Chapitre 9
Le soleil était à peine levé que le Comte de Varmalira et Ëlen étaient déjà prêts pour retourner aux archives royales. La nuit chez l'ami du Comte, le Marquis de Carlatin, avait été courte mais reposante. Ils étaient maintenant prêts à chercher le recueil de contes, et espéraient le trouver ce jour-ci.
- Si vous avez encore besoin d'être logé ce soir ou ceux qui viennent, je vous accueillerais volontiers Hënly, déclara le Marquis alors que ses deux hôtes sortaient de l'imposant bâtiment.
- Merci bien mon ami, le remercia-t-il avant de monter dans sa calèche suivit par le garçon au cheveux châtains.
Le cocher fit avancer les deux chevaux, et une dizaines de minutes plus tard, ils se trouvaient à nouveau dans le donjon-bibliothèque.
- Bonjour Monsieur le Comte de Varmalira ! leur lança une voix fluette et légère depuis la troisième plateforme.
Ëlen leva la tête et aperçut une jeune fille. Elle descendait une à une les échelles de bois habillée d'un pantalon bleu foncé et d'une chemise blanche avec des livres à la main. Ses boucles brunes tombaient en cascade sur ses épaules fines, sont visage était rond et arborait deux magnifiques yeux, l'un vert et l'autre noisette, quant à sa taille, elle était petite mais droite et fière. Elle paraissait adulte alors qu'elle ne devait pas avoir plus de treize ans.
- Princesse, salua Hënly en effectuant une courte révérence, nous ne voulions pas vous déranger, souhaitez-vous que nous revenions plus tard ?
- Bien sûr que non !, s'exclama-t-elle tout en esquissant un magnifique sourire. Vous ne me présentez pas votre ami ?
- Si évidement, s'excusa-t-il maladroitement en se tournant vers l'intéressé pour le laisser se présenter lui-même.
- Je... Euh, je m'appelle Ëlen, mademoiselle la Princesse, bégaya le jeune homme intimidé par la fillette.
Le rire léger de la princesse se répandit dans la tour, rejoint rapidement par celui du Comte.
- Enchanté Ëlen, lui répondit-elle en soulevant légèrement sa robe pour fléchir les jambes, je suis la Princesse Willämy De Faburchiva. Vous venez chercher un livre en particulier ? Si tel est le cas je pourrais peut-être vous guider.
Curieuse, elle scruta Ëlen et le Comte un à un enfonçant ses yeux vairons dans ceux de ses interlocuteurs. Ëlen détourna le regard. Elle l'intimidait plus qu'il n'aurais put l'imaginer.
Henlÿ brisa le malaise du jeune homme en expliquant brièvement à la jeune fille qu'ils cherchaient un livre de contes qui aurait été déposé dans cette bibliothèque environ soixante-dix ans auparavant. Elle leur expliqua que cela ne lui évoquait rien mais que les livres qui ce trouvaient dans le donjon étaient rangés plus ou moins par catégories.
C'est ainsi que les deux hommes apprirent qu'au rez-de-chaussé il y avait, principalement des archives, tel que des lettres, des partitions de musiques, et quelques légendes sur la famille royale. Au second étage, se trouvait tout ce qui était relatif au gouvernement du suzerain. Le troisième étages était constitué uniquement d'histoires fictives et de romans en tout genre, que la princesse adorait lire et relire. Le quatrième abritait des encyclopédies, des documentaires, des recettes de cuisines, des méthodes pour créé des médicaments adaptés et les différentes antidotes pour chaque poisons. Quant au cinquième, elle n'y était monté que rarement mais c'était un étage consacré à un débarras de livres et documents pour certain illisible et pour d'autre dans une langue étrangère.
Ayant terminé sa tirade, Willämy sortit de la bibliothèque, ses livres à la mains, après avoir salué les deux hommes, et leur avoir souhaité bon courage.
Ëlen ne se souvenait déjà plus de ce qu'elle avait dit. C'était trop d'informations à analyser pour lui. Mais heureusement, Henlÿ avait retenu que le recueil était soit au troisième étage, soit au cinquième.
Ils décidèrent de se répartir la tâche et le Comte de Varmalira s'occupa de chercher dans les livres de fictions pendant que le jeune garçon épluchait les documents du derniers étages, ce qui n'était pas tâche aisée puisque la plus part étaient illisible comme l'avait supposé Willämy de Faburchiva.
Après plusieurs heures à parcourir des centaines de livres, le vieil homme laissa exploser son mécontentement.
- Morbleu ! Il n' y a rien du tout ! Ce livre de mes deux m'en turlupine ! rugit le Comte.
Ëlen s'arrêta de fouiller dans les livres qui l'occupaient et se pencha en dehors de la plateforme pour voir Henlÿ qui descendait les échelles. Il posa son pied à terre et se dirigea vers la porte de la pièce d'un pas rapide. Son visage rond et rouge de colère disparût aussitôt derrière un claquement de porte assourdissant qui fit sursauter le jeune homme surpris. Il aurait difficilement imaginé que le vieil homme fût coléreux comme ça.
Ne sachant comment réagir, il repris son travail ennuyant à mourir. Il en avait aussi sa claque des bouquins illisibles et en langues étrangères ! Mais il voulait surtout partir de ce monde étrange où il était coincé !
Résolut, il continua de chercher les contes qui pourrait éventuellement l'aider. Tout du moins, il l'espérait sincèrement. Même s'il avait plutôt l'impression qu'il cherchait dans le vide.
Il prit l'ouvrage suivant. Il soupira et frotta ses yeux vert où de la poussière venait de se loger. Le livre avait une couverture rouge bordeaux avec un titre brodé en lettre d'or, "The tales of Reflection".
Le jeune homme écarquilla les yeux. Il ouvrit le livre au hasard et regarda l'écriture sur la page de droite. Elle était manuscrite comme un bon nombre des livres à cet étage, mais ce n'était pas cela qui le dérangeait. Le livre était écrit en anglais ! Il reconnaissait quelques mots comme "man" ou encore "night" et surtout "river". Ce livre parlait de rivières !
Il se rendit compte alors qu'il parlait extrêmement mal l'anglais. Comment pouvait-il savoir si il avait trouvé le bon livre ? Il poussa pour la énième fois un soupir de désespoir.
Il referma le livre et relu le titre. "The tales of Reflection"
Reflection...
Il ne savait pas ce que signifiait "tales" mais il pouvait difficilement ignorer "Reflection", qui faisait allusion sans que le doute soit permis au reflet. Or il était dans le reflet du monde qu'il connaissait.
Il avait trouvé le bon livre.
Euphorique, Ëlen dévala les échelles jusqu'au sol du donjon et se précipita vers la porte pour annoncer la nouvelle au Comte. Il ouvrit la porte de la bibliothèque et manqua de peu de se heurter à celui-ci qui revenait après avoir pris l'air un instant.
- Où cours-tu comme..., Hënly laissa sa phrase en suspend.
Il venait de voir un livre dans les mains du garçon tout souriant qui venait de s'arrêter à quelques pas de lui.
- Je l'ai trouvé ! s'exclama Ëlen quand il eut compris que le but de sa course se trouvait devant son nez.
Le Comte de Varmalira n'en crut pas ses oreilles. Il saisit le manuscrit rouge tant recherché que lui tendait le jeune homme et l'ouvrit.
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