Disparition

Finalement, je n'étais pas allée voir Plamen. Il avait, le lendemain, envoyé une jolie noire aux yeux verts, sa secrétaire -c'est que môsieur se prenait au sérieux !- me prévenir que mon interlude avec lui serait reportée, pour cause de problème plus important. J'avais froncé les sourcils, vexée, mais elle avait parue si mal à l'aise et désolée pour moi que je n'avais finalement pas fait de remarque.

De toute façon, je ne comptais pas y aller, avais-je déclaré avec une moue méprisante.

Mais qui avais-je tenté de berner ? La curiosité me dévorait comme un millier de fourmis, et j'étais clairement frustrée. Ça avait toujours été l'un de mes plus gros défauts, m'avais dit ma mère peu avant son assassinat, et je rendais maintenant compte de la justesse de ses paroles. J'étais presque prête à aller voir le Fae pour lui demander ce qu'il me voulait, c'était dire ! Enfin bon, le mot le plus important étant presque, je ne l'avais pas fait et rongeais à présent mon frein.

Je déambulais une heure plus tard dans les couloirs en ruminant ma colère, quand je vis tout à coup arriver vers moi en courant un petit garçon de sans doute environ dix ans. Noir aux courts cheveux frisés, il possédait de magnifiques yeux noirs et or.

Il fera des ravages, plus tard, ne pus-je m'empêcher de penser.

Pour l'heure, son adorable visage était strié de larmes.

Je me décalai, ne voulant pas que l'on se heurte; mais je le vis, surprise, s'arrêter à quelques mètres de moi.
Il me regarda longuement, ouvrit la bouche, mais ne réussi à laisser échapper qu'un long sanglot déchirant.

Mal à l'aise, je me dépêchai de continuer ma route. C'était lâche et je le savais. J'étais capable de vaincre un ours-garou fou, de survivre seule durant deux ans, mais dès qu'il s'agissait d'enfants, je fuyais.
Il sembla se reprendre lorsque je fus à son niveau.

- C'est... C'est toi, madame Silver ?, balbutia-t-il tout en reniflant.
- Ça dépend, qu'est-ce que tu lui veux ?

En effet, la rumeur de mon combat contre l'ours-garou s'était répandue comme une traînée de poudre et, depuis, il ne se passait pas un jour sans quelqu'un ne vienne me serrer la main et me remercier. J'étais persuadée que c'était la faute à Poppy. Elle tenait beaucoup trop à ce que je m'intègre. Ce n'était pas déplaisant, mais bien trop étrange pour moi.

Ma réponse lui fit ouvrir de grands yeux, dévoilant ses incroyables iris, puis il éclata d'un drôle de rire étranglé.

- T'es drôle !, s'exclama-t-il.

Bah tiens, on ne me l'avait jamais faite, celle-là.

Il renifla un bon coup puis prit sa manche et essuya fermement ses yeux.

— Oui, oui, c'est une bonne idée, marmonna-t-il doucement. J'ai besoin d'aide, reprit-il plus fort. C'est pour mon tonton.

Il me regarda, les yeux pleins d'espoir.

— Tu peux m'aider !
— Attends deux secondes, t'aider à quoi ?, demandais-je de plus en plus perdue.

Cette conversation n'avait plus aucun sens !

— À retrouver mon tonton !

J'étais gênée. Comment lui expliquer ?

— Tu sais, petit, je ne pense pas que je sois là bonne personne pour ça... Tu devrais plutôt en parler au Fae - ces mots m'arracherent presque la langue- ou à quelqu'un qui pourra vraiment t'aider. Je...

Ses yeux se remplirent à nouveau de larmes et j'eus honte, soudainement. Très honte.

— S'il te plaît, petit, ne pleure pas...
— Mon nom c'est Luck, pas "petit", cria-t-il.
— Luck, il y a pleins d'autres solutions...
— Mais tu es madame Silver !, s'exclama-t-il en accentuant mon faux nom. Tu as vaincu un garou déchaîné ! Tu as réussi à frapper monsieur Eldrin, tu es sur la liste des non-combattants ! Certains disent même, continua-t-il en baissant le ton, que tu es la seule égale de monsieur Eldrin dans tout le réseau !
— En réalité, je suis largement plus puissante, me rengorgeai-je. C'étais sans doute complètement faux.
— Alors pourquoi ne veux-tu pas m'aider ?

Sa question demeura en l'air. Oui, pourquoi ne voulais-je pas aider ? Par flemme ? Non... Et alors je compris : c'était de la peur. Peur d'échouer car, malgré les années, je restais cette même petite fille terrorisée par l'échec. Il était hors de question que cela reste ainsi.

— C'est d'accord, Luck. J'accepte.

Il sembla alors se relâcher. Je n'avais même pas remarqué à quel point il était crispé.

— Merci. Merci madame Silver, souffla-t-il.

Et il vint encercler ma taille de ses bras. Puis il s'écarta. Un peu déboussolée, mais néanmoins convaincue d'avoir fait le bon choix, je m'en allais. Une question me revint alors tout à coup en tête.

— Au fait, Luck, comment s'appelle ton oncle ?
— Peut-être que tu le connais. Il s'appelle Édenton, mais ses amis l'appellent Éden.

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Hello 👋🏽

Sorry sorry sorry sorry sorry pour cet ÉNORME retard 🙏🏽

Ça va vous paraître bête mais... En réalité j'ai effacé ce chapitre des tas de fois, je n'étais jamais satisfaite ! Avec tout les mots enlevés, je pourrais vous écrire deux autres parties 😅.

Enfin bon, j'espère que ça vous a plu 🤗

Biz 💋

P. S : avec le début des vacances, j'écrirais et posterais BIEN plus !

P. P. S : MERCIIIIIIIIIIIIII ON A ATTEINT LES 631 VUES ET 122 ÉTOILES !! *larmes de joie*❤️❤️❤️

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