Chapitre 30

Bonjour, j'espère que vous allez tous bien!

Je ne vais pas être longue dans ce message mais je voulais juste vous remercier une nouvelle fois. Vous n'êtes pas au courant mais vous m'avez tous aider durant ces derniers jours. Des jours qui n'ont pas été faciles à supporter pour moi.. Mais vous étiez là, vous et vos messages ainsi que vos commentaires sur les chapitres.

Vous m'avez redonnez le sourire sans le savoir alors merci pour tout.

C'est aussi pourquoi ce chapitre a été important pour moi. J'ai ressortis tout ce que je ressentais à travers ces mots et ces phrases que, j'espère, vous apprécierez. J'ai lâché mes sentiments et mes émotions à travers ce chapitre alors j'ai un peu l'impression de me mettre à nue en le publiant.

Je ne vais pas allongé ce message pour ne pas vous ennuyez alors, juste merci. Merci pour tout.

Bonne lecture, je l'espère. ❤️

...

(Dream_Imagine Dragons)

"Je ressentais ce qu'avait pu ressentir Louis. De la peur, de la tristesse, de la colère..Du refus de la réalité. Voilà ce qui nous liait maintenant, lui et moi. Je n'étais plus le seul à avoir vu l'autre sombrer." -H

Il était là, juste aux pieds des rangées. Il était là, une mallette à la main et un grand sourire sur le visage. Se présentant comme notre professeur de photographie. Se présentant comme un inconnu aux yeux de tous.

Ne sachant pas qu'un de nous avais été son premier élève. Qu'il avait déjà appris la photographie à un de nous lorsque ce dernier avait à peine l'âge de marcher.

Il avait l'air fier, il avait l'air heureux. Un vrai père de famille à la vie parfaite dans une belle maison en Californie.

Comme s'il n'avait pas détruit la vie d'une femme et deux enfants laissés derrière lui. Comme s'il n'avait jamais laissé ce mot il y a deux ans avant de fuir pour rejoindre sa seconde vie cachée.

Comme s'il n'était pas mon père.

Je suis réveillé par des cris glaçants. Des cris que je reconnaîtrais entre mille. 

Les cris de ma mère.

Rapidement, et sans comprendre, je m'empresse de sortir de ma chambre pour rejoindre le salon. Et la scène qui s'offre à moi me glace le sang. Ma mère est en pleurs, en train d'hurler en frappant le canapé et les murs du salon. Je ne l'ai jamais vu comme ça.

Puis il y a ma sœur, qui étouffe ses sanglots tout en lisant une lettre qu'elle a dans la main. Je m'approche d'elle, mes jambes se mettant à trembler en voyant l'état dans lequel est ma mère. Je ne comprends rien. Je ne comprends rien et ça me fait peur.

Alors, d'un coup vif, j'attrape la lettre que ma sœur tient entre les mains.

-"Harry, non!"

Elle tente de la rattraper mais elle n'en a même pas la force. Comme si elle ne voulait pas vraiment l'avoir à nouveau sur sa peau. Et lorsque je me mets à lire ces quelques lignes, je comprends pourquoi ma mère hurle et pourquoi ma sœur vient de s'effondrer à son tour.

Les larmes me brûlent les yeux tout comme ce papier brûle ma peau.

Je lis ces mots. Je lis cet abandon. Je lis cette lâcheté. Je lis le visage caché de mon père. Je lis sa seconde vie cachée. Sa maîtresse enceinte.

Je lis ses adieux.

Puis je lis cette dernière phrase qui me fait arracher la feuille et hurler de douleur.

Qui me fait hurler de haine.

"Pardonnez-moi"-Papa.

-"PUTAIN!" Je hurle en tapant dans le premier panneau qui s'offre à moi.

Et mon cœur craque en même temps que mes phalanges. Je m'écroule sur ce trottoir, hurlant et lâchant enfin toute la douleur que je garde depuis ces deux dernières années. Je hurle ma colère et ma tristesse. Je hurle qu'il n'avais pas le droit de partir. Qu'il n'avais pas le droit non plus de revenir maintenant.

Qu'il n'avait pas le droit de nous remplacer par un nouvel enfant.

Qu'est-ce qu'il en a fait de nos souvenirs? Qu'est-ce qu'il en a fait de nos sourires? De nos séances photos? De nos fou-rire dans le canapé? De nos câlins lorsque j'étais petits? De ses "je suis fier de toi mon fils."

Est-ce qu'il me considère encore comme son fils où ai-je été arraché de sa vie en même temps que cette lettre?

Un violent sanglot m'arrache la gorge et je tape nerveusement mon poing contre le trottoir sur lequel je suis assis. Où je suis? Je ne le sais même pas. Perdu. Je suis complètement perdu.

Que ça soit dans ce pays ou dans ma tête, je suis complètement perdu.

Et j'ai mal. J'ai putain de mal.

Cette douleur qui vous donne mal à la tête. Cette douleur qui vous donne l'impression d'étouffer dans votre propre corps. Votre corps que vous ne contrôlez même plus. Cette douleur qui fait de vos émotions et vos sentiments les maîtres de tout.

Cette douleur qui rend fou.

Fou, c'est ce que je suis devenu à la seconde où mes yeux se sont posés sur lui. Et les siens on à peine eu le temps de croiser mon regard que j'avais déjà dévalé les marches de l'amphithéâtre pour partir en courant.

J'aurai préférés redevenir la victime de ses brutes. J'aurai préféré que ce traumatisme resurgisse plutôt que ça soit lui.  Parce que rien ne m'a fait plus mal que lui. Lui qui n'était plus là lorsque je rentrais du lycée avec des bleus sur tout le corps. Lui qui n'était plus là lorsque je craquais dans ma chambre, essayant de l'appeler malgré le fait qu'il ai changé de numéro.

Il était toujours là, dans mes contacts.

Papa. :)

Je pensais toujours que sa voix allait finir par me répondre. Je l'espérais.

Mais ce n'étais plus lui au bout du fil. Et ça n'a plus jamais été lui.

D'ailleurs, j'entends à nouveau mon téléphone sonner pour la énième fois. Il le fait depuis un bout de temps maintenant mais j'ignore toujours. Je ne sais même pas quel heure il est. Je sais juste que je suis essoufflé et que je n'ai pas arrêté de courir.

Et maintenant je suis là, seul sur ce trottoir. Seul dans cette rue où on ne peut qu'entendre mes sanglots. J'ai envie de rester là, dans cette bulle de douleur. J'ai envie de rester là seulement pour ne pas me retrouver à nouveau face à la réalité.

Mais lorsque je pose inconsciemment mes yeux sur mon téléphone, je vois le prénom de Louis s'afficher.

Et je me rappelle que lui aussi est ma réalité.

Je remarque aussi qu'il est dix-sept heure et mes yeux s'agrandissent. J'ai couru toute la journée. J'ai couru plusieurs heures. Et c'est en le réalisant que je ressens soudainement les battements fragiles de mon cœur et la façon dont j'ai du mal à respirer en plus de mes sanglots. La douleur physique, voilà ce qui me ramène une bonne fois à la réalité. Voilà ce qui me sort de ma transe.

Et j'ai deux fois plus mal.

D'une main tremblante, j'attrape mon téléphone et décroche lorsqu'il sonne à nouveau. Je l'apporte à mon oreille, n'arrivant pas à lâcher un mot. Je suis juste à bout de force, m'accrochant à la seule chose qui me donne envie de partir d'ici:

Rejoindre Louis.

Louis qui reste silencieux une demie seconde avant de lâcher mon prénom:

-"Harry..?!"

Et lorsque j'entends sa voix, j'entends la même inquiétude que j'ai eu ce jour où il a fuit pour aller craquer sur la tombe de Zayn. J'entends sa détresse mais j'entends aussi son amour. Son amour qui me fait craquer une nouvelle fois à travers le téléphone. Mes sanglots se remettent à me brûler la gorge tandis que mes larmes m'aveuglent.

-"Harry? Harry c'est bien toi? Harry! Tu pleures?! Harry réponds moi! Tu es où? Pourquoi t'es partis? Harry ,je t'en prie, réponds moi!

-Louis.." Je souffle comme seule réponse, mon corps réclamant soudainement le sien. "Louis j'ai besoins de toi..

-Mon cœur, tu me fais peur..Dis moi où tu es..

-Je ne sais pas." Je murmure à travers un sanglot, la peur de Louis traversant les kilomètres qui nous séparent pour atteindre mon corps.

-"Harry..

-Viens me chercher." Je le coupe en tremblant. "V-Viens me chercher Louis..

-Mon ange calme toi.." Il me murmure alors que je peux très bien entendre la panique et la peur dans sa voix. Lui même n'arrive pas à se calmer.

-"J'ai besoins de toi..

-J'arrive, d'accord? On arrive, mon cœur. Je suis dans la voiture avec ma mère et on roule depuis des heures déjà en te cherchant. Juste..Dis moi ce que tu vois autour de toi, d'accord? Le nom d'une rue ou un bâtiment, dis moi tout."

Je renifle, les larmes continuant de brûler mes joues et la panique faisant trembler mes mains. Il fait chaud et pourtant j'ai froid. J'ai l'impression d'être glacé. Glacé de l'intérieur comme de l'extérieur.

-"H-Harry, tu es toujours là?

-Oui." Je souffle en relevant la tête pour regarder les alentours.

-"Alors tu vois quelque chose?

-Je ne sais pas..Il n'y a rien, Louis." Je sanglote en regardant la rue déserte dans laquelle je me trouve.

J'ai l'impression que mes émotions sont multipliés par dix. J'ai froid mais je transpire. Je ressens des tremblements et des palpitations dans tout mon corps. Je suffoque carrément, mon souffle ne faisait que se couper sans que je ne puisse le contrôler. Cette boule reste coincé dans ma gorge, me donnant la nausée. Et après les frissons, ce sont des bouffées de chaleur. J'ai l'impression de perdre le sens de la réalité et de perdre complètement le contrôle de moi-même.

Une crise de panique, voilà ce que je suis en train de faire. Une crise de panique avec Louis au bout du fil qui ne fait que crier mon prénom.

-"Harry?! Harry calme toi, respire! Mon ange écoute moi, je suis là, on va arriver je te le promets. Dis moi tout ce que tu peux voir , je t'en supplie H-Harry.."

Et c'est seulement lorsque j'entends sa voix se casser que je me stoppe net.

C'est lorsque j'entends ce son que je me rappelle qu'on est deux à pleurer à la recherche de l'autre.

-"Moi aussi j'ai besoins de toi alors je t'en supplie donne moi rien que le nom d'une rue, n'importe quoi.."

J'entends Johannah tenter de le calmer alors que je reste silencieux quelques secondes avant de me lever, les jambes tremblantes. Je marche, ne sachant pas comment j'arrive à tenir debout avec toute cette douleur sur les épaules et toutes les merdes de la vie qui essaient de me faire trébucher.

Puis je remarque cette plaque ,avec le nom de la rue,présente sur un des murs autour de moi. Je murmure alors cette simple indication à Louis qui le dit directement à sa mère .

-"D'accord, ne bouge pas mon ange, on arrive.

-Ne décroche pas.."

Ma voix sonne comme un supplice tremblant. Moi qui fuyait la réalité, je m'y accroche maintenant. Je m'accroche à la seule réalité que j'arrive à aimer en ce moment même.

Louis.

Ma seule belle réalité.

Alors, il n'arrête pas de parler malgré mes sanglots qu'il entends résonner. Il me murmure qu'ils arrivent, qu'ils sont bientôt là, que je serai bientôt dans ses bras. Il me murmure de respirer doucement. Il me dit que tout va bien sans savoir que, non, tout va mal.

-"On est là.."

J'entends sa voix dans le téléphone en même temps que je vois la voiture arriver au bout de la rue. Elle approche et je raccroche dans le silence. C'est comme si plus aucuns mots ne pouvaient sortir de ma bouche. Comme si j'avais déjà tout utiliser à travers mes cris.

Et c'est toujours dans le silence que Johannah se gare avant de sortir précipitamment de la voiture et d'aider Louis à sortir aussi avec son fauteuil. Louis qui s'avance au plus vite de moi en même temps que sa mère qui s'accroupit pour passer un bras autour de mes épaules.

Elle me parle mais je l'entends à peine. Je vois seulement Louis. Je vois seulement ses yeux qui reflètent son hurlement intérieur. Qui lui rappellent qu'il ne peut pas sortir de ce fauteuil pour me rejoindre.

Qu'il est à quelques centimètres de moi mais qu'il est coincé dans son corps.

Mais malgré tout, il se penche le plus possible et attrape doucement mon bras. Toujours dans le silence, il me fait me relever pour m'attirer sur ses genoux, là où je m'effondre à nouveau. Mes bras s'accrochent à son corps en même temps que mon visage atterrit dans son cou qui finit rapidement trempé.

Il me serre contre lui. Il me serre comme je l'ai serré au pied de la tombe de Zayn. Il me serre en silence, laissant seulement nos cœurs crier la peur qu'ils ont eu. La peur qu'ils ont toujours. Ses lèvres parsèment mon épaule et mon cou de baisers qui veulent dire:

Je suis là. Je serai toujours là.

Je peux sentir ses fortes respirations à travers son torse. Je peux sentir son soulagement de m'avoir enfin dans ses bras. Et je m'en veux de lui faire subir tout ça. J'en arrive à m'en vouloir d'être la cause de sa douleur en ce moment même. D'être la cause des larmes que je sens doucement couler contre les miennes.

Des larmes de soulagement, d'amour et de peur.

-"On rentre à la maison, mon ange."


(Love In The Dark_Adele)

Le trajet s'est fait en silence. Je l'ai passé sur les genoux de Louis, mon visage ne quittant pas une seconde son cou. Je ne l'ai même pas embrassé, je ne l'ai même pas regardé une seconde fois. Ce que je peux trouver dans son regard me fait beaucoup trop mal. Alors je fuis son regard comme je fuis les mots.

Lorsque nous entrons dans la maison, je me relève des genoux de Louis et murmure un simple "je vais dans ma chambre" avant de partir tête baissée. C'est si soudain mais j'ai envie d'être seul. Tout est tiraillé en moi. J'ai besoins des bras de Louis mais j'ai aussi besoins de..de je ne sais pas en fait. Je me sens vide. Je me sens vide et je ne suis pas encore prêt à affronter le regard et les questions de Louis.

L'image de mon père me revient et j'entre dans ma chambre avant de claquer la porte, ne voyant même pas Lucky qui voulait me suivre. D'un coup sec, je la ferme à clef et me laisse glisser tout le long pour me retrouver assis par terre, ma tête entre les mains.

Et c'est sans surprise que j'entends la poignée bouger.

-"Harry? Harry, laisses moi entrer.."

Les images tournent dans ma tête. Celles d'il y a deux ans et celles de ce matin. La pression retombe, faisant bouillir mon sang. La colère monte en moi, entraînée par la tristesse et la douleur. J'ai mal aux mains à cause des coups que j'ai donné dans le sol ou encore dans ce panneau. J'ai mal aux mains comme j'ai mal aux cheveux que je tire.

Et j'ai mal au cœur, mais ça ne je peux pas l'arrêter.

-"Harry, ouvre moi..S'il te plaît.."

Louis tape contre la porte et je secoue la tête même s'il ne peut pas me voir.

-"Je veux rester seul, Louis..

-On doit en parler..Ou alors laisse moi juste être avec toi, s'il te plaît.

-J'ai besoins d'être seul..

-Et moi j'ai besoins de savoir pourquoi tu es dans cet état. Pourquoi la cousine de Niall t'a vu quitter l'amphithéâtre en furie et pourquoi on t'as retrouvé seulement des heures après..Harry, ouvre moi, s'il te plaît.

-Laisse moi seul." Je répète, ses paroles ne faisant que me rappeler cette scène que j'aimerai oublier.

-"Je ne peux pas le faire même si tu me le demande.

-Pourtant c'est ce que j'ai fait moi les centaines de fois où tu m'as gueulé de dégager! De dégager de ta chambre et de ta vie! Le nombre de fois où tu m'as craché l'envie de ne pas me voir!"

Tout est sorti tout seul. Toute ma colère a éclatée dans des phrases que je regrette dès la seconde où je les crie. Dès la seconde où je n'entends plus Louis. Et heureusement que cette porte nous sépare. Car croiser son regard n'aurait fait que m'anéantir un peu plus.

En fait, non. Ça ne m'aurait pas anéanti un peu plus parce que j'ai déjà atteint le fond. Je viens de l'atteindre en éclatant de nouveau en sanglot, criant et pleurant à la fois. Criant des "je le déteste" et pleurant des "désolé", des "Louis".

Je cri mon père et je pleure Louis.

Louis qui est toujours silencieux, me donnant l'impression d'être parti. Et il aurait putain de raison. Il aurait tellement raison de partir après ce que je lui ai dit. Je lui ai toujours promis que je ne lui en voulait pas, et je le pense toujours. Mais ma colère est sorti au mauvais moment, pour la mauvaise personne.

-"Mon ange, ouvre moi.."

Il n'est pas parti. Il n'est pas parti et je ne sais pas si je dois trembler de soulagement ou de tristesse. Je l'ai blessé et je le sais, mais pourtant il est là. Il est toujours là.

Il sera toujours là.

Alors, même si ça fait mal, même si je tremble en le faisant, je me lève et ouvre la porte. Mon regard tombe directement dans le sien et j'avais raison. J'avais raison d'avoir peur de ce que je pouvais y trouver.

Et malgré ce regard, Louis attrape doucement mes mains et m'attire à lui pour que je me penche. Il enroule doucement mes bras autour de sa taille et, à travers son regard qui ne lâche pas le mien, je comprends son message. Lentement, je le relève, le faisant quitter son fauteuil. Tout son poids s'appuie sur moi en même temps qu'il enroule ses bras autour de mon cou.

Dans son regard, il y a un foutoir pas possible.

Mais dans son regard, il y a aussi mon reflet.

Alors on craque, tout les deux. Mais cette fois on craque sans cris et sans larmes, du moins presque. On craque sans mots blessants ni regards haineux.

On craque en s'embrassant, en s'agrippant à l'autre. On pourrait croire que c'est moi qui porte Louis mais, au fond, lui aussi il me porte. Car c'est lui qui me donne la force de ne pas m'écrouler. C'est lui qui stoppe mes tremblements en caressant ma nuque et en approfondissant notre baiser qui réchauffe chaque frissons qui a pu me traverser aujourd'hui.

Lentement, je glisse mes mains jusqu'à ses jambes que j'apporte à ma taille. Il ne peut pas les enrouler alors je le fais moi même en continuant de les tenir, mes pouces caressant la peau nue que libère son short.

Je nous porte jusqu'au lit, laissant derrière nous ce fauteuil à qui on tournera bientôt définitivement le dos.

Doucement et en faisant attention aux bandages de Louis, je l'allonge sous moi, mon corps plongeant dans le sien et nos lèvres ne se séparant pas d'un millimètre.

Ça fait du bien de perdre son souffle avec Louis. Ça fait du bien de sentir son cœur s'accéléré avec Louis. Ça fait du bien d'oublier quelques secondes les traumatismes du passé avec Louis.

Ça fait du bien d'aimer Louis.

Mais là, maintenant, c'est son amour que j'ai besoins de ressentir. Et il le comprends rapidement lorsque mon bassin vient frôler le sien.

-"Harry.." Il souffle, sa main venant frôler ma joue.

Ses lèvres roses me font perdre la tête et je ne peux me retenir de les embrasser une nouvelle fois.

Un baiser. Il suffit d'un baiser de Louis pour passer de la tristesse à la passion.

-"H-Harry.." Il murmure, lâchant un léger gémissement lorsque mes lèvres viennent dévorer de baisers son cou.

Je ne me serai jamais senti aussi fou en une journée. Fou de panique, fou de tristesse, fou de rage et fou d'amour.

-"Je t'aime tellement.." Je murmure en ancrant mon regard dans le sien.

Une nouvelle lueur le traverse et mon cœur se réchauffe à cette simple vue.

-"Je t'aime tellement aussi..

-Montre le moi."

Le souffle de Louis se coupe en même temps que le mien.

-"Harry, tu veux..

-La seule chose dont j'ai besoins maintenant c'est de te sentir m'aimer.."

À travers ce murmure, je n'arrive pas à cacher le fond de tristesse présent dans ma voix. Et je ne fuis pas en lui disant ça. Je ne fuis pas la réalité. Je l'affronte, je l'affronte en lui montrant que malgré ce qui peut m'attendre, l'amour de Louis me relèvera toujours. Et je sais que nous allons devoir parler, je sais que je vais devoir tout lui raconter et lui dire à quel point je regrette ma dernière phrase de tout à l'heure.

Mais, avant tout ça, j'ai juste besoins qu'on s'aime.

-"J'ai besoins que tu m'aime.."

La main de Louis reste immobile dans mon cou alors que ses yeux me laissent voir le reflet de son cœur. Le reflet de ses pensées et de son âme.

-"C'est trop tard, je t'aime déjà." Il me murmure avant d'attraper mes lèvres dans un empressement qui nous fait tout les deux haleter. "Plus que tout. Je t'aime plus que tout."

Et il me le montre. Il me montre qu'il m'aime plus que tout.

Nos caresses s'intensifient, nos corps se retrouvent.

Nos corps qui suivent nos âmes en se mettant à nu l'un en face de l'autre.

Notre silence qui cris ces mots que seuls nous pouvons entendre.

Nos lèvres qui scellent nos promesses.

La douleur physique que je ressens au moment où je me sens en même temps le plus heureux et le plus proche de Louis.

Louis me fait l'amour et ça fait autant mal que ça fait du bien. Mais la douleur est temporaire tandis que le bonheur, lui, reste et fait exploser nos cœurs et nos corps.

Tremblements, souffles coupés, transpiration, perte de sens de la réalité , perte de contrôle de soi, devenir fou, frissons, bouffées de chaleur.

Voici les symptômes d'une crise de panique. Les mêmes symptômes que je ressens en ce moment même lorsque Louis me montre à quel point il m'aime.

Crise de panique ou crise d'amour, les deux ne sont pas si éloignées l'une de l'autre.

♦ 

(Good Enough_Little Mix)

Allongées dans le lit, nos respirations se calmant peu à peu, on se regarde sans pouvoir se lâcher. Après nous avoir rapidement nettoyé, je me suis empressé de rejoindre ses bras et d'embrasser plusieurs fois sa peau, comme des milliers de pardons que je murmure à son cœur.

-"Je ne voulais pas..

-Je sais." Il me coupe doucement, m'offrant un léger mais sincère sourire.

Je soupire doucement et n'arrive pas à lui sourire en retour. Ce serait faux de lui sourire alors que je ressens cette culpabilité et cette tristesse. Et aussi cette colère pour mon père. Une colère qui n'a quitté mon corps seulement le temps que Louis m'aime.

-"Je te promets que c'est seulement la colère qui a explosé en moi. Elle n'était pas tourné vers toi, elle ne l'a jamais été. C'est juste que je suis trop lâche et trop peureux pour crier ce dont j'ai réellement peur maintenant."

Mes yeux se remettent à piquer mais ce n'est rien comparé à la douceur de Louis lorsqu'il caresse ma joue tout en caressant mon regard avec le sien.

-"Et je te promets que je te crois, et que je ne t'en veux pas. Je me demande juste ce qui s'est passé..J'aimerai savoir ce qui te rend aussi mal. Et je sais que ce n'est pas quelque chose de passager vu la façon dont tes yeux se sont éteint."

Et mes yeux se remettent à pleurer silencieusement à la phrase de Louis. Non, non ça ne vas pas être que passager. Non je n'arrive pas à sourire et non je ne me sens pas bien. Oui j'ai peur, oui j'ai mal et oui j'ai envie que le temps s'arrête avant que tout ça ne m'explose une nouvelle fois à la gueule.

-"Laisse moi une nuit avant de te raconter." Je murmure. "Laisse moi une nuit avant que je n'ai à devoir affronter ça toutes les autres nuits."

Tout se mélange dans le regard de Louis. Je peux y lire de la surprise, de la peur et de la tristesse lorsqu'il entends mes mots. Mais il essaie tout de même de me le cacher en se penchant pour embrasse doucement et tendrement mes lèvres.

-"Je serai là toutes les autres nuit." Il murmure contre mes lèvres.

Ses mots ,qui veulent tout dire, me retournent le ventre et réussissent à faire naître en moi une pointe de soulagement à travers la tempête. Alors, je l'embrasse moi aussi, ma main caressant son dos nu, se remémorant l'amour de Louis qu'elle a ressenti à travers sa peau quelques minutes plus tôt.

-"Ton sourire commence à me manquer." Me dit-il doucement, sa main jouant avec les quelques boucles qui retombent sur mon front.

-"Désolé.." Je répond, mon cœur se serrant et ma tête se baissant légèrement.

Louis ouvre un peu plus les yeux et secoue rapidement la tête en reprenant mon visage entre ses mains.

-"Hey, non, je ne disais pas ça comme un reproche. C'est moi qui suis désolé, je suis vraiment pas drôle des fois, je demanderai à Niall de me donner des cours.." Il finit sa phrase avec un sourire à la fois gêné et amusé. "Sinon, je crois que Lucky attend depuis trente minutes devant la porte. Et..il a sûrement entendu, lui aussi, à quel point je t'aime.."

Louis grimace de gêne et un rire reste coincé dans ma gorge. Il reste coincé et pourtant Louis sourit soudainement en me regardant.

-"Quoi?" Je murmure sans comprendre.

-"Je l'ai retrouvé.

-Tu l'as retrouvé?

-Ton sourire, je l'ai retrouvé."

Et, effectivement, avant qu'il ne m'embrasse une nouvelle fois, je croise mon reflet dans le miroir d'en face.

Il est presque invisible mais il est bien là.

Le sourire qui étire le coin de mes lèvres.

"Je veux marcher à nouveau pour pouvoir me dire que si un jour il craque à nouveau, je pourrais courir et le chercher dans chaque ruelles de la Californie. Que je pourrais foncer dans ses bras sans aucunes limites. Que mon corps ne sera plus une barrière au siens. Qu'il n'y aura plus rien qui sera une barrière entre nous.
Mais cette nuit là, aucuns de nous n'a ressentis cette barrière." -L

...

Et voilà pour ce chapitre 30 qui, j'espère, vous aura plu..!

Le prochain chapitre sera la suite de cette nuit et le lendemain..Vous redoutez certaines choses..?

Johannah, Niall, Joyce et Liam viendront réchauffer nos petits cœurs dans ce prochain chapitre ❤️

J'espère que l'histoire vous plaît toujours et ne devient pas lassante, en tout cas moi je prends toujours autant de plaisir à l'écrire!

Encore merci pour tout et bon week-end à vous, All The Love!❤️

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