Lettre 8. Théorie bidon, mais vraie.
( yo, si vous voyez des fautes, vous pouvez le dire en commentaires pour que je corrige [ chuchotements ], la correctrice à la flemme de corriger et elle fait pas son taffe )
Chère Nathan,
Les médecins avaient enfin approuvés ma sortie du centre. Une semaine avant Noël, j'étais libre.
Quand je suis arrivé devant la grande demeure de mes parents, valises à la main, j'ai seulement soufflé parce que je n'avais pas envie de voir mes parents. Et toi. Par dessus tout, je n'avais pas envie de t'affronter. Premièrement, je ne t'aimais pas, mais en plus j'avais peur de toi.
Attends, imagine, toi aussi tu me détestais. Que ferais-je ? Je n'avais aucunes solutions, aucuns échappatoires. Et ça, ça me la foutais vénère.
De plus, j'avais appris de Nolan, mon meilleur ami, que tu avais quitté Bianca et que ça s'était mal passé. Apparemment, tu broyais du noir, tes tableaux, à l'origine si lumineux, étaient devenus ternes et tes photos semblaient d'un morne... Morne.
Bref, il n'y avait pas à dire, tu étais au fond du trou.
Quand j'ai avancé sur le chemin de gravillons qui menaient à la maison, j'ai brièvement salué Luc, le jardinier qui passait la tondeuse. Ma valise à la main, j'ai passé le pas de la grande porte en fer forgé qui gardait notre grande et froide maison.
Sandra, notre dame à tout-faire ( ça se dit ? ), est venue m'accueillir avec un sourire maladroit, mais un sourire tout de même.
J'ai vite monté les escaliers, longé le couloir et suis allé dans ma chambre pour aller m'allonger sur mon lit. Les draps avaient été changés par Sandra pendant mon absence. Ils sentaient bons et étaient tout doux.
Pour éviter de trop penser, j'ai allumé ma chaine hi-fi et je me suis allumé un gros pétard. Vu le niveau sonore, un voisin aurait pu se plaindre si nous habitions dans un appartement ou dans une maison de lotissement, mais comme notre maison se situait un peu en marge de la ville et que nous n'avions pas de voisins, personne ne dirait rien. Mes parents ne risqueraient pas de dire quelque chose, vu qu'ils n'étaient pas là.
Sandra, quand à elle, n'aimait pas trop quand je fumais des pétards, mais ne disait rien pour la musique. Je lui avais demandé si ça ne la gênait pas et qu'elle trouvait ça rigolo parce que chez elle, tout était silencieux. Sans mari et sans enfants, elle vivait seule, préférant les compagnies d'un soir. Je l'aimais bien, elle devait avoir seulement quelques années de plus que moi, car elle avait finit ses études depuis un peu plus de cinq ans.
J'ai observé ma chambre attentivement, mes pensées brouillées par la drogue, et j'ai essayé de me rappeler la dernière fois que j'avais tenté de la rangée. Ce fût un lamentable échec. Je ne m'en souvenais même plus et, il faut l'avouer, c'était le gros bordel - pour être grossier.
Ma chambre n'était pas très décorée. Un cadre avec une photo à l'intérieur ornait le mur, un peu au dessus de mon bureau. Sur cette photo, il y avait Margaret et moi, au carnaval. Mais bon, c'était loin, tout ça. Et puis, ça faisait longtemps que nous n'étions plus allés au carnaval, avec mes parents.
Je n'aimais pas beaucoup la maison de mes parents. Elle me semblait vide et beaucoup trop grande. Elle avait deux étages, sans compter le sous-sol et le vieux grenier. Au sous-sol, nous avions deux parties : une où tout était insonorisé pour que je puisse jouer de la guitare et où toute la collection de vinyles appartenant à mon père ( Ils disaient que c'était pour ne pas déranger les voisins, mais comme nous n'en avions pas, ça ne servait à rien. Mais chuuuut, il ne faut pas le dire... ), et bien sûr, doutes-toi bien, l'autre pièce n'était pas vide. Elle conservait l'incontournable collection de grands crus appartenant à... Ma mère !
Et oui, bien que cela soit peut-être un peu surprenant pour certains elle était fan de vins. Ma mère, elle ne déconnait pas avec ça. Si je voulais un jour ramener quelqu'un à la maison, elle devait d'abord subir l'épreuve du vin. C'était ridicule, certes, mais c'était comme ça. Pour ma mère, soit tu t'y connaissais en vin et tu étais digne de porter notre nom, soit tu étais étais paumé et tu ne repassais plus jamais le pas de la porte.
J'avais appelé ça la "Théorie Du Vin Rouge", autrement dit, c'était aussi la "T.D.V.R". Pour entrer dans la famille Roussillon, tu devais être un fin connaisseur du vin. Alors voilà, c'était sûr, la personne qui s'y connaîtrait un tant soi peu en vin serait mon âme sœur. Ceux et celles qui disaient que c'était bidon, ils passaient leur chemin, point-barre.
Les médecins m'avaient conseillés de ne pas reprendre les cours tout de suite et d'attendre quelques jours. J'avais demandé à Luc si je pouvais l'aider au jardin pendant ce temps là, et, Alléluia, il avait accepté. Mes parents n'aimaient pas quand j'aidais Luc, ils disaient que c'était indigne d'un Roussillon, et pendant qu'ils rouspétaient à longueur de journée sur mon engouement à l'aider planter des tomates, moi, je soupirais.
Vois-tu, moi, je n'étais pas trop rebelle. Certes, je détestais mes parents pour leur manque d'empathie envers moi et tout ce qui les entouraient, mais je ne leur avait jamais tourné le dos. Comment faire ? Ils payaient mes études, mon toit, ma nourriture et plus que tout, ils ne se mêlaient pas de ma vie sentimentale.
Et puis franchement, je ne m'appelais pas Georges Desjardin ou Hardin Scott. Je n'avais jamais vécu dangereusement ou effrontément. Je n'allais pas toquer aux fenêtres des gens la nuit et je ne pariais pas mes relations amoureuses contre un bon paquet de fric.
J'étais, comme l'aurait dit Nolan, un bon petit chien. Je fumais quelques joints par-ci par-là, buvais un peu et sans excès, chez des amis, en soirées ou chez moi. A part le fait que mes parents ne soient pas vraiment là, ils n'avaient jamais étés violents, et mis à part qu'ils m'aient souvent dit des mots quelques peux... Durs. En bref, la plupart du temps, ils me laissaient tranquille.
En vérité, j'étais plutôt timide, bien que je n'ai laissé rien paraître avec toi. Je n'allais pas trop vers les gens, sauf quand j'y étais obligé, ou quand j'étais de bonne humeur. Ouais, maintenant je peux le dire, à l'époque, j'étais un vrai cas.
Au couché du soleil, je suis sortie de ma chambre et je me suis dirigé vers la serre.Il devait être un peu plus de dix-neuf heures et j'en avais marre de rester dans ma chambre.
Cette serre, c'était mon père qui l'avait fait construire et aménager pour ma mère. Ma mère voulait être fleuriste, mais bon, on a pas toujours ce que l'on veut dans la vie. Ses parents voulaient qu'elles soient médecin, mais elle ne voulait pas, alors, quand elle a rencontrée mon père, elle a tout arrêtée pour venir s'installer avec lui. Il se trouve que, mon père, était en fait millionnaire et qu'il avait peut-être un peu "oublié" de le lui dire.
Dans cette serre, il y avait de tout. J'aimais bien cet endroit, parce qu'on pouvait s'y promener en y étant tranquille.
Un peu après avoir pénétré dans la serre, je me suis dirigé vers Luc, et il a glissé un sourire malicieux sur son visage. Il savait que quand je le cherchais et que je venais vers lui, c'était pour l'aider dans sa labeur. Sinon, si je me contentais de me promener en ne lui adressant qu'un signe, c'était que j'avais besoin de calme. La solitude de George, aurait dit tragiquement Nolan.
Luc m'a donné quelques instructions et j'ai commencé mon travaille en silence. Quand j'étais ici je ne parlais pas beaucoup. En vérité, je ne parlais pas beaucoup, tout court. J'étais plutôt une personne silencieuse quand il ne s'agissait pas de parler avec toi. Je m'en étais aperçus quand j'étais au centre de rééducation.
Moi, le gosse tout timide, taciturne, silencieux et introvertis, je t'avais même fait un clin d'œil !
Quand j'eus finit mon travaille, j'ai dit au revoir à Luc, l'ai remercié et j'ai filé me doucher.
Attention, je te préviens, si il a quelqu'un qui lit, je te tue,
George.
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