Chapitre 57 Elena (Tome 2)

Je comptais les jours pour aller à Holly Beach avec énormément d'impatience. Je voulais tellement quitter Dayton et ma vie pendant quelques jours afin de faire le vide et reprendre des forces, que je ne tenais pratiquement plus sur place.

Selon ma mère, j'étais anxieuse et elle avait bien raison.

Depuis que les vacances avaient commencé, j'étais comme un lion en cage lorsque j'étais dans ma chambre, j'attendais le jour J avec une excitation nouvelle et je rêvais d'être déjà jeudi après-midi pour que nous partions en Louisiane. Ce ne seraient que trois jours de vacances, étant donné que nous reviendrions dimanche après-midi, les cours reprenant le lendemain. Ce serait la dernière ligne droite avant la fin de l'année scolaire : le diplôme. En plus de cela, le club d'événements du lycée avait déjà commencé à penser à un thème pour le bal des finissants. Ils n'étaient pas encore fixés sur quelque chose de concret, mais j'étais certaine que dès la semaine prochaine, on saurait tous le thème définitif.

Drew faisait partie de ce club – je l'ignorais avant l'autre jour – et il nous avait cassé les oreilles à Mayim et à moi pendant deux heures sur les problèmes avec la présidente de ce club. Il voulait quelque chose de fun, qui fasse en sorte que les douzième années se souviennent de leur dernier bal de lycée à jamais, tandis que sa supérieure hiérarchique voyait les choses différemment : elle voulait pour thème le style baroque. Lorsqu'il nous l'avait dit, mon amie et moi avions éclaté de rire.

Nous avions donc cherché à lui donner des idées qui en plus de lui plaire à lui, pourraient plaire à la présidente du club. Nous étions passés par tous les thèmes imaginables, les films Disney y avaient eu droit eux aussi. Mais finalement, nous avions pensé que ce serait drôle de faire une sorte de retour en arrière. Un bal avec pour thème les années 50, avec l'arrivée du rock and roll et surtout, de ces jolies robes d'époque que nos grand-mères portaient lors de leur jeunesse. L'image qui m'était venue à l'esprit lorsque nous en avions parlé, c'était celle du bal dans le film Grease. Ça pourrait donner quelque chose de vraiment cool et d'un peu décalé, surtout par rapport aux fêtes qui étaient organisées tous les week-ends. Si finalement ce thème était accepté, je me ferais une joie d'assister à ce bal, alors qu'avant, j'étais plutôt réticente.

Quant à mon devoir spécial en espagnol, je l'avais rendu le dernier jour de cours, après l'avoir montré à Tyler et qu'il me dise quoi corriger. Ma fiche s'était retrouvée avec plein de traits rouges partout, il avait pris un malin plaisir à jouer les professeurs. Mais il était super doué, bien plus qu'il ne le pensait en réalité. Le problème, c'était que lorsqu'il me parlait pour m'expliquer quelque chose, je l'écoutais pendant quelques secondes avant de le couver du regard, l'air complètement béat avec une intense envie de l'embrasser et plus si infinités. Lorsqu'il prenait son air sérieux et appliqué, je trouvais ça carrément sexy. Ce côté intello qu'il cachait si bien me rendait complètement dingue.

Les jours de la semaine s'étaient tout simplement écoulés comme ça, avec moi impatiente de partir en vacances et avec Tyler, passant me voir le soir après son boulot pour passer un peu de temps avec moi avant de rentrer chez lui. Avec Teagan dans le coin, ainsi que mes frères et ma sœur, nous n'avions pas réellement d'intimité. Dany l'adorait et lui demandait à chaque fois de faire une partie de jeux vidéo avec lui, tandis que Chris se contentait de les observer depuis son coin en lisant une bande dessinée, l'air boudeur, mais il tolérait mon petit-ami, à chaque journée qui passait de mieux en mieux j'avais l'impression. Après tout, comment ne pas tomber sous son charme ? Il avait cette manière d'être tellement naturelle, tellement lui, qu'il était tout simplement impossible de ne pas l'aimer.

Le soir où Miles était venu, Tyler était resté avec moi et nous avions dormi dans le même lit, mais il ne s'était absolument rien passé. Je n'étais pas d'humeur et il n'avait absolument rien tenté du tout, il m'avait laissée mon espace et nous n'avions plus reparlé de la visite de mon ex-meilleur ami. Je m'étais tout simplement endormie dans ses bras pendant qu'il me caressait le dos avec une douceur inouïe.

J'avais alors, depuis cette soirée-là, beaucoup repensé à ce que Miles m'avait dit. Ça ne m'avait pas choquée qu'il me dévoile l'implication de mon père dans cette affaire, toutefois, ça faisait mal quand même. J'étais vraiment navrée que Grace ait subi de tels sévices, mieux que personne je savais ce qu'elle devait ressentir et j'étais vraiment contente qu'elle ait quelqu'un pour l'épauler, que ce soit son frère ou sa mère. Mrs Clarkson avait énormément de courage et démontrait ainsi être une mère qui s'inquiétait vraiment du bienêtre de sa fille. J'espérais vraiment qu'ils iraient au bout de cette affaire mais... j'ignorais encore si j'allais témoigner.

Certes, j'avais tout à y gagner et rien à perdre, tout de même... j'allais devoir lui faire face et raconter ce qui m'était arrivé devant toute une audience. Mon père serait là et peut-être même que ce serait lui qui me poserait les questions de la partie de la défense. Rien qu'à l'idée d'y penser, j'en avais des sueurs froides.

Personne chez moi ne m'avait demandée ce que je comptais faire et j'appréciais énormément, personne ne me pressait et je savais que quoi que je décide de faire, ils seraient là pour moi.

Lorsque je repensais à cette soirée, j'avais un pincement au cœur. Peut-être que j'en voulais à Miles de son comportement de lâche et que je trouvais sa demande vraiment culottée venant de sa part, mais sa sœur n'avait rien à voir là-dedans. Elle ne m'avait certes pas crue non plus lorsque j'avais dénoncé Jackson, mais elle ne s'en était jamais prise à moi. Nous n'avions jamais été vraiment proches, nous étions juste des connaissances et elle me voyait comme la meilleure amie de son frère jumeau. Nous nous supportions, sans pour autant s'apprécier plus que ça. Mais je pouvais me mettre à sa place et le fait de ne pas aller témoigner... c'était comme si je commettais un crime. Ma conscience me disait que je n'avais pas le droit de faire une chose pareille, que j'avais enfin un moyen d'envoyer ce pourri à l'ombre pendant un bout de temps et qu'il était hors de question que je laisse une telle opportunité me filer entre les doigts.

Et elle avait entièrement raison, mais... car il y en avait toujours un, j'ignorais si j'en serais capable. C'était une chose de dévoiler avoir été violée et harcelée par ce salopard dans un petit comité, c'en était une autre de tout déballer devant une audience et sans aucun doute devant des caméras, étant donné qu'ils voulaient médiatiser l'affaire. C'était une bonne chose, car s'il s'en sortait, sa réputation serait à jamais finie, la sienne comme celle de sa famille. Mais... je ne voulais vraiment pas trouver ma figure ou mon nom dans les journaux, c'en serait trop pour moi. Certes, je savais que je pouvais faire ça anonymement, que les médias seraient obligés de se plier à ma volonté... mais il y avait toujours des fuites et c'était vraiment un risque je ne voulais vraiment pas courir.

J'avais peur, voilà la vérité. Je ne voulais plus revoir son visage, pas alors qu'il avait cessé de hanter mes cauchemars et mes pensées. Si je devais le revoir, je ne savais pas ce que ça me ferait.

« Tu prendras la bonne décision, avait murmuré Tyler ce soir-là, alors que nous nous apprêtions à dormir et que je me retrouvais dans ses bras. C'est ce que tu fais toujours. »

Mais pour le coup, j'étais vraiment perdue, partagée.

Je regardais souvent la carte que Miles m'avait laissée et qui désormais se retrouvait accrochée au tableau en liège au-dessus de mon bureau. Après des jours et des jours à y réfléchir, j'avais donc décidé que je le ferais, je ne laisserais pas ce salaud s'en tirer comme ça. Il en était tout simplement hors de question et si mon témoignage pouvait aider à ce qu'on le foute au trou, alors je devais laisser mon orgueil de côté et faire ce qui devait être fait, car personne ne pourrait le faire à ma place. Toutefois, ayant vraiment envie de torturer Miles pour ce qu'il m'avait fait subir, je leur annoncerais ma décision une fois les vacances terminées. Je refusais de les gâcher à cause de toute cette affaire et surtout, il méritait de flipper et de poiroter un peu.

Dès que nous rentrerons de Holly Beach, je contacterai directement l'avocat.

Mais en attendant, j'avais un autre problème à régler : trouver une manière de parler à Reid de l'énorme problème qu'avait son demi-frère. J'ignorais comment m'y prendre et dernièrement, je ne l'avais pas vraiment vu, à croire qu'il se terrait.

Voilà pourquoi je me trouvais en cet instant même devant son manoir en train de regarder la porte d'entrée, mon cœur battant la chamade tandis que je priais pour qu'il ne m'envoie pas bouler à cause de ce que j'allais lui demander. Il était la seule issue possible et s'il avait été réellement sincère avec moi, je doutais qu'il ose refuser... mais on ne savait jamais. J'avais la sensation que le cœur allait me sortir par la bouche tellement il battait à tout rompre.

J'appuyai sur la sonnette et attendis patiemment, jusqu'à ce qu'une femme d'environ une cinquantaine d'années aux cheveux poivrés et au teint clair m'ouvre la porte. Je n'avais jamais vraiment rencontré les domestiques des Reid, mais Mayim en faisait parfois référence. Il y avait au totalement trois femmes qui travaillaient en manoir, mais jamais en même temps ni toute la journée.

— Vous désirez ? me demanda la femme, d'un air hautain et en retroussant le nez.

— Est-ce que Greyson Reid est là ?

— Mr Reid n'est pas à la maison, il travaille !

Je me souvins alors que le prénom du fils et du père étaient exactement pareils.

— Je voulais dire « Junior », précisai-je en me souvenant de comment Mr Reid l'avait appelé le jour de la fête d'anniversaire de Mayim.

Franchement, en me voyant, elle pouvait bien déduire que je parlais du fils, non ? Ou alors le père avait des visites secrètes de jeunes femmes de mon âge ? Si c'était bien le cas, ça ne m'étonnait pas.

— Il est parti faire du jogging, me répondit-elle en me regardant avec méfiance. Il devrait être sur le point de rentrer.

Toutefois, elle ne m'invita pas à entrer, se contentant de m'examiner comme si je n'avais été rien d'autre qu'un vulgaire insecte. Mais c'était quoi le problème de cette bonne femme à la fin ? C'était la première fois que je la voyais de toute ma vie.

— Est-ce que Mayim est là ? continuai-je, de plus en plus mal à l'aise.

— Miss Paige est sortie également.

Je réprimai un rire en l'entendant l'appeler de la sorte. Mais elle avait un balai dans le cul ou c'était quoi son fichu problème ? Je doutais énormément que Maite ait été aussi haut perchée, alors quoi ? Après l'avoir jetée dehors, les Reid avaient engagé des Dolores Ombrage comme domestiques ? Tiens, en y repensant, cette femme lui ressemblait un peu physiquement...

— Je vais attendre dehors, finis-je par dire en voyant qu'elle ne m'invitait pas à entrer.

Mais quel service de qualité, dis-donc !

La mégère me regarda de haut en bas et finalement, me claqua la porte au nez. C'était quoi ce service franchement ? Non mais j'avais l'impression d'être en train d'halluciner ou que quelqu'un me faisait une mauvaise blague. Mais elle se prenait pour qui à la fin celle-là ?

Avec les nerfs à fleur de peau, je quittai le domaine et attendis bien sagement appuyée contre un flanc de ma voiture qui était garée juste devant.

Visiblement, cette femme ne savait sans doute pas qu'on ne laissait jamais quelqu'un dehors. Niveau éducation, on repasserait, merci bien !

Sans doute après avoir eu ce « problème » avec Maite, Mrs Reid avait engagé les femmes les plus déplaisantes qui soient, afin d'éviter à son époux tout autre tentation ou égarement. Mais sérieusement, était-ce nécessaire ? Si Mr Reid voulait s'envoyer en l'air, il avait plus que l'embarras du choix. Un type de sa position et son statut économique n'aurait jamais aucun problème à trouver une femme qui voudrait coucher avec lui. C'était un fait ! Et le fait d'engager ce genre de personnel sans aucune manières ne changerait pas ce qu'il en était véritablement.

Bref, cette femme avait réussi à me mettre de mauvaise humeur, alors que je pétais la forme depuis ce matin, ne cessant de penser aux préparatifs du voyage et à tout ce que je prévoyais de faire.

Le body en dentelle était toujours bien caché au fond de ma valise et je l'avais essayé plus d'une fois, tentant de m'habituer à le voir sur moi. C'était pour ainsi dire la première fois que je m'achetais de la lingerie un peu sexy, mis à part un ou deux soutiens-gorges en dentelle noire que j'avais déjà, mais je ne les considérais pas « sexies » pour autant. Là, c'était un tout autre niveau. Et à chaque fois que je l'essayais et me contemplais dans une glace, je ne pouvais m'empêcher de me demander si ça plairait à Tyler, si j'avais besoin de fanfreluches pour le séduire ? Car même si j'aimais beaucoup cette pièce en dentelle et en tulle, je ne me sentais pas vraiment moi-même. Sans doute était-ce une question d'habitude, mais je me sentais... bizarre. C'était comme si j'étais quelqu'un d'autre. C'étaient des réflexions débiles, je cogitais trop, voilà pourquoi je secouais la tête et m'enlevais ces idées saugrenues de l'esprit. Mais elles revenaient toujours.

— Elie ? me héla une voix qui me sortit de mes contemplations.

Je me retournai et vis Grey, la sueur collant ses cheveux sur son front et une bouteille à la main. Ce gars n'arrêtait donc jamais de faire du sport ? Pas même en vacances ?

La saison de football était bel et bien terminée, mais il devait désormais aider à former ceux qui prendraient la relève l'année prochaine. Teagan n'avait pu jouer que deux ou trois matchs en total avant que la saison prenne fin, pourtant il donnait un coup de main aux joueurs et continuait à s'entrainer pour « garder la forme », comme il disait.

— Qu'est-ce que tu fais là ? continua-t-il en avançant vers moi. Tu cherches Mayim ?

— Non, c'est toi que je suis venue voir.

Il parut surpris et fronça les sourcils, l'air déboussolé par mon aveu.

— Ne te méprends pas, je suis très flatté, mais... pourquoi ?

Je ne pus m'empêcher d'esquisser un sourire et de me séparer de ma voiture afin d'aller à son encontre.

— Je voulais avoir de tes nouvelles, ça fait plusieurs jours que je n'en ai pas eu. Depuis la fête chez Hannigan en réalité.

Il ricana légèrement et me fixa pendant de longues secondes, comme s'il cherchait à lire en moi.

— J'ai été accepté à Yale.

Mes yeux s'écarquillèrent et les mots restèrent coincés en plein milieu de ma gorge. Mon dieu ! Yale ? Carrément ?

Mais c'était bizarre, Mayim m'avait dit qu'il n'avait postulé que pour l'université de Houston, que c'était là où son père voulait qu'il y aille, afin de l'avoir le plus près possible et ainsi l'initier aux fonctions de leur méga entreprise dans le secteur des télécommunications...

— Je l'ai fait dans le dos de mes parents, me dévoila-t-il, et je pense sérieusement y aller. Mais j'ignore encore comment leur dire cette « merveilleuse » nouvelle. Mon père va péter un câble et ma mère va faire sa petite crise de nerfs bien insupportable.

Bon sang, le fait qu'il ait été accepté dans une telle université était vraiment génial ! Ce devrait être une bonne nouvelle à annoncer, pas l'inverse ! Surtout avec ses moyens, il n'aurait aucun problème à payer ses études. Il ne dépendait d'aucune bourse, pas même sur le fait de devoir décrocher un job ! Et surtout, il avait obtenu cette admission sans l'aide de personne, son père n'avait pas fait jouer ses relations afin de le faire accepter à Yale et rien que pour ça, j'étais vraiment heureuse pour lui.

Mais peut-être... que c'était de ça dont il avait peur ? De perdre le soutien financier de ses parents s'il ne faisait pas ce qu'ils voulaient ?

— Tu as peur qu'ils te coupent les vivres ?

Il rigola de plus belle, comme s'il s'en fichait complètement.

— Je suis propriétaire d'actions de l'entreprise familiale. Elles me rapportent énormément d'argent chaque mois, je n'ai pas besoin de mes paternels. Et quand je dis énormément, pense à des nombres à six chiffres. J'ai plus d'argent sur mon compte personnel qu'une personne de mon âge pourrait en rêver. Alors non, ce n'est pas ça le problème.

Toutefois, il semblait préoccupé.

— Alors qu'est-ce qu'il y a ? Tu as peur de les décevoir ?

— Même pas ! ricana-t-il. Je m'en fiche de ce qu'ils peuvent penser, c'est juste... que je sais qu'ils vont me plomber le moral. Mon père va vouloir faire jouer ses relations, venir foutre la merde dans ma vie alors que tout ce que je veux, c'est m'éloigner le plus possible de cette « famille » en carton. Je ne veux pas finir comme eux, tu comprends ?

Oui, je voyais parfaitement ce qu'il voulait dire. Nous avions tous nos raisons de vouloir quitter Dayton et de commencer une vie ailleurs, une vie qui nous appartiendrait pleinement.

— Je veux étudier le Droit, m'avoua-t-il, ça m'a toujours intéressé. Mais si je fais selon le bon vouloir de mon père, je ferais Gérance d'Entreprise, alors que je n'ai vraiment aucune envie d'être son pantin. Je m'y refuse tout simplement.

Il poussa un long soupir, comme s'il se défaisait d'un poids qui le consumait depuis des jours, voire des semaines.

— Eh bien... si finalement tu vas à Yale, nous serons proches. Je serai à Columbia.

L'idée sembla le ravir, mais rapidement, il dut sentir ma nervosité, car la conversation prit une toute autre tournure.

— Qu'est-ce que tu veux, Elie ? Je doute beaucoup que tu sois venue pour me voir juste pour me demander comment je vais.

La subtilité n'était pas vraiment mon fort, pourtant, je pensais avoir fait des progrès depuis le temps. Mais en réalité, j'étais une piètre menteuse. Peut-être bien que j'étais venue le voir dans un but précis, mais cela n'empêchait pas le fait que je m'inquiétais pour lui et que je voulais avoir de ses nouvelles.

— Je dois te parler de quelque chose d'important.

— Dis plutôt que tu es venue me demander quelque chose, me corrigea-t-il, amusé. Ça a un rapport avec Tyler et son gang ?

Le fait qu'il ait deviné ne m'étonna pas vraiment. Même si je ne lui avais pas parlé de la visite de Jay chez lui, de sa nouvelle dette et de tout ce qui était arrivé ces deux dernières semaines, Reid était quelqu'un d'intelligent et avisé.

— Oui, admis-je.

— Je sens que ça va être long à raconter, marmonna-t-il dans sa barbe et en croisant les bras sur sa poitrine.

— T'en as pas idée.          

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Voilà, j'espère que ce chapitre vous a plu ! 

On se retrouve demain à 17H pour la publication du chapitre 58, qui sera un point de vue de Tyler. 

Bon week-end ! 

Tamar 😘

PS: la playlist sur YouTube a été mise à jour 😉

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