Chapitre V

Dans les films, les gens sont souvent réveillés par les rayons du soleil, mais moi, c'est ma fille qui saute sur le lit qui me réveille.

- Papa papa ! Debout ! On va au parc d'attraction ! Allez papa !

Mes yeux s'ouvrent difficilement, je suis crevé. J'ai passé ma nuit à penser au marché de Akihito.

- Faut que tu passes à la douche avant, dis-je encore endormi.
- Oui.

Je me lève difficilement et pars vers la salle de bain avec ma fille.

La douche était une vraie catastrophe, étant encore endormi, je lui ai mis du shampooing dans les yeux, j'ai brossé ses cheveux un peu trop fort, j'ai oublié de rincer le gel douche sous ses aisselles à la fin et ainsi de suite.

À peine de retour dans ma chambre, mon esprit s'encombre de choses inutiles comme Akihito.

La sonnerie retentit au même moment, à croire que dès que je vais penser un peu à lui il va arriver.

- Hana ? Demande qui c'est à travers la porte, si c'est Akihito tu peux ouvrir.
- Il vient ?! s'exclame ma fille avec joie.
- Oui, allez va voir qui c'est le temps que je m'habille.

Elle court vers la porte. J'ai toujours peur qu'elle se fasse mal à courir partout.

Je profite donc de ce court laps de temps pour choisir mes vêtements. Tee-shirt blanc, jean bleu, rien de plus basique mais ça me suffit. Je commence à m'habiller mais lorsque je change mon tee-shirt, la porte s'ouvre brusquement sur l'autre parasite, qui est, comme à son habitude, habillé uniquement de noir.

Lentement, il s'avance vers moi, tout en prenant soin de refermer la porte derrière lui. Il se place derrière moi, mettant sa tête contre la mienne.

- Bonjour toi, me chuchote-t-il à l'oreille.
- J'aimerais m'habiller.
- Tu peux le faire alors que je suis là.

Sa main droite vient caresser mon ventre alors que mille frissons me prennent.

- Akihito ! dis-je rouge de honte. On a dit quand Hana était couchée !
- Donc tu as finalement accepté ? répond-t-il, un sourire en coin.

Et il part, me laissant ainsi. Raaah il m'énerve, il joue avec moi, ça m'insupporte. J'enfile mon haut le plus vite possible et pars retrouver ma fille.

- Tu veux manger quoi ce matin ?
- Tu veux pas faire des crêpes ? lâche Akihito.
- Je ne t'ai pas demandé à toi !
- Moi je veux des crêpes papa !

Ils sont au courant que les crêpes ça se prépare ?

- Vous m'aidez alors.

Ils hochent la tête. Même si je sens qu'ils vont plus s'amuser qu'ils vont cuisiner. C'est toujours comme ça avec Hana et ça ne me pose aucun problème, on rigole bien. Mais l'autre parasite il a intérêt de m'aider.

Je sors les ingrédients du placard et commence à les placer dans leur ordre d'utilisation, c'est plus facile pour Hana si on fait comme ça.

Au final, ça s'est plutôt bien passé, je me suis amusé avec eux deux, j'ai même pris part à la bataille de farine que Akihito a lancé.

- On est tout sales, rit ma fille.
- Oui, on va devoir se changer. Tu vas choisir tes vêtements pendant que je nettoie la cuisine ?

À peine a-t-elle entendu mes mots qu'elle s'est mise à courir en direction de sa chambre. Et dire que je l'ai lavé pour rien.

- C'est toi qui l'habille ?
- Elle vient d'avoir cinq ans, elle a du mal pour les tee-shirts.
- Tu devrais lui laisser de l'autonomie, surtout qu'elle est très mature pour son âge.

C'est malheureusement vrai, Hana à été forcée de grandir plus vite que les autres.

- Tu vas me passer de quoi me changer ? demande le décoloré pendant que je prends le balais.
- J'ai presque envie de te laisser comme ça.
- Je serai obligé de me dénuder, c'est con, répond-il avec un clin d'oeil.

Il a le don de me mettre mal à l'aise. Je me dépêche de balayer et de nettoyer le plan de travail, il ne faudrait pas qu'on parte trop tard. Mais c'est plutôt mal partit étant donné que Akihito, lui, est là, en train de me regarder, un sourire en coin.

- Tu pourrais m'aider.
- J'aime bien te voir en plein effort.

Je lui lance le torchon en plein visage.

- Mais c'est sale ta merde !
- C'est le concept d'un torchon usagé.
- Tu vas vite regretter.

Je lève les yeux au ciel. J'ai presque fini de toute façon. Lorsque tout est enfin nettoyé, je pars dans ma chambre pour me changer, malheureusement, l'autre parasite me suit.

- Tu peux me laisser le temps que je me change ?
- Non, toi aussi tu as besoin d'aide pour te changer.

Mon regard s'ancre dans le sien. Un regard noir et lourd de reproches. Sauf que sa réaction n'est pas celle escomptée, non, il rit, fortement, comme si je lui avais fait une blague hilarante.

- T'es tellement pas crédible ! Allez viens te changer. On commence ce soir je t'ai dit, donc je t'embête juste.

Dans tous les cas, je ne le laisserai pas me changer. Je pars dans la chambre, toujours suivi du décoloré. Je lui prends un tee-shirt foncé, sobre, tandis que j'en mets un vert, uni.

- T'en as pas un noir ?
- Pas de propre.

Il soupire et retire son haut. Mes yeux le scannent de haut en bas, il a un beau corps. Il a beau être fin, il a des abdos bien marqués, une belle forme de dos et des épaules légèrement plus larges que la moyenne. Par contre, je remarque des traces étranges marquant tout son torse.

- Je te gène pas j'espère ?

J'ignore sa remarque. Mais comme il a décidé de me faire chier, il se retourne. Et je peux désormais apercevoir, partout sur ses épaules, de nombreux suçons, je suis horriblement mal à l'aise, il est donc en couple...

- Akihito ?
- Quoi ? râle-t-il en se retournant.
- Pour notre marché, c'est mort.
- Je peux savoir pourquoi ?
- Tu es en couple.

Comme à son habitude, son sourcil droit se hausse.

- C'est juste quelqu'un d'un peu trop possessif qui m'a fait ça, mais je suis complètement libre.
- Ils m'ont l'air récents.
- À quel moment j'ai dit que j'avais pas baisé récemment ?

Une étrange sensation se propage dans mon corps.

- Papa ? m'appelle ma fille derrière la porte. Je peux essayer de faire cuire les crêpes ?

Je me précipite hors de la chambre, il ne faut surtout pas qu'elle touche à la cuisinière. Je m'empresse d'aller faire les crêpes, si on part trop tard ça n'a plus d'intérêt.

Nous avons mis une bonne demi-heure avant de partir. Akihito a insisté pour conduire, il m'a assuré qu'il avait son permis et me l'a même montré. Sauf qu'actuellement, il n'y a rien que je ne regrette plus.

- Mais ton but c'est de nous tuer ?!
- Y a personne sur la route ça va, rit-il en accélérant.

Hana aussi rit aux éclats avec lui, ils n'ont aucune notion du danger. Ce qui est normal dans le cas de ma fille, mais par contre lui il est censé être un minimum responsable !

- Plus vite ! s'écrit Hana.

Non mais c'est une blague ?

- T'es vraiment coincé Jun !
- Nan je veux juste rester en vie !
- Dis-toi que c'est la première attraction de la journée !

Attraction mon cul oui, là il y a un vrai danger.

- Ça m'avait trop manqué ! s'exclame le décoloré.

Heureusement qu'il n'a pas de voiture, il aurait déjà fait un mort, je n'arrive même pas à voir le paysage qui défile.

- Papa c'est trop bien !

Je ne peux pas lui en vouloir de s'amuser. Néanmoins, j'ai réellement peur autant pour nos vies que pour ma voiture.

- Papa, pourquoi y a eu de la lumière ?
- De la lumière ?
- Qui est sortie de la boîte sur le côté de la route.

Akihito freine alors brusquement. Il me jette un regard coupable. Je ne peux retenir un long soupir, je vais devoir payer pour ses conneries en plus... J'en ai vraiment, vraiment marre. Je suis déjà au bout du rouleau mais en plus de ça il en rajoute. Je ne dois pas m'énerver, ça gacherait notre journée. Je savais que c'était une mauvaise idée d'emmener le baby-sitter.

- Papa ?...

Le décoloré se mord la lèvre et recommence à conduire plus prudemment. Je suis un peu à cran en ce moment, il faudrait que je me détende, je comptais sur cette journée pour passer un bon moment avec ma fille mais visiblement ce n'est pas réussi. Mais reprends toi Jun, la journée ne vient que de commencer, enfin depuis douze heures, alors tout peut encore très bien se passer.

Une petite demi-heure après, nous sommes arrivés au parc. Je ne vais pas pouvoir faire grand chose et je suis venu en étant conscient de cela. J'aime les sensations fortes mais ma fille n'a que cinq ans. Alors peut-être un jour, quand j'aurais des amie, je laisserai ma fille chez ma mère avec qui ma situation se sera arrangée, et je pourrais m'amuser dans les montagnes russes. Mais aujourd'hui, je suis prêt à passer ma journée dans un carrousel et à prendre des photos d'elle chevauchant une licorne.

Actuellement, je suis en train de payer les places, je stresse intérieurement, j'ai peur que le payement ne passe pas, je n'avais pas prévu de payer pour Akihito. Je serais vraiment le pire des pères si après avoir promis à ma fille une journée au parc d'attraction je lui faisais une fausse joie.

Payement accepté !

Nous entrons dans le parc, où les cris des enfants ainsi qu'une musique agaçante font office de bruit de fond.

- Je veux tout faire !

Ça va pas être possible chérie. Mais comme elle est plutôt grande, il y a des chances qu'elle puisse faire quelques attractions.

- Je veux faire la grande roue !

Je jette un regard à Akihito qui hoche la tête. Il n'a pas parlé depuis l'incident de tout à l'heure.

Nous nous dirigeons vers la fameuse grande roue, je n'aime pas cette attraction, mais je peux bien faire un effort.

Je m'y asseois, Akihito fait de même tandis que Hana reste debout, collée à la vitre.

- Désolé, lâche le décoloré.
- Pourquoi ?
- J'ai tendance à toujours franchir la limite.
- T'inquiète, dis-je en soupirant.

Il me fait un léger sourire.

- Même si je te fais chier, essaye de sourire, pour ta fille, ça lui fait mal de voir son père tirer la gueule.

Pour une fois, il n'a pas tort.

- Puis on a une belle vue ici, tu devrais profiter.
- J'aime pas la grande roue.
- T'es vraiment un rabat-joie. T'as peur du vide ?
- C'était l'attraction préférée de la mère de Hana.

Il me regarde, intensément.

- Elle te manque ?
- Certainement pas.
- Alors pourquoi tu penses à elle ?
- C'était notre habitude, on y allait tout le temps, dès qu'on en voyait une.
- Votre couple devait être nul.
- Ouais, mais ça me rendait heureux.

La grande roue s'arrête.

- T'es pas heureux là ?
- Si, mais il me manque quelque chose, et dans un sens je m'en veux.
- Développe.
- J'arrive pas à être heureux alors que j'ai ma fille.
- Tu l'aimes non ?
- Plus que n'importe qui.
- Alors t'as pas à te sentir coupable.

Je jette un regard à ma fille, qui est émerveillée par le paysage, je pense que sans elle, je serai vraiment au fond du gouffre.

- Tu te prends trop la tête. Tu cherches trop à être le père parfait.
- Qui le fera à ma place sinon ?
- Personne, Hana veut juste un père qui s'amuse avec elle et qui prend soin d'elle. Sauf qu'à force de vouloir trop être parfait t'oublies ces deux points.

Je baisse la tête, même lui le dit, je suis un mauvais père.

- Mais même si tu fais de la merde, regarde, elle t'adore.

La grande roue repart.

- Elle est loin d'être bête.
- Je sais bien, dis-je dans un soupir.
- Elle comprend que t'es débordé. Tu devrais prendre du temps pour toi un peu.
- Je peux pas, je dois m'occuper d'Hana.
- T'as pas des frères et soeurs ?
- Si, mais ils ont leurs enfants.
- Des parents ?
- Je suis en très mauvais termes avec eux.
- Raconte.
- On est bientôt arrivés.
- Dépêche alors.
- Non, ça ne mérite pas d'être raconté. J'ai fait de la merde et c'est moi qui suis parti.

La grande roue arrive en bas, je laisse passer ma fille devant moi et la suis, Akihito sur mes talons.

- Tu veux aller où ?
- Je te laisse choisir, répond la petite brune.
- Je suis ici pour toi, moi du moment que tu t'amuses ça me va.
- Faut que tu t'amuses aussi.
- Je m'amuse quand je suis avec toi.

Dites moi qu'elle ne va pas plus insister.

- Papa ? ose-t-elle timidement.

Ça, ça veut dire qu'elle a peur que je lui dise non pour ce qu'elle va demander.

- J'ai le droit d'avoir une peluche ? demande-t-elle tout bas.
- Je peux pas payer comme ça, on doit la gagner.
- On peut en gagner une ?

Je lui fais un sourire signifiant mon accord. Je me dirige vers le stand. Dix mille yen la partie... Je fouille dans mon portefeuille pour voir si j'ai de la monnaie, mais non, je n'en ai pas... Bon allez Jun, c'est pas grand chose de lui expliquer que ça va pas être possible, allez souffle un bon coup, elle t'en voudra pas. Puis au pire, tu lui en achètes une jolie pas chère sur internet. Mon regard croise celui de Akihito qui s'avance vers le stand. Il tend la somme à l'homme à l'intérieur du stand.

- Je te l'offre, dit-il à ma fille.

Il ne faudra pas que j'oublie de le remercier. Il est plutôt habile, donc il arrivera à gagner une peluche à ma fille. Mais contre toute attente, il gagne la plus grosse, qui doit bien atteindre le mètre vingt. Elle est bien plus grande que Hana.

- Merci beaucoup Akihito !

Elle se jette sur lui pour lui faire un câlin. Je suis heureux pour elle tout de même.

Mais ma joie s'est bien vite estompée. Akihito est devenu le héro de ma fille pour la journée. Je m'étais promis de ne pas être jaloux, mais ma fille m'oublie presque, ça me rend triste. Au final, ils marchent devant, rigolant, sautillant, tandis que je suis sur le côté.

Nous partons vers une attraction peu haute, avec de faibles sensations. Mes yeux se posent sur les sièges. Des sièges de deux...

- Je vous attends ici, dis-je en me mettant sur le côté.

Ils ne me répondent pas et se jettent dans l'attraction.

- Papa papa ! Tu pourras prendre des photos ?
- Bien sûr.

Je le prends dans ma poche arrière et prends de nombreuses photos d'eux, souriants. Je pense que cette sensation que j'ai, est bien pire que celle d'une déception amoureuse.

Ma lèvre inférieure tremble, pourquoi ça me fait aussi mal ? J'ai l'impression de perdre ma fille. J'envoie un message à Akihito, je rentre en train, je le laisse rentrer avec Hana. Je veux finir ma journée avec Netflix et de la pizza.

Ma réaction est puérile, mais j'en ai tout simplement marre. Ils vont plus s'amuser sans moi de toute façon.

Assis dans le train, je regarde le paysage défiler, je pense que c'est une accumulation, je n'en peux juste plus.

Mon téléphone vibre, je n'ai pas envie de lire les messages d'Akihito qui me dit que je fais n'importe quoi, que je suis inconscient. Mais au bout de vingt bonnes minutes, ma curiosité est piquée à vif et je finis par regarder ses messages.

De sans__titre :
Quelque chose va pas ?

De sans__titre :
Hana s'inquiète sans toi

Je referme mon téléphone sans y répondre. Je ne veux pas avoir à m'expliquer. À peine arrivé, je me laisse tomber sur le canapé, et prends mon téléphone pour me commander une pizza hawaïenne. Je lance ensuite ma série préférée et me concentre sur celle-ci. Mais une vingtaine de minutes après, j'ai encore un message.

De sans__titre :
On est bientôt là

Je suis arrivé il y a un moment mais je n'ai pas envie de les revoir tout de suite. J'ai presque envie de fermer mon appartement à clef. Quoique Akihito a un double. Si seulement j'avais une meilleure amie clichée avec qui je pourrais faire des masques à l'avocat tout en regardant un film romantique.

Ma pizza est bientôt arrivée, s'ils pensent que je vais arrêter de regarder ma série et leur passer de la pizza quand ils arriveront ils se trompent complètement.

Quelqu'un toque à la porte, ça doit être le livreur qui n'a pas trouvé la sonnette. Je vais donc lui ouvrir, heureux de pouvoir manger ma pizza préférée. Je le paye à la va vite, lui laissant la monnaie, je ne veux pas croiser Hana et Akihito.

Mais au bout d'un quart d'heure bien trop court, j'entends la clef dans la serrure. Mais s'ils pensent que c'est pour autant que je vais lâcher ma série ils rêvent.

J'entends des pas courir vers le salon, ne te retourne pas Jun, surtout pas. Puis une petite masse se jette sur moi.

- Je t'aime papa ! Désolée désolée !

Je caresse sa tête dans un soupir. Je ne peux pas lui en vouloir. Je lui rends enfin son câlin, je suis vraiment un enfant...

- Je suis désolé aussi Jun.

Il ne mérite même pas que je le regarde, plus le temps passe, plus il m'insupporte. sauf qu'il s'approche près de mon oreille, bien trop près.

- Je vais devoir te punir si tu te montres aussi méchant, chuchote-t-il.

Un long frisson parcoure ma colonne vertébrale. Je cache mes joues rougies dans les cheveux de ma fille. Il arrive toujours à me mettre dans un état étrange.

- Je peux avoir de la pizza ? questionne ma fille.
- Sers-toi.
- Et moi ? demande Akihito.
- Toi tu te débrouilles le parasite.

Il prend un air offusqué mais bien vite, cet air devient vicieux. J'ai peur de ce qu'il prépare.

- Quoique vas-y...

Souriant, il se sert, je n'ai clairement aucune volonté. Mais son sourire part bien vite lorsqu'il a goûté la pizza, un air de dégoût orne son visage.

- Me dis pas que... que t'aimes cette abomination de pizza hawaïenne ?
- Si ça te pose un problème t'arrêtes de manger.

Il lève les yeux au ciel et retire l'ananas de sa part.

- C'est pas bien de trier, réprimande Hana. C'est malpoli !
- Je ne suis pas poli tu sais.
- Tes parents ils devaient pas être contents !
- Mes parents, pour le peu que je les voyais, ils étaient rarement contents.

Ses histoires familiales m'intriguent beaucoup l'air de rien, j'espère qu'il m'en parlera un jour.

- Pourquoi ? demande ma petite.
- C'est compliqué.
- Je peux comprendre !
- Même moi je comprends pas.
- Papa il comprendra, papa il comprend tout !

Parce que si je ne te donnais pas cette impression je ne serais pas un bon papa. Ils s'installent tous deux sur le canapé. Nous ne regardons pas vraiment la série. Au bout d'une bonne demi-heure, elle commence déjà à somnoler. Elle a beaucoup marché aujourd'hui quand j'y pense.

Je la porte jusqu'à sa chambre. Je tente de la changer sans la réveiller, bon son pyjama est mis n'importe comment mais peu importe. Ce n'est pas propre de la laisser dormir dans ses vêtements de la journée. Mais à peine ai-je passé la porte de sa chambre, Akihito m'arrête.

- À nous deux.
- Tu devrais rentrer chez toi.
- Hors de question, je dois m'occuper de toi.

Il me pousse jusque dans ma chambre tout en prenant soin de fermer derrière lui. Il me plaque contre le lit, me bloquant les poignets.

- Faut que je te punisse.
- Non ! Je veux pas de ton marché de merde ! Lâche moi !

Il me regarde, sans un mot. J'ai du le brusquer. Mais contre toute attente, il me fait un sourire en coin.

- En fait t'as du caractère, j'aime bien.

Et il se redresse. Me laissant ainsi. Je n'appelle pas ça avoir du caractère, j'appelle ça de l'auto-défense. Je ne l'aurais jamais laissé continuer.

- Je veux pas te violer, quand tu seras prêt, on pourra commencer.
- Je ne risque pas de l'être.
- Bientôt, tu me supplieras de te prendre sur ce lit.

Je lève les yeux au ciel, mais à peine ai-je le temps de cligner des yeux qu'il est déjà parti. Il est vraiment trop intriguant, étrange, je n'arrive clairement pas à le cerner. Je déteste ne pas comprendre, je me sens tellement stupide. Quelque chose d'évident m'échappe avec lui mais je ne sais pas quoi, mais très bientôt, je saurai, j'en suis certain. Mais j'ai comme le pressentiment que c'est quelque chose de grave, mais pourrais-je y faire quelque chose où devrais-je me contenter d'être spectateur de sa vie ? Pourtant, je n'attends que ça, qu'il me laisse entrer dans son monde, que dis-je, dans son univers parallèle.

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Désolé je suis pas trop trop actif, j'ai écris ces chapitres il y a longtemps donc je peux les poster mais les cours m'épuisent, je n'ai pas le temps d'écrire

J'espère que vous de votre côté ça va ^^

Kargisa~

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