Recommencement
Surprise~
Mdrr bonne lecture de ce dernier chapitre❤
☮☮☮
Katsuki observait le gosse d'un air choqué.
Ou plutôt son fils d'un air choqué.
Cette pensée lui tria une grimace et il passa une main dure dans ses mèches blondes.
Putain il avait un gosse.
Sa main se crispa dans sa chevelure lorsqu'il réalisa les propos de l'enfant.
_Que veut tu dire par les cogner ? grogna-t-il, on t'embête ?
L'enfant détourna les yeux et croisa les mains dans son dos, les yeux fuyants.
_Si... ?
Katsuki plissa les yeux, pas dupe pour un sous.
Il connaissait bien ce regard, celui-là même que lui faisait Deku lorsqu'il avait l'audace de terminer le reste du poulet qu'il avait soigneusement garder dans le frigo.
Ce gosse se foutait de sa gueule.
_Daiki, le menaça-t-il.
Le plus petit sursauta et joua avec ses doigts tout en boudant.
_C'est pas juste, les autres y font c'qu'ils veulent avec leurs alter mais moi papa y veut pas !
Katsuki soupira et quitta le lit en se frottant le visage, bien conscient que si Deku refusait...C'était à cause de lui, et soudainement la raison de Deku quant au mystère de l'alter du petit lui devint évident.
Bien sûr, personne n'avait un alter comme lui, il était unique.
Cette pensée lui aurait sans doute tiré un sourire narquois, mais là il n'était pas en état d'être sarcastique.
Il avait encore du mal à réaliser.
Il avait un gosse bordel.
_Putain Deku tu fais chier ! grogna-t-il tout bas.
_Dit papa tu crois qu'il est ou papa ?
_...Quoi ? marmonna Katsuki complètement perdus.
...Papa ?
Katsuki sentit un violent mal de tête le prendre et il préféra sortir de la chambre, vite suivit par Daiki qui continuait toujours à parler.
_Et puis papa tu crois que papa il-
_Juste, la ferme, lança Katsuki en accélérant le pas.
Daiki en fit de même et c'est crisper et tendus que Katsuki le vit prendre place sur le divan, l'enfant agita ses jambes dans le vide tout en l'observant et le blond se laissa choir à son tour à ces côtés tout en se couvrant le visage des mains.
Merde il avait un gosse.
Un pur sentiment de peur l'envahissait de seconde en seconde.
_Et puis papa...wah je peux t'appeler papa ? Papa avait dit que je pouvais pas parce que tu savais pas ! mais maintenant tu sais ! alors je peux papa hein ?
Katsuki se fit la remarque qu'ils devraient sans doute trouver un moyen de le discerner lui et Deku.
Parce que « papa et papa » à force il allait commettre un meurtre.
_Alors après papa a dit-
Katsuki décrocha à nouveau en croisant la mâchoire, ses mains se durcirent sur son visage tandis qu'il tentait de garder son calme.
Il n'avait ce gosse que depuis quelques heures qu'il avait déjà envie de se -le- jeter par la fenêtre.
Katsuki soupira et se pencha vers l'avant, les coudes en appui sur genoux et la mâchoire crispé.
Merde il avait réellement un gosse...
Merde qu'il avait foiré...
Et merde... que devait-il faire à présent ?
_...Papa ?
Eh putain.
_Quoi ? grommela faiblement Katsuki.
_...J'ai faim.
_...Tu ne viens pas de gober un hamburger y'a pas deux minutes ? grommela Katsuki en relevant la tête.
Daiki plissa les lèvres, le menton tremblotant et Katsuki crus rêver en voyant ses yeux doubler de volume.
Il haussa un sourcil, pris un coussin qui trainait là et tapa l'enfant avec.
Daiki couina et se tint la tête des deux petites mains sous le regard railleur de Katsuki
_Tu m'as pris pour la tête d'ampoule ?, s'agaça-t-il, range moi ces larmes de crocodile !
Daiki gémit et bouda en croisant les bras.
Katsuki resta un moment à l'observer, découvrant ses propres traits et son caractère.
Il repensa à sa mère et réalisa que cela devait sans doute être le karma, parce qu'on se le dise, il n'y avait aucune raison pour laquelle le...son fils lui ressemble autant.
Sa mère allait tellement se foutre de sa gueule...
Il grimaça, réalisant sur le coup combien la ressemblance était plutôt frappante, même si le fait que personne n'ai de doute soit plutôt logique.
Un homme ne pouvait décemment, pas avoir d'enfant.
_...Papa ?
Katsuki porta une main légèrement tremblante à son visage face à l'appellation.
Merde il était vraiment père.
Il avait beau le dire, le penser encore et encore il n'arrivait toujours pas y croire et devait lutter contre lui-même pour ne pas céder à la panique.
Bordel comment Deku avait-il put lui cacher ça aussi longtemps ?
A cette pensée son cœur se serra douloureusement et il ferma fortement les yeux pour ne rien laisser paraitre.
Cette impression de trahison ne le lâchait pas.
Izuku ne lui a pas fait confiance alors il pouvait toujours se brosser pour espérer qu'il lui pardonne.
_Papa !
_Quoi ? hurla Katsuki en se tournant vers lui.
Daiki se tassa sur lui-même, ses yeux furent aussi inondés de larmes et Katsuki sentit une désagréable pointe de regret lui monter à la gorge.
Il grommela, regarda par-dessus le divan et saisis durement le bocal à bonbon, à peine se rassit-il convenablement sur le divan qu'il sursauta en avisant Daiki, le corps pencher vers lui -l'avant- et les yeux grands ouverts posé sur le bocal de bonbon.
Katsuki haussa les sourcils et agita le bocal de droite à gauche et c'est avec amusement qu'il vit les pupilles de l'enfant suivre le geste.
Un léger rire lui échappa et il se figea en portant la main à ses lèvres.
...à quand remontait la dernière fois qu'il avait ri sans but de se moquer de quelqu'un ? Sans arrière-pensée ?
Il refourgua le bocal de bonbon dans les mains de l'enfant qui gloussa de bonheur, l'ainé l'observa s'asseoir convenablement sur le divan, les jambes écarté et le bocal entre ces dernières.
Katsuki l'observa, perdus, plusieurs sentiments indéfinissables le prenant et ne sachant laquelle il devait explorer en premier ou s'il souhaitait simplement le faire.
Deku était revenus.
Il avait un gosse.
Un gosse qui lui ressemblait, beaucoup trop.
Son gosse.
L'inquiétude.
Perdus dans ses pensées il mit un moment à entendre les coups portés à la porte.
Il se redressa péniblement et ouvrit le battant d'un air neutre.
_Hé mon pote ! s'exclama Eijiro, parait qu'Izuku est là ?
Katsuki referma lentement la porte au nez de son ami et mit le verrou.
Il s'y adossa et massa douloureusement ses tempes en un geste douloureux tout en grognant.
Tout mais pas lui.
Il n'était vraiment pas d'humeur à gérer le caractère enthousiaste de son ami.
Katsuki pesta, jusqu'à ce qu'il ne sente une soudaine source de chaleur derrière lui et ne se retourne vivement, juste à temps pour voir la poignée de sa porte fondre comme neige.
Il n'eut le temps de s'en plaindre que la porte s'ouvrit avec lenteur et Katsuki observa avec une contrariété évidente Shouto derrière la porte, la tête souriante d'Eijiro apparut aussitôt derrière ce dernier.
Puis celui d'Ochako et la tête de constipé de Tenya son époux et celle de Denki.
_Salut, lança Shouto d'une voix neutre.
Katsuki fixa sa poignée de porte, puis les indésirable aux pas de sa porte.
_C'est une blague ? lança-t-il en fourrageant dans ses mèches.
Les autres en furent surpris et Ochako sortit derrière Shouto.
_C'est tout ? Souffla-t-elle prudemment, pas de crise de colère ni d'injure...rien du tout ?...Tu es sûr que tu vas bien Katsuki ?
Katsuki lui lança un regard noir, agacé et contrarier, il ouvrit la bouche une multitude d'insulte au bout de la langue mais la voix du petit l'interrompit.
_Papa ? L'appela Daïki, y a super pioupiou je peux mettre la télé ?
_Non, déclara ferment Katsuki la mâchoire crisper sous le regard interloqué des autres.
Seules Ochako et Tenya sourirent avant de s'échanger un regard de connivence.
Daiki s'gita furieusement dans le divan.
_Mais-
_Non.
_...Je vais le dire à papa ! S'exclama-t-il en courant vivement vers la chambre mais s'arrêta.
Son regard se posa sur les nouveaux arrivants et il accourut vers eux.
_Shouto san !
_...Daiki, répondit calmement Shouto en prenant l'enfant dans ses bras un petit sourire en coin.
_Et Momo ? demanda le petit en agitant la tête en quête de la jeune femme.
Le sourire de Shouto s'accentua.
_Elle ne devrait pas tarder.
Le petit acquiesça vivement de la tête et garçon à la mi chevelure rouge reporta un regard interloqué sur Katsuki.
_Si t'as des questions pose les à Deku, t'a même pas intérêt à m'en poser, grommela le blond avant de leurs faire dos.
_Tiens, salut Izuku, t'es là depuis longtemps ? s'exclama Denki.
Katsuki se figea et tourna lentement la tête par-dessus son épaule.
Izuku se tenait près de Momo, un petit sac de voyage dans les mains et un sourire triste aux lèvres.
Katsuki détourna la tête pour ne pas en voir plus, pour ne pas sentir son cœur se serrer encore plus et entra dans le salon.
Les autres l'y suivirent bien vite, et l'ambiance fit vite place aux questionnements, notamment sur l'alter du petit puisqu'il n'y avait plus de secret.
Il fut alors découvert que le petit avait son alter couplet à celui d'Izuku, contrairement son pouvoir qui lui permettait de crée des explosions simultané, celle de Daiki nécessitait un coup, et plus celui-ci était puissant, plus le temps de détonation et la puissance de celle-ci était élever.
Les discussions allèrent bon train même si Katsuki n'y participa que très peu, mais vis tout de même Deku retiré le bocal des mains de Daïki.
Le regard dur qu'il lança au petit lorsque ce dernier tenta de le reprendre surpris un instant Katsuki.
Mais cela le rendit encore plus rendus furieux envers le vert.
Parce qu'il réalisait et c'était douloureux, énervant, il réalisait qu'il avait manqué énormément de chose dans la vie du petit parce qu'il avait été mis à l'écart contre son gré.
Deku avait eu le temps de s'y faire, on ne devenait pas parent en une fraction de seconde, ça demandait du temps, de « l'apprentissage » et Deku avait eu tout le temps qu'il fallait pour devenir un parent.
Pas lui.
Lui avait consacré sa vie à sa carrière de super héros, tout comme Izuku mais avec cette différence qu'il était père.
Izuku avait plus d'expérience.
Une expérience dont il l'a privée.
A cette pensée il posa inconsciemment un regard furieux sur le vert qui le vit et s'enfonça dans son siège dans le but de fuir ce regard plein de reproche qui lui faisait atrocement mal, alors il préféra baisser la tête et se perdit dans le verre de vin qu'il tenait, et tous le remarquèrent son changement d'attitude.
Tous, hormis Daiki chantant sur le générique de fin de super pioupiou.
Les regards alternèrent entre les anciens amants parce que Katsuki l'observait, sourcils froncer, mâchoire contracter et les doigts crisper contre sa coupe.
Les autres comprirent qu'ils étaient de trop et les laissèrent, juste après que Denki ai proposé à Eijiro d'installer des caméras chez le blond « juste pour voir »
Et Katsuki de répondre qu'il lui fourrait son poing dans les testicules, « juste pour voir ».
Le petit groupe s'en était allé, après que Shouto ai remodelé le fer fondus de la poignée de porte et après le mot d'encouragement d'Ochako envers son meilleur ami.
Le soleil s'était coucher depuis un bon moment et comme quelques rares fois, Katsuki se confectionnait un petit plat et comme quelques fois il y'a de cela plus de trois ans, Deku l'aidait.
Katsuki n'avait décroché aucun mot depuis le départ des autres et il sentait bien la nervosité de Deku et ne fit rien pour l'arranger.
Il vit ses mains trembler alors qu'il coupait la viande à ses côté avant de les lui tendre.
Il vit son regard chercher le sien alors qu'il les lui prenait et il vit la douleur dans ses yeux lorsqu'il l'ignora.
Katsuki le voyait bien, cela le peinait, même s'il ne se l'avouera sans doute jamais, il était en colère, perdus et frustré mais il était bien conscient d'un fait.
C'est que Deku lui avait fait mal, juste pour sa peur, juste parce qu'il l'avait trouvé indigne d'être père.
Ou tout simplement parce qu'il ne lui avait pas fait confiance.
Ouais, c'est ce point qui contrariait le plus Katsuki.
Il était déçu, et pour lui valait mieux l'ignorer.
Parce que Daïki était juste au salon, devant la tv et qu'il ne voulait tout simplement pas effrayer le petit.
Cette pensée lui arracha un sourire amer.
Depuis quand bordel faisait-il attention à ce genre de chose ?
Putain il était Katsuki bordel !
Le blond crispa les mains sur les bords du l'évier, Izuku l'observait un peu plus loin.
_Kat-
_La ferme, hurla fortement le blond.
Izuku sursauta vivement, au salon, Daïki en fit de même, les deux adultes entendirent ses pas se rapprocher et Deku se composa aussitôt un visage souriant.
_Papa, murmura Daiki.
_C'est rien Dai, souffla tendrement Izuku, va regarder la télé, le repas sera bientôt prêt.
Le petit acquiesça, Izuku caressa ces mèches avant que le petit ne retourne vivement devant son dessin animé.
Le vert tourna une dernière fois la tête vers le blond toujours immobile avant de baisser la tête et de s'en aller.
La soirée se passa relativement bien, même s'il n'adressa aucun mot ni regard à Deku alors que le vert ayant peur d'engager la conversation avec lui ne pipait mot, alors que Katsuki répondait avec un certain naturel aux nombreux propos du petit.
Mais entre le « c'est quoi ça ? » et le « je veux le même ! » qu'il débitait chaque seconde, à chaque pub, Katsuki accueillit la fin du repas avec un grand soulagement.
Il posa -jeta- ses bols sales dans l'évier et contourna Deku qui venait en faire de même et se dirigeait d'un pas ferme jusqu'à sa chambre lorsqu'une tête blonde fit son apparition en travers de son chemin.
_Dis papa, je peux dormir avec toi ?
_Dans tes rêves.
Daiki se figea et fronça ses petits sourcils.
Katsuki ne put s'empêcher de sourire en coin et croisa les bras, attendant les propos de l'enfant qui ne tardèrent pas.
_Mais je veux...papa a dit que je pourrais !, finit-il d'une petite voix les yeux larmoyants.
Le « papa » en question sortait de la cuisine, s'essuyant les mains contre un torchon et les fixaient alors que Katsuki sentait avec horreur son cœur flancher, il crispa la mâchoire et ses doigts s'enfoncèrent dans ses bras.
Merde il avait bien résisté plus tôt pas vrai ? Alors pourquoi il-
_S'il te plait..., couina Daiki la tête lever vers Katsuki et ses doigts agrippant timidement un bout de son pantalon.
Katsuki grogna sourdement et leva la tête vers le plafond.
_Tu peux, grogna-t-il.
_Oui ! s'exclama vivement Daiki de joie.
Le temps que Katsuki baisse à nouveau la tête la jambe du petit disparaissait dans sa chambre.
Katsuki se sentit soudainement idiot et c'est avec agacement qu'il entendit Izuku pouffer derrière lui.
Il grommela sans prendre la peine de lui jeter un regard et s'engouffra dans sa chambre avant de s'arrêter au pas de la porte.
_Tu dormiras dans la chambre d'amis.
C'est sans attendre la réponse qu'il claqua la porte derrière lui.
Il ne jeta aucun regard à l'enfant qui s'amusait à rebondir sur son lit et ferma les rideaux avant de s'enfermer dans la salle de bain, son regard se pose alors sur son reflet dans le miroir et son cœur se serra.
Il passa les mains dans ses mèches et y crispa es doigts, le corps tremblant.
Il était confus, sceptique et n'avait aucune idée de comment géré tout ça.
Le retour de Deku le chamboulait et il lui en voulait pour ça, autant pour la naissance de Daiki qui lui a caché.
Il n'en avait pas le droit.
Le blond souffla alors qu'il entendait la porte de sa chambre s'ouvrir et Izuku discuter avec le petit.
Il se changea entre temps d'un simple bas large et lorsqu'il sortit de la douche, le plus petit était vêtu d'un pyjama qui le fit sourire en coin et hausser un sourcil.
Un pyjama qui comportait son emblème en tant que super héros, une explosion parsemé de son gant verts.
Le cœur de blond se réchauffa sous le regard et le sourire attendris d'Izuku qui ne le manqua pas.
Le vert posa un baiser sur le front de Daiki pour lui souhaiter une bonne nuit puis hésita un moment au pas de la porte.
_Bonne nuit Katchan, souffla-t-il.
C'est sans attendre la réponse qu'il ferma la porte et Katsuki le prit comme un reproche a son geste un peu plus tôt.
Il ne s'y attarda pas et s'engouffra dans ses draps, Daiki le suivit en gloussant, un ours brun dans la main et s'accrocha immédiatement à Katsuki qui grommela et le repoussa aussitôt du bout de l'index.
_Vire de là...
_Nan ! s'exclama l'enfant trop heureux.
Son visage s'enfouit contre la poitrine de Katsuki qui resta figé ne sachant pas vraiment quoi faire avant de finalement éteindre la lumière sur eux.
Il soupira longuement, les yeux grands ouverts et coucher sur le côté, ne pouvant en faire autrement vus le pot de colle fermement accrocher à son torse.
_Dit papa, commença Daiki d'une voix étouffé.
_Hun ?
_...T'aimes pas mon papa ?
Katsuki ferma aussitôt les yeux et enfonça la tête dans son oreiller.
_Pourquoi tu me demande ça ?
_J'sais pas...t'as pas parlé à Papa ...
Le blond ferma les yeux et se pinça difficilement l'arrêt du nez.
_Tu devrais dormir.
_T'aimes pas mon papa ? Insista le petit en levant la tête vers Katsuki.
Ce dernier dut baisser la sienne pour le fixer, et le regard inquiet du petit le rendit encore plus perplexe.
Depuis le début de cette journée il n'avait eu affaire qu'a un gosse turbulent et particulièrement chiant.
Mais là c'était quelques peu différents.
_Tu savais que je suis-
Il s'interrompit et se retint de toutes ses forces de grimacer.
_Ton...papa ?
Il l'avait dit, rendant la chose en encore plus vrai.
Et c'était angoissant.
Daiki acquiesça vivement de la tête.
_Papa me l'a toujours dit ! Sourit-il.
_...Vraiment ? Souffla Katsuki.
Le petit acquiesça vivement et dans la noirceur de la nuit il lui parla, lui raconta tout, que ce soit les « contes » que lui racontait Izuku sur ces exploits en tant que super héros ou de lui au collège, à Yuei, de son caractère, de ce qu'il aimait et détestais, de ces manies.
Et de leurs traits de ressemblance à lui et Daiki.
L'enfant parla, raconta, apaisant inconsciemment la colère du blond qui constatait qu'au final...Izuku ne l'avait pas évincé ni oublier.
Il avait été d'une certaine manière présent dans l'esprit de l'enfant durant ces trois dernières années.
Et aussi dans celui d'Izuku.
La nuit était bien avancer lorsque le petit fourcha sur ses mots, balbutiant et bâillant entre deux phrases et Katsuki dut le prendre dans ses bras et le border inconsciemment pour le faire dormir.
Il ne s'en rendit compte que lorsqu'il posa un baiser sur le front de Daiki qui sourit dans son sommeil et se rapprocha de lui, son ours contre son ventre.
Katsuki c'est alors figer et du prendre sur son self control pour ne pas éjecter l'enfant du lit.
Il soupira lourdement et ferma les yeux, épuisé par cette journée dont il ne s'en remettait toujours pas, le sommeil mit un long moment à l'accueillir.
Ce fut beaucoup plus tard, en plein milieu qu'il rouvrit lentement les yeux, une sensation légère et douce naissait dans son ventre et il mit un moment à saisir de quoi il s'agissait.
Une douce caresse dans le creux de son épaule et il fronça légèrement les sourcils, il avait bougé dans son sommeil, se couchant sur le flan, dos à l'enfant et il doutait que ces légers baisers sur sa peau viennent de l'enfant.
Son ventre se contracta et il ferma les yeux alors que la caresse remontait jusqu'à sa mâchoire.
_Arrête, lança-t-il fermement.
La caresse s'arrêta, un souffle lui chatouilla la peau et c'est soupirant d'exaspération que le blond se tourna sur l'autre côté, faisant face au regard perturber du vert.
Katsuki ne silla pas, l'observant, leurs regards ne se quittaient pas alors que la main d'Izuku fourrageait avec tendresse dans les mèches blondes de Daiki endormit qu'il tenait tout contre lui.
_Katchan, l'appela doucement Izuku.
Le dénommé frissonna mais ne silla pas, le poussant à continuer.
_Je suis désoler, souffla-t-il tout bas, je ne voulais pas te le cacher.
_Tu es partis, lança Katsuki, tu ne me faisais pas confiance.
_C'est pas ça je-
_Si c'est ça, le contra à nouveau Katsuki la mâchoire crisper, tu ne me faisais pas assez confiance, je m'en fiche que je t'ai dit que je ne voulais pas de gosse ou que le cul du père noël était violet putain t'avais pas le droit de décider pour moi !
Sa gorge se noua et il ferma fortement les yeux.
Merde il avait envie de pleurer et ça ne lui était plus arrivé depuis le départ d'Izuku et c'était pour ça qu'il lui en voulait à ce point.
Izuku avait toujours été un déclencheur quelconque en lui, le rendant trop sensible et putain qu'il détestait ça.
Il avait énormément pris sur lui pour cette relation.
Cette même relation que Deku avait détruite il y'a de cela trois ans.
_Tu t'es tiré bordel, lança-t-il d'une voix étrangler.
Il était faible et il détestait ça, détestant encore plus en entendant le sanglot d'Izuku.
_Je suis désoler, couina Izuku en enfonçant le visage contre la nuque du petit blond, j'ai eu peur et je ne t'ai pas laissé de chance. Pardon.
Cela dura un moment avant qu'Izuku ne se rapproche de lui et ne pose le front contre sa clavicule en tenant toujours Daiki dans ses bras.
_C'est notre enfant, souffla-t-il d'une voix étranglé et tremblante, provoquant une première larme chez Katsuki qui se cacha aussitôt le haut du visage d'une main.
_Putain Izuku je te déteste...
Il crispa la mâchoire alors que c'est le corps tendus que sa seconde main enlaçait fermement Izuku, le rapprochant de lui.
_T'es qu'un connard, murmura-t-il alors que plusieurs larmes s'échappaient de ses paupières closes.
Izuku ne dit rien, le corps tremblotant et pris de soubresaut contre celui du blond, Daiki s'agita brièvement et tourna la tête toujours endormis sur le côté.
Izuku le vit et sourit entre ses larmes avant de poser la tête contre le corps de Katsuki.
_Je t'aime Katchan.
Il n'eut aucune réponse, hormis les doigts qui se crispèrent dans son dos et un sanglot aisément étouffer.
Ce ne serait pas pour maintenant, ils le savaient tous les deux mais cela leurs fit du bien de l'entendre comme de le dire et ils finirent par s'endormir ainsi, l'un dans les bras de l'autre.
Le lendemain, c'est une délicieuse odeur de café qui tira Katsuki du sommeil, il jura un bon moment en se cachant le visage de la lumière qui filtrait de la fenêtre et s'insurgea pour ne pas l'avoir fermé.
Puis il se figea, réalisant que non, il l'avait bien fait et qu'il n'y avait qu'une seule personne qui avait cette mauvaise manie dès le matin.
Deku.
Il grommela en frottant ses yeux, ne sachant comment prendre la nouvelle.
Izuku n'avait visiblement pas changé.
Il soupira et se leva, constatant aussi que le petit n'était plus à ces côtés et se fit la réflexion qu'au moins, il n'avait pas pris ce trait de caractère de lui.
Il prit sa douche avant de mettre pied au salon vêtu d'un simple jogging et se dirigea immédiatement dans la cuisine.
Il ne fut que pas surpris d'y voir les deux autres, mais le fut en voyant la tasse chaude qui l'y attendais et la prise sans poser de question.
_Salut, souffla Izuku
_...Salut, répondit-il en buvant une gorgée.
Le gloussement de Daiki le fit l'observer, le large sourire de ce dernier le fit détourner la tête, bien conscient de la raison de l'euphorie du plus petit.
_B'jour Papa
Le cœur de Katsuki loupa un battement.
_Bonjour.
Daiki s'agita de joie contre sa chaise.
_Je crois qu'on va rentrer, déclara Izuku.
La tasse s'arrêta à quelques centimètres des lèvres de Katsuki qui sentit la douille venir.
_Hein ? S'insurgea Daiki, mais non je veux pas ! S'exclama-t-il. Papa !
Il tourna un regard inquiet à Katsuki qui porta aussitôt la tasse à ses lèvres.
Daiki plissa les lèvres et baissa la tête sur son bol de céréales presque vides.
De grosses larmes coulèrent sur ses joues et Katsuki sentit le regard d'Izuku sur sa personne.
Il posa sa tasse tout en grommelant dans sa barbe et tourna brusquement la chaise du petit vers lui, ce dernier manqua de de tomber justesse.
Katsuki s'accroupit à sa hauteur et fut un peu désoler de voir les lèvres tremblotantes du petit et ces yeux verts remplis de larmes.
Il sut à travers la peine qu'il y lut que ce n'était en aucun cas de la comédie et passa nerveusement la main dans ses mèches, pas sur des mots qu'il devait sortir...
Mais le petit planta son regard dans le sien et Katsuki défaillis, il prit le visage du petit en coupe et essuya les larmes de ses pouces.
_C'est bon, murmura-t-il.
Il soupira.
_Vous ne pouvez pas rester ici...Ce ne sera pas pour maintenant, je n'ai pas de quoi t'accueillir pour le moment.
Le petit éclata encore plus en sanglot mais Katsuki essuya aussitôt ces larmes.
Etonnamment, il sentit que cette caresse l'apaisait autant lui que l'enfant
_Je viendrais te voir, et tu en feras de même...le temps qu'on prenne une décision ton papa et moi ...d'accord ?
Le petit mis un instant à se calmer avant d'acquiescer d'un petit hochement de tête.
_Alors tu m'aimes bien ? Demanda-t-il d'une petite voix...t'es pas fâché ?
Katsuki pencha la tête sur le côté, amusé.
_...Tu as ma tête, ce serais difficile de ne pas t'aimer.
_Et le caractère, enchéris Izuku.
_Et le caractère, acquiesça Katsuki avec un sourire plus franc.
L'enfant sourit à son tour, un grand sourire qui n'était définitivement pas celui de Katsuki.
_ça par contre...
_Je-... tais-toi, marmonna Izuku embarrassé.
Et le cœur du blond se réchauffa considérablement, il se redressa alors et fit face à Izuku qui posait sa tasse de café sur la table de cuisine.
Ils se fixèrent sans un mot et Izuku esquissa un sourire hésitant.
_Je vais préparer nos affaires, il n'y a pas grand-chose mais...mieux vaut s'y mettre.
Izuku s'éclipsa alors le laissant avec le petit qui ne le lâcha pas d'une seule seconde.
Bien sûr Katsuki avait compris que c'était une manouvre du vert pour le laisser seul avec l'enfant et il en profita, tout comme ce dernier.
Et lorsque l'heure du départ sonna, Daiki lâcha sa petite larme, puis une autre avant de sourire à travers ses pleures lorsque Katsuki lui tira brièvement la joue pour le réprimander, son large sourire ne le quitta pas alors qu'ils étaient tous au pas de la porte.
Katsuki toujours à l'intérieur, près à refermer la porte resta silencieux après avoir promis à Daiki de venir le voir.
Mais il avait raison, ils devaient bel et bien parler avec Izuku, parler de tout ça, de tout ce qui se passera après.
Alors ils se le promirent muettement en s'observant.
Le chemin sera sans doute long, mais ils le feraient, pour celui-là même qui venait de prendre la main de son père blond, tandis que l'autre enserrait celle de son second père.
Ils le feront pour Daiki.
_On s'appelle ? demanda Katsuki, même si cela sonnait plus comme une affirmation.
Izuku acquiesça, et sourit, mais Katsuki ne fut pas dupe.
Son regard était terne et il tentait de garder la face devant le petit qui les observais l'un après l'autre.
Katsuki caressa distraitement son cou, se sentant plus apaisé depuis son réveil.
Peut-être était-ce à cause de leurs discussions, ou des révélations du plus petit cette même nuit, ou le fait qu'il ait pleuré mais...il se sentait un peu mieux.
Il lui en voulait toujours, c'était inévitable, l'on ne pouvait pas effacer trois ans de perte et de douleur mêler de rancœur en une nuit, en une seule journée.
Cela était impossible.
Mais Katsuki était prêt à faire un effort, encore une fois pour le petit et un tout petit peu pour son cœur qui battait toujours plus vite en présence du vert.
Ce même vert dont il saisit lentement le bras le faisant sursauter, sa main glissa le long de celle-ci sous le regard surpris d'Izuku, puis écarquiller lorsque la main du blond glissa le long de son cou jusqu'à son visage.
Et les yeux d'Izuku se remplirent de larmes alors que Katsuki le rapprochait de lui pour un baiser chaste et lent qui fit couiner Daiki qui se cacha aussitôt les yeux des deux mains.
Les deux ainés n'y firent pas attention, sentant seulement leurs secondes mains libres et l'accrochèrent à l'autre, se rapprochant inévitablement.
Ils entrouvrent les lèvres au même moment et une larme coula le long de la joue d'Izuku alors qu'il se laissait facilement aller dans ce baiser.
Le premier depuis trois ans, et le premier d'une longue série.
Du moins il l'espérait.
Ils l'espéraient tous les deux, autant pour le petit à leurs pieds que pour tous les deux.
Le baiser sembla durer, leurs langues se caressaient avec une tendresse qui leurs avaient tous les deux manqués, un baiser doux et lent, tout le contraire du blond mais qui en avant tout autant besoin que le vert.
Mais doux qu'il était, le blond ne put s'empêcher de mordre légèrement la lèvre inferieur d'Izuku qui gémit sourdement en ouvrant les yeux, les pommettes rouges sous le regard de Katsuki qui reculait la tête.
Ils se défirent l'un de l'autre sans un mot, les lèvres et les pommettes rougis pour l'un et un sourire en coin pour l'autre.
Ce même sourire qui fit louper un battement de cœur a Izuku dont les larmes lui montèrent à nouveaux aux yeux.
Il avait compris.
Katsuki lui laissant une chance, une seule et unique.
Alors il haleta en essuyant précipitamment ses larmes sous le regard inquiet de Daiki.
_Il t'a fait mal papa ?
Les deux ainés sourirent.
_Non, souffla Izuku en essayant ses larmes, non... C'est même tout le contraire.
Le petit acquiesça bien que peu convaincu.
_Papa...et Papa, sourit-il.
Katsuki haussa les sourcils, amuser tandis qu'Izuku retint un rire, ému.
Le blond ébouriffa les mèches blondes de Daiki, son large sourire ne quitta pas son visage lorsqu'il les accompagna finalement jusqu'à l'ascenseur.
Lui et Izuku s'observèrent jusqu'à ce que les portes automatiques ne se ferme, sur lui ainsi que sur Daiki qui agitait vivement la main en un au revoir énergique.
Katsuki était alors retourné dans son appartement qui lui sembla soudainement bien vide.
Vide de vie.
Vide d'une petite tête bonde qui sautait partout, embêtante à souhait, comme lui.
Alors même s'il se dit qu'il devrait sans doute prendre contact avec sa mère pour voir toutes ces vieilles techniques, il se dit que ce ne serait peut-être pas si mal.
Avoir un gosse ne serait pas si mal.
Pardonner Deku, du moins l'envisager...ne serait pas si mal.
Affalé dans son divan, le regard sur le plafond, Katsuki ne put s'empêcher d'étirer sourire en coin.
Hier, à cette même heure il s'ennuyait.
Aujourd'hui, à cette même heure, il planifiait sa future vie.
Ce sera sans doute pas facile, Katsuki était rancunier, un petit truc de travers pouvait tout faire basculer, faire remonter les vieilles rancœurs, il se connaissait assez pour le prédire, et il espérait qu'Izuku ne l'ait pas oublié.
Sa main recouvrit alors le haut de son visage, laissant son sourire à la vue de tous, sa seconde main se posant contre son ventre.
Il était inquiet, heureux, euphorique, hésitant.
Mais il avait hâte.
Hâte de faire face aux journalistes, à leurs critiques, à ses poings qu'ils se prendront s'il le faisait trop chier avec leurs questions lorsque tous sauront que Daiki est son fils.
Parce qu'il ne comptait pas le cacher.
Parce qu'au final il n'avait pas d'autre choix que de grandir.
Et puis on finissait tous par grandir un jour ou l'autre.
Peut-être qu'il déménagerait chez Izuku ou peut-être serait-ce dernier.
Parce qu'Izuku était partit pour lui.
Et Izuku reviendrait pour lui.
Pour lui et leur fils.
Alors en cette matinée, Katsuki s'apprêta pour sa ronde.
La vue de son costume de super héros le fit sourire, repensant à la dernière personne qui l'avait enfilé.
Katsuki quitta alors son appartement avec un sentiment nouveau, un sentiment indéchiffrable qu'il mettra du temps à nommer mais dont il était sur était lié aux prunelles verts qui feront sans doute partis de sa vie.
Alors lorsque Katsuki rejoignit Eijiro pour leurs rondes, avec alouette tournant en boucle dans sa tête il sut qu'il était fichu.
Il était fichu, parce qu'il ne cessait de penser à Daiki.
Il était fichu parce que même en patrouillant, il ne pensait qu'à eux.
Il était fichu parce qu'il était père d'un blond au tempérament aussi explosif que le sien.
Il était fichu parce que putain il en était extrêmement fier.
☮☮☮
❤
Eh bien voilà...Papa et Papa est finis.
Je ne voulais pas de lemon tout simplement parce que ça ne collerait pas avec le caractère de Katsuki, lemon signifierait pardonner et il n'était/n'est pas totalement prêt pour ça.
Et ne vous inquiété, y'en aura un peu dans mon prochain ;)
J'espère que vous avez aimé cette fin, autant que les premiers chapitres bien qu'elle soit moins drôle, mais je devais mettre l'accent sur Katsuki.
Franchement, merci de l'avoir suivis et d'avoir été patient, j'espère que cette fin ne vous déçois pas ^^'
Il y aura peut-être des petites suites de cette histoire, des scènes de vies de ces trois-là, mais je ne peux rien promettre pour le moment....mais je vous préviendrais.
Merci d'avoir aimé le petit Daiki autant que Katsuki et Izuku et à bientôt pour une nouvelle histoire 😆 💙
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