Depuis le début de la journée, j'enchaînais vidange sur vidange au garage, à croire que tous les clients s'étaient passé le mot. C'était dingue !
J'avais les mains remplies d'huile à moteur, ainsi que mon t-shirt et mon front. Après tout ce temps, j'aurais dû être habitué à la saleté de ce travail, à avoir de la crasse en permanence sur les mains ou même dans mes cheveux, mais à croire que je ne m'y ferais jamais, même si j'adorais ce job. Selon moi, c'était le seul inconvénient. Non que ça me dérange, mais à la longue c'était assez frustrant. Selon Dom, d'ici quelques années, je n'y ferais tout simplement plus du tout attention, que ce n'était ni plus ni moins qu'une question d'habitude.
J'avais hâte de terminer ma journée, ayant pris le jeudi et le vendredi afin de pouvoir partir en long week-end à Holly Beach avec Elena. Nous en avions bien besoin, le fait de changer de décor, de paysage, m'aiderait sans aucun doute à me détendre et à faire le vide. Je pourrai pendant ces quatre jours tout oublier de ma vie à Dayton, ou n'importe quelle chose qui me reliait au gang. Là-bas, loin de tout ce que je connaissais, rien ne pourrait m'atteindre.
Les deux dernières semaines s'étaient relativement bien déroulées, toutefois, je restais sur le qui-vive, n'arrivant pas à lâcher prise totalement. J'étais toujours à l'affut que quelque chose de tordu se produise. Et la visite de ce crétin de Miles l'autre jour à Elena n'avait pas vraiment arrangé les choses.
J'avais donné son espace à mi angel, ne lui demandant à aucun moment ce qu'elle comptait faire vis-à-vis de ce que ce débile lui avait demandé. Cependant, je mentirais si je ne disais pas avoir vraiment envie de savoir ce qu'elle comptait bien faire en fin de comptes.
Ces derniers jours, depuis le début des vacances de spring break, je m'étais surtout consacré à mon travail au garage. Je commençais à huit heures et terminais à vingt heures, cherchant toujours un prétexte pour rester à chaque fois plus longtemps. Le fait de travailler m'occupait l'esprit et m'empêchait ainsi de trop cogiter.
J'essayais de me montrer détaché en présence d'Elie, de lui faire croire que tout allait mieux et certes, d'un côté c'était le cas, mais je ne pouvais tout simplement pas dissoudre toutes mes préoccupations d'un simple claquement de doigts. J'aurais voulu, mas ce n'était tout bonnement pas possible.
Tant que j'aurais cette dette envers le gangs et que ce connard de Jay respirerait, rien n'irait. J'avais confiance en Elie, c'était en Reid que j'en avais pas. Comment aurais-je pu après toutes ces années ? Il essayait peut-être de changer comme Elena prétendait, mais ne saisirait-il pas l'opportunité pour me rabaisser et m'humilier ?
J'étais prêt à ravaler mon orgueil. Je ferais vraiment n'importe quoi pour m'enlever ce poids des épaules une bonne fois pour toutes, je voulais tout laisser derrière moi et entamer une nouvelle vie auprès de la personne que j'aimais, loin de Dayton et de ce que nous connaissions. Un endroit où nous pourrions construire des souvenirs ensemble sans craindre de se rappeler de mauvaises choses. C'était mon souhait le plus cher. Mais en même temps, je serais redevable à Reid pour toujours. Et s'il m'aidait, il ne le ferait pas à cause du sang commun qui coulait dans nos veines, non, il le ferait pour Elena. J'avais l'impression qu'il ferait tout pour elle.
Mais comme j'avais déjà dit, je n'allais pas faire mon difficile alors que je voyais enfin un peu d'espoir face à ma situation critique. Non, il fallait se montrer pratique. Mon orgueil démesuré devait cette fois rester dans un coin et ne pas s'interposer entre moi et ma liberté.
C'était un reproche qu'on me faisait beaucoup, ma mère la première. Elle avait toujours dit que j'étais borné et têtu comme une mule. Mais aussi que mon orgueil causerait ma perte, et pour le coup, elle n'avait pas eu tort. Il m'avait créé bien des problèmes au fil des années. Elle m'avait une fois dit que je ressemblais énormément à mon père de ce côté-là, qu'à chaque fois que je me montrais orgueilleux, elle ne pouvait s'empêcher de penser à lui. Après cette révélation, j'aurais sans aucun doute dû m'en débarrasser, voulant lui ressembler le moins possible, mais il m'en était tout simplement impossible. Cela faisait partie de moi et je devais apprendre à le maîtriser, comme j'essayais de le faire avec les autres facettes de ma personnalité.
— Tu as fini la vidange du Cadillac ? me demanda Dom en me sortant complètement de mes divagations.
— Ouais, celle de la Ford c'est la dernière.
À force de faire ça pendant toute la journée et de répéter les mêmes gestes, je faisais tout en pilote automatique, ce qui me donnait des airs de robot. J'avais à peine parlé pendant la journée, étant perdu dans mes pensées, ne cessant de réfléchir à notre départ le lendemain pour Holly Beach.
J'ignorais ce qui se passerait entre Elie et moi là-bas, nous n'avions rien planifié, ce qui était bien mieux. La dernière fois qu'on avait fait ça, c'était parti en vrilles. Alors s'il arrivait quelque chose, je préférais que cela vienne de façon naturelle, plutôt que de façon programmée. On avait déjà essayé et ça ne s'était pas bien terminé. Ainsi, même si elle disait vouloir faire l'amour avec moi et que cette déclaration m'enflammait de la tête aux pieds, j'allais à ce voyage en n'attendant absolument rien de sa part. Je mentirais si je disais que je n'en mourais pas d'envie, mais pour moi, c'était elle le plus important.
— Tu pars donc en vacances ? me demanda mon patron en s'approchant de moi.
— Oui, soupirai-je en passant le dos de ma main sur mon front recouvert de sueur. Quatre jours à Holly Beach.
— Oh la Louisiane, dit-il l'air rêveur. C'est un très bel endroit. Tu y vas avec ta jolie gringa ?
Je serrai les mâchoires. J'étais parfaitement conscient d'avoir appelé Elena ainsi plus d'une fois avant que nous ne soyons ensemble, mais désormais, ce terme me dérangeait, tout autant que si l'on m'appelait chicano.
— Oui, avec Tony et sa copine également.
— Comment s'appelle ta petite-amie déjà ? me demanda-t-il, curieux.
— Elena.
— Hum... Elena, très joli prénom et très jolie fille. Ne la laisse pas filer en faisant l'imbécile, tu m'as compris ? dit-il d'un ton sévère et en me pointant de son index droit.
Elie était bien plus qu'une jolie fille pour moi. Certes, je la trouvais magnifique physiquement, c'était la première chose par laquelle j'avais été attiré, mais... j'étais tombé amoureux de sa personne, d'elle tout entière.
— Elle avait l'air super inquiète lorsque tu ne donnais pas de signes de vie.
— Elle est venue ici ? m'étonnai-je.
— Oui, pauvre crétin. Tu sais bien que je t'aime comme un fils, Tyler, mais franchement... parfois je me demande ce qui se passe dans ta petite tête pour faire le con d'une manière pareille !
Oui, je me posais souvent cette même question. Tony disait que j'avais des penchants autodestructeurs, que j'essayais inconsciemment de détruire tout ce qui pourrait faire mon bonheur. Il me l'avait dit il y a des mois maintenant, au moment où ma relation avec Elena était en point mort, lorsque j'ai fait semblant pendant un long mois de n'avoir rien à faire d'elle. En réalité, je me rendais compte que je n'arrêtais pas de merder, c'était devenu comme une habitude chez-moi. Pourtant, je n'avais pas peur de l'engagement, du moins plus maintenant, pas avec Elie. Avec elle, tout prenait un sens nouveau et c'était ça qui était terrifiant dans le fond.
— J'essayerai de ne plus merder dans ce cas, répondis-je finalement à Dom qui, visiblement, attendait une réponse de ma part.
— T'as intérêt. Les femmes peuvent se montrer patientes, mais une fois qu'on a perdu leur confiance, il n'est vraiment pas aisé de la récupérer.
À qui le dis-tu ? pensai-je, amusé.
— Et je veux que tu saches que tu as un problème, tu peux venir m'en parler, reprit-il d'un air plus sérieux.
Il savait sans aucun doute que quelque chose n'allait pas. Il était au courant de mes activités illicites, à mon appartenance aux Anges presque depuis que je les avais intégrés. J'avais eu peur qu'il en parle à ma grand-mère, mais il avait toujours gardé le secret. Il ne se mêlait pas de ma vie, mais il voulait que je sache que quoi qu'il puisse arriver, il serait là pour m'aider.
Si lui me considérait comme un fils, alors moi je le considérais comme le père que je n'avais jamais eu. J'aurais tellement aimé qu'il le soit pour de vrai.
— Ai-je été suffisamment clair ?
— Oui, Dom. J'ai parfaitement compris, merci.
— Bien ! Alors va te débarbouiller un peu et rentre chez toi, il est temps. Tu as vu l'heure ?!
En regardant la pendule se trouvant à ma droite, je vis qu'il était effectivement l'heure de fermeture. S'il rentrait tard à cause de moi, il allait se faire remonter les bretelles par sa femme.
— Je te rappelle que pendant les quatre prochains jours, je ne travaille pas. Je peux finir.
Il referma le capot de la voiture.
— Je peux me débrouiller sans toi, gamin. Du balais !
Un sourire esquissa le coin de mes lèvres et je me mis en route vers le vestiaire, afin de m'enlever toute cette crasse et changer de vêtements afin de retourner chez moi.
Sous le jet du robinet, je me nettoyai consciencieusement chaque parcelle de peau ayant été en contact avec l'huile de la vidange. En me regardant dans le miroir, je remarquai que mon front était tâché, un trait noir le barrant de gauche à droite. J'avais dû le frotter sans même m'en rendre compte.
Pour ce qui était de mes cheveux, je ne pouvais pas faire grand-chose. En rentrant, je prendrais une bonne douche et l'affaire serait vite réglée, mais je n'aimais pas vraiment débarquer tout crasseux à la maison, sous peine de me faire réprimander par ma grand-mère.
Une fois considérant être suffisamment propre, je changeai de vêtements et quittai mon lieu de travail après avoir attrapé les clés de ma moto ainsi que mon casque.
Dehors, mon portable – qui se trouvait dans la proche droite de ma veste – se mit à vibrer. Je déposai mon casque sur le siège de ma bécane et regardai de quoi il s'agissait. Elie venait de m'envoyer un message où elle me demandait de la rejoindre au parc Sawmill. Décidément, elle connaissait mes horaires sur le bout des doigts. Soit, elle avait une sorte de radar.
Son texto m'étonna un peu. Lorsqu'on décidait de se voir, on le faisait directement chez elle, on ne se donnait pas de rendez-vous dans un lieu précis. C'était ce que j'aimais avec elle, on ne se prenait pas la tête et j'aimais beaucoup passer du temps avec sa famille.
Je lui répondis cependant en lui disant que j'arrivais rapidement. Bon, je devrais repousser un peu ma douche, ayant l'impression que notre rencontre serait assez brève. J'ignorais pourquoi, mais je le savais tout simplement.
J'enfourchai ma moto, mis mon casque et la démarrai au premier quart de tour, avant de détaler sur la route vers l'ouest, prenant la direction du parc. Le vent – beaucoup trop chaud pour la saison – se percuta contre mon corps et le traversa, gonflant ma veste tandis que j'augmentais peu à peu la vitesse. Voilà pourquoi je conduisais une bécane et non une voiture, ce sentiment de liberté, on ne le trouvait nulle part ailleurs.
Après près de cinq minutes de route, je me garai à l'extérieur du parc, à quelques mètres de là où se trouvait en ce moment Elie. Je la voyais parfaitement et elle n'était pas seule. Bien que le lampadaire ne l'éclaire qu'elle, je connaissais très bien cette silhouette qui sous bien des aspects, me ressemblait : Reid.
Je serrai les mâchoires et mon cœur en fit de même, me provoquant soudainement une douleur momentanée à la poitrine. Elle lui avait tout dit, voilà pourquoi elle m'avait fait venir ici au lieu de la retrouver chez elle.
Après avoir enlevé mon casque, je coupai le contact, posai la béquille par terre et me dirigeai vers elle, sans quitter une seule seconde du regard mon « demi-frère ». Rien que le fait de penser ce mot me laissait un goût amère dans la bouche.
Elena vint à ma rencontre, un sourire timide collé sur ses jolies petites lèvres pulpeuses qui me rendaient marteau et me serra dans ses bras, pendant que je déposais un baiser au sommet de sa tête. Mon corps s'enflamma face au contact du sien et je la repoussai doucement.
J'ignorais ce qui m'arrivait depuis un moment, mais c'était être près d'elle et je perdais tous mes moyens, c'était même pire qu'avant. Cette distance que je nous avais imposé pendant deux semaines avait sans aucun doute dû accroitre mon désir envers elle. C'était la seule explication possible qui me venait à l'esprit. Ou alors c'était l'approche du séjour à Holly Beach qui me rendait... content ?
— Tu vas bien ? me demanda-t-elle alors que je venais d'avoir une absence.
— Euh... oui, ça va.
Je tournai mon attention vers Greyson qui nous observait quelques mètres plus loin, mains dans les poches et un sourire narquois collé sur les lèvres. Qu'est-ce qui l'amusait à ce point ?
Elie saisit ma main et entrelaça ses doigts aux miens, avant de nous mettre en marche afin d'aller retrouver celui qui serait ou mon sauveur... ou mon bourreau.
Une fois devant lui, je ne sus quoi faire. Il me regardait comme s'il attendait quelque chose de moi, un geste peut-être ?
Alors en mettant de côté cet égo surdimensionné qui était bien le mien, je lui tendis la main en signe de bonne foi de ma part. Il la contempla pendant quelques instants et finalement, me la serra tout en me regardant droit dans les yeux.
— Tu as l'air d'aller beaucoup mieux que la dernière fois où je t'ai vu, remarqua-t-il.
Il parlait de la fête chez Hannigan. Si lui et Tony ne s'en étaient pas mêlés, j'aurais sans aucun doute fini par tuer l'un de ces pauvres débiles. À moitié saoul, j'avais quand même défoncé la tronche de Moretti, pourtant ce pauvre con de Z.J m'avait pris au dépourvu et avait réussi à me faire un sacré plaquage.
— Oui, ça va mieux.
Je retirai alors ma main et tous deux, nous eûmes le même geste : l'enfoncer dans notre poche de jean.
— Donc, soupirai-je ne supportant plus ce suspens et en me tournant légèrement vers Elie, je suppose que tu lui as déjà tout raconté, non ?
Cette dernière hocha tout simplement la tête et par rapport au sourire qui s'esquissait sur le coin de ses lèvres, mon cœur se mit à battre la chamade en comprenant que j'avais sans aucun doute l'opportunité de me sortir de ce merdier.
— Les cinquante mille dollars seront à toi, dit Grey. Mais...
L'air resta coincé à l'intérieur de mes poumons. Bien évidemment, il devait toujours y avoir un « mais » quelque part. Qu'est-ce qu'il voulait cette fois ? Que je remette Elie entre ses mains et que je lui laisse le chemin dégagé ? Il en était parfaitement capable, simplement pour me torturer.
— Je ne peux pas sortir l'argent de la banque d'un coup.
Hein ?
Son « mais » me prit vraiment au dépourvu. C'était ça la seule colle qu'il allait poser ? Je me méfiais de tout le monde, mais de Reid encore plus, pourtant... quelque part en moi, je voulais le croire sincère. Je savais que nous ne serions plus jamais amis comme lors de notre enfance, mais si cette guerre entre nous prenait fin, ce serait un poids en moins. Cela ne voulait pas dire que j'allais tout oublier du jour au lendemain, mais au moins, avoir une relation plus cordiale. J'étais vraiment prêt à faire cet effort.
— Ce petit con de comptable de mes parents vérifie mes comptes et il fait un rapport à mon père dès que j'ai une dépense un peu trop élevée. Alors je dois retirer l'argent petit à petit, afin qu'ils n'aient aucun soupçon. Et je doute que tu veuilles que notre géniteur soit au courant, je me trompe ?
Cet homme, je ne voulais même pas entendre parler de lui, alors encore moins qu'il fourre son nez dans mes affaires.
— Je pense que d'ici juin, j'aurai l'argent.
Encore deux ou trois mois à faire partie du gang, à devoir me plier aux volontés de ce connard de Jay.
Je me pinçai l'arrête du nez et poussai un long soupir plein de résignation. C'était sans aucun doute la meilleure et plus rapide des solutions, même si elle n'était pas immédiate. Je pouvais encore tenir un peu, il le fallait. Je n'avais pas le choix.
— D'accord, soufflai-je. Je comprends. Merci, Grey. Je te promets que je te rembourserai...
Il leva une main afin de me faire taire et poursuivit à ma place.
— Tu ne me dois rien. Considère cet argent comme celui que ta mère aurait dû recevoir pour ses soins.
Sa voix se brisa et il garda le silence pendant quelques instants, sans oser nous regarder Elie ou moi.
— Je l'aimais, Tyler, quoi que tu puisses en penser, c'était bel et bien le cas.
Malgré toutes ses provocations en l'utilisant elle pour me faire du mal, je savais qu'il disait vrai. Elle était la seule personne qui se soit comportée comme une mère avec lui. Son amour était bel et bien réel, même si j'avais essayé de le nier pendant tout ce temps.
Jamais je n'aurais imaginé qu'il serait celui qui m'aiderait à quitter cette vie que j'avais choisi par nécessité. Ça ne m'aurait effleuré l'esprit à aucun moment. Ce n'était pas une réconciliation, mais c'était un pas en avant et tout ceci, sans Elena, aurait été impossible.
— Je sais.
Je lâchai la main de ma petite-amie et avançai de deux pas vers Reid avant de poser ma main – non sans hésitation – sur son épaule pour la lui serrer.
— Je sais.
Désormais, je voyais vraiment la lumière au bout du tunnel, enfin une fin à ce puit sans fond. C'était l'espoir et je pouvais presque le toucher tellement il était palpable.
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Bon ! Il y a enfin un peu de lumière au bout du tunnel comme Ty dit si bien 😉
J'espère que ce chapitre vous a plu.
Comme vous le savez, je pars en vacances, voilà pourquoi il y a eu quatre chapitres publiés à la suite cette semaine.
Pendant ce temps, pour ceux qui ne se sont pas encore lancés, je vous invite à commencer mon autre histoire "Si Jamais...", il y a désormais disponibles 58 chapitres. Je vous invite donc à aller découvrir l'histoire de Cole et Olivia (Colivia pour les intimes 😂), je pense que vous vous attacherez à eux tout autant (peut-être même plus, qui sait ? ) qu'à Elena et Tyler.
Bref, je vous souhaite de bonnes vacances et on se retrouve le MERCREDI 21 AOÛT À 17H COMME TOUJOURS pour la publication du chapitre 59 !
Love you all !
Tamar 😘
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