Chapitre 55 Elena (Tome 2)
*** ANNONCE IMPORTANTE EN FIN DE CHAPITRE, MERCI DE BIEN VOULOIR LIRE JUSQU'AU BOUT! ***
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J'attendais en-dehors de la cabine d'essayage, pendant que Drew était allé faire un tour au rayon « hommes ».
Pour préparer des vacances avec Mayim, il fallait s'armer de patience. Ça ne faisait que quatre jours qu'on avait pris la décision d'aller en voyage à Holly Beach qu'elle me trainait déjà dans les magasins afin que nous nous achetions des fringues pour l'occasion.
Notre prochain arrêt, ce serait la boutique de lingerie. Elle disait vouloir s'acheter de nouvelles tenues, car d'après ce que j'en avais compris, elle en avait déjà, mais selon elle, complètement démodées.
De mon côté, tout était redevenu plus ou moins à la normale. Tyler avait repris les cours, nous nous voyions tous les jours et passions le plus de temps possible ensemble. Quant à mon tutorat, j'avais décidé de laisser complètement tomber. Je ne supportais vraiment pas de donner des cours à Z.J et après ce qui était arrivé samedi à la fête de Tracy Hannigan, je voyais très mal comment est-ce que j'aurais pu continuer.
Je n'avais toujours pas parlé à Grey de la somme que Ty devait au gang pour pouvoir le quitter, j'attendais tout simplement le bon moment et ces derniers jours, il m'avait semblé très agité. Sans aucun doute des problèmes chez lui ou son père qui lui mettait la pression, pour changer. Donc, j'avais décidé de tâter le terrain petit à petit et d'attendre le moment propice patiemment, mais pas éternellement. J'espérais pouvoir lui en toucher deux mots pendant les vacances.
— Elie ! Tu m'écoutes ?
La voix de ma meilleure amie me sortit de mes contemplations et je me redressais sur mon siège afin d'observer la petite tenue qu'elle venait d'enfiler. Il s'agissait ni plus ni moins que d'habits pour aller à la plage. Bien que nous soyons encore au début du mois de mars, la température dans ce coin de pays était vraiment très bonne à cette époque de l'année. Il n'y avait pas besoin d'attendre l'été pour aller faire trempette à la plage. Certes, l'eau risquait d'être un peu froide, mais ce n'était qu'un détail. En plus, c'était bon pour la circulation, disait-on.
Il s'agissait d'une petite robe verte à points blancs et elle lui allait comme un gant.
— Alors ? demanda-t-elle en prenant la pose comme les mannequins dans les magazines.
— C'est très joli et ça a l'air confortable, certifiai-je. Tu devrais la prendre.
— Qu'est-ce qu'elle devrait prendre ? dit Drew en venant s'asseoir près de moi, désormais portant des lunettes de soleil à la monture verte flashy et un chapeau de paille rose bonbon.
Je ne pus m'empêcher de pouffer, sachant d'avance qu'il avait choisi ce chapeau et ces lunettes ridicules pour faire le mariole.
— Vous êtes dures en affaires les filles, ne pas m'inviter à ce petit voyage...
— Tu n'as qu'à nous dévoiler qui est ton petit-ami secret et tu seras le bienvenue parmi nous, le coupa Mayim avec un sourire machiavélique.
Elle mourait vraiment d'envie de découvrir l'amoureux caché de Drew. Si un jour elle venait à apprendre qu'il s'agissait de Pablo, elle ferait une attaque cardiaque.
— Ouais, je vais rester à Dayton, je crois bien, changea-t-il d'avis tout à coup.
— Tu peux venir si tu veux, lui proposai-je quand même.
Après tout, il pouvait très bien s'incruster, cependant... il risquait de tenir la chandelle et si Pablo venait aussi, sa présence ne passerait pas inaperçue et tout le monde se poserait des questions. Vu la grimace que je fis, Drew comprit parfaitement ce à quoi je pensais. Il se contenta de me tirer la langue et de se concentrer à nouveau sur la tenue de plage de notre amie.
— On dirait une vieille.
Un rire s'échappa de ma gorge, tandis que Mayim lui balançait un de ses tongs en pleine tronche. Elle semblait si outrée que c'en était hilarant. Drew était souvent très dur dans ses critiques, surtout dans tout ce qui touchait les vêtements.
— C'est pourtant toi qui aimes les choses modernes et classiques à la fois, lui rappelai-je.
— Oui, mais ça, continua-t-il en pointant du doigt la tenue, c'est un style de grand-mère. Ma mamie avait une robe similaire dans sa garde-robe, elle la mettait pour aller à l'église le dimanche, en rajouta-t-il une couche. Tu devrais avoir honte, Mayim Paige, de vouloir te trimbaler avec ce genre de fringues sur le dos. Si tu l'achètes, tu peux dire adieu au sexe avec Tony pendant un bail.
Ils se regardèrent en chien de faïence pendant quelques secondes et finalement, vaincue et convaincue avec cet argument ultime, Mayim retourna sans sa cabine d'essayage et fit glisser le rideau violemment, sans quitter un seul instant des yeux le blondinet excentrique qui était assis à côté de moi.
— T'as vu ? Il suffit d'utiliser le sexe comme argument pour faire changer n'importe qui d'avis, se marra-t-il, fier de son coup. D'ailleurs en parlant de sexe, t'en es où avec Tyler ?
Je ne pus m'empêcher de rire, il avait vraiment un don pour dévier les conversations.
— Au même point qu'il y a trois semaines, Andrew.
— Genre ! Il y a eu les retrouvailles samedi dernier et vous n'avez absolument rien fait ? Pas de troisième base ?
Je levai les yeux au ciel. Ce qu'il pouvait être obsédé par ma vie sexuelle avec Tyler, franchement !
— Non, pas de troisième base.
Il me jaugea pendant quelques instants, comme s'il était en train d'évaluer si je lui disais la vérité ou non.
— J'espère qu'au retour de tes vacances en Louisiane, tu reviendras à Dayton avec une troisième base et s'il te plait, un putain de home-run !
Grâce à lui j'avais mémorisé la signification sexuelle de chaque base. Donc, troisième base, c'était du sexe oral et le home-run... le rapport sexuel complet.
Je soupirai, mais pas pour autant fâchée, désormais, j'étais habituée à Drew.
— Tu fais une fixette sur le baseball ou tu m'expliques ? me moquai-je.
Il me lança son sourire en coin, malsain et tourna son regard vers moi, me donnant l'impression d'avoir une idée tordue en tête – le contraire aurait bien été étonnant.
— Tu préfères que j'emploie les termes techniques ? D'accord, aucun soucis ! J'espère que vous allez baiser comme des lapins pendant que vous serez à Holly Beach.
Pour une fois, je ne rougis pas... du moins, pas pour les mêmes raisons que d'habitude. Il était certain que je n'allais pas laisser cette opportunité me filer entre les doigts. Quoi de mieux ? Loin de Dayton, près de l'océan... je pensais sincèrement que ce serait le moment parfait. Lorsque Mayim nous avait proposé ce long week-end en Louisiane, c'était la première chose qui m'était venue à l'esprit.
— Moi aussi ! s'écria Mayim. Enfin...
Elle passa la tête à travers le rideau et me fixa, l'air soucieuse tout à coup.
— ... si tu es prête, bien entendu.
J'esquissai un sourire pour la remercier de cette attention et hochai doucement la tête.
— Pourquoi est-ce qu'elle ne le serait pas ? demanda mon ami, intrigué ainsi que perdu par cet échange de regards que nous venions d'avoir Mayim et moi. Est-ce qu'il se passerait quelque chose que j'ignorerais ?
Soudain, il semblait beaucoup moins enjoué. Je ne lui avais jamais raconté ce qui était arrivé à Fayetteville, même avec Mayim on n'en parlait pas des masses, elle savait parfaitement que je n'aimais pas vraiment aborder le sujet, voulant par-dessus tout le laisser loin derrière moi. Elle était au courant de ce qui était arrivé récemment avec mon père, alors que je n'avais rien dit à Andrew. C'était délicat, mais je ne m'en cachais plus, à quoi bon ? Je n'avais pas à avoir honte, je l'avais finalement compris. Toutefois, ce magasin me semblait très peu approprié pour aborder le sujet.
— On en parlera à un autre moment, d'accord ?
Il me regarda d'un air méfiant et finalement, leva son petit doigt.
— Tu promets ?
— Juré, craché, répondis-je en accrochant mon auriculaire au sien.
— Bon ! commença Mayim en sortant de la cabine d'essayage, à nouveau habillée avec ses vêtements et en montrant la tenue qualifiée de « mamie » par Drew. Je vais prendre le risque. On y va ?
Sa réponse m'arracha un rire et je m'extirpai du canapé suivie de mon ami, ce dernier critiquant encore et toujours ce qu'elle avait décidé de s'acheter. Ses arguments étaient plutôt bons, il demandait même à ce que j'adhère à son opinion, mais si Mayim aimait, je n'avais absolument rien à redire.
Une fois en-dehors du magasin, nous nous dirigeâmes vers la boutique de lingerie du centre commercial. Elle se trouvait au premier étage et nous étions donc obligés de prendre l'escalator, ce qui ne fit pas spécialement plaisir à Drew car il en avait une légère phobie.
— Tu es quoi ? Escalatorphobe ? ricana Mayim.
Il leva les yeux au plafond et soupira un grand coup, essayant de garder son calme car visiblement, cette phobie n'était pas une blague.
Une fois arrivés dans la boutique, je me sentis un peu perdue... ce n'était pas exactement mon élément. J'avais certes quelques soutiens-gorges en dentelle, qu'ils soient noirs ou d'une toute autre couleur, mais cela s'arrêtait là. Alors que désormais, il y avait tellement de choix que je ne savais même pas par quoi commencer.
D'ailleurs, je me posais la question : avais-je vraiment besoin de lingerie ?
Mayim commença à parcourir les rayons, moi sur ses talons, tandis que Drew était allé fouiller de son côté. J'espérais qu'il n'allait pas me choisir une tenue, sinon je ne saurais plus où me mettre.
Mon amie s'arrêta soudain et commença à observer mon buste, comme si elle pouvait deviner ma taille à simple vue d'œil.
— Tu fais une 34 C ?
J'écarquillai les yeux.
— Comment t'as deviné ?
— J'ai un don, ma chère ! ricana-t-elle en piochant dans le rayon et en prenant plusieurs soutifs de cette taille.
Il y en avait de toutes les couleurs, de toutes les formes et de toutes les matières, ils n'étaient ni trop osés ni trop classiques, ce qui me plaisait plutôt bien. Mais... je ne leur voyais vraiment rien d'exceptionnel, ils n'avaient pas cette petite chose qui faisait craquer une femme, je ne ressentais pas ce besoin presque vital de devoir les acheter.
— Tiens, dit Drew en me plaquant un bout de tissus noir contre la poitrine, tu me remercieras lorsque tu l'auras essayé.
Son sourire satisfait me fit froncer les sourcils avant de jeter un œil à l'article qu'il venait de me passer. En le prenant délicatement, je vis qu'il s'agissait d'un body noir en dentelle et en tulle plumetis. C'était vraiment super joli.
— Regarde de l'autre côté.
Je m'exécutai et vis qu'il s'agissait en réalité d'un body string. Si je me l'achetais, ce serait la lingerie la plus sexy que j'aurais jusqu'à maintenant.
— Tu penses que ça lui plaira ? ne pus-je m'empêcher de lui demander.
— En toute honnêteté, je ne pense pas que tu le porteras bien longtemps sur le dos, railla-t-il avant de me faire un clin d'oeil.
Mayim s'approcha et regarda la pièce de lingérie avec satisfaction.
— Très bon choix, Andrew, le félicita-t-elle.
Il fit une révérence et nous arracha un rire à toutes les deux.
Plus je regardais le body en dentelle et plus j'avais envie de l'avoir en ma possession. C'était de ce sentiment-là dont je parlais un peu plus tôt, le besoin irrésistible de posséder quelque chose et j'avais trouvé ce que je voulais.
— Prête pour l'essayage ? me demanda ma meilleure amie, un sourire taquin aux coins des lèvres.
Je contemplai à nouveau cette beauté en dentelle et tulle que j'avais entre les mains et hochai la tête avec assurance, me voyant déjà me pavaner dans cette tenue devant Tyler. Je pensais vraiment qu'il ne pourrait pas s'y résister.
***
Je garai ma voiture dans l'allée du garage, un sourire aux lèvres, vraiment contente de l'achat que j'avais fait. J'allais essayer de le cacher pour que ma mère ne voit pas lorsque j'entrerai à la maison, ainsi je le rangeai bien dans mon sac de cours. Déjà qu'elle savait que je partais en vacances avec Ty pendant le spring break, elle devait parfaitement se douter de ce qui allait se passer, même si j'étais certaine qu'elle pensait déjà que nous avions franchi ce cap depuis un moment maintenant.
Elle était très ouverte d'esprit et je savais que j'avais énormément de chance, plutôt que de me retrouver avec une génitrice moralisatrice qui jugerait mes actes. Au contraire, elle m'encourageait à vivre la vie que je voulais tout en s'assurant que je faisais les bons choix, sans pour autant les faire à ma place. Elle adorait Tyler, il avait réussi à la charmer en étant tout simplement lui-même et elle savait parfaitement qu'il m'aimait. Tout autant que j'avais confiance en lui, ma mère en faisait de même.
Toutefois, ce body en dentelle et tulle, qui trainait désormais dans mon sac, était bien trop privé et je ne tenais pas à ce qu'elle le voit. Je l'adorais, mais je tenais à garder la nature de mes relations avec mon copain le plus privées possibles.
Je sortis de la voiture en plaçant la lanière de mon sac sur mon épaule et refermai la portière lorsque mon portable se mit à sonner. Il s'agissait de Tyler et par la même occasion, je vis l'heure : il était près de dix-huit heures, ce qui signifiait qu'il était encore au travail. Ainsi, je décrochai.
— Allô ?
— Tu sais que j'adore le fait que tu continues à décrocher sans dire « oui, mon amour », « oui, lune de mes jours ... ».
— « Soleil étoilé de ma vie » ? le coupai-je. Tu regardes trop Game of Thrones.
Il ricana et je le suivis en m'appuyant contre un flanc de ma voiture.
— Devrais-je commencer à t'appeler khaleesi ? D'ailleurs, comment est-ce qu'on dirait mi angel en dothraki ?
— Compte pas sur moi pour aller chercher la traduction, le suivis-je dans son délire. Comment ça se fait que tu appelles ? Tu ne travailles pas ?
— Non, Dom a dû fermer plus tôt et il m'a dit de rentrer chez moi. Je suis sur le point de partir du garage.
— Tu veux venir à la maison ? lui demandai-je sans hésitation.
Un petit silence s'installa, mais je l'entendis rapidement rire.
— Toujours partant pour aller chez toi, tu le sais bien.
— Oui, pour bouffer la bonne cuisine de ma mère, dalleux que tu es.
— Peut-être bien que j'ai la dalle d'une tout autre chose cette fois.
J'en perdis les mots et je tentai par-dessus tout de ne pas éclater de rire, sinon il continuerait avec ses propos salaces, comme l'autre jour. Une partie de moi savait qu'il plaisantait, tandis qu'une autre... bah, ça m'émoustillait bien plus que je ne voulais véritablement l'admettre.
— J'avais oublié pendant un moment à quel point tout ce qui sortait de ta bouche pouvait prendre une tournure à connotation sexuelle.
— Il est donc de mon devoir de te rafraîchir la mémoire, railla-t-il. J'arrive dans vingt minutes, mi angel, le temps de passer chez moi et changer de fringues.
— D'accord, sois prudent.
J'entendis sa moto démarrer et il raccrocha.
Je vérifiai une nouvelle fois que ma voiture était bel et bien fermée et me dirigeai vers l'entrée de la maison. Après avoir gravi les marches du perron, j'ouvris la porte et entrai à l'intérieur, en me dépêchant d'aller dans ma chambre afin de ranger ma dernière acquisition dans la valise que j'avais déjà commencée à préparer. C'était là aussi que j'avais définitivement rangé les préservatifs qui se trouvaient auparavant dans le tiroir de ma table de nuit. D'ailleurs, je ne savais toujours pas pourquoi Chris était allé fouiller là-dedans.
Je changeai de tenue pour mettre des vêtements plus confortables et rassemblai mes cheveux en une queue de cheval haute afin de dégager ma nuque. Les autres devaient être dans leurs chambres respectives et ma mère dans le salon ou peut-être dans la cuisine en train de préparer le repas. Il fallait en plus que j'aille l'avertir que Tyler resterait dîner.
Je redescendis au rez-de-chaussée où je trouvais absolument tout le monde dans la cuisine. Chris faisait ce qui me semblait être de la pâte à cookies ; Dany lui donnait un coup de main ; ma mère s'activait devant une poêle et Teagan... il amusait Blue Jay. La scène était vraiment très conviviale, j'adorais lorsqu'on se mettait tous aux fourneaux, sauf qu'aujourd'hui... on ne m'avait pas attendu pour le faire.
— Oh, Elie ! dit ma mère en relevant le regard. Je ne t'ai pas entendue rentrer ! Ça a été la journée ?
— Oui, c'était super, répondis-je tout simplement en m'asseyant sur un tabouret qui se trouvait autour de l'îlot central.
— Tu es allée faire les magasins ? Tu t'es acheté quelque chose ?
— Non, mentis-je. C'était surtout Mayim qui voulait refaire sa garde-robe pour le voyage et qui avait besoin d'un avis.
Teagan me lança un regard entendu, comme s'il savait que j'étais en train de raconter des craques, pourtant, il ne fit absolument aucune remarque. Même si nous avions été séparés pendant de nombreuses années, mon cousin me connaissait par cœur. Il m'avait même avoué une fois savoir le tic que je faisais à chaque fois que je mentais. Selon lui, j'avais tendance à partir dans les aïgus sur certains mots.
— Tu aurais pu t'acheter quelque chose, continua ma mère. Tu as un maillot de bain ?
— Je ne pense pas que ce soit d'un maillot de bain dont elle ait besoin, marmonna Chris dans sa barbe, ce qui lui valut un regard noir de ma part.
Teag réprima un rire et ma mère fit comme si elle n'avait rien entendu, alors que je savais que c'était tout à fait le contraire.
— Oui, j'ai un bikini qui fera parfaitement l'affaire, répondis-je. D'ailleurs, ça te dérange si Ty vient dîner ?
— Bien sûr que non, ma chérie. Tu sais bien qu'il est plus que bienvenue dans cette maison, dit-elle en abandonnant son fourneau pour venir déposer un baiser sur le sommet de ma tête. Qu'il reste dormir s'il veut, d'accord ?
Je hochai la tête, en essayant de cacher ma joie face à cette nouvelle. Sauf que... j'aurais vraiment voulu qu'il passe la nuit avec moi plutôt que dans la chambre de mes frères.
— Je vais encore devoir dormir dans le lit de Dany ? se plaignit Chris. Qu'est-ce qu'il y a ? Tyler n'a pas de lit chez lui ?
Je levai les yeux au ciel, sachant parfaitement pourquoi il avait ce comportement exécrable. Le fait d'avoir trouvé les capotes avait dû lui retourner le cerveau.
— Il peut dormir dans ta chambre.
— Qui ? Chris ?
— Mais non, pas ton frère ! Je parle de Tyler.
Et elle continua à remuer sa sauce bolognaise comme si de rien était, alors que j'avais le souffle coupé. Décidément, ma mère était bourrée de surprises. Sauf... que j'ignorais vraiment comment réagir.
— Hors de question qu'il dorme avec elle ! renchérit mon cadet, un air horrifié collé sur le visage.
Là, Teagan partit d'un énorme fou rire et prit Blue dans ses bras, la sortant de son siège bébé.
— Ils n'ont pas besoin de dormir dans la même chambre pour faire ce que tu crains. Ils peuvent le faire n'importe où, n'importe quand, à n'importe quel moment.
— Ça c'est bien vrai, répondit ma mère comme si cette conversation était tout à fait normale.
Je pris mon visage entre mes mains, ne sachant vraiment pas quoi faire pour que cette discussion cesse enfin.
Soudain, quelqu'un sonna à la porte et j'y vis là un signe. Sauvée par le gong !
— C'est sans doute Ty, je vais ouvrir, marmonnai-je tandis que mon visage virait au cramoisi et que je me levais afin de quitter la pièce le plus vite possible.
L'idée me plaisait énormément. Passer la nuit dans la même chambre, dans le même lit... ce n'était pas vraiment quelque chose de nouveau, nous l'avions fait pas trois fois déjà et certes, il s'en était passé des choses, mais toutefois... nous nous tiendrons parfaitement tranquilles. Je doutais énormément que ça branche Ty de faire l'amour avec moi avec ma mère à l'autre bout du couloir. Et d'ailleurs, ça ne me disait rien non plus. Rien qu'à l'idée d'y penser, j'en avais des frissons.
J'ouvris la porte d'entrée et lorsque je vis la personne qui se trouvait devant moi, mon cerveau ainsi que mon cœur eurent besoin d'un temps d'adaptation. Je pensais que c'était Tyler, mais en réalité, il s'agissait d'une personne que je n'avais pas vu depuis plus de deux ans et que je ne pensais plus revoir de toute mon existence.
Ses cheveux châtain clair et ses yeux verts, jamais je ne pourrais les oublier même si je le voulais. Nous avions vécu trop de choses pour que je l'efface de ma mémoire, même si j'aurais voulu ça plus que tout au monde après le mal qu'il m'avait fait.
— Miles ?
— Salut, Elie. Ça fait longtemps.
Ce fut alors que je vis un 4x4 noir garé de l'autre côté de la rue, celui que j'avais déjà repéré il y a quelques semaines et qui m'avait paru suspect. Il lui appartenait ? Donc ça voulait dire qu'il m'observait ?
— Qu'est-ce que tu fais là ? demandai-je, déconcertée au possible alors que trop de questions se bousculaient dans ma tête.
— J'ai besoin de ton aide.
Le sang dans mes veines se glaça davantage et je partis d'un fou rire hystérique. Je n'arrivais pas à croire les mots qui étaient sortis de sa bouche. Ce garçon, que je considérais comme mon meilleur ami depuis le jardin d'enfants, m'avait tourné le dos lorsque j'avais eu pour le plus besoin de lui. Et là, il avait besoin de mon aide ?
Que la vie était ironique en plus de cruelle.
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Hey ! Donc, le message important est que je pars en vacances mercredi prochain et que jusqu'au 21 août, je ne pourrai pas être en mesure de publier, comme je l'ai déjà annoncé il y a environ deux semaines dans un chapitre précédent.
MAIS ! Je vais publier, demain (jeudi), après-demain (vendredi) et samedi, trois nouveaux chapitres ! Ils équivaudraient à ce que je ne pourrai pas publier pendant mon absence, mais ce qui est bien, c'est que vous les aurez d'un coup et que vous n'aurez pas à attendre !
DONC, on se retrouve DEMAIN JEUDI à 17H, pour la publication du chapitre 56 ! Ce sera un point de vue de Tyler !
Sur ce, on se retrouve demain !
Tamar 😘
PS: la playlist sur YouTube a été mise à jour 😉
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