Chapitre 30 Tyler Partie 2/2 (Tome 2)

 J'apportai la couette ainsi que l'oreiller se trouvant dans l'armoire de Tanis jusqu'au salon, là où Elena allait dormir.

Après avoir passé de longues heures à parler de son voyage en Irlande, des différents membres de sa famille se trouvant là-bas, ainsi que de différents souvenirs de son enfance lorsqu'elle était allée leur rendre visite, il était désormais temps d'aller se coucher. Mais j'avais adoré notre conversation, ayant par exemple appris qu'elle avait toujours été extrêmement proche de Teagan et qu'au moment de ses retrouvailles avec lui deux mois plus tôt, elle avait un peu appréhendé la chose, de peur que leur complicité ne soit pas comme lorsqu'ils étaient mômes. Mais contre toute attente et malgré les années qu'ils avaient passé sans se voir, rien n'avait changé.

Elle me raconta également certaines anecdotes de quand elle était plus jeune, alors qu'elle vivait encore à Fayetteville avec sa famille. En calculant rapidement, je devinais qu'elle devait avoir entre neuf et dix ans.

J'appris ainsi qu'elle avait deux amis depuis le jardin d'enfants, un garçon et une fille, correspondant aux noms de Miles et Maddie. Ils avaient passé leur vie ensemble et ne s'étaient jamais séparés. Ce souvenir était heureux, mais amère à la fois, car ces deux amis qu'elle aimait tant étaient ceux qui lui avaient tourné le dos alors qu'elle avait eu pour le plus besoin d'eux. Lorsque des gens dont tu n'avais rien affaire t'ignoraient ou te traitaient de tous les noms, il était plus facile d'aller de l'avant, d'y faire abstraction. Pas quand c'était tes meilleurs amis qui te trahissaient de la pire des façons.

À chaque fois que j'imaginais à quel point elle avait dû se retrouver seule et impuissante face à tous, une sérieuse envie de défoncer tout ce qui se trouvait sur mon passage me prenait au corps. Ma respiration devenait saccadée et une rage folle me consumait.

Toutefois, et j'ignorais comment, elle me parla d'eux avec le sourire, partageant divers souvenirs, même si de temps en temps, je sentais que ça la blessait, mais elle continua. Sans doute avait-elle besoin de parler d'eux, parfois nous avions la nécessité de nous exprimer sur les personnes qui nous avaient meurtri, en nous demandant pour quelle raison elles avaient fait une telle chose. Nous nous remettions alors en question, afin de comprendre ce que nous avions pu faire de mal... mais généralement, on avait beau chercher, il nous était tout simplement impossible d'en trouver les raisons.

Selon moi, ces gens, il valait mieux les oublier et ne pas perdre une seconde de notre existence à penser à eux, ils ne méritaient pas cette attention.

Voilà pourquoi j'essayais de ne jamais penser à mon géniteur : il ne méritait pas une seule pensée ou parole de ma part. C'était peut-être catégorique, mais j'étais ainsi et ce n'était pas demain la veille que ça allait changer.

— Tu es sûre que tu ne veux pas dormir dans la chambre de Tanis ? demandai-je à Elena, alors qu'elle était partie se brosser les dents.

Je déposai l'oreiller ainsi que la couverture sur le canapé alors qu'Elie sortait de la salle de bain en essuyant sa bouche du revers de sa manche, guidée par la lampe-torche de son portable.

Contrairement à moi qui pouvais me déplacer les yeux fermés sans ne jamais rien percuter, ce n'était pas son cas à elle. Une fois que nous avions éteins les bougies, et que nous étions restés dans le noir pendant quelques instants, elle avait cherché à tâtons son portable qui était resté quelque part sur le canapé. J'ignorais pourquoi, mais elle m'avait rappelé un raton laveur. En tout cas, j'avais bien ri.

— Sûre et certaine, je ne pense pas qu'elle apprécierait, finit-elle par répondre en plaçant l'oreiller sur l'accoudoir droit du canapé et en s'asseyant avant de couvrir ses jambes de la couette.

Et voilà, elle était parée pour dormir.

Le tonnerre retentit violement au-dessus de nos tête pour la énième fois et Elie ferma les yeux puis serra les dents. Elle ne semblait pas être fan des orages, mais elle n'était pas pour autant sur les nerfs.

— J'espère que tu pourras dormir.

— J'espère aussi, soupira-t-elle pour ensuite tapoter la place à côté de la sienne, m'invitant ainsi à la rejoindre.

Mais j'ignorais si c'était une bonne idée. Il se faisait vraiment tard et... à un moment, la conversation allait dévier sur moi, je le savais.

— Tu n'as pas sommeil ?

— J'aime parler avec toi, fut la seule chose qu'elle répondit en me regardant d'un air insistant.

Elle m'avait déballé une bonne partie de sa vie en trois heures de conversation, me partageant des souvenirs heureux tout comme tristes. Elle s'ouvrait à moi sans aucune réserve, faisant le premier pas et me donnant la possibilité de rattraper mes bourdes passées.

Jamais je n'aurais cru qu'elle puisse se montrer aussi compréhensive, que ce soit vis-à-vis du gang ou... du lien qui m'unissait malgré mon vouloir aux Reid.

J'avais toujours tant voulu cacher la vérité, qu'au fond de moi, quelque chose s'était fermé et il m'était vraiment difficile d'en parler. Ce que cet enfoiré avait fait à ma mère, je ne pouvais pas l'oublier, jamais je ne le pourrais.

Il n'avait jamais voulu de moi, je n'étais rien d'autre qu'un caillou dans sa chaussure dont j'étais certain qu'il avait voulu se débarrasser dès le moment où ma mère lui avait annoncé sa grossesse. Parfois, je me demandais pourquoi elle ne s'était tout simplement pas débarrassée de moi, sa vie aurait été beaucoup plus facile alors, étant certain que cet enfoiré de Greyson Reid Senior n'avait jamais voulu que je vois le jour.

Ma mère et moi avions toujours été dans l'ombre. Elle avait été la maîtresse et moi... le rejeton qu'il ne fallait que personne ne découvre, sous peine de voir un scandale éclater.

Je m'étais toujours tu et parfois... j'avais le sentiment que j'allais éclater. Dès ma naissance, on m'avait refusé une partie de mon identité et même si je disais ne pas en vouloir, au fond, je savais que c'était faux. J'aurais voulu avoir un père qui s'occupe de moi et qui m'aime, pas un type qui n'en avait jamais rien eu à carrer de moi.

Finalement, je fermai les yeux et m'assis à côté d'Elena, tendu comme un arc.

Les derniers mots que ma mère avait prononcé avant de mourir me revinrent en mémoire et l'effet fut dévastateur. Je sentais les larmes affluer derrière mes paupières closes, mais une arriva à s'en échapper et à longer ma joue, avant de perler sur ma mâchoire. Une main chaude et douce l'essuya, pour ensuite se saisir des miennes et les serrer tendrement, tout en plaçant tout son corps contre une partie du mien, sa tête se reposant sur mon épaule.

— Je suis là, chuchota Elena. Tu n'es pas obligé de m'en parler, mais saches que je suis là. Toujours.

Sa voix apaisante chamboula quelque chose à l'intérieur de moi.

Sa patience, sa compréhension, sa bonté... ce qu'Elena était en train de faire était quelque chose de très important pour moi. Mais... je devais me débarrasser de ce poids que je portais, telle une honte, depuis tellement d'années. Il fallait que ça sorte, tout comme elle m'avait parlé de son enfance ainsi que de ses amis qui avaient fini par lui tourner le dos alors qu'elle avait pour le plus besoin d'eux. Certains souvenirs étaient heureux, d'autres difficiles à raconter... tout comme les miens. Alors si elle, elle me faisait suffisamment confiance pour m'en parler, il en était de même pour moi.

Même si pour ma part, ce n'était pas une question de confiance, mais plutôt d'orgueil. Et c'était quelque chose dont je devais me débarrasser, ce dernier m'ayant créé énormément de problèmes par le passé. Je devais le mettre de côté et m'ouvrir complètement, comme elle l'avait fait.

C'était ce que je souhaitais : tout partager avec elle.

— J'avais... j'avais un ami avant, lorsque j'étais gosse, commençai-je. Nous étions toujours fourrés ensemble, à faire les quatre cents coups. Je ne sais plus quel âge on avait, peut-être huit ou neuf ans, qu'importe, mais notre maîtresse, Mrs Walsh, était vraiment une femme très autoritaire et nous ne l'apprécions pas, car elle criait tout le temps, même pour un rien. Alors un jour après la sortie des cours, nous sommes allés au Parc Sawmill en rentrant à la maison et nous avons choppé un crapaud que nous avons gardé jusqu'au lendemain pour le mettre dans l'un des tiroirs de son bureau. Lorsqu'elle l'a ouvert et vu la bestiole, elle est montée sur le bureau en criant à pleins poumons, ameutant ainsi les profs des autres salles de classe.

En y repensant, je ne pouvais pas m'empêcher de m'esclaffer. Je revoyais encore aujourd'hui la tête que Mrs Walsh avait fait lorsque le crapaud avait bondi hors du tiroir et qu'il avait frôlé son pied.

Elena me regardait d'un air amusé, toujours sa main dans la mienne.

— Ce garçon... ce n'était pas Tony, n'est-ce pas ? en déduisit-elle.

— Non, soupirai-je. C'était Greyson, comme tu auras déjà deviné.

Elle se pinça légèrement les lèvres et hocha doucement la tête, m'incitant à poursuivre mon récit.

— D'aussi loin que je m'en souvienne, il y avait toujours eu Grey et moi. Nous avons été ensemble dès le berceau, ma mère prenait soin de nous deux alors qu'elle travaillait chez les Reid.

« Reid a toujours été spécial, dans le sens où il n'était pas à l'aise avec les autres enfants, quelque chose coinçait. Il n'était pas méchant... ou s'il l'était, ce n'était pas consciemment car il a toujours eu du mal à s'exprimer, à dire ce qu'il ressentait ou même à comprendre les sentiments des autres. Avec ma mère et moi, c'était différent. J'ai de rares souvenirs de lui avec sa mère, il était toujours avec la mienne.

« Parfois j'étais un peu jaloux, car il avait un père et une mère, tandis que moi je n'avais que maman et qu'il semblait aussi la vouloir rien que pour lui. Nous nous sommes beaucoup de fois bagarrés à ce sujet, pour quelques secondes après, redevenir amis, comme si rien n'était arrivé.

Cette époque, j'avais beau ne pas vouloir l'admettre, me manquait atrocement.

Elie caressa l'arrière de ma tête, jouant avec mes cheveux, tandis que son autre main caressait le dos de la mienne. La sentir ainsi contre moi m'apaisait et me donnait le courage de continuer sur ma lancée, trouvant que j'étais plutôt bien parti, ce n'était pas le moment de bloquer.

— Bref, comme tu t'en doutes, nous étions meilleurs ami. Mais tout a basculé le jour où sa mère a découvert le pot aux roses, en prenant son mari et ma mère sur le fait et elle est devenue folle de rage en faisant le lien entre leurs grossesses respectives. Elle l'a frappée, humiliée et alors que ce salopard de Greyson Reid Senior était là, il n'a rien fait pour défendre ma mère, laissant sa femme faire. J'ai essayé d'intervenir, mais alors j'ai commencé à me bagarrer avec Grey.

« J'ignore encore comment nous en sommes arrivés là. Je pensais qu'il aimait ma mère, qu'il me considérait comme son frère, mais dès le moment où c'est devenu réel, tout est parti en vrilles à une vitesse folle. Ils ont jeté ma mère à la rue et cette salope de Mrs Reid a tout fait pour faire de sa vie un enfer par la suite. Elle s'est assurée qu'elle ne retrouverait plus jamais de travail dans les bonnes maisons de Dayton, faisant en sorte qu'aucune agence du coin ne veuille d'elle. À cause de tout ça, ma mère a fait une dépression qui l'a clouée au lit pendant des mois. Parce que non seulement elle avait perdu son travail, elle avait aussi perdu...

Je m'égosillai avant de prononcer les mots suivants, car pour moi, ils étaient toujours aussi surréalistes, n'arrivant pas à comprendre après tant d'années la femme qui m'avait donné la vie. J'avais beau retourner la question dans ma tête dans tous les sens, je n'arrivais pas à comprendre.

— L'homme qu'elle aimait, soupirai-je. Pourtant, ce salopard n'a rien fait pour l'aider. Elle n'arrivait pas à concevoir que cette ordure l'utilisait depuis tant d'années juste pour assouvir un besoin qu'il aurait pu assouvir avec une pute quelconque.

J'avais honte de parler ainsi et la fois où je lui avais fait comprendre le fruit de ma pensée, elle m'avait giflé tellement fort, que je pouvais encore sentir sa paume percuter ma joue droite.

— J'ai haï cet homme dès le moment où j'ai appris la vérité. Et à chaque jour qui passe, je le déteste encore plus. Alors qu'il avait toujours été là, devant moi, jamais il n'avait eu un mot, un regard, un geste envers moi. J'ai été invisible à ses yeux depuis le jour de ma naissance. 

Je pris une grande goulée d'air, ayant l'impression d'être à deux doigts de cesser de respirer tellement la tension en moi était grande. 

—Puis Greyson a commencé à s'en prendre à moi, à lancer des piques, à insulter ma mère...

— Comme lors de votre bagarre à la cafétéria, murmura Elie.

Ainsi, elle savait. Lui en avait-il parlé ? Ce débile en aurait été bien capable le connaissant.

— Je ne voulais plus rien avoir affaire avec les Reid, car à cause d'eux... tout est allé mal par la suite. Ma mère n'est jamais sortie de cette dépression, mais elle a continué à avancer, pour moi, pour Tanis. Plus d'un an après son licenciement, elle a trouvé un travail dans la cafétéria du drive-in. Elle bossait pendant énormément d'heures pour gagner une misère. Nous avons dû quitter notre maison pour venir nous installer ici, avec ma grand-mère. Et afin que je puisse avoir ma propre chambre et Tanis la sienne, elle a dû partager le lit avec sa mère.

Je serrai les dents, alors que les larmes revenaient. Ma grand-mère nous avait accueillis les bras ouverts et avait pris soin de nous avec son humble salaire, alors que celui de ma mère ne nous aurait jamais permis d'atteindre les deux bouts. Pendant qu'elle était en arrêt pour dépression, c'était notre assurance qui payait, cette dernière étant aux frais de ce connard de Greyson Reid Senior, mais il avait donné l'ordre de ne pas renouveler le contrat une fois l'année terminée.

— Ça a été une période vraiment difficile, mais à l'époque, j'ignorais qu'il pouvait y avoir même pire. Pendant quelques mois, les choses se sont stabilisées plus ou moins, nous étions ensemble, nous allions bien... c'était ce qui comptait. Puis ma mère a commencé à aller mal, perdant beaucoup de poids en très peu de temps, ayant des difficultés à respirer, déshydratation... et une fois en plein service au drive-in, elle s'est évanouie en ayant des convulsions. Heureusement qu'une infirmière était là et qu'elle lui a empêché d'avaler sa propre langue.

« Puis alors le diagnostic est tombé : cancer du sein avec métastase au foie, au stade 4. J'ignorais ce que cela signifiait, alors j'ai fait des recherches et ces dernières... disaient tout simplement que ma mère allait mourir. La solution des chirurgiens ? Procéder à un mastectomie du sein droit et poursuivre avec une chimiothérapie agressive afin d'éliminer les cellules cancéreuses se trouvant au niveau du foie ainsi que sans aucun doute dans d'autres parties de son corps.

Elie passa alors ses bras autour de mon cou et me serra contre elle, enfouissant son visage dans le creux de ma nuque, ce fut alors que je sentis ses joues humides contre ma peau et que je me rendis compte que j'étais en train de pleurer comme un môme.

— Mais... nous n'avions pas d'argent, ni une assurance pouvant prendre en charge les frais car ces dernières étaient tout simplement trop chères. Et même si elles ne l'avaient pas été, jamais ils ne l'auraient pris en charge alors qu'elle était diagnostiquée. Alors... la suite tu la connais déjà.

Je pris une grande inspiration, saccadée par mes pleurs. Malgré les années qui étaient passées, ça faisait toujours aussi mal d'y repenser.

— Ma grand-mère a essayé de demander un prêt à la banque, mais ces salopards ont refusé. La solution était évidente.

— Et ta mère, sanglota-t-elle toujours contre moi, elle était au courant de ce que tu as fait ?

C'était ça le pire... pour ne pas l'inquiéter et qu'elle puisse guérir au mieux, je lui avais menti, tout comme j'avais baratiné ma grand-mère qui pensait toujours que j'avais obtenu l'argent de façon honnête.

— Je lui ai dit que c'était ce salopard qui avait payé les frais, dis-je d'une voix sourde.

— Mon dieu, Ty, murmura-t-elle en me faisant enfin face et en essuyant délicatement mes joues de toute larme.

Mais elle avait beau les faire disparaitre, de nouvelles apparaissaient instantanément.

— Et alors qu'elle était sur son lit de mort, continuai-je, la voix tressautant, délirant, elle m'a appelé par son nom et a dit « Pardonne-moi de partir avant ». Sa dernière pensée... a été pour cet enfoiré qui a détruit sa vie !

À cet instant-là, j'avais été tellement en colère contre elle, que j'étais tout simplement parti de la chambre et... je l'avais laissée quitter ce monde sans moi à ses côtés pour l'accompagner. Et je m'en voulais encore d'avoir fait une chose tellement puérile alors qu'elle n'était même plus lucide, droguée par la morphine afin qu'elle puisse partir sans souffrir.

— Je suis parti de la chambre et je l'ai laissée quitter ce monde... seule, sans moi à ses côtés pour l'apaiser. Je suis un fils horrible !

J'essayai de cacher mon visage pour qu'elle ne me voit pas dans cet état de vulnérabilité que je détestais tant, mais elle m'attrapa les mains et posa les siennes sur mon visage, m'obligeant à la regarder à travers le rideau de larmes qui se trouvait devant mes yeux et qui devenait de plus en plus abondant.

— Tu n'es pas un fils horrible. Tu étais un gamin.

Puis alors je la serrai de toutes mes forces contre moi, comme si ma vie en dépendait, enfouissant mon visage dans son cou et tentant de contrôler les secousses de mes pleurs, tandis qu'elle essayait de m'apaiser en caressant délicatement ma nuque.

— Tu as fait tout ce que tu as pu pour elle.

Et nous restâmes dans cette position pendant ce qui me sembla être une éternité. Elle dans mes bras, moi dans les siens, entendant nos cœurs battre à l'unisson, n'étendant rien d'autre que le bruit de nos pleurs et l'orage au-dessus de nos têtes.

Tout était dit, elle savait tout et je ressentais un terrible soulagement, comme si on m'avait enlevé un poids au niveau du cœur. En ce moment, j'étais vulnérable face à elle, mais n'était-ce pas là le sens de l'amour ? Ouvrir et offrir son cœur ainsi que son âme tout en prenant le risque de voir ces deux derniers détruits à jamais ? Elle avait pris le risque en première.

Et je ne regrettais pas de l'avoir suivie. 

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Voilà ! J'espère que ce chapitre en deux parties vous a plu !

Tyler s'est enfin ouvert, il a fait tomber ses remparts et a laissé Elena entrer définitivement dans sa vie, pour ainsi dire. Maintenant ils sont pour ainsi dire plus proches que jamais.

On se retrouve SAMEDI MIDI pour la publication du chapitre 31, cette fois ce sera un point de vue d'Elena, qui je pense... vous plaira beaucoup 😉

Bonne fin de semaine à tous !

Tamar 😘

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