Chapitre 28
SURPRISE ❤️
Ce chapitre est très important pour moi. J'ai tellement aimé l'écrire que je ne me suis pas arrêté, j'y ai passé sept heures non-stop, alors j'espère qu'il vous plaira!
Merci à ceux qui prennent le temps de laisser des petits commentaires qui ont une grande importance pour moi.
(En plus c'est mon anniversaire vendredi alors vos petits commentaires seront mes plus précieux cadeaux) :)
J'espère pouvoir vous publier un chapitre vendredi aussi!
Demain arrive le premier de ma nouvelle fiction :)
Encore merci pour tout. ❤️
(Une playlist spéciale One Direction pour ce chapitre! Des chansons qui sont très importantes avec les parties, surtout pour les deux dernières!)
...
(You & I _One Direction)
"Une toute autre vie commençait. Une vie avec Louis." -H
C'est avec un sourire aux lèvres que j'entre seul dans l'hôpital. La femme de l'accueil me regarde rapidement et rit légèrement en me saluant. Ça fait maintenant une semaine qu'elle me voit arriver à la première heure, dès que les visites sont ouvertes. Mais aussi qu'elle me voit repartir au plus tard. Il y a trois jours, j'ai essayé de me cacher pour rester dormir avec Louis, mais c'est justement cette femme qui m'a trouvé et qui m'a gentiment demandé de partir. Je n'ai donc pas pu dormir avec Louis mais ça nous a valu un sacré fou-rire.
Je la salue gentiment en retour et son regard glisse vers l'immense sourire qui ne bouge pas de mon visage depuis que j'ai quitté la maison, ce matin.
-"Il sort aujourd'hui?" Me demande t-elle, regardant furtivement le bouquet de fleurs que j'ai dans la main.
-"Il sort aujourd'hui." Je confirme en faisant entendre ,à travers ma voix, toute la joie et l'impatience que je ressens.
-"Je n'aurai donc plus à aller vérifier si vous n'êtes pas resté dans son lit ou encore dans le placard?"
Je ris doucement et secoue négativement la tête.
-"Non, ce soir c'est lui qui retourne dans notre lit, promis." Je pouffe tout en rejoignant l'ascenseur.
L'infirmière rit à son tour et je ne la vois rapidement plus lorsque les portes de l'ascenseur se referment. Aujourd'hui est enfin la dernière journée de Louis dans cet hôpital. Et je ne pourrais pas décrire la joie que je ressens en ce moment même. Dormir et me réveiller avec lui me manque beaucoup trop. Pourtant ce n'est qu'une semaine mais c'est déjà beaucoup trop long. Comment j'aurai fait si j'étais reparti en Angleterre..?
Malgré la joie que me procure cette journée, je ne peux m'empêcher de sentir mon cœur se serrer en me rappelant que c'est justement demain matin que ma sœur et ma mère repartent chez nous.. J'ai beau être plus que heureux de rester ici avec Louis, ça me fait mal de me dire que je ne vais plus voir les deux personnes qui ne m'ont jamais été retiré depuis ma naissance. Celles qui ont toujours été là pour moi et avec moi. Je sais déjà qu'elles vont terriblement me manquer, mais je leur ai promis de rentrer à la maison pour le jour de l'an. Et si Louis le souhaite aussi et que son médecin me le permet, je l'emmènerai avec moi. Il verra à son tour l'endroit où j'ai grandi.
Le bruit de l'ascenseur me sort de mes pensées et je sursaute en remarquant que je suis arrivé à l'étage. La raison pour laquelle je suis là me revient en tête et je souris à nouveau en m'empressant de sortir de l'ascenseur. Je traverse rapidement les couloirs et mon cœur s'accélère en comprenant qu'il se rapproche de celui qu'il aime.
Une fois devant sa porte, je l'entends râler sur quelqu'un et je ne suis même plus étonné. J'ouvre alors la porte et vois Louis marmonner dans son lit alors que l'infirmière semble s'impatienter. Mais ils s'arrêtent tout les deux de parler en m'entendant arriver et le visage de Louis se détend automatiquement. Je lui souris doucement avant de regarder la jeune femme qui semble soulagé de me voir arriver.
-"Bonjour." Je lance poliment. "Tout va bien?
-Votre ami ne veut pas être lavé." Répond-elle.
-"Déjà ce n'est pas mon ami." Intervient Louis. "Puis évidemment que je ne veux pas que vous me laviez! Non mais ça va pas! Vous n'allez pas me toucher!"
Pour le coup je suis bien d'accord avec lui. Elle ne va pas le toucher.
-"Et je peux savoir comment vous faites depuis une semaine? Vous ne vous lavez pas?" S'étonne l'infirmière. "On doit faire attention à vos bandages et..
-Je sais et je me débrouille très bien tout seul." Il la coupe.
L'infirmière le regarde et abandonne en haussant les épaules. Elle récupère ensuite ses affaires de toilettes et me lance un "au revoir" avant de sortir de la chambre. Je la regarde fermer la porte puis regarde à nouveau Louis qui marmonne encore dans sa non-barbe.
Je pouffe doucement et m'approche de lui pour déposer un doux baiser sur ses lèvres. Il se détend automatiquement et je peux le sentir sourire contre mes lèvres lorsqu'il répond à mon baiser.
-"Salut.." Je lui murmure en souriant avant de m'éloigner légèrement et de lui tendre le bouquet de fleurs.
Louis est d'abord surpris mais finit par rire en le prenant dans ses mains.
-"Tu es..
-Niais, je sais."
Louis relève son regard vers moi et hoche la tête avant d'attraper doucement ma nuque pour m'approcher à lui.
-"Mais je commence à aimer ça..
-Ça aussi je le sais."
Nous rions tout les deux avant de s'embrasser une nouvelle fois, nos sourires et nos rires rendant le baiser complètement brouillon.
-"Comment tu te sens?" Je lui demande en me redressant pour retirer ma veste en jean et la poser au bout du lit.
-"Ça va.
-Tu n'a pas envie de vomir?
-Non.
-Et tu n'as pas mal à la tête?
-Non plus.
-Tu as déjeuné? Tu as faim? Tu veux que j'aille te chercher quelque chose?
-Harry..
-Ou peut-être que tu as soif?
-Harry..
-Tu as réussi à dormir au moins cette nuit?
-Harry, c'est..
-Tu es sûr que tu n'as besoins de rien? Et..mais merde, je suis assis contre ta jambe là!"
Je me relève soudainement du lit alors que Louis éclate de rire à mes côtés. Je tourne mon visage vers lui et le regarde en fronçant les sourcils. Mais lui, il continue de rire, attrapant rapidement ma main pour que je m'assois de nouveau sur son lit.
-"Calme toi, maman." Me lance t-il à travers son rire.
Je lève les yeux au ciel mais finit par rire moi aussi, réalisant l'ampleur de mon comportement. Ma sœur avait complètement raison, je suis devenue pire qu'une sangsue. Mais, c'est plus fort que moi, j'ai ce besoins d'être sûr que tout vas bien pour Louis.
-"Donc, pour répondre à ton interrogatoire.." Commence t-il en pouffant. "Je n'ai pas envie de vomir, j'ai déjà prit mes médicaments pour les maux de tête donc tout va bien. J'ai déjà déjeuné le dernier muffin que les jumelles m'ont emmené hier et j'ai toujours ma bouteille d'eau avec moi donc, non, je n'ai pas soif.
-Et t'as pas besoins d'aller aux toilettes?"
Louis me regarde et éclate de nouveau de rire, mêlant son rire au mien. Il attrape ensuite mon bras et me tire doucement à lui pour que je m'allonge à ses côtés.
-"Je ne vais pas..
-Non tu ne vas pas gêner mes jambes." Me coupe Louis avec un sourire amusé.
Je pouffe et le laisse me tirer dans ses bras. De toute façon, c'est ce que j'attendais depuis que je les ai quittés hier soir. Mon visage atterrit contre son épaule et je soupire de bien être, déposant quelques baisers sur la peau de son cou qui s'offre à moi.
-"Ils t'ont confirmé à quelle heure tu peux sortir?
-Oui, c'est bien dix-sept heure, comme ils l'ont dit à ma mère."
Je souris et hoche la tête.
-"Et toi? Tu as reçu la confirmation du jour de ta rentrée?"
À cette question, tout mon corps se fige sans que je ne puisse le contrôler. Et je sais que Louis l'a senti car il me resserre doucement contre lui tout en tournant son visage vers le mien.
-"Tout vas bien se passer, Harry..
-J'ai peur." Est la seule réponse qui sort de ma bouche.
J'ai peur de retourner dans un établissement scolaire. J'ai peur de me retrouver à nouveau mélangé à ces personnes que je ne connais pas. J'ai peur de ressentir ces regards. J'ai peur de revivre ce que j'ai vécu à 8000km d'ici. Et, vous savez, on pourrait croire que c'est idiot d'avoir encore peur de ça à dix-huit ans.
Mais le traumatisme n'a pas d'âge, n'a pas de durée limite.
Sinon ce serait bien trop facile.
Au fil des années, une phobie scolaire s'est installé et elle est présente autant pour la fac que pour le lycée, le collège, la primaire, la maternelle. Et dire que tout a commencé à la maternelle et que ça m'a jamais lâché. Au fond de moi, j'ai cet espoir que tout s'arrête enfin cette année. Que je n'ai enfin plus à subir ces regards, ces insultes, ces coups.. Mais aussi les crises d'angoisses, les maux de ventre permanents avant de partir, les vomissements..
-"Je te promet que plus rien ne sera pareil cette année.."
Je tourne mon visage vers Louis et il dépose un doux baiser sur mes lèvres tout en venant caresser ma joue.
-"Il y aura Liam et Niall pas loin de toi, Liam m'a même dit de te dire que tu n'auras pas à prendre le bus et qu'il viendra te chercher tout les matins."
Malgré toutes mes angoisses encore présente, je ne peux m'empêcher de ressentir un léger soulagement à l'idée de ne pas prendre le bus avec ces personnes que je ne connais pas.
-"Puis..Je serai là moi aussi." Rajoute Louis avec un doux sourire. "Tu pourras m'appeler et m'envoyer des messages quand tu veux dans la journée, tout comme je le ferai aussi. En plus, c'est ton Université qui va me permettre de continuer mes études à domicile et ils m'ont dit que, lorsque je me sentirai prêt, je pourrais venir participer aux cours là-bas et plus seulement chez moi.."
Un sourire se redessine sur mes lèvres. Louis sera toujours là, avec moi, indirectement ou pas. Et je sais qu'il a la même angoisse que moi de retourner un jour autour de ces élèves. Mais je sais que le jour où il se décidera de le faire, je serai là, moi aussi.
Puis, l'idée de le retrouver tout les soirs après les cours me réconforte. Je sais qu'il sera là lorsque je rentrerai après une courte ou longue journée. Je sais qu'il sera à mes côtés lorsque je travaillerai mes cours. Je le vois dans chaque image de mon futur.
Louis sera là.
Et ça fait tellement du bien de pouvoir se dire cette phrase après avoir eu peur de le perdre à jamais.
-"Ma rentrée est bien ce lundi qui arrive. Dans trois jours.." Je murmure finalement, répondant à sa question de tout à l'heure.
Louis me regarde et hoche la tête avant de serrer tendrement contre lui.
-"Tout vas bien se passer. Ta rentrée va bien se passer, je te le promets."
J'hoche la tête contre son cou et m'y enfouis un peu plus, sa peau et son odeur ayant le pouvoir de calmer mes angoisses. Je crois que Louis et moi avons échangés nos rôles, ou alors nous n'avons jamais vraiment eu de rôle.
C'est comme si on était les personnages principaux d'une histoire sans personnages principaux. D'une histoire avec des chapitres qui ne cessent de nous faire changer de rôle. Qui de Louis ou moi et celui qui sauve l'autre? Je crois que nous le faisons tout les deux.
Non, en fait, c'est pas une histoire sans personnages principaux.
C'est une histoire où Louis et moi sommes le même personnage principal.
Oui, voilà, nous sommes tout les deux le personnage principal de notre histoire.
♦
(Ready To Run_One Direction)
-"Non, c'est mort, j'en regarde pas un de plus!" S'exclame Louis alors que je viens à peine de faire ma proposition.
-"Mais, il nous reste trois heures à tuer avant de pouvoir partir et..
-On a qu'à faire autre chose, je t'en supplie!
-Mais c'est tes sœurs qui te les ont emmenés exprès!
-Je sais mais j'aime pas les Disney!"
Heureusement que je suis assis sur le lit sinon je serai tombé sous le choc.
-"Comment tu peux ne pas aimer les Disney?!" Je souffle, les yeux écarquillés.
-"Tu crois pas que tu dramatises un peu ta réaction?
-Mais c'est dramatique ce que tu viens de dire!" Je m'exclame, le faisant rire. "Mais je rigole même pas Louis!"
Il se calme doucement et lève les yeux au ciel.
-"C'est malsain ces trucs.
-Malsain?!" Je cri presque. "C'est le monde le plus doux qu'il existe.
-J'aime un enfant de sept ans.
-Ça c'est malsain comme phrase."
Louis rit à nouveau et je l'accompagne malgré le choc toujours présent.
-"Non, sérieusement, comment tu peux ne pas aimer ça?
-Mais parce que, c'est malsain! Alice c'est une droguée qui prend des champignons hallucinogènes, Aladin c'est un voleur, Blanche neige une fétichiste des nains, Simba il assiste à la mort de son père par son oncle qui a dû se taper sa mère, les enfants de l'île dans Peter Pan ils grandissent pas parce qu'ils sont mort, Raiponce elle est même pas capable de se faire un beau carré, le petit chaperon rouge elle est myope au point de pas reconnaître un loup à la place de sa grand-mère..Je continue?"
Je le regarde, la bouche grande ouverte.
-"Tu viens de détruire mon enfance." Je murmure.
Louis lève les yeux au ciel et pouffe en tendant sa main vers moi.
-"Non, attends, j'ai besoins de quelques secondes." Je souffle à nouveau. "La mère de Simba qui se tape..Comment tu peux être aussi horrible?!" Je lâche dramatiquement.
Mais bien-sûr, il éclate de rire.
-"Tu n'as pas de cœur, c'est ça?
-Si et il bat pour toi.
-Essaies de te rattraper."
Louis rit à nouveau et je craque en l'accompagnant, retombant contre son torse. Il passe rapidement ses mains dans mes cheveux et me regarde avec un sourire en coin.
-"Toujours envie de regarder un Disney?
-Juste, tais-toi."
Il m'embrasse la joue et je peux sentir qu'il se retient de rire. C'est pas drôle.
-"Bon, du coup tout ça m'a donné une idée!" Il s'exclame soudainement.
Je tourne ma tête vers lui et fronce les sourcils.
-"Si cette idée consiste à me détruire encore plus..
-J'ai juste rétablie la vérité.
-Je ne pourrais plus jamais aller à Disneyland.." Je souffle pour moi même.
Louis lève les yeux au ciel et embrasse rapidement mes lèvres avant de se redresser sur ses bras. Il regarde son fauteuil dans le coin de la chambre et sourit.
-"Tu as déjà vu le Disney Cars?" Me demande t-il soudainement.
-"Oui, et? Tu vas me dire qu'il a finit à la fourrière?
-Sûrement..
-Louis!"
Un nouveau éclat de rire de sa part. Il a de la chance que j'aime le voir rire . Il a de la chance que ça me réchauffe le cœur en repensant au fait qu'il ne riait jamais il y a moins de trois mois.
-"Calme, Hazz, je rigolais."
Et il a de la chance qu'entendre ce surnom pour la première fois me retourne l'estomac. Il me regarde toujours en souriant et annonce fièrement:
-"On va rejouer Cars, maintenant.
-Rejouer Cars?" Je répète sans comprendre. "Dis, ils t'ont rajouté des médicaments aujourd'hui ou..
-Je suis très sérieux." Il me coupe. "On s'ennuie à mourir dans cette chambre et mon fauteuil pourrait enfin devenir drôle."
Je regarde son fauteuil et fait le rapprochement avec ses paroles.
-"Non.." Je souffle en devinant ce qu'il veut faire.
-"Si!"
Et, ouais, dix minutes plus tard je me retrouve à courir dans les couloirs de l'hôpital avec le fauteuil de Louis que je pousse devant moi. Louis, qui éclate de rire et qui cri des "poussez vous" aux infirmières.
-"Je suis pas sûr qu'on est le droit de faire ça!" Je cri à Louis.
-"Je sais! Et avec de la chance ils me vireront plus tôt!"
Et j'éclate de rire à mon tour, me mettant à courir un peu plus vite dans les couloirs de l'hôpital. Des infirmières nous crient d'arrêter tandis que d'autres rient autant que Louis et moi. Je crois qu'elles ont toutes hâte de nous voir rentrer.
-"Prend l'ascenseur!" Me lance soudainement Louis.
Je l'écoute et fonce dans l'ascenseur qui se ferme juste derrière nous.
Louis se penche pour taper l'étage d'au dessus et je souris en comprenant où il veut aller. Mon cœur se rempli d'amour et je me penche pour l'embrasser par surprise. Puis, l'ascenseur s'ouvre à nouveau et c'est reparti.
Sauf que cette fois, ce ne sont que des rires que nous entendons autour de nous.
Des rires d'enfants.
Nous sommes à l'étage des enfants malades. Et Louis, en ce moment même, redevient un enfant.
Un enfant qui est en train de guérir.
Il commence à imiter les bruit de voiture et je cours plus doucement pour ne pas prendre le risque de faire mal à un enfant. Certains se mettent à nous courir après et je sens mon cœur exploser de bonheur. Autour de nous, il y a la maladie.
Mais une maladie qui est en train de se faire écraser par les rires.
Et, soudainement, nous voyons un petit garçon au bout du couloir. Un petit garçon tout seul.
Un petit garçon dans un fauteuil roulant.
Louis me regarde et je comprends tout de suite ce qu'il me demande. Alors, je lâche son fauteuil et m'empresse de rejoindre ce garçon avec une bouille triste.
-"Hey, mon grand, comment tu t'appelles?
-Elio." Il répond timidement tout en regardant Louis derrière moi.
-"Enchanté Elio, moi c'est Harry." Je lui dit gentiment. "Tu veux venir jouer avec nous?"
Ses yeux se mettent à briller et un sourire apparaît sur son visage.
-"Je peux, moi aussi?
-Evidemment. Pourquoi tu ne pourrais pas?
-Je ne peux pas courir." Il répond, presque honteusement.
Mon coeur se serre à l'entente de sa réponse mais je ne veux pas lui laisser le temps d'être triste.
-"Tu ne peux pas courir mais tu peux faire Cars.
-Cars comme le disney?" Il demande.
J'hoche la tête en souriant, retrouvant son sourire à lui aussi.
-"Oui! Je veux être Cars!"
La joie reprend possession de mon corps et j'attrape l'arrière de son fauteuil.
-"Prêt?
-Prêt!"
Et c'est reparti. Je me remet à courir avec le fauteuil de ce petit garçon qui se met à rire de bonheur. Je vois alors Louis arriver derrière nous, pousser par tout les autres enfants qui rient eux aussi. Et c'est ce genre de scène que je n'aurai jamais pu vivre un jour.
Ce genre de scène qui me rappelle que, oui, il y a de l'espoir même dans les couloirs les plus sombres.
Les infirmières de l'étage et même certains parents se mettent ,eux aussi, à rire en voyant leurs enfants aussi heureux, malgré qu'ils soient accompagné par deux fous de dix-huit ans. On fait le tour de l'étage, récupérant aux passages certains enfants qui sortent de leurs chambres en nous voyant passer.
Puis, c'est épuisé qu'on finit par se calmer. Certains nous prennent dans leurs bras pour nous dire au revoir et il y a même des parents qui viennent nous remercier. Je me sens tellement heureux en ce moment même. J'ai l'impression que Louis et moi nous sommes sentis libre dans l'endroit où on l'est le moins. Et ça me rappelle le jour où j'ai aidé Louis à glisser dans ce fameux magasin.
Soudain, alors que nous nous apprêtions à reprendre l'ascenseur, une petite voix nous retiens. On se retourne et je souris tristement en voyant Elio s'approcher de nous et regarder le fauteuil de Louis.
-"Tu as vu, on a le même.." Il lâche, presque émerveillé de ne pas se sentir seul.
Louis lui sourit doucement et hoche la tête.
-"Ça fait longtemps que tu l'as, toi?" Lui demande Elio.
Et j'ai peur de la réaction de Louis lorsque je pense à tout ce que représente ce fauteuil.
-"Ça fait un petit moment..Et toi?" Répond gentiment Louis.
-"Pas longtemps..J'ai eu un gros accident pendant les vacances au ski..Le docteur dit que je vais peut-être pas garder le fauteuil mais il est pas sûr.." La fin de sa phrase est faible à cause de sa petite voix qui craque.
-"Hey.." Murmure Louis en se penchant pour poser sa main sur l'épaule de l'enfant. "Tu vas remarcher, j'en suis sûr.
-C'est vrai?
-Oui et je vais te dire un secret."
Les yeux d'Elio se mettent à briller et il sourit en se penchant à son tour.
-"Moi aussi je vais peut-être remarcher, mais pour ça il faut l'espérer très fort et jamais abandonner. Alors, on va se faire une promesse, d'accord?
-Une promesse?
-Oui. On va se faire la promesse de marcher à nouveau tout les deux. Si tu marches, je marche. Et si je marche, tu marches.
-Et on marchera tout les deux?
-Et on marchera tout les deux. Promis?
-Promis!"
Le sourire d'Elio me réchauffe le cœur tout comme celui de Louis que j'ai envie d'attaquer de baiser en ce moment même. Je suis tellement fier de lui et de ce qu'il est..
Et qu'est-ce que je l'aime putain.
Les parents du petit Elio l'appellent finalement et nous sourient au passage.
-"Je dois partir, j'espère qu'on se reverra!" Lance t-il en souriant.
-"J'espère aussi, il faut bien qu'on marche ensemble, non?"
Elio rit doucement à la phrase de Louis et finit par repartir en nous faisant un geste de la main. Quant à nous, on retourne dans l'ascenseur, des étoiles dans les yeux et un sourire aux lèvres. Et je ne peux m'empêcher de poser ma main sur l'épaule de Louis qui relève la tête vers moi. Je remarque alors une lueur de tristesse dans ses yeux et je m'empresse de m'abaisser à son hauteur, me retrouvant accroupis.
-"Hey..Ça ne va pas?"
Louis sourit en me regardant et secoue la tête.
-"C'est juste que..J'espère vraiment qu'il réussira. Putain, il devait avoir quoi..huit ans? Il subit à huit ans ce que je subis avec dix années de plus. Je ne peux pas m'empêcher de me dire que c'est clairement lui le héro entre nous deux. Et je crois que j'ai fait cette promesse justement pour qu'il me promette lui aussi qu'on va réussir.."
Un sourire triste apparaît sur mon visage et je peux sentir mon cœur se serrer douloureusement. Louis me regarde toujours et je tends ma main vers sa joue pour la caresser tendrement.
-"Moi, j'ai vu deux héros en face de moi. Et deux héros qui se font une promesse ne peuvent que réussir."
Louis sourit doucement à mes mots et glisse son visage dans mon cou, laissant ma main venir caresser sa nuque.
-"Les vrais héros ne portent pas de capes." Je dis doucement.
Je sens le sourire de Louis contre ma peau et il murmure:
-"C'est vrai. La preuve, tu n'en a pas.
-Et c'est moi le niais dans l'histoire?"
Il rit doucement et l'ascenseur sonne au même moment. Il recule alors son visage pour me regarder et j'ai juste envie de l'embrasser.
Ce que j'aurai fait si un raclement de gorge ne se serait pas fait entendre.
Et lorsqu'on tourne la tête, on est accueilli par des infirmières avec leurs poings serrés contre leurs hanches. Elles nous regardent avec des éclairs dans les yeux et attendent qu'on rejoigne l'étage où nous avons mis le bazars un peu plus tôt.
Je regarde Louis et, comme la panique ne nous réussit pas, nous appuyons au même moment sur un étage au hasard, faisant se refermer les portes de l'ascenseur.
Et lorsque nous entendons les plaintes des infirmières, nous éclatons de nouveau de rire.
♦
(Story Of My Life_One Direction)
-"Enfin!" Soupire Louis alors que nous sortons de la voiture.
Je ris et regarde Jay qui rit elle aussi en regardant son fils avancer vers la maison. Jay vient de venir nous chercher à l'hôpital et on l'attendait avec impatience. Surtout lors de la dernière heure où les infirmières nous ont espionnés pour vérifier si on allait pas mettre le feu à leur hôpital.
Alors que Louis s'approche de la maison, j'échange un regard complice avec Johannah et essaie de cacher mon sourire. On le laisse s'avancer tout seul pour ouvrir la porte et..
-"SURPRISE!"
Louis sursaute dans son fauteuil et je ris de nouveau en le rejoignant, regardant nos amis et nos familles réunit dans le salon et qui tiennent une belle banderole avec écrit:
Bon retour à la maison Louis!
Tout le monde est là. Nos familles évidemment mais aussi Liam, Niall, Trisha, les sœurs de Zayn, les parents de Niall et Liam et même Joyce. Louis sourit en les regardant tous et il finit enfin par avancer vers eux, les prenant tous dans ses bras à tour de rôle. Johannah referme la porte derrière nous et mon attention se tourne vers une boule de poils qui sprint vers Louis.
Louis qui ne le voit pas arriver et lui sauter dessus.
-"Lucky!" Il s'exclame, le sourire aux lèvres. "C'est moi ou t'as grandi ? Non, t'as pas grandi en une semaine, c'est pas possible..Arrête de grandir!" Il finit presque désespérément, serrant Lucky contre lui.
Et c'est évident qu'il se sont autant manqué l'un que l'autre.
Alors qu'ils se retrouvent tous, je prends la valise de Louis pour aller la ranger dans sa chambre. Je décide même de lui ranger ses affaires dans son placard. Je commence alors par vider sa valise et trie rapidement les affaires avant de les plier correctement et de les ranger. Mais alors que je range le dernier t-shirt, mon corps se fige en voyant la petite boîte fond du placard, caché par un pull que j'ai bougé sans faire exprès.
Mes battements de cœur ralentissent lourdement et je ferme les yeux quelques secondes, espérant que la boîte ne soit plus là lorsque je les ouvrirai à nouveau. Mais elle est toujours là, évidemment, et je n'ai pas la force de regarder si elle contient de nouveaux sachets ou non. Je ne sais même pas si Calvin parle toujours à Louis après ce qu'il s'est passé lors de la soirée sur la plage. Et je ne vais pas lâcher cette histoire, je ne vais pas lâcher ce vieux démon de Louis. Je vais me battre pour le supprimer totalement de sa vie. Mais pas maintenant, pas ce soir.
Alors, je cache correctement la boîte et ferme le placard, le cœur lourd.
Je ne dois pas penser à ça. Pas ce soir alors qu'on fête le retour de Louis. Pas ce soir qui est notre dernière soirée tous ensemble, avec ma mère et ma sœur. Et, encore une fois, mon cœur se serre à cette pensée.
Je soupire une nouvelle fois et finis par sortir de la chambre de Louis pour rejoindre à nouveau le salon. Lorsque j'y arrive, je vois Louis parler avec Trisha et, face à cette scène, je retrouve le sourire. Je remarque ensuite que ma mère est dans la cuisine, en train de préparer les apéritifs à mettre sur la table du salon. Je la rejoins rapidement et elle sourit en remarquant ma présence.
-"Johannah m'a raconté qu'une infirmière lui avait parlé d'une certaine course dans les couloirs de l'hôpital.."
Je regarde son sourire amusé et rit légèrement en hochant la tête.
-"On jouait à Cars, pour être précis.
-À Cars..?
-Une idée de Louis, ne cherche pas à comprendre.
-Ça fait bien longtemps que je ne cherche plus à vous comprendre."
Sa phrase me fait sourire parce que je crois que moi aussi ça fait bien longtemps que je ne cherche plus à nous comprendre.
-"Mais je suis heureuse que tu sois tombé sur lui. Je suis contente que tu restes avec lui."
Je relève mon regard vers ma mère qui me dit ces mots pour la première fois. Elle me regarde en souriant tendrement, ses yeux se mettant à briller.
-"Maman..?
-Tu vas me manquer, mon chéri."
Et elle craque. Là, maintenant, tout d'un coup, elle se met à pleurer tout en souriant. Et la seule chose que j'arrive à faire, c'est la prendre dans mes bras. Je la serre contre moi, essayant d'ignorer mes yeux qui se mettent à piquer à leur tour.
-"Oh non, vous allez me faire chialer putain."
Je tourne ma tête et vois Gemma à l'entrée de la cuisine.
Je pouffe tristement et lui tend mon bras. Elle s'avance alors de nous et s'empresse de rejoindre notre étreinte. Ça va faire mal. Ça va faire mal demain matin. Ça va faire mal de me dire que je ne les reprendrai pas dans mes bras avant un long moment..
Et ça fait déjà mal.
-"Vous allez me manquer.." Je murmure, essayant de contrôler ma voix tremblante.
-"Toi aussi tu vas nous manquer."
Et pour la première fois depuis longtemps, Gemma n'utilise aucun humour dans sa phrase. Elle est juste sérieuse avec sa voix aussi tremblante que la mienne. On a grandit ensemble, on a jamais été séparé. Et, tout les frères et sœurs finissent par faire leurs vies de leurs côtés, mais pas tous sur deux continents différents..
On finit par se séparer et nous nous regardons tout les trois, un sourire triste sur les lèvres et des larmes dans les yeux. Elles ont été ,et seront toujours, l'histoire de ma vie. Mais une seconde partie de ma vie m'attends ici, loin d'elles. Enfin, seulement loin physiquement. Tout le reste ne changera pas.
-"Allez, aidez moi à mettre les plats sur le table. On a un retour et un au revoir à fêter." Nous dit ma mère en essuyant rapidement ses larmes.
Gemma et moi sourions à travers nos larmes et hochons la tête avant d'aider ma mère et Johannah à tout installer sur la table du salon. Je fais plusieurs aller-retours, lançant quelques regards à Louis qui est près du canapé, avec Liam et Niall. Ils ont démarré une partie de Play et je ne suis pas surpris. Mais alors que je continue de les regarder, Louis (qui ne joue pas cette partie) tourne instinctivement son visage vers moi et croise mon regard. Je le vois alors froncer les sourcils et je réalise seulement maintenant que mes yeux sont encore rouges de mes précédentes larmes.
Je lui fait alors un sourire pour le rassurer mais il ne semble pas convaincu. Je le vois quitter son fauteuil pour s'installer sur le canapé et me faire directement signe de le rejoindre. Ce que je fais évidemment. Pendant que nos familles et nos amis parlent, grignotent ou encore s'amusent entre eux, nous on se réfugie dans le coin du canapé, dans notre bulle. Louis attrape doucement ses jambes ,encore bandés sous son pantalon, et les pose délicatement le long du canapé avant de s'appuyer contre l'accoudoir. Il me sourit tendrement et m'attire à lui pour que je m'allonge le long de son corps.
-"Qu'est-ce qui ne va pas..?" Il murmure en passant ses doigts sur mes joues, là où les larmes ont laissées des traces.
Je lui souris doucement et glisse ma main jusqu'au col de son t-shirt que je caresse avant de glisser jusqu'à son torse, au dessus de son t-shirt.
-"En soit, tout va parfaitement bien." Je le rassure avec un sourire. "Je reste là, avec toi, et tu peux pas savoir à quel point je suis heureux."
Louis sourit doucement et me murmure un "moi aussi".
-"Mais..C'est juste que ça fait bizarre de voir sa vie changer du jour au lendemain. Je réalise que je vais devoir dire au revoir à ma mère et ma sœur et que je vais vivre dans un autre continent..C'était censé être seulement des vacances quand même." Je termine en pouffant doucement.
Louis pouffe aussi et ancre son regard dans le mien, sa main caressant tendrement ma hanche.
-"C'est normal que ça te rende nostalgique. Tu auras peut-être des coups de blues ou encore le mal du pays mais je serai toujours là lorsque ça arrivera, n'hésite jamais à me dire lorsque ça ne va pas.. Puis, dès que tu ressentiras le besoins de revoir ta mère et Gemma alors on ira les voir.
-On..?" Je souffle, mon cœur se réchauffant.
Louis sourit et hoche la tête.
-"Si tu veux bien de moi ?
-Evidemment que je te veux!" Je lui réponds, le serrant doucement contre moi, un sourire se dessinant sur mes lèvres.
Louis rit tendrement contre mon oreille et dépose de doux baisers dans mon cou.
Et, cette soirée, on fête un retour et un départ.
Mais on fête surtout une nouvelle vie.
Et ce n'est pas seulement une nouvelle vie pour Louis. Ça l'est aussi pour moi aussi.
C'est notre nouvelle vie.
♦
-"Tu es sûr..?" Je murmure, debout devant son lit. "Je ne veux pas..
-Tu ne me fera rien, Hazz." Il me rassure pour la énième fois.
-"Mais j'ai peur de toucher tes bandages pendant que je dors!
-J'ai mis un jogging.
-Mais si je te donne un coup sans faire exprès..?
-Tu ne bouges jamais pendant la nuit.
-Mais il suffit d'une seule fois et..
-Harry, ça fait une semaine que je le supporte. Viens dormir dans mes bras je t'en supplie."
Son ton dramatique me fait rire et je finis par capituler, glissant dans les draps, à ses côtés. De toute façon, moi aussi j'aurai craqué. Une semaine sans dormir avec lui? C'est déjà trop.
Louis sourit en me voyant l'approcher tout doucement. Je fais bien attention où je mets mes jambes et il finit par rire en me tirant d'un coup contre son torse. Je ris avec lui et relève mon regard vers le sien.
-"Impatient?"
Il lève les yeux au ciel à ma question et me serre un peu plus contre lui, faisant se retrouver nos torses nus. Il éteint ensuite la lumière, laissant comme seul éclairage le reflet de la lune à travers la baie vitrée.
Et je peux vous dire que le reflet de la lune à travers les vagues n'est rien comparé à son reflet dans les yeux de Louis.
Louis qui me regarde en ce moment même et qui, doucement, vient attraper mes lèvres avec les siennes. On s'embrasse, doucement, lentement et tendrement. On s'embrasse amoureusement. On s'embrasse jusqu'à ce que l'épuisement de cette lourde semaine nous tombe dessus.
Alors, on s'endort dans les bras l'un de l'autre.
Et je suis définitivement prêt à m'endormir comme ça tout les soirs, avec Louis.
♦
(Love You GoodBye_One Direction)
Dans la voiture, en route pour l'aéroport, tout le monde est silencieux. Ma tête est posée contre la vitre, les larmes me menaçant de couler à tout moment. Et je sais que je ne suis pas le seul dans cet état. Nous le sommes tous un peu.
Cet été, une nouvelle famille s'est crée.
Aujourd'hui elle va être divisée.
Et si je n'avais pas la main de Louis dans la mienne, j'aurai déjà craqué rien qu'à cette pensée. Plusieurs souvenirs me reviennent et je revois le jour où nous sommes arrivés ici. Je revois ce jour où ma mère a retrouvé sa meilleure amie après des années.
Je revois ce jour où aucun d'entre nous ne savait à quel point ces vacances allaient nous lier.
Nous nous retournons tout les trois vers la voix et, en entendant le cri de joie de ma mère ,qui fonce dans les bras de la femme face à nous, je devine que c'est la fameuse Johannah. Près d'elle se tient une jeune fille aux cheveux blonds, qui fait à peine plus jeune que moi. Elle nous regarde en souriant tandis que nous regardons nos mères pleurer de joie en se serrant dans les bras.
-"J'arrive pas a y croire!" Souffle Johannah.
-"Moi non plus, surtout après dix ans..." Répond ma mère en souriant et en essayant d'essuyer les larmes qui coulent sur ses joues.
Je regarde ma mère qui, malgré ses lunettes de soleil pour cacher ses larmes, n'arrive pas à cacher ses reniflements et ses sanglots incontrôlés.
Maman nous a parlé de la grande famille de Johannah, elle a sept enfants . Si je me rappelle bien des longues histoire de ma mère sur Johannah, elle a donc un garçon de mon âge, une fille de 16 ans que je devine être Charlotte, une autre fille de 14 ans et des jumelles de 10 ans. Ainsi que deux faux jumeaux de 2ans. Son fiancé s'appelle Dan et nous allons assister à leur mariage dans quelques semaines.
Je regarde la main enlacé à la mienne et un sourire traverse mon visage. Le garçon de mon âge est devenu le garçon indispensable à ma vie.
Soudain, Dan gare la voiture et la main de Louis resserre la mienne. On y est. L'heure des au revoir, c'est maintenant. Une nouvelle pointe traverse mon cœur et je souffle longuement avant de quitter la voiture, rejoignant tout le monde dehors. On est toujours silencieux lorsque nous entrons dans l'aéroport.
Et c'est une fois devant le lieu d'embarquement que tout le monde craque. Ma mère retire ses lunettes, laissant voir ses yeux remplie de larmes, puis fonce dans les bras de Jay. Dans les bras de sa meilleure amie. Puis c'est au tour de ma sœur de se retrouver dans ceux de Charlotte qui pleure autant que ma mère. Je crois qu'elle aussi a trouvé une meilleure amie.
Ma sœur et ma mère prennent tout le monde dans leurs bras avant d'arriver à moi. Et comme hier soir, nous craquons tout les trois. Je pleure, je ne peux plus m'arrêter. Je réalise que dans quelques minutes elles s'envoleront à plus de huit mille kilomètres de moi. Je réalise que je n'aurait plus à seulement les appeler pour qu'elles apparaissent devant moi. Que je ne pourrais plus avoir ces moments où on se rejoignait tout les trois dans le lit de ma mère lorsqu'un d'entre nous allait mal.
Je réalise que c'est moi qui prend mon envol mais que c'est elles qui s'envolent loin de moi.
-"Tu vas être heureux ici." Souffle ma mère en prenant mon visage entre ses mains.
-"Mais reviens quand même nous voir sinon je te mets les billets d'avions là où tu le penses." Continue ma sœur, à moitié entre les rires et les larmes.
Et je suis dans le même état lorsqu'elle m'attire à elle, sa joue mouillée se collant à la mienne.
-"Je t'aime petit frère. Et je suis tellement fier de toi."
Je souris à travers un sanglot silencieux et ferme les yeux, serrant ma sœur contre moi. Je veux ressentir encore son étreinte lorsqu'elle ne sera plus là.
Puis, une voix qui résonne pour demander aux passagers d'embarquer.
Mais je n'arrive pas à lâcher ma sœur. Je n'arrive pas à me dire que lorsque je la lâcherai, je ne pourrais plus l'avoir contre moi avant des mois.
-"Harry.." Souffle ma sœur en reniflant.
-"Je t'aime." Je lui réponds enfin. "Je vous aime." Je répète en regardant ma mère par dessus son épaule.
Et elle me répète ces mêmes mots avant de nous rejoindre pour une dernière étreinte. Et lorsque nous nous séparons, Louis vient directement près de moi, passant sa main dans le bas de mon dos qu'il peut atteindre.
-"Prends en soins." Lui murmure Gemma.
-"Je te le promets." Il lui réponds alors que mes sanglots redoublent.
Puis, ma mère et ma sœur récupèrent leurs valises avant de commencer à s'éloigner dans la foule de passagers.
-"Au revoir tata Anne! Au revoir cousine Gemma!" Lancent soudainement les jumelles.
Et malgré nos larmes, on sourit tous aux phrases des jumelles. Les jumelles qui viennent de confirmer que nous sommes tous une grande famille.
En arrivant ici, nous étions trois.
Aujourd'hui, nous sommes douze.
Tout en regardant ma sœur et ma mère disparaître, j'attrape la main de Louis qui vient embrasser la mienne tendrement.
Puis elles ne sont plus là, et je m'accroupis en pleurant silencieusement, laissant Louis me serrer contre lui.
Un départ pour une arrivée.
L'arrivée d'une nouvelle vie.
It's inevitable everything that's good comes to an end
C'est inévitable, tout ce qui est bien prend fin
"On ne savait pas encore que c'était le début d'une vie inattendue. On ne savait pas que nous n'avions encore rien vu . Non, nous ne le savions pas . Mais il y a une chose que je savais déjà. Je savais déjà que je ne le lâcherai pas. Jamais." -L
...
Et voilà pour ce chapitre 28 qui, j'espère, vous aura plu!
L'action arrive dès le prochain chapitre..!
Encore merci pour tout !❤️
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top