Lorsque souffle le vent amer
Ces creux dans la chaire noire et chaude
d'où suinte une terre fertile
au goût acide, et la salive de son souffle
que nous léchons comme des scribs
Des braillements qui se taisent quand
le ciel se fait d'un peu trop lourd
et pèse sur les ailes grises
que nous découpons en silence
Massés au couvert des chapeaux
pour laver nos peaux de la suie
brûlant nos os déjà jaunis
alors que ruminent les guars
Les ventres du ciel s'indiffèrent,
eux dont l'azur n'a pas faim
font trainer leurs longs doigts sur terre
et la caresse comme un sein
Puis quand le bleu devient criard
et cède au pourpre de la nuit,
l'abyme des ombres froisse sans cri
des silhouettes dans son voile
Lorsque souffle le vent amer
de Morrowind qui inscrit
sur les cernes des yeux rougis
des plis qui n'ont pas d'alphabet
La chitine au milieu des cendres
rampe pour ne pas s'oublier
Au fond des gorges, va l'écouter
professer ces mots incernables
Je me rappelle Vvardenfell
Et parfois quand un sifflement
furtif, naît au coin d'une fenêtre
je me fige comme celui qui
connait un secret partagé
Et j'entends les terres cendrées
souffler pour au moins un instant
Même ici où le vent se tait
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