. Pour info, elle m'a tué, et si elle apprend mon existence, je suis à peu près sûr qu'elle essaiera de me tuer, encore. James est mort, Peter est un traitre. Et sans vouloir vous vexer professeur, je m'ennuie comme un rat mort, ici.
Andromeda leva les yeux au ciel.
- Tu as raison, tout n'est pas rose. Personne ne dit le contraire. Mais tu es là, c'est comme ça, et personne ne peut rien y faire. Alors, Sirius, que vas tu faire ? Pleurnicher sur ton sort comme un bébé ? Cela ne te ressemble pas. Ou bien, vas tu profiter de ton séjour parmi nous, pour en tirer le meilleur ?
- À quoi bon ? Ils ne me laisseront pas rentrer chez moi en sachant tout ce que je sais du futur.
- Et bien... Dit Dumbledore.
- Vous fatiguez pas professeur, je suis pas naïf. Je sais que vous m'oublieterez avant que je reparte.
- Bon, alors très bien. Va te cacher dans un coin, allez, puisque tu es si malheureux, va faire ta mauvaise tête, va bouder comme un sale gamin capricieux. Mais dis toi que pour les gens qui te connaissaient adulte, et qui t'aimaient, t'avoir près d'eux, même dans ta peau d'adolescent mal embouché, c'est un cadeau précieux. Je te connais Sirius, mieux que personne. Je sais, que sous tes airs indifférents, tu es généreux et loyal. Alors même si tes amis ne sont pas là, tu peux donner au fils de Potter, tout ce que tu donnais à son père. Parce que lui, il t'aime. Ce gamin n'a pas eu la chance de connaître son père, et il t'a connu trop brièvement. Ta présence, près de lui, c'est un inestimable présent. Ne le gâche pas.
Sirius soupira. Il n'avait pas vu les choses comme ça. Trop concentré sur ce qu'il n'avait plus, il n'avait pas su voir, ce qu'il avait. Il avait pris comme un fardeau, le fait d'avoir à veiller sur le fils de James. Mais il aurait dû se réjouir, d'avoir la chance d'être là. C'est ce que James aurait voulu. C'était son choix, c'est pour ça, qu'il l'avait choisi comme parrain. Pour qu'il prenne soin de son fils, s'il n'était pas en mesure de le faire.
- Merci Andro. Comme toujours, tu es celle qui me remet à ma place quand j'en ai besoin.
- Et bien, j'essaie de te guider sur le bon chemin.. Je sais combien. Il est facile de s'égarer.
Sirius déposa un baiser sonore sur la joue de sa cousine
- Et tu y arrives très bien. Professeur, si vous n'avez plus besoin de moi.
- Oui, oui, Sirius, vous pouvez retourner en cours.
- Salut Andro. Et je voulais te dire. Dora est... Vraiment une fille géniale. Comme sa mère.
Andromeda sourit. Dora, son trésors, sa nymphe, qui avait l'air si malheureuse, pourtant, depuis quelques temps.
Sirius regagna la salle de cours, et sous les regards d'Hermione et de Harry et Ron, il secoua négativement la tête, avant de prendre sa place devant son chaudron.
Après le cours, il leur expliqua la raison de sa convocation. Devant l'air coupable d'Hermione, son cœur se serra. Il lui souleva le menton, d'un doigt. Ce geste les fit frémir tous les deux. Et il laissa retomber son bras lourdement.
- Hé, c'est pas ta faute, Hermione. Comme l'a dit Dumby, c'est un concours de circonstance. J'avais rien à faire dans cette salle. Et toi, tu voulais juste sauver ton ami. Tu voulais juste me sauver. Et j'aurais fait pareil, à ta place. Alors le sujet est clos. Ça ne sert à rien de pleurnicher sur des choses qu'on ne peut pas changer. Quelqu'un que j'aime beaucoup, m'a rappelé que je suis en vie, et qu'il fallait profiter de chaque instant. Je ne t'en veux pas. Je ne t'en veux plus.
Devant leur mine dépitée, il prit une profond inspiration.
- Écoutez, je sais que je suis pas toujours facile à vivre, et que je suis pas... Ce que vous attendiez. Je suis pas... lui. Je le deviendrais un jour, apparemment, mais pour le moment, je suis comme je suis. Alors, je veux bien faire des efforts, enfin essayer d'être plus cool, ou.. Je sais pas trop comment vous voulez que je sois, mais ne m'en demandez pas trop, hein. Je suis encore en période d'adaptation, et... Je suis... Comme je suis. Vous me changerez pas en un jour.
Harry soupira. Il avait raison. Il était tellement obnubilé par son parrain, tellement triste et déçu, que ce Sirius là, ne soit pas lui, qu' inconsciemment, il lui en avait voulu.
- Tu n'as qu'à être toi même. Lui dit il.
Sirius sourit.
- Il vaut mieux que je sois pas trop moi même. Ce n'est pas la même époque, et.. Tu n'es pas ton père. Je crois pas que tu aimes beaucoup celui que je suis, alors parce que tu es le fils de James. Et que je donnerais ma vie. Pour lui. Je vais essayé d'être plus... Comme vous. Mais.. Si je dérape, ne me tombez pas dessus, hein. C'est pas un exercice facile, pour moi.
- Même si tu jetes des Doloris à tord et à travers ? Dit Ron, d'un ton Rogue.
- Ouais, OK, j'ai un peu déraillé.
- Un peu ? Ne put s'empécher de dire Hermione. Et si Tonks t'avais vu faire ? Ou un autre Auror ? C'est un impardonnable. Tu aurais pu aller à Azkaban à cause de ça.
Il soupira
- D'accord, disons que j'ai beaucoup déraillé.
- Est ce que.. Est ce que mon père aussi jetait des Doloris ? Demanda Harry d'une voix altérée.
Sirius fronça les sourcils.
- Quoi, James ? Un Doloris ? Sûrement pas. Il est un peu limite, parfois, mais un Doloris ? Non. Ça c'est l'apanage des Black. J 'avais pas onze ans quand j' ai appris à en lancer un, idem pour Reg.
- Il n'y a vraiment pas de quoi être fier.. Repliqua Hermione.
Il soupira.
- Le problème, c'est que tout le monde pense que l'impérium et le Doloris sont avec l'Avada, les pires maléfices qui soient, mais c'est faux.
Hermione fronça les sourcils.
- Je vois pas ce qui pourrait étre pire que ça. Dit elle, en frémissant.
- Il y a bien pire, crois moi. Des maléfices de magie noire, qui te feraient dressés les cheveux sur la tête. En face, c'est ce qu'ils utilisent.
Bella.. Ma cousine maléfique, si elle te tue, tu peux considérer que tu as de la chance. Parce que son grand plaisir, à elle, c'est la torture. Et crois moi, elle si connaît. Et elle est loin d'être la seule. Alors votre Doloris,c'est une rigolade, à côté.
- Pourtant, dit Harry avec hargne. C'est à cause de ça que les parents de Neville sont devenus fous.
- Je ne dis pas que c'est innofensif, surtout si on en a jamais reçu, mais je dis qu'il y a bien pire que ça il faut que vous en ayez conscience, surtout si vous voulez les combattre.
Il se turent. Même s'ils savaient qu'il avait raison, l'entendre le dire de cette façon, était effrayant.
- Bon, dit il, maintenant que j'ai bien. Plomber l'ambiance, il serait peut être tant qu'on aille manger, non ?
Sirius marchait devant, l'air détendu, et sûr de lui. Cependant, au fond de lui, une énorme déception lui broyait le cœur. Il y avait cru. Pendant un bref instant, il avait vraiment cru qu'il allait rentrer chez lui. À présent. Il commençait à en douter sérieusement. Mais Andro avait raison. Il ne pouvait pas rester caché dans un coin, à attendre et espèrer que des gens qui avaient des choses plus urgentes et plus graves à gérer que le sort du pauvre Sirius Black, se mobilisent pour le sortir de ce mauvais pas. Aide toi, la magie t'aidera, disait le dicton. S'il ne pouvait pas compter sur Dumbledore, alors, c'était à lui de trouver une solution. Et il allait devoir se pencher sérieusement sur la question. Et pour ça, il lui fallait l'aide d'Hermione.
"C'est pas pour cette fois, James. Pas encore. Mais je désespère pas. Tu me connais, je lâche jamais rien."
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