CHAPITRE 10. LE SANG DES BLACK

Sirius ne comprenait pas pourquoi les filles faisaient toute une histoire, pour cette histoire de livre. Harry avait juste suivi des instructions différentes  de celle du manuel. S'il avait échoué. On n'en parlerait plus. Mais il avait réussi.

Après le repas, Sirius ne remonta pas dans la salle commune. Il se glissa dans un passage secret, et se retrouva dans le parc..
Il avait besoin d'air, d'espace. Il détestait rester enfermer trop  longtemps, et les vapeurs de la salle de potion, lui avait donné une migraine terrible. Il se métamorphosa, et courut jusqu'à la forêt interdite. Il huma l'air frais de la nuit. Et commença à courir. Il aimait les sensations que lui procurait cette course dans la forêt. Les bruits  nocturnes, que son corps d'humain n'entendait pas. Un rongeur qui se glissait dans les fourrés, le cri d'un hibou en chasse, le bruissement des insectes. Puis, plus fort, plus loin, Le hurlement d'un loup, le hénissement d'une licorne, les odeurs...

Il courut longtemps, bondit par dessus un ruisseau, poursuivit une biche, aperçut des centaures, et les contourna. Il se tapit, et observa les licornes, un spectacle fascinant, de puissance, de beauté et de pureté.
Puis, il revint, lentement vers le château, à regret.
Il entra dans la salle commune, persuadé qu'elle était vide, à cette heure tardive. Il avait laissé un mot à Harry, lui demandant de ne pas, s'inquiéter. Mais elle était là. À demi couchée sur une table, la tête reposant sur un énorme livre d'arhytmancie ouvert, elle avait bavé.
Il sourit.
Elle était vraiment très belle. Même comme ça, avec ses cheveux, emmêlés qui lui cachaient en partie le visage...
Il hésita. Devait il la réveiller ? Il décida que oui. Même s'il aurait aimé l'observer en silence, encore un  moment.
Il s'accroupit, et lui souffla doucement sur la figure.
- Hermione.. Murmura t' il.. Hermione.

Hermione courait dans la forêt interdite. Elle devait absolument le rattraper, c'était vital. Mais elle ne se souvenait pas pourquoi. Il était rapide, insaisissable, mais  elle savait qu'elle devait rejoindre la grande silhouette brune, fantomatique, qui riait, se moquait d'elle. Parfois, la lune éclairait son visage, lorsqu' il se tournait vers elle, il arborait un sourire moqueur.
- Tu ne me rattraperas pas Granger.
- NON, SIRIUS, ATTENDS ! NE VA PAS LA BAS !
Elle ignorait ce qui l'attendait au bout de sa course folle. Mais elle savait qu'elle devait l 'empêcher de l' atteindre.
Son cœur  cognait si fort dans sa poitrine, qu'elle redoutait qu'il en jaillisse. Elle était  essoufflée, et son sang battait sourdement à ses tempes.
Enfin, elle y était presque. Elle tendit le bras, frola son blouson, elle avait réussi
Soudain, la forêt fit place à la salle du département des mystères.
Ils s'arrêtèrent.
Des larmes roulaient sur les joues d'Hermione. Il se retourna vers elle. Ils étaient si proche, tellement proche !
- N'y vas pas. Le suplia t'elle.
Il prit son visage en coupe dans ses mains.
- Pardon, adieu, je t'aime,  hermione dit il avant d'avancer ver le centre de la pièce..
Hermione avança, mais soudain, un visage qu'elle ne s'attendait pas à voir apparut, soudain.
- N'y vas pas, Hermione. Laisse le rentrer chez lui. Dit le Sirius de son époque
mais .. C'est ici,  chez lui. Dit elle. Avec nous. Avec moi.
La lumière bleue apparut soudain, mais avant qu'il disparaisse  avec elle Bellatrix Lestrange, surgit.
- Avada Kedavra ! Hurla t'elle.
- NONNNNNNNNN
Et sous  les yeux d'Hermione il disparut derrière le voile.

Sirius fronça les sourcils.. Elle faisait un  cauchemard. Il la secoua en douceur.
- Hermione, Hermione réveille toi.

Elle ouvrit les yeux. Cligna des paupières plusieurs fois. Et son regard se posa sur deux prunelles grises,
rehaussées de longs cils noirs.
Elle se redressa vivement.
- Qu'est ce que... Heu...
Il lui adressa un sourire qui cette fois n'avait rien de moqueur.
- J'ai toujours pensé que l'arytmancie était soporifique. Dit il.
Elle jeta un coup d'oeil sur l'ouvrage et lui rendit son sourire.
Durant quelques secondes, ils restèrent là, les regards soudés l'un à l'autre. La tension était palpable et chargée d'electricité. Puis Hermione baissa la tête sur sa montre, rompant le charme.
- Je.. Il est tard. Je vais me coucher.
- bonne nuit, dans ce cas.
- Tu n'y vas pas ?
- Non, pas tout de suite
- C'est moi, ou... Tu sens l'herbe mouillée.
Il rit tout bas
- Le chien mouillé tu veux dire.
- Tu es sorti ?
- J'avais besoin de prendre l 'air.
-  Mais... Si on t'avait vu ?
- Mais ce n' est pas le cas.
- Mais. ça aurait pu.
Il se redressa. "ce qu'elle pouvait être agaçante, parfois.
- Tu comptes aller te coucher ou tu vas pinailler toute la nuit sur ce qui aurait peut être pu se passer si on m'avait vu ? "
Elle soupira.
- "Il faut que tu sois prudent..
- Hermione.. Sa voix gronda comme un avertissement.
- Le professeur Dumbledore à dit...
Il donna un coup de poing sur une table, et elle sursauta.
- Tu ne sais pas t'arrêter, hein ? Il faut que tu donnes des leçons de moral à tour de bras. Harry, moi, bon sang, Hermione, arrête de jouer les miss parfaite.
Elle rougit.
- Je ne suis pas parfaite.
- alors arrête de faire comme si tu l'étais. On dirait Evans..
Il y eut un silence, lourd de reproches.
- Tu l' aimes vraiment pas, la mère de Harry.
Sirius soupira.
- Je la déteste pas, si c'est ce que tu insinues. Je l'admire, en fait. Elle travaille dure pour prouver qu'elle a sa place parmi les sorciers. Elle est brillante, très brillante. Elle nous talonne de peu dans toutes les matières, et elle est bien meilleure que nous en potion. En fait, tu lui ressembles beaucoup.
Hermione rougit. Il posa un doigt sous  son menton, et lui releva la tête.
Il planta ses yeux dans les siens.
- Et, dit il d'une voix légèrement rauque. Elle est presque aussi jolie que toi.
Le cœur d'Hermione battait à tout rompre, dans sa poitrine. Il allait l'embrasser. Et elle ne savait plus si elle le voulait ou non..
Sirius caressa sa joue, retirant une mèche de cheveux, qui y était restée collée.
Elle frissonna sous le contact de sa main, chaude et douce.
Il approcha ses lèvres, et elle ferma les yeux.
Il déposa un baiser, léger comme la carresse d'une brise d'été... Sur son front.
- Bonne nuit Hermione. Lui murmura t'il à l'oreille, avant de quitter la salle commune.
Elle ouvrit les yeux, incrédule. Et le regarda s'éloigner, sans un regard en arrière. Ses doigts se posèrent sur son front, et carressèrent l'endroit ou les lèvres brûlantes du jeune homme s'étaient posées.
Il était le seul, à lui faire cet effet là. Pourquoi ne l'avait il pas embrassé ?
"parce qu'il joue avec toi." lui dit une petite voix. "Ce type aime séduire, c'est une seconde nature chez lui. Ne te laisse pas avoir. Si tu lui cèdes, il te laissera tomber et passera à une autre. Et puis il rentrera chez lui, et toi, tu n'auras que tes yeux pour pleurer."
Elle referma son livre d'arythmancie d'un coup sec, et regagna son dortoir.

Sirius avait treize ans, lorsqu' il s'était apercu qu'il ne laissait pas la gent féminine indifférent. Cela avait commencé par un bel été, avec la belle Meredith, son amie d'enfance au destin tragique.
Walburga quittait la chaleur étouffante londonnienne, chaque été, et prenait ses quartiers avec ses enfants, chez son frère Cygnus, dans le manoir familial des Black.. Un étang jouxtait cette vieille demeure, c'est là, que Sirius et Méredith Lestrange se retrouvaient, en douce.
Cela avait commencé très tôt.. Andromeda, la cousine rebelle de Sirius l'accompagnait là bas, pour qu'il échappe à la diatribe de sa sœur, la  terrible Bellatrix. Celle ci, détestait SIrius, qui le  lui rendait bien. Élisabeth Lestrange était la seconde épouse de Robustus, et la belle mère, de ses deux fils, Rabastan et Rodolophus. Deux brutes épaisses, tout comme leur père, qui la haissaient, ainsi que sa fille, leur demi sœur, la petite Meredith, qui rapidement était devenue leur souffre douleur. C'est pour leur échapper qu'elle emmenait sa fille au bord de l'étang. Les deux enfants évoluaient dans  le monde. Des sang purs, issus de Serpentard, des gens riches et puissants, qui se rerouvaient à l'occasion de grandes réceptions, ou de fêtes privées. Tout comme lui, Meredith détestait sa famille. Sauf sa mère, la douce et fragile Élisabeth, qui disparut l'été de ses onze ans. Bien que les Lestrange aient prétendu qu'elle avait attrapé la dragoncelle, Sirius et Méredith, savaient que les frères Lestrange, avaient empoisonnés leur belle mère. Mais ils ne furent pas inquietés, pour autant. Et Bellatrix avait épouse Rodolophus. Un mariage forcé, arrangé par les deux familles qui voulaient se rapprocher encore. Les deux jeunes sorciers partageaient  les mêmes idées, la même sauvagerie, et la même admiration, pour celui qu'ils appelaient le Seigneur des Tenèbres, ils formeraient à bien des égards, un très beau couple, uni dans la folie meurtrière, et leur goût de la torture..

Cet été là, Sirius et Méredith, s'étaient aperçus que les sentiments qu'ils éprouvaient  l'un pour l'autre, avaient évolué. Ils s'étaient embrassés, sous  les branches du saule pleureur, qui étendait ses branches jusque dans l'eau. Tout l'été, ils l'avaient passé à s'embrasser, rire et chahuter. Vivant ainsi ce qui resterait le plus bel été de leur jeune vie. Ils auraient voulu qu'il dure toujours, mais tout à une fin, et ils s'étaient séparés pour mieux se retrouver entre les murs protecteurs du château de Poudlard, pensaient ils alors.
Mais le lendemain  de leur retour à Londres, la veille de leur  départ pour l'école, Walburga leur avait appris la terrible nouvelle, lors du déjeuner.
Meredith était décédée. Un tragique accident, elle n'était pas entrée dans les détails, mais Sirius savait que les Lestrange l'avait assassinée. La rage et la douleur l'avait alors submergé.
Puis, il avait pleuré toutes les larmes de son corps, avait tout cassé, dans sa chambre, et hurlé sa haine, jusqu' à ce que Walburga, excédée, lui ait jeté un malefice, qui l'avait laissé épuisé, et haletant. Il avait pleuré en silence, toute la nuit, puis au matin, il avait enfoui tout au fond de son cœur, sa douleur et sa haine,"je te vengerai, Mery ! Un jour, tu verras, je les tuerais tous !" Et il était retourné seul, à Poudlard. Il n'avait jamais parlé d'elle, à personne, pas même à James. Il avait étouffé ses sentiments, en exerçant  son pouvoir de séduction, sur toutes les filles qui se retournaient sur son passage, rejetant tout ce qui ressemblait de près ou de loin à des sentiments. Il n'aimerait plus jamais. Parce que cela faisait trop mal.
Mais il sentait confusément, qu'Hermione était en train de bouleverser ses convictions. Il redoutait que l'attirance qu'il éprouvait pour  elle, soit plus fort, que le simple attrait physique, et il avait peur. D'abord, parce qu'il ne voulait pas s'attacher. L'amour, ça rend idiot. Il n'y avait qu'à voir James, pour s'en rendre compte. Et puis il n'était pas de cette époque. Tot ou tard, et il espérait que ce serait tôt, il  partirait. Et il ne voulait ni souffrir, ni la faire souffrir.
C'est pourquoi, dès le lendemain, il arbora de nouveau ce petit sourire narquois, qu'elle détestait tant, comme une barrière invisible, derrière laquelle il tentait de se protéger de ces sentiments dont il ne voulait pas. L'amour ? C'est une question de volonté ! Avait il affirmé. Le dire, c'était une chose, le vivre, c'en était une autre. Et il n'était plus tout à fait sur de pouvoir le faire.

Hermione ne comprenait pas Sirius. La journée, il la provoquait, la poussait dans ses retranchements, le soir, il était charmant, doux et ouvert. Elle se demandait à quel jeux il jouait avec elle.
Le lendemain, de cette soirée où il avait failli l'embrasser. Il mit de la distance, entre eux, et pour enfoncer  le clou, il se rua sur Romilda Vane, qui ne demandait que ça.
Ce soir là. Elle fit mine de travailler tard, dans  la salle commune, mais il ne vint  pas. Elle tenta de se convaincre  que ça n'avait pas d'importance, et même, que c'était mieux comme ça, mais elle était déçue, et triste. Et pour couronner le tout, Harry continuait de se servir de ce manuel, en cours de potion, et obtenait de bien meilleurs résultats qu'elle. Elle était furieuse après lui. Bien qu'il lui ai proposé de partager le livre avec elle et Ron. Ron avait renoncé. Il ne parvenait pas à déchiffrer l'écriture du Prince. Et Hermione ne voulait pas en entendre parler. Le professeur Slughorn clamait haut et fort, que Harry était l'élève le plus doué auquel il avait eu la joie d'enseigner.
Sirius avait également décliné l'offre de Harry. Il n'avait que faire de briller aux yeux de Slughorn, ni de qui que ce soit. Il s'arrangeait pour avoir de bon résultats dans toutes les matières, sans forcer son talent. Sauf en métamorphose. De toute évidence, c'était sa matière préférée, et il s'en donnait à cœur joie. Pour le grand plaisir du professeur McGonagall, pourtant avare de compliments.

Tandis que Sirius parcourait le château au bras de Romilda, Harry s'interrogeait sur l'identité du Prince.

Le samedi arriva rapidement, et Sirius se rendit dans le bureau de Rogue, tandis que Harry se rendait dans celui de Dumbledore.

- Entre Black.
Sirius poussa un soupir, et s'exhorta au calme.
- Quel magnifique revirement de situation. S'exclama Rogue, en adressant à Sirius une sorte de rictus mauvais. Aujourd'hui, c'est moi, qui ait le pouvoir.
- Allez, Serv.. Severus. Acheve moi qu'on en finisse.
- T'achever ? Non, je vais savourer ce moment comme il le mérite, en prenant tout mon temps. Ta baguette. Tu n'en auras pas besoin.
Sirius la lui tendit.
- Vas y, fais toi plaisir.
- Quel dommage, que Potter ne puisse assister à ton humiliation.
- Gageons que tu auras une autre occasion d'ici peu.
- Je n'en doute pas une seconde.
- Entre nous, Serv.. Severus, que lui reproches tu ? À part le fait qu'il soit le fils de James, bien sûr !
- Je ne pense pas que cela te concerne
Le regard de Sirius s'éclaira.
- Evans ! C'est ça qui te ronge ! Parce qu'elle l'a préféré à toi. Mais qu'est ce que tu imagines ? Comment veux tu qu'une fille comme elle s'intéresse à un type comme toi ? James a tout ce que tu n'auras jamais. De la classe, du courage, l' intelligence et la prestance. Toi, tu n'es qu'une vieille chauve souris, crasseuse, et...
Il n'eut pas le temps d'en dire d'avantage. La giffle, d'une rare violence le dèsèquilibra, et il heurta  durement les étagères, derrière lui. Il essuya d'un revers de main le sang qui perlait de sa lèvre ouverte
Rogue halletait de rage. Il braquait sa baguette sur Sirius, la main tremblante d'une colère qu'il avait du mal à contenir.
- Et bein vas, y, l'encouragea Sirius. Tue moi. Venge toi ! Toutes ces années, à ruminer ta haine, à rêver de  ce moment, ou tu me tiendrais au bout de ta baguette. Qu'est ce que tu attends, Servilus ? Un peu de courage, allez ! Je suis sans défense, le mec qui t'a envoyé a une mort certaine, saisit ta chance !
Durant un court instant, qui parut durer une éternité, Severus hésita. Il brulait d'envie de le faire. Mais il baissa finalement sa baguette.
- Tu n'en vaux pas la peine. Dit il. De toute façon, tu vas vivre bien pire, que la mort, dans ta cellule d'Azkaban. À ruminer la mort de Potter, et la Trahison de ton ami. Jusqu'à ce qu'elle te tue. Je regrette seulement de ne pas y avoir assisté. Et maintenant sort de mon bureau. Et tu passeras la journée de demain à astiquer les toilettes du deusième étage.
Sirius soupira.
- Profites de ton petit pouvoir Severus.  Tu peux jouer les professeurs respectables, tant que tu veux, mais toi et moi, on sait ce que tu es, ce que tu vaux. une saloperie de mangemort. Mais lorsque Bella ou ton maudit  Seigneur de merde te tombera dessus. Tu regretteras de ne pas être déjà mort.
- Ne t'en fais pas pour moi. Quand à toi, tu n'es qu'un mort en sursis.
Sirius sourit.
- N'est ce pas ce que nous sommes tous  ? Ma baguette, il te plaît.
À contre cœur, Rogue lui tendit sa baguette.
- Merci... Professeur.
Et il mit tout son mépris, dans ce dernier mot.

Hermione faisait les cent pas dans la salle commune. Elle guettait le retour de Sirius. Elle redoutait son entrevue avec Rogue.

En quittant le bureau de Rogue, Sirius ressentait une telle rage, une telle envie de meurtre, qu'il avait besoin de l'evacuer, d'une manière ou d'une autre.. Il s'était contenu à grand peine, mais à présent que l'objet de sa haine n'était plus en face de lui, la colère le devastait. Le brûlait de l'intérieur, d'un feu dévastateur.
Il se rendit dans le hall, et après avoir vérifié que personne ne rodait aux alentours, il entra dans un placard à balais, et tapota le mur du fond avec l' extrémité de sa baguette.
Le mur pivota, et Sirius s'avança dans un tunnel sombre, qui descendait en pente douce. Ce passage ne figurait pas sur la carte du Maraudeur, et à sa connaissance, personne ne le connaissait, en dehors de James et lui, pas même Remus et Peter. Ils l'avaient gardé secret pour avoir tout de même un passage de secours, au cas où la carte serait découverte. Et s'ils n'en avaient pas parlé à leurs  amis, c'était pour avoir un endroit, qui ne serait qu'à eux. Car même s'ils aimaient Peter et Remus, James et lui, avaient de temps en temps, besoin de n'être que tous les deux.

Le passage était à présent plat, puis remontait en pente douce, jusqu'à la forêt. Sirius en sortit, se métamorphosa, et fila de toute la vitesse de ses quatre pattes. Une course folle, sans autre but que de se défouler. D'habitude, cela fonctionnait assez bien, mais pas ce soir. Il écumait littéralement de rage. Le sang des Black bouillonnait en lui, comme un torrent malfaisant.
Il s'arrêta, à bout de souffle, halletant, le cœur battant dans sa poitrine de chien.. Alors, il l'entendit, le hurlement d'un loup, non loin de lui.
Voilà, ce dont il avait besoin, une bonne bagarre. Il reprit sa course, en direction, de la bête.
Avant d'être un animagus, il se vidait de cette rage, en provoquant des bagarres. Mais  en devenant un chien, il avait découvert d 'autres moyens de se libérer. Il n' eut aucun mal à retrouver l'animal. Les sens developpés du chien  le conduisit rapidement sur sa piste.
Ils se retrouvèrent face à face. Crêtes hérissées, crocs luisants sous les babines retroussées. Ils grognèrent, en se tournant autour, avant de bondir l'un sur l'autre. Les crocs de Sirius se refermèrent sur le flanc du loup,. Il glapit, et attrappa Sirius à la gorge. Durant une fraction de secondes, Sirius se dit qu'il allait peut être  mourrir, mais il parvint à se dégager, et bondit sur le dos du fauve.
Ils se battirent longtemps, les crocs aiguisés déchirant la chair, brohant les os, jusqu'à ce que épuisés, il rompent le combat.
Le loup était grand, et puissant, mais, Sirius était animé d'une telle rage, qu'il eut le dessus. Couché au dessus du loup, qui était sur  le dos, ses crocs à quelques centimètres de la gorge de son adversaire, il hésita. Il ne méritait pas de mourir.
Il releva la tête, et s'écarta.
Le loup se redressa, et fila, la queue entre les pattes.
Sirius s'éloigna, en boitant, le flanc  déchiré.
Il regagna le passage secret. Mais arrivé dans le placard, il voulut se métamorphoser. Il n'y parvint pas. Il avait perdu beaucoup de sang. Il s'en voulu. L'adrénaline ne lui avait pas permis de se rendre compte du sérieux de sa blessure. À présent qu'elle était retombée, la souffrance lui coupait le souffle. Il perdit connaissance.

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