Hikaru II
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Hiver 2005, Hikaru est une vraie pile électrique. Il a 9 mois et maintenant il s'amuse à marcher à quatre pattes dans tout l'appartement en m'appelant d'un endroit à un autre. Encore plus quand il sort du bain...
Hier je l'avais lavé, et à peine fut-il sécher qui avait déjà pris la fuite pendant que je rangeai le bazar qu'il avait provoqué en jouant dans l'eau.
J'ai dû le poursuivre pendant plusieurs minutes avant de le rattraper, j'ai d'ailleurs noté qu'il était bien plus malin que ce que je pensais, il faisait exprès de renverser des objets sur son passage pour que je les ramasse et en profiter pour gagner du temps.
"Bordel Hikaru revient ici t'es tout nu !!
—Papa ! papa ! Riait-il alors qu'il se faufilait sous la table à manger"
Heureusement que Vincent était là, ce gros sac avait tellement la flemme de bouger qu'il a bloqué le passage à Hikaru qui devait comprendre comment contourner l'animal.
Il y avait également un nouveau problème qui s'était présenté, il se mettait à pleurer ou à crier des que je n'étais plus dans son champ de vision. Au début c'était vraiment horrible, je pouvais rien faire, sauf quand Takeomi était là... À force, j'ai dû aller voir le médecin pour savoir comment gérer la situation.
Madame Shibata, une femme âgé de 40 ans m'a bien aidé. Elle m'a d'ailleurs révélé quelques petits choses assez particulières chez Hikaru, par exemple ses cheveux. Ils n'étaient pas blond platine... Mais blanc. Ouais ça paraissait évidemment surtout au Japon ou tout le monde à les cheveux foncé... mais je me disais que c'était parce qu'ils étaient très blond qu'on avait l'impression qu'ils avaient cette couleur.
Fallait croire que non...
Il y avait aussi une étrange marque de brûlure derrière le crâne, au début elle a cru que c'était de ma faute, mais elle a vite compris que cette blessure était là avant que je ne trouve Hikaru...
Elle m'a posé pas mal de question et m'a même donné un bouquin pour mieux gérer ma situation de parent célibataire. Quand je suis repartie elle m'a demandé de revenir au moins tous les deux ou trois semaines pour faire quelque vérification. Mais malgré ses cheveux blanc et la brûlure, elle a été agréablement surprise de voir qu'il avait une très bonne santé et qu'il était bien éveillé. Elle m'a aussi expliqué que Hikaru ne savait pas vraiment parler mais qu'il avait compris que je réagissais beaucoup quand il prononçait certains son...
Avec le livre qu'elle m'avait donné j'avais l'impression d'être tout puissant. Les jours suivants m'ont bien montré que j'avais tord sur toute la ligne, je ne pouvais pas appliquer une méthode sans qu'il se mette à faire sa bouille tout triste pour que je finisse par céder.
"Papa ?"
Hikaru venait de grimper sur le lit, et de s'allonger à côté juste à côté de moi. Peut-être qu'il voulait jouer moi ? Mais malheureusement j'étais bien trop fatigué pour faire quoique se soit, je priais juste qu'il ne fasse rien de dangereux pendant que je récupérais un peu d'énergie pour m'occuper de lui et au moins ranger un minimum (ce que je déteste faire d'ailleurs).
Hikaru commença a tapoté mon front, puis vint coller sa joue contre la mienne. À vrai dire j'avais du mal à comprendre ce qu'il faisait. L'enfant finit par redescendre du lit et quitta la pièce à quatre pattes. J'entendis un vacarme peu rassurant avant de le voir revenir plusieurs minutes plus tard, sur ses deux jambes en se tenant au mur avec des serviettes.
Il finit par lâcher le mur (et les serviettes en même temps qu'il dû récupérer à nouveau) pour se remettre à quatre pattes et rejoindre le grand matelas que je partageais avec lui. Il déposa une serviette froide sur mon front et les autres sur la table de chevet.
J'avais donc bien vu, c'était les serviettes que je mettais exprès dans le frigo au cas où il tomberait malade et aurait de la fièvre. Vu que le réfrigérateur n'est pas pas bien grand ça n'a pas dû être difficile de les attraper.
Hikaru quitta de nouveau le lit pour aller trouver la couverture qui devait traîner quelques part dans la chambre. Avec difficulté il finit par réussir à la tirer et me couvrir maladroitement. Il s'allonge à ensuite à côté de moi et m'embrassa la joue.
Je lui sourit gentiment, il imitait juste ce que je faisais quand il était malade, madame Shibata m'avait dit que c'était assez étonnant qu'il soit aussi avancé... Quand il sera plus grand je ferai tout mon possible pour qu'il puisse avancer dans la vie.
✨🎉🎀
Été 2005, Takeomi vient d'être officiellement appelé maman. C'est l'anniversaire de Hikaru, il a enfin un an. Il arrive à mieux s'exprimer et ne se gêne plus pour montrer ses émotions, il a aussi moins peur de Benkei.
"Maman ! Yateau !
—Arrête de m'appeler maman ! Moi c'est TA-KE-O-MI"
Toujours dans les bras de Senju, Hikaru le regarda longuement en essayant de prononcer son prénom, voyant bien que ce n'était pas si facile il se tourna dans ma direction les larmes aux yeux.
"Mais non pleure pas , c'est pas grave continue à l'appeler maman si Tu veux. Fis-je pour le rassurer
—QUOI ?! MAIS NON ! Protesta Takeomi"
Mécontent, l'homme finit par quitter le salon sous prétexte qu'il allait chercher le gâteau tant attendu par la gourmandise de Senju et mon fils. Il revint avec la pâtisserie en tirant la gueule.
"Mici maman, remercia maladroitement Hikaru
—... On dit MERCI déjà et je suis pas ta mère. Corrigeai Takeomi en déposant le gâteau sous le nez de Senju
—... Meci ?
—On va dire que ça passe manque toujours le R, tu sais ?
—Padon maman..."
Un soupire désespéré suivit la dernière phrase de cette merveilleuse conversation.
"J'espère qu'il y a des bougies, grommela Senju.
—Beurk, hors de question de bouffer un gâteau à la bave de bébé.
—On peut toujours mettre la bougie à part ? Proposa Benkei.
—Bouzie ! Bouzie ! Bouzie ! S'exclama Hikaru en secouant les bras.
—Ok ok c'est bon, je vais aller la chercher ta bougie. Grogna Takeomi
—Meci maman !
—Tu te fous vraiment de ma gueule...
—Langage ! M'exclamai-je en même temps que Senju et Benkei.
—Roh mais fermez là..."
Bougie souffler, gâteau manger, cadeau ouvert. Je finis par m'installer sur le canapé avec mes deux amis proches. La sœur de Takeomi jouait avec Hikaru et ses nouveaux jouets et lui apprenait à mieux prononcer certain mot.
"Et la vie de couple du coup ? Lança Takeomi pour me refroidir.
—Ferme là, je t'ai déjà dit de plus en parler putain...
—Roh mais sérieux mec, j'ai plus envie d'être appelé maman hein trouve toi une meuf.
—Non merci, je suis très bien tout seul.
—Peut-être qu'il préfère les mecs tenta maladroitement Benkei.
—Ahah ah ouais... Bah alors Waka t'es un suceur de bite ?
—Bite !"
Un gros blanc pris soudainement place. Nos yeux se tournèrent vers le petit garçon qui souriait innocemment.
"Bite ! Recommença-T-il"
Je crois qu'en cet instant je m'étais vu égorgé Takeomi avec un couteau.
"Euh me butait pas hein, supplia-t-il, je suis quand-même sa daronne les gars... On a dit pas les mamans hein
—Sale fils de-"
Benkei avait mit sa main devant ma bouche avant que je ne termine ma phrase, heureusement d'ailleurs, j'étais sûr à mille pourcentage qu'Hikaru allait répéter le dernier mot. Il avait une bonne mémoire mais c'était pas toujours pratique... Surtout maintenant.
Je reprit mon calme :
"Bon que personne ne prête attention à ce qu'il vient de dire ou sinon il va le répéter des milliers de fois juste pour nous faire réagir...
—Je suis d'accord. Ajouta Takeomi
—Ah bah t'avais intérêt conn-... Connaissance.
—Ah ouais... Bien esquiver salo-.... Salopette.
—Y'en a pas un pour rattraper l'autre, souffla Senju.
J'avais bien trop l'habitude de lâcher des vulgarités à tout va avec cet imbécile de Takeomi. Il était mieux pour Hikaru que je quitte temporairement la pièce, le temps de discuter avec les autres. Il était avec Senju, il ne risquait rien.
Comme prévu nous changeâmes de salle.
"au moins on risque plus de corrompre ton fils, soupira Benkei
—C'est pas toi le danger, rassurai-je, c'est Takeo et sa langue de pute.
—Mais va baiser ta mère en fait ?
—On avait dit pas les mamans voyons.
—Ta gueule"
Nos chamailleries cesseraient quelques minutes après, le noireaud sortit son paquet de cigarette et ouvrir la porte coulissante qui menait au jardin. Je le rejoignis rapidement me posant sur le sol en bois, Benkei ne tarda pas non plus à venir.
"Plus sérieusement, repris le fumeur, tu les as vu aujourd'hui ?
—Ouais, depuis que Braham a été créé ça a fait bouger les choses chez Rokuhara. Répondis-je... Et pas seulement
—justement, fait gaffe à toi Wakasa... Hikaru n'est pas à l'abri de tout.
—Je sais...
—Si on apprend que t'a un fils t'es foutu..
—Je sais..."
J'avais compris où il voulait en venir, Hikaru était en danger. Je pouvais plus me balader dans les rues avec lui sans risquer de me faire attaquer par un gang ennemi.
"Des incidents comme la dernière fois arriveront de plus en plus souvent, on sera pas toujours là pour t'aider Waka... Ajouta Benkei."
Je soufflais. Cette discussion on l'avait déjà eut, je pouvais pas rester avec Hikaru alors que la situation commençait à devenir de plus en plus serré. Avoir un rôle de père et travailler au sein d'un gang c'était clairement pas la chose la plus facile.
Qu'est-ce que Shinichiro aurait fait à ma place ?
Il me manque ce débile...
"Je trouverai une solution, ne vous inquiétez pas"
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