Lettre 5. Changement de plan.
Attention !!! Cette lettre est adressée à Nathan, et non à George, contrairement aux dernières lettres !!! Cette fois, ce n'est pas Nathan qui écrit à George, mais George qui écrit à Nathan, en réponse à ses dernières lettres !!!
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Cher Nathan,
Dernièrement, tu m'as envoyé plein de lettres. Tu me racontais dans tes lettres comment tu me trouvais, lors de notre première rencontre. J'ai ris, ris et encore ris, si fort que, Yvette, la cuisinière est venue dans mon bureau, pour me demander si j'allais bien. Elle m'avait entendue rire depuis la cuisine. Ça, c'était seulement au début de tes lettres, parce que, arrivé à la dernière, j'ai beaucoup moins ris. Je me souviens encore de ce qu'il s'est passé ce jour là. Ça à été terrible. Terrible.
J'ai doucement ouvert les yeux et ma tête à été prise d'assaut de coups de marteaux. Une lumière blanche est apparue à mes yeux et elle m'a éblouie. Mes oreilles ont été victimes d'acouphènes. J'ai entendu mon prénom crié, et je me suis demandé si j'étais en enfer. Mon corps était strié de coups de couteaux, et j'avais l'impression qu'il était déchiré en deux.
Des formes floues sont arrivées dans mon champs de vision et j'ai sentis une pression sur ma main. Mes yeux ont papillonné gentiment, tentant de retrouver une vue à peu près normale.
Puis, plus distinctement, j'ai vaguement entendus quelqu'un dire :
- Nathan... m'entends... moi la main...
J'ai compris qu'à l'odeur infecte de détergent, à la lumière éblouissante et aux petits "Bips Bips Bips", nous étions à l'hôpital. Beurk. Je détestais l'hôpital. C'était répugnant, ça sentait la mort et la javel, les malades se plaignaient - comme moi à ce moment - et la plupart des médecins étaient infectes, fatigués de leur journées de travail. Bref, l'horreur.
Des personnes continuaient à dire mon prénom, et moi, je commençais sérieusement à en avoir ras le cul. Alors, la bouche pâteuse et la voix cassée, j'ai chuchoté :
- Chut... J'ai mal à la tête... taisez-vous...
J'ai recommencé à papillonner des yeux, en m'apercevant que je les avais fermés juste avant. Une fois que la lumière ne m'éblouissait plus trop et que je réussissais à garder les yeux ouverts, je me suis aperçus qu'il y avait des regards inquiets, mais aussi des médecins qui s'activaient partout autours de moi. Personne ne parlait, mis à part les médecins qui s'aboyaient dessus pour se donner des ordres. Parmi ces quelques personnes qui me regardaient avec insistance, j'ai pus t'y reconnaître. Tu avais un bras en écharpe et tes jolis yeux étaient ornés de cernes. Tes cheveux étaient en bataille et tes habits étaient tout débraillés.
Les médecins m'ont coupés dans ta contemplation et mon demandés si je les entendaient. J'ai seulement hoché la tête, pas content qu'ils me coupent en pleine contemplation artistique. J'étais clairement de mauvaise humeur; oui, déjà, je pouvais pas te regarder comme je le souhaitais, si je me retrouvais dans ce lit d'hôpital c'est que mon plan avait échoué et pour finir, les médecins s'agitaient beaucoup trop à côté de moi. Pour définir la situation, j'avais toutes les raisons d'être grognon et j'avais sauté sur l'occasion de l'être, alors qu'en réalité, c'était toi qui aurais dû l'être.
Aux bouts de quelques instants, après que les médecins aient checkés mes constances vitales, ma tension et plein d'autre trucs au charabia incompréhensible, ils sont partis en me disant de ne pas me lever et de ne pas avoir d'émotions trop fortes.
Un silence gêné s'est installé dans la pièce et ma mère nous a observée longuement et a toussoté, gênée :
- Hum hum, heu... les garçons, je vais vous laisser vous expliquer entre vous, hein, ensuite elle s'est adressée à moi, plus sévèrement. Bon George, on va bientôt y aller, nous reviendrons te faire la bise.
Pff. T'sfaçon, c'était toujours le même avec eux. Là, mais pas là. Deux fantômes.
Je t'ai regardé dans les yeux un long moment, et au bout d'un moment tu t'es levé et tu m'as pris la main tout doucement. Ton étreinte était toute douce, comme une caresse. Ton pouce a fait des vas-et-viens tout doux. J'ai fermé les yeux, apaisé, puis tu as chuchoté, des larmes dans la voie :
- J'ai eu peur... Le train arrivait si vite, si vite... Et toi, tu tanguais, tu tanguais.
Je n'ai rien dis, troublé, et ne sachant même pas quoi répondre à ça. Tu voulais que je réponde quoi, à ça ?
Alors, j'ai retiré ma main de la tienne et j'ai ouvert les yeux. La vérité, c'était que je t'en voulais ! Pour moi, tu n'avais pas à faire ça ! Non, tu n'avais pas le droit de m'en empêcher. Et puis, on se connaissait à peine !
Comment avais-tu osé ? Hein ?
Tu avais peut-être eu peur, mais ce n'était pas à toi de faire ça !
Celui qui restera à jamais dans ta mémoire,
George.
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Chapitre non-corrigé.
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