Chapitre II
Il y a des jours comme ça, où on arrive à rien. Je suis un peu préoccupé, c'est vrai, mais je me déçois vraiment. Certes, Hana est seule à la maison avec une inconnue mais ce n'est pas pour autant que je dois faire n'importe quoi. Je me précipite vers la table sept, quatre plats sur les bras, pour servir les gens qui attendent depuis un moment déjà. Je pose minutieusement les bols face à eux, la dernière chose que je souhaite serait de renverser leur repas. Ça m'est arrivé une fois, lorsque j'ai débuté, il y a bien un an de cela. J'ai du payer le pressing.
- On pourrait avoir des fourchettes s'il vous plait ? demande une dame dans un anglais approximatif.
Je ne sais pas pourquoi, mais ça m'énerve les touristes incapables de faire un effort pour s'adapter à la culture des autres pays. Certes, ce ne sont que quatre fourchettes, mais ça me rajoute un aller retour, puis ce n'est ni la première, ni la dernière demande que j'aurai aujourd'hui. Je vais devoir aller en cuisine, déranger tous ceux qui y travaillent, slalomer dans l'odeur pesante du bouillon, prête à m'écraser à tout moment. Odeur que je me réjouissais de sentir lorsque j'étais encore lycéen.
Après lui avoir fait mon plus beau sourire, je cours en cuisine où je retiens presque ma respiration et attrape les quatre fourchettes qui n'ont probablement été que rincées. Je quitte la brume tueuse et dépose les couverts face aux clients.
- Elle est un peu rouillée, se plaint un jeune homme.
J'ai envie de la lui faire manger.
- Je vais la changer.
Et je repars donc chercher une cuillère pour monsieur le difficile. S'il savait manger avec des baguettes il n'aurait pas ce problème.
Ma journée est longue, bien trop longue. Plus les heures passent, plus j'ai envie de rentrer chez moi, prendre un bain et retrouver ma Hana. Surtout que la baby-sitter est nouvelle, si ça se trouve, elle s'occupe mal d'elle ou alors elle ne lui a pas fait à manger.
À dix-neuf heures enfin, je peux quitter ce travail ingrat. Oui, j'ai réussi à négocier pour rentrer le plus tôt possible, quitte à commencer aux aurores.
Je cours comme un fou dans la rue, je ne vis pas loin mais il ne reste qu'une heure avant que ma fille ne se couche, je veux profiter un peu avec elle. Puis, je dois me doucher avant, je ne voudrais pas qu'elle sente l'odeur vomitive du bouillon.
Chaque soir, les marches vers mon appartement me paraissent plus nombreuses. J'ai beau les monter quatre à quatre, elles me paraissent toujours plus interminables. Mais c'est le dur choix que j'ai fait en vivant au dernier étage sans ascenseur. Mais c'était le seul logement dans mes moyens, je fais avec ce que j'ai.
Une fois arrivé aux combles, j'enfonce presque la porte. Je sors mon téléphone de ma poche en appuyant sur le bouton de verrouillage, dix-neuf heures sept... De toute façons, elle ne s'endormira pas à vingt heures pile et je resterai le temps qu'elle s'endorme.
Je me dirige, essoufflé, vers le salon. La nourrice m'y attend. Tandis que ma fille, déjà en pyjama, joue sur le sol. Lorsqu'elle entend le bruit de mes pas, elle se jette sur moi, m'enlaçant les jambes de ses petits bras.
- L'odeur de papa est revenue !
Je caresse doucement sa tête.
- Je sens les nouilles là plutôt.
- Papa il sent les nouilles !
Ma fille m'associe déjà à cette odeur nauséabonde...
Un toussotement se fait entendre et mon regard se pose sur la jeune femme dans mon salon, elle a l'air pressée...
- Elle a été sage ?
- Oui, très, sourit-elle gênée.
Je sors mon portefeuille pour la payer.
- C'est toujours bon pour demain ? dis-je en sortant l'argent.
- Ah euh demain ? Comment dire... J'ai un rendez-vous très important de dernière minute... Je ne pense pas que ce sera possible...
J'ai bien entendu ? J'ai du rêver. Mais oui.
- C'est une blague ?
- Désolée...
Énervé, je range le pourboire que je m'apprêtais à lui donner et lui tends l'argent à contre coeur.
À peine l'argent reçu, elle s'enfuit par la porte d'entrée. Ok, quelque chose ne va pas.
- Hana, tout s'est bien passé avec la baby-sitter ?
- Oui.
- Pas de mensonge ?
- Non ! Le mensonge c'est nul !
- Elle a rien dit de bizarre ?
- Non.
- De méchant ?
- Non.
- Aucune attitude bizarre ?
- Attitude ? Demande ma fille.
- Quelque chose qu'elle a fait de bizarre.
- Elle était tout le temps sur son téléphone, elle voulait pas jouer avec moi !
Et après elle me dit que ça s'est bien passé ?
- Tu es restée tout le temps seule ?
- Non, elle était à côté.
- Je veux dire, tu as joué toute seule toute la journée.
- Oui. En plus sa cuisine elle est pas bonne...
Ma fille n'est pourtant pas difficile.
- Tu ne lui as pas dit j'espère ?
- Non mais c'était dur de manger...
- Elle t'a fait quoi ?
- Du poulet, c'était tout piquant...
Ne me dites pas que...
- Il était frit ?
- Frit ? Répète-t-elle.
- C'est quand on le met dans l'huile, il y a une croûte marron qui se forme autour, il y avait ça ?
- Oui ! C'était pas bon ! En plus y avait des os qui se cassait dans ma bouche quand je mangeais...
- Il y avait des frites avec ?
- Oui mais elles étaient pas comme les tiennes...
Ok donc cette femme a vraiment acheté du KFC à ma fille de cinq ans qui vient tout juste de se faire opérer de l'appendicite ? J'ai envie de courir dehors, de la rattraper et de lui reprendre son argent.
Je prends mon téléphone et appelle mon employeur, je vais devoir garder Hana demain du coup... J'espère que cette femme est fière d'elle, elle vient de me faire perdre un jour de salaire.
Après avoir prévenu mon patron, qui ne s'est pas gardé de me réprimander, je retourne voir Hana.
- Demain je reste avec toi.
- Vraiment ?! demande-t-elle avec des étoiles dans les yeux.
- Oui. Pendant que je vais me doucher tu vas choisir le livre de ce soir ?
Elle ne me répond même pas et court dans sa chambre.
Je me douche le plus rapidement possible pour ne pas la faire attendre et pars dans sa chambre, un tee-shirt et un short trop grand pour seuls vêtements.
- Tu as choisi lequel ?
- Celui-là !
Je regarde le livre en question. Comme toujours, le même.
Elle s'installe dans son lit et je commence à lui lire le livre que je finirais presque par connaître par coeur.
Je fais de mon mieux pour rendre l'histoire plus vivante, je fais les bruitages, je change de voix, je mime certaines actions. Au final, je m'amuse presque plus qu'elle.
Mais aujourd'hui, à peine j'en arrive à la moitié qu'elle est déjà endormie. Je suppose qu'elle était fatiguée. Mes lèvres se posent sur son front pour la dernière fois de la journée. Sur la pointe des pieds, je pars éteindre la lumière du bout des doigts tandis que ma main libre allume sa veilleuse.
C'est exténué que je vais enfin dans mon lit. Mes journées sont à la fois trop longues et trop courtes, je n'en peux plus. Je n'ai plus aucun temps pour moi. Certes, j'adore passer du temps avec Hana le soir mais j'aimerais pouvoir me prélasser dans un bain pendant des heures, pouvoir lire un livre sans voir le temps passer, sortir avec des amis jusqu'au bout de la nuit. J'ai le train de vie d'un quarantenaire. Pourtant, je vais sur mes vingt trois ans dans quelques mois.
Je me demande ce que deviens la mère d'Hana. Elle pourrait passer la voir, mais non, elle s'en fout vraiment de nous. Hana ne se souvient pas d'elle et c'est bien mieux. Elle est partie lorsque ma fille avait un an. Mais j'ai toujours su qu'elle ne voulait pas d'enfants. Pourtant, elle m'a imposé sa grossesse. Je ne le dirai jamais à ma fille, mais moi, je ne voulais pas d'enfants. Néanmoins, je ne la laisserai pour rien au monde, elle rend ma vie un peu plus belle.
J'aimerais rencontrer quelqu'un également. Quelqu'un avec qui partager ma vie, en plus de Hana. Mais je n'ai pas envie de lui présenter n'importe qui, il faut que ce soit la bonne. S'il y en a une.
De ma main droite, j'attrape mon téléphone. Je pourrais aller sur un site de rencontre, mais j'ai trop de fierté pour cela. Bien que ce ne soit pas honteux en soi, mais j'ai envie de vivre une histoire clichée, avec une rencontre clichée.
Je navigue sur les réseaux sociaux. Si j'étais un gros beauf j'irai draguer là bas en envoyant des dick pic.
Je me balade dans les propositions de publications sur Instagram. Rien de bien intéressant mais ça me fait passer le temps. C'est fou quand j'y pense, je n'ai que peu de temps libre mais je le perds ainsi.
Au milieu des photos d'animaux mignons, la photo d'un garçon apparait. Cheveux blancs, yeux bleus, tandis que les miens s'écarquillent. C'est celui de la dernière fois, à l'hôpital. Je vais enfin pouvoir connaître son nom !
Sauf que non, déception. Il a mis un pseudonyme. Je suis content de l'avoir retrouvé tout de même. Et si je lui envoyais un message ? Faut qu'il ait l'air naturel !
Moi :
Tu te souviens de moi ?
J'efface. On dirait que je vais le menacer.
Moi :
Je t'ai retrouvé ;)
C'est mieux.
De sans__titre :
T'es qui en fait ?
Un couteau dans mon coeur. Je suis banal au point qu'il m'ait déjà oublié ?
Moi :
On s'est rencontrés à l'hôpital
De sans__titre :
Ah le fragile qui pleurait dans le parking
C'est donc cette image qu'il a gardé de moi ?
Moi :
Je préfère être un fragile qui pleure dans le parking qu'un toxico qui se défonce dans le parking
De sans__titre :
J'ai juste envie de te bloquer
Moi :
Pardon, je voulais juste discuter un peu
De sans__titre :
J'ai rien à te dire
Moi :
Ton prénom
De sans__titre :
Ça t'apportera quoi ?
Moi :
Juste mettre un nom sur ton visage
De sans__titre :
Je connais même pas ton nom et tu veux connaître le mien
C'est vrai quand j'y pense.
Moi :
Si tu me dis le tien alors je te dis le mien
De sans__titre :
Sauf que moi je m'en fous de savoir ton nom, puis il est écrit sur ton profil, Jun
Effectivement...
Moi :
Allez dis moi le tiens
De sans__titre :
Non, tu fais chier, retourne t'occuper de ta morveuse
Pardon ? Je n'ai pas rêvé ? Il a bien dit que ma Hana était une morveuse ? Je ferme mon téléphone et arrête de lui répondre. Quelqu'un qui est incapable d'être respectueux ne mérite pas mon attention. Dans un soupir, je ferme les yeux pour la dernière fois de la journée. Pourquoi j'ai tenté de reparler à cet idiot ?
C'est la tête pleine de questions que je tombe dans les bras de Morphée.
À mon réveil, la LED de mon téléphone clignote jaune, signe que j'ai des notifications en attente. Mais je n'y prête pas attention et me redresse en sursaut, mais quelle heure est-il ? J'espère qu'il n'est pas trop tard ! Mon réveil n'a pas sonné ! J'appuie sur le bouton de mon téléphone. Quatre heures et quart... Je me suis juste réveillé pendant la nuit...
Mon regard se pose sur les notifications en attente. Ce sont des messages de l'inconnu aux cheveux blancs.
De sans__titre :
Te vexe pas, je déconnais
De sans__titre :
Allez, pour me faire pardonner, je te dis mon nom
Lorsque je lis ce message je ne réfléchis pas vraiment et tape ma réponse.
Moi :
Ah ouais ?
Je suis bête, il m'a envoyé ce message dans la soirée, il doit déjà dormir.
Sauf que non, j'ai une réponse dans la minute.
De sans__titre :
En fait non :)
Moi :
T'es chiant. Mais en fait je m'en fous de ton nom, je vais me recoucher, je dois me lever tôt demain
De sans__titre :
Monsieur a un travail pardon
Moi :
Ma fille va pas se nourrir seule. Et non, je dois garder ma fille
De sans__titre :
Garder ta fille ?
Moi :
La baby-sitter nous a lâché d'un coup. J'ai pas le choix. Va tout de même falloir que j'en trouve une pour la chercher à la fin des cours
De sans__titre :
Y a pas plus simple à trouver, c'est le taff que font toutes les ados en manque de thune
Moi :
Je suis très exigeant ! Je veux qu'on prenne soin de Hana !
De sans__titre :
J'espère que tu les payes bien
Moi :
Trop pour le travail qu'elles font quand j'y pense
De sans__titre :
Combien à peu près ?
Moi :
1500¥ de l'heure, comme généralement je rentre tôt
Il met de longues minutes à répondre,
De sans__titre :
Mais t'es riche toi, t'es au courant que ça se paye bien moins une baby-sitter ? Tu sais quoi, j'en connais une, qui travaille pour peu, et qui est très compétente, elle pourrait même être là dès demain si je lui envoie un message maintenant
Moi :
Vraiment ? Tu es génial ! Tu as besoin de mes coordonnées du coup ?
De sans__titre :
Envoie moi tout ça
Sans réfléchir, je lui envoie les fameuses coordonnées. Ça tombe à point nommé.
De sans__titre :
Parfait, je peux te cambrioler maintenant. Merci
Il blague ?
Moi :
?
De sans__titre :
On se connaît même pas, tu m'envoies ton adresse exacte, ton nom, tout, imagine que je sois mal intentionné ?
Il a raison... Je n'ai pas réfléchis... C'est juste que j'étais tellement heureux de trouver une baby-sitter à Hana...
De sans__titre :
Elle sera là demain matin à 9h, allez va dormir grand père, sinon tu vas encore plus faire chier le monde demain, ah et me remercie pas
Il n'en reste pas moins insupportable.
Mais il a raison, il faut que je dorme. Je dois être en forme pour accueillir la nouvelle baby-sitter, demain ce sera une journée test.
C'est serein mais pressé, que je m'endors une nouvelle fois.
Réveillé par l'alarme de mon téléphone, il me faut quelques minutes pour me décider à ouvrir les yeux.
J'ai une heure avant la venue de la fameuse baby-sitter. Je pars m'habiller, las, je vais devoir faire à manger aussi.
Il n'y a pas de tenue particulière à porter pour recevoir une baby-sitter non ? Car pour une fois que je suis chez moi, j'ai envie de m'habiller confortablement. Je pense qu'un jean et un sweat trop large fera l'affaire.
Lorsque j'ai enfin fini de m'habiller. Je pars préparer à manger pour ma fille et moi. Quoique... Elle est épuisée avec l'opération, je ne vais pas la réveiller à huit heures...
Un éclair de génie me traverse, je vais la réveiller un peu avant que la baby-sitter arrive et elle mangera pendant qu'on parlera des formalités.
Je place tout de même ses couverts, comme ça je n'aurais pas à le faire après. Et c'est tranquillement que je commence à petit déjeuner. Mais en regardant la cuisine de plus près, je constate un détail horrible. Ma maison est terriblement sale. Je sors mon téléphone, huit heures vingt. J'ai un peu plus d'une demie heure pour ranger ce qui traîne et jeter les poubelles.
Mon petit déjeuner attendra. Je cours un peu partout, camouflant ce que je peux. Le vrai ménage attendra, je n'ai clairement pas le temps là.
Lorsque je passe devant la fenêtre pour ranger le balais à sa place, une nouvelle idée me vient. Je cours dans la cuisine, prends les poubelles, ouvre la fenêtre, et vise au mieux les grandes bennes à ordures. Juste à côté. Peu importe.
- Tu fais quoi papa ?
Et merde.
- Je regarde s'il fait beau dehors.
- T'as mis quoi dehors ?
- Rien ! D'ailleurs ta chambre elle est rangée ?
Elle regarde le sol.
- C'est pas pour te punir. Je vais ranger à ta place.
- Ma chambre est un peu rangée, avoue-t-elle alors.
Ça veut rien dire ça ! Je vais dans sa chambre, constatant que dans un coin de la pièce traînent de nombreux jouets. Bon, si ce n'est que ça... Je préfère faire la vaisselle plutôt que ranger ça. Enfin non, je préfèrerais ranger les jouets mais on risque plus de me juger pour la vaisselle sale...
- On s'en occupera après, tu viens on va prendre le petit déjeuner. Enfin toi, moi je reste à côté faire la vaisselle.
Elle ne dit rien, se contentant de me suivre. La journée commence bien...
- Tu as bien dormi ? dis-je en lavant une assiette.
- Oui.
- Tu as rêvé de quoi ?
- Je sais plus.
Hana n'est pas bavarde le matin.
Mais c'est ce moment là que la baby-sitter a choisi pour sonner.
- C'est qui ? demande ma fille.
- La baby-sitter.
- On est pas que tous les deux ?... C'est la dame d'hier ?...
- Pour aujourd'hui non, désolé, mais elle est très gentille celle-là.
Je suis prêt à mentir autant qu'il le faut pour la voir sourire.
Un peu stressé, je range rapidement l'assiette que j'étais en train de laver et pars ouvrir à la baby-sitter.
- C'est une blague ? dis-je en voyant le visage de "la baby-sitter".
- Bah quoi ? Je suis là pour garder Hana, répond l'homme aux cheveux blancs.
Il m'insupporte.
- On avait parlé d'une baby-sitter.
- C'est quoi ce sexisme là ?
- Non mais je veux dire, tu es tout sauf qualifié !
- Tu juges à mon physique là, en plus d'être sexiste tu es-
- Arrête de jouer sur les mots !
- Je sais m'occuper d'un enfant !
- Je ne te crois pas.
- Et bien écoute, reste avec moi aujourd'hui, tu verras que je saurai m'occuper d'elle.
- Et dès que j'aurais le dos tourné tu fumeras tes joints dans le salon pendant qu'elle jouera à la poupée.
Il lève les yeux au ciel.
- Je passe pas mes journées à me droguer. Et je jouerai avec elle, c'est drôle les poupées.
- Tu sais cuisiner ?
- Oui.
- Tu sais laver un enfant ? Quoique non, ça c'est à moi de le faire. Tu peux passer une journée à jouer avec elle sans t'ennuyer ?
- Mais oui ! J'aime bien les enfants !
- T'es pas pédophile ?
Il me regarde, son sourcil droit haussé.
- Écoute Jun, commence-t-il en me regardant droit dans les yeux, j'ai vraiment besoin d'argent.
- Pour t'acheter de la drogue ?
- Non putain, pour vivre.
- Pour vivre ?
- J'ai pas de quoi payer mon loyer et ma bouffe...
Il me fait de la peine.
- Aujourd'hui c'est une journée test, si tu fais ne serait-ce qu'un truc qui ne va pas c'est non. Il s'agit de ma fille donc je serai intransigeant.
- Ok ok...
- Ah et aussi, il me faut ton nom.
- Vraiment ?
- Si Hana ne peut pas mettre de nom sur ton visage ça va la perturber, dis-je avec un sourire moqueur.
Il soupire.
- Ok alors promets moi une chose.
- Je t'écoute.
- Ne fais jamais de recherche sur moi.
- Bien.
Un long soupir s'échappe de ses fines lèvres.
- Akihito.
~~~
Je le trouve trop long ahah, j'ai peur de rentrer dans le superflu mais dans un sens de pas assez détailler
Mais vous en pensez quoi ?
C'est possible qu'on retrouve dans cette histoire des éléments de mes anciennes histoires, celle-ci est complètement à part et est une version plus aboutie de toutes mes idées
Kargisa~
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