19 : Les cris de ton fleuve d'infinis
Quelque chose m'appelle. Un son cristallin, une promesse.
Un cri. Déchirant.
Je m'approche.
Devant moi, un fleuve de larmes se dresse, fier dans sa solitude.
Qu'est-ce donc ?
Je me mets à genoux pour boire cette eau salée qui me chatouille les narines, caresse mon palais.
Tu as le goût de l'amertume et de la défaite, tu sais ?
Alors je m'y plonge tout entier, pour te goûter pleinement, enfin te comprendre, moi qui me suis éloigné de toi en pensant que tu me fuyais...
Tu m'enveloppes, sèches mes larmes et déverses les tiennes, sans jamais t'arrêter.
Ta tristesse est infinie. C'est une blessure qui ne cessera de saigner que dans la mort.
Et pour cela je me tuerais, je me planterais un poignard dans le coeur ou me noierais pour que tu me pardonnes et me laisses résider en toi pour l'éternité, pour qu'à jamais nous soyons réunis, pour que jamais on ne nous sépare.
Pour tisser d'autres ponts étoilés au-dessus de ce noir qui nous effraie, car jamais nous ne mourrons vraiment, tous les deux, dans ce monde éloigné de la réalité.
Bois-moi à ton tour et entends-moi, mon Aya...
Je suis tien.
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