Chapitre 1.

Yo les gens, lisez le mot de la fin, svp.



C'est... Déroutant.

Je me demande ce que font toutes ces lettres ici. Je sais que c'est une correspondance entre deux jeunes hommes qui étaient à l'université lorsqu'ils ont écrits tout ça, mais pourquoi ?

Pourquoi elles sont ici ? Ca n'a aucuns sens. Tant de questions, pas de réponses. Que faire ?

Et puis elles s'arrêtent ici. Jusqu'à la lettre onze, tout se passe bien et puis là... Plus rien !

Ca me rends dingue. Je viens ici pour lire ces lettres pendant la nuit pour que papa et maman ne me chopent pas en exploration du grenier. Ils n'aiment pas que je vienne ici ; ils disent que ça pue et que c'est plein de poussière. Moi, j'aime bien le grenier, c'est sympa. Personne pour m'emmerder, et surtout, une bibliothèque pleine de vieux livres !

Puis, quand je vais dans la partie de la maison où il y a papa et maman, c'est toujours tendu. Ils ne me regardent jamais dans les yeux et font quasiment comme si je n'étais pas là. C'est fatiguant, à la longue.

Je venais chercher des livres ici quand je suis tombée sur cette vieille boîte pleine de lettres. Elles ne semblaient pas si vieilles que ça, alors ça m'a intrigué. Qu'allais-je découvrir ? Des lettres d'amour ? Le script original d'un Best-seller ultra-connu ? Une étude sur les fourmis ? Une étude psychologique ?

Ben non, même pas. A la place, il y avait ça. Une suite de lettres qui ne devaient datait que de deux où trois ans, tout au plus. C'était frustrant. Et merde, il faut se l'avouer, ça ne menait à rien !

Aujourd'hui, nous avons les téléphones portables, les ordinateurs, portables ou à tours, mais nous avons de quoi communiquer ! Alors pourquoi faire toute une histoire avec tout un tas de lettres à la con ?

En plus, les lettres, c'est long. Ils pouvaient pas s'envoyer un e-mail, les deux petits, là ? Nan mais franchement, des fois il y en a qui sont vraiment des blaireaux.

La chose que je dois trouver, maintenant, c'est la suite. Il a bien une suite, non ? C'est pas possible autrement. A moins qu'ils n'aient eu enfin le courage d'aller se parler. Ouais, mais non, sinon, c'est pas drôle. Ben se serait bizarre ; ils auraient bien racontés le moment où ils se revoient pour la première fois à l'université depuis l'accident de George, non ?

Je me remets à chercher, ouvrant les malles par ordre stratégique, quand, j'entends la voix de maman qui m'appelle :

- Mélo, on mange, descend de ce putain de grenier !

Je grommèle quelques mots inintelligible et laisse mes recherches en plan pour aller manger. Quand je m'assieds à la table de la salle à manger, maman me sert et je commence à manger en silence, n'écoutant même pas la conversation de mes parents. Je sursaute quand papa m'interromps dans mes pensées d'une voix sévère, comme quand je n'écoute pas :

- Mélo, tu écoutes ce que l'on dit ?

Je secoue la tête de droite à gauche, pour signifier que non et il reprend :

- On parlait de ta rentrée prochaine à l'université. Comme prévu, tu iras en psychologie à Brest, la ville d'à côté. Tu habiteras dans un appartement universitaire, tu te souviens ? Ce sera plus simple pour nous. Et réponds quand je te parle.

Je dis seulement :

- Je veux pas y aller.

Et puis c'est au tour de maman de dire, d'une voix dure et tranchante :

- Allons, ne fais pas ton bébé, tu es une grande, maintenant.

Je ricane, amère :

- Bein oui, c'est vrai, c'est pour ça que vous avez choisis mon avenir à ma place... Quelle grandeur !

Papa, pas content que je réponde, dit :

- Attention à ce que tu dis jeune fille, sinon...

- Sinon quoi ? Je le coupe. Tu vas m'enfermer dans ma chambre ? C'est déjà ce que tu fais depuis des mois.

- Mélo ! Maman s'indigne.

Je la regarde dans les yeux, la défiant de dire autre chose et quitte la table, furibonde. Je prends mon sac, enfile ma veste et claque la porte.

Putain de merde ! Pourquoi il faut qu'ils mettent ce sujet sur la table à la moindre occasion ? C'est trop compliqué que de me laisser faire ce que je veux ? Pourquoi ils se sentent obligés de m'enchaîner comme ça ?

Ca m'la fout vénere à chaque fois. Je prends mon téléphone qui est dans la poche de mon jean et je compose le numéro de Pauline, ma meilleure amie. Elle décroche au bout de quelques sonneries :

- "Alors, quoi de neuf, ma poupée adorée ?"

- " Po', il faut que tu m'aides, au moins pour cette nuit. Je me suis engueulée avec mes parents."

- "Viens chez moi, ma bichette, il y a la bande."

- "Ok, merci Po', excuse-moi de te causer du soucis. Je te revaudrais ça."

- "Mais non, t'inquiète, je suis là pour ça, aussi. T'as pas d'inquiétude à te faire pour ça, je te rassure."

- "J'arrive dans cinq minutes, je prends mon vélo."

- "A toute' !"

Elle raccroche et j'enfourche mon vélo. Chez Pauline, c'est trop bien. En fait, c'est un peu une sorte de squatte, sauf que c'est en super bon état. Ses parents vivent à l'étranger et elle se retrouve seule dans cette grande maison toute seule. Bon, du coup comme elle se sent un peu trop seule, justement, on trouve toujours un prétexte pour venir dormir chez elle. Il y a pas un seul soir où sa maison est vide. Il y a toujours quelqu'un pour y venir pioncer, même si elle y est pas.

Une fois devant la maison, je mets mon vélo contre le mur et j'entre. Quand je franchis le seuil de la porte, j'aperçois la bande devant la télé en mode"grosse loque". Je les salut d'un "bonjour tout le monde" bien bruyants qui domines le son de la télé pour les faire râler - ce qui marche - et je m'avachis à côté de Sam. On se fat hight-five, vite-fait et il me demande :

- Alors, il s'est passé quoi, cette fois-ci ? Ils t'ont parlés de ton avenir ou de ta sœur ? Ah non, je l'ai ! Ils t'ont parlés du fait que t'es un vrai rat de grenier et que tu te laisses complètement dépérir depuis... Bon tu sais, quoi !

- Non, ils m'ont pas parlés de ça. Ils ont juste parlés de l'université, c'est tout.

- Dur, hein ?

Je hoche de la tête doucement et je la pose sur son épaule, pendant qu'il me caresse les cheveux comme pour me consoler.

Je me rappelle des fameuses lettres que j'ai trouvé dans le grenier et je m'exclame :

- Ah les gars, j'ai fait une découverte majeure en allant dans le grenier de mes parents !

Un "chuuuut, ta gueule, tu fais trop de bruit" général, retentit dans la pièce, mais bien décidée à avoir ce que je veux, j'insiste :

- Nan mais les gars, je vous promets que c'est important. Il faut que je vous montre, après le filme.

Voyant que personne ne réagit, j'affiche une mine faussement boudeuse et Sam m'attrape par les épaules et me souffle dans mon oreille :

- Moi je veux bien savoir, mais laisse-les regarder leur séries de gogols et viens avec moi dans ma chambre après. Tu me raconteras.

Je tourne ma tête vers lui, les yeux brillants et je lui mets un smack bruyant sur la joue et je hoche vivement de la tête, heureuse. Sam, c'est un peu comme Pauline. Ces deux là sont ma vie. Quand je suis arrivée en seconde avec deux ans d'avance, personne ne voulait me parler et faisait comme au collège : me laissait en écart.

Alors, j'ai rencontré cette bande de tarés de la vie et ça a été un véritable coup de foudre amical. Il ont toujours étés là et ne m'ont jamais abandonnée. Avec Sam, c'est... Un peu différent. Je suis amoureuse de lui depuis... En fait je ne me souviens pas depuis quand, mais je me suis rendue compte de mes sentiments après les avoir niés longtemps.

Mais il ne le sait pas. Je crois qu'il me considère comme sa petite sœur et qu'il ne s'aperçoit de rien. Toute la bande est au courant, mais lui il ne voit rien. Il est plutôt bien dans le genre "coureur de jupons", alors ça me rend triste quand je le vois ramener une fille différente à chaque occasions.

Comme je m'ennuie et que je comprends rien au film, je sors un cigarette de mon paquet et en propose une à Sam, qu'il accepte avec joie. J'allume la sienne, puis la mienne, et je me replonge dans mes pensées, seulement motivée à rester là par le fait d'être avec Sam.

Il faut que je trouve la suite des lettres. Et même si je trouve pas la suite, il faut que je trouve les destinataires des lettres. Normalement, comme ces lettres n'ont pas étés envoyées il y a longtemps, Nathan et George sont toujours en vie. Mais alors, pourquoi ces lettres sont dans le grenier de mes parents ? C'est bizarre, quand même...

Peut-être que mes parents sont d'anciens employés à la famille de George et de Nathan ? Ils ont peut-être récupérés ces lettres par hasard et décidés de les gardées ? Peut-être est-ce un des deux garçons qui a confié les lettres à l'un de mes parents ? Mais alors pourquoi serait-ce mes parents qui auraient récupérés ces lettres ?

Je ne vois absolument rien dans leurs apparences froides et distantes qui auraient pus inspirer confiance... C'est trop bizarre ! C'est sans queue ni tête ! Pourquoi étaient-elles là, à ce moment ?

Comme je sens la migraine arriver, je dis à Sam que je vais me coucher et je monte dans ma chambre. Je prends une aspirine dans le placard de la salle de bain et je vais me coucher.

Mon sommeil est peuplé de rêves étranges et qui n'ont pas de sens. Je me réveille, fatiguée par cette nuit agitée, et je descends silencieusement les escaliers, quand j'intercepte une conversation entre Sam et Pauline que je n'aurais jamais dû entendre :

- Ecoute, Sam... Je sais pas quoi te dire... Cette fille voudra peut-être pas du bébé... 'Fin, elle est encore jeune, ses parents voudront peut-être la faire avortée... Et puis, tu sais pas, elle peut-être pas envie d'autant de responsabilités. Bon, je vais pas y aller pas quatre chemins, hein. Tu nous rabâche à longueur de journée de t'aimes une autre fille et que tu fais tout ça pour oublier que elle non, mais en même temps, tu ramènes une fille différentes chaque semaines. Nous, on te crois, hein, mais... Je sais pas comment te le dire ! Merde Sam, j'ai rien contre le fait que tu ramènes du monde ici pour baiser, mais pense à Mélo. Tu sais pas ce que ça lui fait à chaque fois, depuis le temps ? Elle serait prête à tout pour toi, et toi, de ton côté...

Je n'écoute pas le reste de la conversation et repars en courant dans ma chambre. Putain, mais que je suis conne ! Il fallait être aveugle pour ne pas voir qu'il en aimait une autre depuis le début ! Et lui, il savait ! Il savait que j'étais raide dingue de lui depuis un moment. Mais quel connard ! Il pouvait pas me le dire, qu'il m'aimait pas, au lieu de me faire tourner en bourrique ? En plus, ce gros bâtard de mes deux, il a mis une fille en cloque ! Il a osé ! Mais quel salaud !

Je sens la colère monter en moi. J'ai envie de tout détruire. Putain de merde ! Pour éviter de péter un câble, j'enfile ma veste, chope mon sac, claque la porte et monte sur mon vélo.

J'entends Po' crier mon nom, mais je ne l'écoute pas, me sentant en colère contre elle. Même elle, elle savait et elle m'a rien dit. Je lui confiais tout depuis le début !

Je n'aurais jamais dû leur faire confiance. Maintenant, je n'ai que mes yeux pour pleurer et je ne peux m'en prendre qu'à moi même !

Je pédale sans savoir trop où je vais pendant un moment, puis, mon instinct me mène sur le sable de la plage. Je mets mon vélo contre un arbre, enlève mes chaussures et mes chaussettes, puis commence à marcher le long de la mer.

C'est calme ici. Il n'y a que moi. Je suis toute seule et j'aime bien ça. Je m'arrête un instant et un éclair de folie me traverse l'esprit. J'enlève tout mes habits, mis à part mes sous-vêtements, les cache dans un coin pour ne pas me les faire chourer et me dirige à pas lents et calmes vers la mer. Ça faisait un bail que je m'y étais pas baigné.

La mer, c'est la seule qui peut me calmer et me permettre de réfléchir l'esprit clair. Je sais que là, je n'en suis pas capable et que je vais aller vers des conclusions attives sans même avoir le temps de prendre du recul.

J'aime bien ; la mer est assez calme aujourd'hui et c'est agréable pour nager. J'aime aussi quand le froid me congèle et que mon corps prend un peu de temps pour s'habituer à la température. Pendant que je fais des longueurs d'un point imaginaire à un autre, le silence me sidère. Ici, c'est l'endroit que je préfère, parce que je sais que si la mer veut m'engloutir d'un seul coup, elle le peut. Une vague trop forte, un rouleau trop grand qui part trop tôt et je crève.

Ça peut paraître suicidaire, mais c'est vrai. J'aime me dire qu'il n'y a que les éléments de la nature qui peuvent me faire sentir toute petite. Même mes parents, j'arrive encore à me foutre de leur gueule ouvertement et à ne pas les respecter. Même si j'arrive à le leur faire croire encore un peu, je considère que le respect ce n'est pas ça.

Le respect n'est pas un vulgaire silence que tu adresses à quelqu'un quand il te parle. Ce ne sont pas non plus quelques phrases polies et hypocrites. Non, le respect, c'est un sentiment au bord de l'admiration, que tu gardes même lorsque la personne n'est plus dans ton putain champs de vision.

Il n'y avait que la bande qui avait le droit à ce sentiment de ma part. 'Fin, la bande à toujours mon respect, mais pour Po' et Sam, c'est plus pareil. C'est juste... Du mépris à l'égard de Sam et de la déception pour Pauline. Ouais, je crois que ce n'est plus pareil qu'avant.

Je crois que je ne suis pas vraiment en colère. Non, c'est vrai, je ne le suis pas. Et puis, ils avaient sûrement leurs raisons pour ne pas me dire les choses. Quelqu'un qui cache quelque chose à toujours une raison pour le faire. Même si cette raison est égoïste ou peux valable, c'est comme ça. Maintenant que c'est fait, je ne peux plus rien faire, si ce n'est attendre que ma colère s'apaise un peu et aller leur demander le pourquoi du comment.

Quand je suis épuisée d'avoir nagée aussi longtemps, je me sèche avec une serviette que j'ai dans mon sac et je me rhabille en quatrième vitesse parce que je me les pèles et que c'est pas très agréable.

Une fois tout ça fait, je prends mon vélo et pédale jusqu'à la maison. Quand j'entre, il n'y a personne et c'est super calme. Je lâche un "Salut ! C'est moi !", mais il n'y a pas de réponse et j'en profite pour filer au grenier.

Il faut bien trouver la suite de ces foutues lettres...

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Bon, je sais pas vous, mais moi, je suis sceptique pour ce chapitre.

Si vous ne l'aviez pas compris, il y a deux histoires qui vont se passer parallèle. Autant, dans les lettres qu'elles va trouvées, le temps sautera quelques jours entre chaque lettres ce ne sera pas jours par jours, autant, dans son quotidien à elle, le temps est presque... Figé entre chaque lettres.

Mais aussi, je me demande ce que vous allez en penser. J'ai peur que ça devienne barbant comme dans certaines histoires Wattpad.

Donc si vous voulez laisser des commentaires, je les accueilles les bras grand ouverts. Dites-moi, s'il vous plais, ce que vous en pensez. C'est important pour moi et ça me permet d'améliorer l'histoire, de mettre du piment dedans et de faire en sorte que ça vous plaise. ^^

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