Capturée
Je courru aussi vite que je le pu.
Je sautai par dessus les blocs de béton et les poteaux, esquivai les nids-de-poules et les bouts de verres avec aisance, tout en me répétant, comme un leitmotiv, la même phrase :
"Ne pas arriver trop tard, ne pas arriver trop tard...".
J'étais d'accord pour les sortir de là, pas pour aller les chercher dans un de leurs repaires.
Pas un monstre, ok, mais pas sucidaire non plus.
Je n'étais même pas encore arrivée lorsque j'entendis les gémissements et les sanglots. Je fus d'abord anxieuse -étaient-ils déjà là ?
Mais je fini par comprendre que c'était le bruit qu'ils produisaient naturellement.
Décidément, aucun instinct de survie ! Chaque créature -et Créature- avait du les entendre à des kilomètres à la ronde. Je n'avais pas croisé la moindre âme vivante depuis longtemps, et, libérée des nuisances sonores, mon ouïe s'était considérablement affinée, autant que celle d'un animal sauvage.
Ha ! Quelle bonne blague ! Un animal avec des principes ! Après Super-man et Super-girl, Super-animal !
Enfin, je fus aux abords de La Trappe, et je m'accroupis. J'avais repéré les environs, et nommé chaques endroits que je jugeais important. Il y avait La Maison, La Rivière, La Forêt et La Trappe. Hum. Désolée, le peu d'imagination que j'avais pu avoir avait disparu après deux ans de solitude.
Je me levai, peut-être un peu trop brusquement, car la femme, une blonde aux yeux bleus angéliques, qui se tenait accroupie au dessus du trou qui contenait la cage, recula en poussant un couinement.
Je rougis légèrement. Je n'avais pas croisé de brosses depuis un bail, je n'osais imaginer la tête que je pouvais avoir. Discrètement, j'essayais de me coiffer, avant de me rendre compte du ridicule de mon geste. J'allais les sauver, ils seraient bien ingrats si ils faisaient le moindre commentaire sur mes cheveux !
— Je..., balbutiai-je
Je m'éclairci la voix.
— Je viens vous aider. Ne bougez pas, vous risqueriez de tomber aussi. On a plus beaucoup de temps.
Je m'approchai jusque bord du précipice.
— Ils ne devraient plus tarder. Je vais ouvrir la cage de votre...- Mari ? Amoureux ? Frère ?- ami et le remonter.
Je lui tournai le dos.
— Oui, tu vas nous aider, ne t'inquiète pas pour ça.
Je sentis alors un objet lourd et dur me frapper l'arrière du crâne.
Je me suis faite avoir comme une bleue, eus-je le temps de penser avant que l'obscurité ne se referme sur moi.
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