Peu après la soirée des Brits Awards...

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Étendu sur son lit, vêtu d'un simple boxer noir, les yeux rivés sur le plafond, Louis tentait vainement de trouver le sommeil.

Trop habitué aux bras d'Harry l'enserrant et à son souffle régulier sur sa peau, seul, il ne parvenait pas à se détendre suffisamment pour s'endormir enfin. Son homme lui manquait. Son homme. Il avait encore du mal à réaliser. Après toutes ces années à devoir se cacher puis à devoir s'oublier, ça lui paraissait fou de se dire que dorénavant le bouclé partageait durablement sa vie.

Ce n'était pas encore tout à fait officiel, même si leurs sorties répétées faisaient systématiquement la une des tabloïds qui spéculaient avec délectation et que « Larry Stylinson » se trouvait régulièrement parmi les tendances mondiales sur Twitter, ils n'avaient encore rien confirmé publiquement. Ils ne voulaient pas se dévoiler de cette façon, à l'occasion d'une photo volée d'un fan ou d'un paparazzi.

C'était bien trop important.

Ils voulaient faire leur coming-out et révéler leur couple d'une façon spéciale qu'ils préparaient depuis plusieurs semaines maintenant. Le mécheux avait à la fois hâte et peur. Hâte de ne plus être une rumeur et peur de cette nouvelle liberté qui lui était subitement offerte et qu'il ne voulait pas gâcher. Il n'y avait aucune raison pour cela, mais l'expérience lui avait appris de la plus cruelle des façons que malheureusement rien n'était jamais acquis.

Le chanteur souffla avant de se tourner sur le côté, dans l'espoir d'enfin sombrer, mais malgré sa fatigue et ses yeux brûlants, rien n'y fit.

Harry était à une soirée pour la promotion de la marque Gucci dont il était l'une des égéries. Si Louis ne l'avait pas accompagné, ce n'était pas par mesure de discrétion, mais parce que lui-même avait été invité de son côté pour interpréter l'un des morceaux de son album. Une fois sa prestation passée, comme il ne connaissait pas grand monde et qu'il s'ennuyait, il avait pris le premier prétexte pour fuir et retourner chez lui. Il avait pas mal abusé ces derniers temps et il était fatigué, or, sa tournée arrivait à grands pas et il était peut-être temps de se calmer et reprendre un rythme un peu plus sain... enfin... si son corps voulait bien le laisser se reposer évidemment.

Alors qu'il commençait enfin à somnoler, il entendit sa porte d'entrée s'ouvrir et se refermer. Inexplicablement, il sentit tout son corps se détendre. Il bascula de nouveau sur le dos, un vague sourire aux lèvres, impatient de retrouver l'homme qu'il aimait. Il l'entendit se rendre dans la cuisine puis dans la salle de bain. Après de longues minutes, il sentit le matelas s'affaisser sous lui et un corps chaud accompagné d'une forte odeur de gel douche l'envelopper.

- Mhm, j'ai cru que tu ne rentrerais jamais, remarqua Louis dans un souffle.

- Tu ne dors pas ? s'étonna son amant en déposant ses lèvres sur l'épaule du châtain qui frissonna à ce doux contact.

- Je n'y arrive pas... je m'ennuyais de toi.

Louis sentit le souffle saccadé d'Harry percuter sa peau, trahissant un rire silencieux.

- Quoi ? grogna-t-il en faisant mine d'être vexé.

- Tu es niais, mon cœur...

- Non... simplement amoureux.

Ce qui, à bien y réfléchir, était tout sauf simple. C'était même tout l'inverse. Cela le bouleversait, le renversait, il avait la sensation de flotter en permanence tant son cœur était gorgé d'allégresse. Il avait l'impression de revivre, comme s'il se réveillait d'un long coma ou qu'il reprenait une inspiration après avoir été en apnée trop longtemps. Sa vie changeait et il aimait ce bonheur tout neuf qui se dessinait devant lui.

Harry, loin des digressions du châtain, l'attira à lui pour le serrer dans ses bras, enfonçant son nez dans ses mèches folles qui sentaient la noix de coco de son shampoing.

- Je t'aime, mon ange et... je suis là, je comptais rentrer. Je rentrerai toujours désormais, je te le promets, souffla-t-il.

Louis se figea une seconde à ces mots avant de se blottir un peu plus contre son homme et de lâcher un soupir de soulagement. C'était tellement agréable d'être compris sans avoir besoin d'exprimer ce que l'on ressent. Ils avaient tous deux cette faculté de se lire avec facilité.

Ils l'avaient acquise avec les années passées côte à côte, qu'ils eurent été en couple ou seulement partenaires de scène, l'avait un peu perdue à force de secrets et de séparations douloureuses, mais était revenue naturellement depuis qu'ils s'était remis ensemble.

Ils se câlinèrent quelques minutes en silence, profitant uniquement de la présence de l'autre puis Louis s'écarta doucement de son amant pour lui demander d'une voix douce,

- Ta soirée s'est bien passée ?

- Oui, très bien. C'était vraiment sympa, quoiqu'un peu long, comme souvent avec Gucci. Ils ne savent pas faire simple !

- Tu connaissais du monde ?

- Oui, heureusement. Il y avait des mannequins avec qui j'ai déjà travaillé et Alessandro, bien sûr.

Louis se pinça les lèvres sans commenter.

En réalité, il n'avait rien contre le styliste italien. Il reconnaissait volontiers qu'il avait des idées avant-gardistes concernant la mode et qu'il avait beaucoup aidé Harry à assumer qui il était ainsi que son excentricité qu'il avait dû brider pendant de nombreuses années pour se conformer à ce qu'on attendait de lui quand le groupe était encore d'actualité. Pour cela, il ne pouvait que lui en être reconnaissant, car le bouclé était désormais épanoui et pleinement lui-même.

Cependant, il ne pouvait s'empêcher de se sentir terriblement jaloux. Parce qu'Alessandro avait été là quand Louis ne l'était plus et puis il se montrait très tactile avec Harry sans compter qu'il le couvait d'un regard presque possessif qui le mettait mal à l'aise.

Et même si c'était de la mauvaise foi, personne n'avait besoin de le savoir.

Harry esquissa un sourire avant de se pencher pour voler un baiser au châtain qui le lui rendit à peine.

- Il a été très heureux d'apprendre que nous nous étions remis ensemble, ajouta-t-il pour rassurer son petit ami qui écarquilla les yeux.

- Tu le lui as dit ? s'étonna-t-il sincèrement.

- Évidemment. Il a été là quand ça n'allait pas, je trouvais normal de lui dire que je me sentais enfin heureux... ça te dérange ?

Louis secoua la tête.

- Non, au contraire...

- Lou... souffla le bouclé en lui remontant le menton pour mieux plonger dans ses yeux, c'est mon ami, c'est tout. Je te l'ai déjà dit, il n'y a pas eu d'autres hommes que toi.

- Ses regards...

Harry lâcha un rire léger.

- Il m'aime comme on aime un frère, je te le promets. Il a le même regard sur moi que ceux que me portent Niall ou Liam... tu n'es pas jaloux d'eux ? Donc tu n'as pas à être jaloux de lui.

- Je ne suis pas jaloux ! se défendit le mécheux avant de cacher son visage dans le cou de son amant qui éclata de rire.

- Non, bien sûr... c'est évident.

- Limpide !

- Voilà... et toi ? Ta soirée ?

Louis soupira avant de sortir de sa cachette, les joues encore un peu rouges de la gêne qu'il venait d'éprouver.

- Ennuyante au possible, expliqua-t-il en replaçant d'un geste trahissant l'habitude une boucle de son homme qui lui retombait sur le front.

- À ce point ?

- Ouais... le seul moment sympa c'est quand je suis monté sur scène pour chanter, mais pour le reste... tu sais, c'est ce genre de soirées guindées que je déteste avec petits fours hors de prix et champagne à foison... je suis parti dès que j'en ai eu l'occasion.

- Je t'imagine t'échapper en catimini en mode ninja furtif ! plaisanta Harry en riant de bon cœur, visualisant parfaitement la scène. Tu as grimpé sur les murs et tout ?

Louis s'esclaffa à son tour en secouant la tête

- Vu comme je suis doué, j'aurais fini la tête la première dans le punch !

De nouveaux rires les secouèrent puis ils se calmèrent peu à peu. Ce fut le bouclé qui brisa le silence après avoir déposé un léger baiser dans le cou du mécheux.

- Pourquoi ne m'as-tu pas rejoint ? s'enquit-il d'une voix douce.

Le châtain se pinça les lèvres en haussant les épaules.

- Je n'ai pas osé, avoua-t-il avant de grimacer. Je ne voulais pas empiéter sur ton espace, m'imposer alors que tu travaillais... je ne savais pas si tu apprécierais et... je ne savais pas non plus si j'avais ma place là-bas.

- Tu auras toujours ta place auprès de moi, répondit aussitôt Harry. Mais merci d'y avoir pensé.

Il embrassa l'épaule nue de son homme et laissa courir sa main sur sa hanche. Depuis qu'ils s'étaient retrouvés, le bouclé ne pouvait s'empêcher de toucher Louis lorsqu'ils étaient ensemble, comme s'il voulait rattraper le temps perdu. Un baiser volé, une main serrée, un câlin enveloppant, un genou pressé contre celui de l'autre, tous ces petits gestes du quotidien qui l'aidaient à réaliser que oui, tout ceci n'était pas un rêve, mais bien la réalité.

Le mécheux faisait partie de nouveau de sa vie.

Harry ne put se retenir de s'esclaffer puis de remarquer d'une voix amusée,

- Par contre, tu sais... il y a un mec hyper intelligent qui a créé un truc vachement pratique qui s'appelle un téléphone portable. C'est magique, tu devrais essayer ! On peut s'appeler avec et même s'envoyer des messages, notamment pour savoir si on peut se rejoindre ou non !

- Tu sais bien que la technologie et moi...

Ils se regardèrent une seconde avant d'éclater de rire. Cela faisait du bien ces moments à deux, remplis de légèreté, sans aucune pression ni peur que cela soit les derniers ou que quelqu'un trouve un moyen de tout mettre en péril à cause d'un maudit contrat ou d'une image médiatique montée de toute pièce. Ils étaient eux-mêmes et c'était tout ce qui comptait.

C'était suffisant.

Harry se pencha pour embrasser son amant. Il cueillit ses lèvres en douceur tandis que son cœur s'emballa à ce contact. Louis lui faisait toujours autant d'effet, malgré les années qui passaient, malgré les épreuves qu'ils avaient dû traverser... non, en fait, il lui faisait encore plus d'effet maintenant qu'ils avaient réussi à parler et qu'il avait compris. Il avait compris à quel point ce qui les liait était fort, à quel point l'amour qu'il ressentait était partagé.

Le baiser d'abord tendre et doux changea imperceptiblement au fil des secondes pour devenir beaucoup plus passionné. Le fait que le bouclé soit entièrement nu contre le mécheux qui lui l'était quasiment n'aidait pas à calmer le feu ardent qui venait de les saisir. L'air crépita d'électricité alors qu'Harry bascula sur le corps de Louis qui l'accueillit avec envie entre ses cuisses. Le baiser s'approfondit un peu plus alors que leurs mains avides exploraient leurs corps frissonnants.

Refaire l'amour ensemble avait été une étape importante de leurs retrouvailles. Ils avaient pris leur temps avant de la passer. Ils ne voulaient plus de ces étreintes dont ils avaient été coutumiers après leur rupture, empreintes d'impatience, de colère et de frustration. Ces corps à corps qui finalement les laissaient insatisfaits sur tous les plans, que ce soit émotionnel, physique ou moral.

Lors de ces moments, ils avaient juste eu besoin de l'autre, reléguant au second plan tout le reste, ce qui, finalement, ne résolvait rien, bien au contraire. Puis il y avait eu cette dernière nuit, celle qui leur avait fait réaliser qu'ils ne pouvaient plus se contenter de ces rencontres fortuites qui leur faisaient plus de mal que de bien et qui leur laissaient un goût d'inachevé au bout de la langue.

D'un trop peu, d'un pas assez qui les tuait à petit feu.

Cette nuit-là avait été différente, elle avait impliqué beaucoup plus de sentiments et d'émotions, mais elle avait également mis un frein brutal à leur relation.

Forts de cette expérience, ils n'avaient voulu rien précipité, apprenant d'abord à être de nouveau ensemble, à renouer la confiance qui avait été ébranlée malgré tout et surtout à prendre la mesure de cet amour qui les engageait dans des choix qui allaient faire basculer leurs vies et leurs carrières.

Après plusieurs semaines à reconstruire une nouvelle histoire toute neuve, à étouffer le désir qui les brûlait, ils avaient finalement passé le cap.

Cette nouvelle première fois, un peu comme une deuxième chance qu'ils s'offraient, avait été magique, douce, sensuelle, épanouissante et surtout réparatrice, effaçant tout le négatif qui leur avait collé à la peau pendant trop longtemps. Ils s'étaient enfin retrouvés et avaient concrétisé cet état de fait de la plus belle des façons qu'il soit.

Ils avaient fait l'amour. Et ce n'était que ça finalement. De l'amour. De l'amour qu'ils partageaient, qu'ils se prouvaient, qu'ils rendaient tangible et vivant. Comme eux.

Ils avaient avancé.

Harry quitta les lèvres gourmandes de son homme pour attaquer son cou qu'il mordillait en veillant toutefois à ne pas laisser de traces. Pas encore. Il descendit à son épaule puis ses tétons qu'il s'amusa à torturer, laissant Louis se tortillait de bonheur sous lui. Il continua son chemin sur ses flans, ses côtes, son ventre tout en ôtant le bout de tissu qui couvrait encore son amant. Il se délectait de sa peau douce et satinée, légèrement hâlée, qui se grêlait de frissons sous ses attentions.

Le mécheux qui voulait profiter de ce corps magnifiquement sculpté qui s'offrait à lui, fit basculer le bouclé sur le dos avant de prendre le même chemin que celui que son amant venait tracer sur lui, sauf que lui ne s'arrêta pas sous son nombril. Il continua sa descente jusqu'au sexe gorgé d'envie qui se dressait face à lui. Il lança un regard vers son homme pour lui demander son accord et seulement une fois que ce dernier le lui eut donné d'un hochement de tête, il se permit de suivre avec sa langue la longueur offerte à son expertise.

Sentir Harry vibrer sous lui, entendre ses gémissements emplir la pièce au fur et à mesure qu'il le prenait plus profondément dans sa bouche rendait Louis à moitié fou. Savoir qu'il était celui qui rendait aussi fébrile le bouclé le rendait à la fois fier et ému.

Il continua de longues minutes à donner du plaisir au bouclé en jouant de sa langue sur sa hampe ou son méat, creusant parfois ses joues pour accentuer les sensations. Il laissa ses mains glisser sur le ventre ferme d'Harry, sur ses cuisses musclées, sur ses bourses qui se contractaient par instant sous le coup du plaisir.

Lorsqu'il sentit que son amant était au bout, le mécheux se stoppa et remonta lentement son corps, alternant baisers et morsures avant d'atteindre son but, ses lèvres tentatrices dont il s'empara avec avidité. Harry le serra contre lui et entama quelques va-et-vient avec son bassin afin que leurs érections entrent en contact.

Louis lâcha un gémissement et laissa sa tête partir en arrière lorsque le bouclé se saisit de sa longueur pour entamer des caresses à la fois douces et fermes - dosant son geste à la perfection pour rendre fou l'homme qu'il aimait - et qui envoyèrent directement des décharges de plaisir dans les reins du châtain qui laissait sa voix exprimer son bonheur.

Le bouclé ouvrit le tiroir de sa table de chevet pour sortir la bouteille de lubrifiant. Ils avaient fait les tests nécessaires pour se passer du préservatif. Avec leurs carrières respectives, ils avaient des bilans sanguins réguliers, ils n'avaient eu qu'à confirmer leurs bons résultats d'une prise de sang supplémentaire. Harry embrassa Louis une nouvelle fois avant de plonger son regard dans le sien.

- Je t'aime...

- Moi aussi... je t'aime tellement...

Un nouveau baiser fut échangé puis Harry descendit entre les cuisses de son amant. Il n'y avait jamais eu de règles entre eux qui définissaient qui faisait quoi, mais Louis préférait qu'on s'occupe de lui et le bouclé adorait prendre soin de son homme.

Cela arrivait, bien sûr, qu'ils échangent les rôles, selon l'envie ou le besoin du moment, mais cela n'arrivait pas si souvent finalement et aucun d'eux n'aurait pensé à s'en plaindre. Ils vivaient leur sexualité pleinement, comme ils l'avaient toujours fait ensemble. Grâce à la confiance indéfectible qu'ils se portaient mutuellement.

Le mécheux roula sur le ventre, relevant ses fesses pour s'offrir à Harry qui sentit le désir s'emparer de lui telle une flamme brûlante dévastant tout en lui. Avec empressement, il commença à préparer Louis de sa langue puis de ses doigts enduits de lubrifiant. Il prit son temps, ne voulant rien presser et surtout ne pas blesser son homme.

Très attentif à ses réactions, il se délectait de chaque soupir, de chaque gémissement, de chaque frisson. Il se comblait de la plénitude ressentie par son partenaire qui se détendait peu à peu sous son traitement.

Lorsque Louis lui signifia qu'il était prêt, Harry se stoppa et se pencha pour embrasser les fesses rebondies de son amant tout en lubrifiant son propre sexe, devenu dur comme de la pierre. Il remonta ensuite ses lèvres le long de la colonne vertébrale de son aimé puis dévia sur son épaule droite, se tenant sur ses mains pour ne pas peser de son poids sur le corps étendu et lascif. Il continua ensuite le chemin de ses baisers jusqu'à son cou puis son oreille.

- Je t'aime, lui souffla-t-il avant d'embrasser la peau tendre de sa nuque.

Le châtain se retourna sur le dos pour faire face au bouclé qui l'observait avec un mélange d'admiration et de dévotion sans doute l'exact reflet de son propre regard. Il sentit son cœur gonfler d'amour. Louis se releva légèrement pour happer les lèvres de son petit ami qui en profita pour s'installer entre ses jambes. Le mécheux remonta ses cuisses contre les hanches de son amant, impatient.

Ils s'embrassèrent encore de longues minutes, frottant leurs virilités gonflées l'une contre l'autre. L'ambiance était empreinte d'érotisme et de sensualité, leurs gestes gourmands et avides, pourtant une certaine douceur attentive les guidait.

Il était loin le temps où seule leur animalité explosait, uniquement poussée par le besoin de l'autre qui ne serait de toute façon jamais assouvi puisque la séparation était inéluctable. La douleur physique était devenue secondaire, presque nécessaire pour se rendre compte les jours qui suivraient que tout cela avait bien réel et non le fruit de leur imagination.

Aujourd'hui, tout était différent et le sexe redevenait un acte d'amour et de partage et non plus une lutte.

Harry se détacha doucement de son homme, rompant ainsi le baiser et tout en douceur, se dirigea en lui, sans hâte malgré son sang qui bouillonnait. Il observa le visage de Louis qui pour l'instant était crispé. Il lui faudrait encore un peu de temps avant que cette étape ne devienne plus qu'une formalité. Leurs corps finiraient par se réhabituer et se réadapter l'un à l'autre. Seule la pratique les aiderait, ils le savaient et cela n'était plus un problème puisqu'ils avaient désormais le temps de s'aimer.

Une fois tout entier happé par la chaleur du mécheux, le bouclé attendit patiemment que ce dernier s'ajuste à lui. Il lui murmura des mots doux, à la fois amoureux et encourageants, embrassa son visage, son cou, son épaule, laissa l'une de ses mains parcourir sa peau puis se saisir de lui pour le caresser afin de l'aider à se détendre. Lorsque Louis se sentit enfin tout à fait à l'aise, il passa une main dans les boucles de son amant et l'attira à lui pour l'embrasser avec volupté.

Harry comprit le message et commença à bouger ses hanches. D'abord lentement avant de prendre peu à peu un rythme plus appuyé. Louis frissonna de bonheur. Il tentait d'embrasser encore et encore son homme pour lui transmettre tout son amour, mais ne pouvait s'empêchait de jeter la tête en arrière sous le coup du plaisir. De doux gémissements passaient la barrière de ses lèvres, répondant à ceux de son petit ami qui accentua un peu plus ses coups de reins, alternant entre vigueur et profondeur, le dosage parfait pour le rendre à moitié fou.

Son corps se cambrait, sa peau se grêlait de frissons et lorsque son point sensible fut trouvé, il ne contrôla plus rien. Le bouclé qui commençait également à se laisser emporté, accéléra un peu plus, les amenant peu à peu aux portes du bonheur.

Ce fut Louis qui atteint le premier son apogée, dans un cri rauque, ses ongles se plantant dans la peau du dos de son amant pour y laisser des sillons rosés. Harry plongea son visage sans le cou du mécheux, ses coups de reins devenus désordonnés et rapides. Il n'attendit pas longtemps avant d'exploser à son tour.

À bout de souffle, il retomba en douceur sur le corps lascif de son petit ami qui le serra contre lui. Il resta en lui quelques minutes supplémentaires, désireux de conserver ce lien qui les unissait puis se laissa tomber sur le côté, se retirant par la même occasion. Louis suivit le mouvement pour rester dans ses bras. Il en avait besoin pour se souvenir que la jouissance n'annonçait pas une fin, mais plutôt un début. Celui de leur couple de nouveau réuni.

Il lui faudrait du temps pour l'assimiler, il le savait. On ne se défaisait pas si facilement de nombreuses années de souffrance. Certaines cicatrices seraient malheureusement difficiles à faire disparaître, autant pour l'un que pour l'autre.

À cet instant, Harry se sentait bien. Détendu. Il câlinait son petit ami lové contre lui, caressant avec délectation ce dos, cette hanche, cette nuque, cette peau douce qui lui étaient offerts, s'enivrant de l'odeur d'homme de celui dont il était éperdument amoureux. Après plusieurs minutes, c'est lui qui finit par briser le silence qui les enveloppait.

- Je suis passé à Syco, hier, déclara-t-il d'une voix douce.

Il sentit le corps de Louis se tendre.

- J'ai signé le contrat de confidentialité, expliqua-t-il. Ils m'ont posé beaucoup de questions, ils semblaient étonnés que je confirme tes déclarations... Simon va bientôt être viré, si j'ai bien compris et plusieurs actions en justice sont en cours.

Le mécheux se détendit et passa son doigt sur l'une des hirondelles tracées à l'encre sur le torse de son petit ami.

- Je sais que ce n'est pas très correct de se réjouir du malheur des autres, mais... bien fait pour lui ! Comme quoi, la roue tourne toujours...

- Ça a pris un peu de temps, mais oui, elle a enfin tourné ! Il va se manger un joli procès et il sera grillé dans le métier.

- Il ne pourra plus faire de mal à personne.

- Espérons-le.

Un nouveau silence les enveloppa, toujours aussi agréable et tendre. Puis Harry posa la question qui lui brûlait les lèvres depuis plusieurs jours sans oser la poser.

- Lou...

- Mhm ?

- Tu es sûr de toi ? Je veux dire... tu peux encore changer d'avis, tu sais... je comprendrais...

Le mécheux mit quelques secondes avant de comprendre de quoi son amant lui parlait. Il se redressa légèrement pour lui faire face, posant son menton sur le dos de sa main, elle-même appuyée sur le pectoral de son homme.

- Je suis absolument sûr de moi, répondit-il en prenant soin de bien détacher chaque syllabe tout en plongeant son regard dans celui d'Harry pour lui prouver toute sa sincérité. J'ai attendu ce moment trop longtemps. Si tu savais à quel point je l'ai espéré, à quel point j'ai pensé que jamais ça ne serait possible... aujourd'hui que nous avons cette opportunité, autant te dire que je vais la saisir sans regret ni hésitation... je veux faire mon coming-out public... je veux pouvoir être enfin moi-même et t'aimer aux yeux de tous...

Une vive émotion étreint le cœur du bouclé qui sentit les larmes lui monter aux yeux. Il les ravala avant de reprendre la parole.

- Tu... tu n'as pas peur ?

Louis fronça les sourcils.

- Non, absolument pas... toi oui ?

Le bouclé secoua la tête.

- Non, pas du tout... mais ce n'est pas le même enjeu...

- Écoute, la plupart des fans ont déjà compris à l'instant où les premières photos de nous nous fréquentant de nouveau aux yeux de tous sont sorties. Il n'y a qu'à voir les réactions sur les réseaux sociaux ou les unes des magazines people. Certains sont déjà partis, remplacés par d'autres à l'esprit plus ouvert... c'est le jeu. Je ne veux plus me cacher, je ne veux plus mentir, peu importe les conséquences.

- Ça n'a pas empêché ton album de cartonner et ta tournée mondiale de se retrouver sold-out en quelques jours ! confirma Harry, les yeux brillants de fierté pour son petit ami. Je n'ai jamais vu ça ! Certaines dates ont été soldées en quelques minutes, c'était impressionnant !

- Les salles ne sont pas grandes, tempéra le châtain en rougissant légèrement. Toi aussi, ta tournée est pleine... tu as hâte de monter sur scène ?

- Plus que jamais, surtout que cette fois, elle aura une saveur toute particulière.

- Ah oui ? s'amusa Louis avec un sourire malicieux.

Harry éclata de rire avant de basculer sur son homme.

- Tu seras là et ça, ça n'a pas de prix.

Il l'embrassa avec ardeur déclenchant un nouveau feu qui les consuma peu à peu. Ils se laissèrent finalement aller à la passion fiévreuse d'une nouvelle étreinte avant de s'endormir le corps et l'âme rassasiés l'un de l'autre, au moins pour la nuit, rêvant à cette nouvelle vie qui s'ouvrait à eux.

*

*

La scène s'éteignit tandis que les cris des fans continuaient à emplir la salle de l'O2 Arena de Londres.

Cette même salle où tout avait recommencé il y a quelques mois, où le cœur d'Harry avait réappris à battre correctement, où sa vie avait basculé de la meilleure des façons.

Où il avait enfin retrouvé Louis.

Le bouclé sentit son cœur chavirer. C'était le moment.

Le spectacle était normalement terminé, mais il restait une dernière chanson à jouer, une surprise que personne n'attendait dans le public.

Pourtant, les fans ne songèrent pas un instant à bouger en constatant que sa silhouette se dessinait toujours dans la semi-obscurité, contrairement à d'habitude où il disparaissait comme par magie.

Le drapeau des fiertés fermement accroché à sa main, il prit quelques secondes pour respirer et retrouver un semblant de sérénité. L'émotion était si vive qu'il craignait de perdre sa voix ou d'éclater en sanglots. Ce n'était pas si grave en définitive, mais il voulait ce moment parfait. Il l'avait tellement imaginé, espéré, désiré...

Lorsqu'il se sentit prêt, il fit signe à ses musiciens qui entamèrent la mélodie. Il y eut quelques murmures dans le public puis ce fut comme si la salle entière retenait son souffle.

Cette chanson, il ne l'avait pas choisie par hasard... il l'avait écrite une nuit où il ne trouvait pas le sommeil et où le désespoir menaçait de l'engloutir. Elle avait été une sorte de cri silencieux, un dernier sursaut de son cœur qui le suppliait de guérir.

Ce soir, elle devenait ce qu'elle aurait dû toujours être. Une déclaration.

Une déclaration d'amour.

Lorsqu'un faisceau de lumière blanche vint l'éclairer, la voix d'Harry s'éleva et il fut étonné de constater qu'elle était stable et puissante malgré le stress et la tempête qui était en train de l'envahir.

*« If I could fly

I'd be coming right back home to you

I think I might

Give up everything, just ask me to »

Ce soir, elle eut une tout autre saveur, lorsqu'une deuxième voix derrière lui entonna le second couplet. Une voix que les fans face à lui reconnurent aussitôt, les rendant à moitié hystériques.

Louis, à son tour éclairé par un faisceau de lumière, s'avança tout en finissant sa partie.

*« Pay attention, I hope that you listen

Cause I let my guard down

Right now I'm completely defenceless »

Une fois côte à côte, ils se firent face et l'émotion qui émanait déjà d'eux, explosa. Des larmes brûlantes glissèrent sur leurs joues, tout comme sur celles des fans qui s'étaient tus, partagés entre choc et dévotion.

Leurs mains se rejoignant dans un même geste spontané, les deux chanteurs reprirent en cœur le refrain d'une voix un peu plus tremblante qu'ils ne l'avaient prévu.

*« For your eyes only

I'll show you my heart

For when you're lonely

And forget who you are

I'm missing half of me

When we're apart

Now you know me

For your eyes only

For your eyes only »

Ils chantèrent jusqu'au dernier mot sans craquer, trouvant leur force dans le regard de l'autre qu'ils ne lâchèrent pas une seule seconde. Leurs mains toujours enlacées, le drapeau des fiertés les entourant, leur communion était telle que chaque personne dans la salle pouvait la ressentir.

Le silence régna jusqu'à la dernière note puis quelques secondes après... pour finalement exploser dans des cris et des applaudissements lorsque les deux hommes s'approchèrent l'un de l'autre pour échanger un baiser, léger, en surface, mais suffisant pour crier au monde entier qu'ils s'appartenaient et qui ils étaient réellement.

Un couple heureux et amoureux.

Larry Stylinson.

*

***

***

Fin.

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*« Si je pouvais voler

Je rentrerais tout de suite à la maison

Je pense que je pourrais tout abandonner

Tu n'as qu'à me le demander »

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*« Prête attention

J'espère que tu écoutes, parce que j'ai baissé ma garde

En ce moment, je suis sans aucune défense »

--

*« Pour tes yeux seulement

Je te montrerai mon cœur

Pour quand tu es seul et que tu oublies qui tu es

Je manque une partie de moi quand nous sommes éloignés

Maintenant tu me connais

Pour tes yeux seulement
Pour tes yeux seulement »

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Merci infiniment à Mimo_Lette pour avoir trouvé ce montage et me l'avoir partagé

https://youtu.be/MRbEX0bFKBM

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Hello tout le monde 👋🏻

Et voilà le point final de cet OS, cet épilogue qui nous projette quelques mois après la soirée des Brits et de cette discussion qui a tout changé 😊

J'espère que cette petite histoire vous aura plu 🙈

Je voulais vous remercier mille fois de l'accueil que vous m'avez réservé après ma longue absence ❤️❤️

Vous êtes des amours vraiment et un auteur n'est rien sans ses lecteurs, alors mille merci d'être là, de me soutenir par vos votes et vos commentaires, mais également par vos lectures 🥰🥰

J'attends, comme toujours à la fin d'une aventure, vos réactions bilans 🙈❤️ c'est important pour moi 🙈

J'ai moi-même créé les couvertures de magazines, j'espère que ça ne fait pas trop moche 😂😂🙈

Je vous aime fort et je reviens vite (plus ou moins) avec un nouvel OS 😁😁

A très bientôt 💙💚