Chapitre 17

Néférou et Mike se retrouvèrent devant les deux portes. Celle-ci partirent en poussière et le monde astral retrouva paix et sérénité.

- Je suppose que nous nous dirigeons toujours vers le Nord ?

- C'est ça.

- Et bien, allons-y.

La déesse et le jeune homme se mirent à marcher.

Bientôt, ils arrivèrent face à un autre portail qui devait les conduire vers un nouveau monde et vers leur seconde épreuve. Ils furent brutalement aspirés par un tourbillon de sable rougeâtre.

Quand la belle Néférou ouvrit les yeux, son souffle lui manqua. Le jeune Mike ne se trouvait pas à ses côtés. Elle le chercha des yeux, en vain. Autour d'elle, du sable. Au loin, il semblait y avoir des habitations. Mais le soleil n'était pas dans le ciel, les étoiles ne brillaient pas non plus. Tenant fermement son sceptre, elle se dirigea vers l'horizon.

Une heure de marche plus tard, elle arriva au village. Ces maisons... C'était un des nombreux villages du monde astral égyptien.

Les habitations étaient à moitié enfouies sous le sable, tout était vide de vie. Son souffle s'accéléra.

« Non, ce n'est pas possible. »

Elle continua d'avancer, jusqu'à la place du village. Le puits était vide. Pas une seule goutte d'eau. Non loin de là, la silhouette du Nil, complètement asséché.

Elle entra dans une des maisons. Ce qu'elle vit l'horrifia. Des jarres renversées, brisées. Des meubles poussiéreux ou ensablés. Le silence.

« Non, non, c'est impossible. »

Elle se métamorphosa en faucon et survola le monde. Elle constata que chaque village était mort, recouvert de sable. Les palais de chaque dieu tombaient en décrépitude.

- Non ! Ça ne se peut pas ! S'écria-t-elle, sanglotant.

Elle atterrit et reprit forme humaine.

Devant elle, Thèbes. Thèbes, qui elle aussi avait été détruite.

La belle déesse courut jusqu'à la maison d'Iset espérant l'y trouver.

Mais elle ne découvrit que d'autres objets brisés ou détruits et des meubles renversés et poussiéreux, à moitié caché sous une multitude de grains de sables.

En courant toujours, elle se dirigea vers le temple de Karnak. Elle traversa l'allée des sphinx longue de deux kilomètres. Lorsqu'elle arriva, elle constata que les gardes avaient disparus.

Elle n'eut pas à forcer les portes d'électrums, déjà devenues poussières. En pleurant, elle arriva dans le saint des saints et s'agenouilla devant le naos. La statuette d'Amon avait été défigurée.

Elle pleura, en proie au plus grand des désespoir.

- J'avais promis de protéger mon peuple ! J'avais promis de les sauver et j'ai échoué.

Elle posa son sceptre devant elle.

- J'ai faillis.

Elle s'écroula sur le sol, laissant les grains de sable la recouvrir peu à peu.

L'allié de la déesse constata qu'il était revenu chez lui, sur son lit. Il se leva, cherchant sa divine compagne du regard. Personne. Il était seul.

Il l'appela, sans obtenir aucune réponse. Plus vif que l'éclair, il sortit sur sa terrasse pour constater que la nuit était noire, sans lune.

Mais il crû s'évanouir lorsqu'il constata qu'il n'y avait aucune étoile.

- Quoi?! Mais comment ?

Il s'empara de son télescope et examina la ciel. Il était dégagé, sans aucun nuage et parfaitement noir.

- Non, non, non, non.

Il prit un verre d'eau, s'assit, attendit, se pinça, se frappa mais rien à faire. Les étoiles avaient bel et bien disparues.

Complètement affolé, il prit son violon, se disant que sa musique le feraient revenir. Sans aucun résultat.

- Dites moi qu'au moins...

Il sortit de sa chambre et chercha ses parents. Mais eux aussi avaient disparus. Il prit son téléphone qui était sur son bureau et tenta de les appeler. Mais il tombait à chaque fois sur le répondeur.

Il crut devenir fou.

- NON ! NON !

Il renversa sa table de nuit, ses meubles. Les objets se brisèrent sur le sol dans un horrible fracas.

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