3. FROID DANS LE DOS

Tom s'était confortablement installé devant la télévision, le dos calé contre le canapé moelleux, son fidèle compagnon à quatre pattes, Bobby, lovant sa chaleur près de lui. D'une main, il manipulait distraitement la télécommande, tandis que l'autre se perdait dans la douceur de la fourrure brune du chien. Il parcourait les chaînes, cherchant en vain quelque chose qui puisse captiver son attention. Pourtant, l'image du théâtre hanté persistait dans son esprit, troublant sa concentration. Finalement, avec un soupir de résignation, il éteignit l'écran lumineux et se tourna vers Bobby.

— C'est vraiment une journée étrange, murmura-t-il en caressant la tête de son fidèle compagnon.

Soudain, un bruit se fit entendre, une sorte de grattement contre la porte, à peine perceptible. Tom dressa l'oreille, laissant le silence de la pièce envelopper ses sens. Cependant, rien ne se reproduisit. Il se persuada qu'il avait imaginé ce son, que peut-être son esprit était encore tourmenté par les événements du théâtre. Mais Bobby, lui, n'était pas aussi prompt à balayer l'incident d'un revers de patte. Il grogna, sa truffe frémissant d'inquiétude, puis se leva d'un mouvement vif pour se diriger vers la porte.

Intrigué et légèrement inquiet, Tom se leva à son tour. Il se dirigea lentement vers l'entrée de sa maison, ses pas empreints d'une prudence mêlée de fascination. Lorsqu'il tourna la poignée et ouvrit la porte, un souffle d'air frais lui caressa le visage, mais il ne trouva personne. Pourtant, Bobby continuait de grogner, sa posture dénotant un mélange de vigilance et de méfiance.

Encore hanté par les événements étranges qui l'avaient perturbé plus tôt, Tom tenta en vain de calmer les battements frénétiques de son cœur. Il s'efforça de se persuader qu'il s'était simplement laissé emporter par son imagination, que tout ceci n'était que le fruit de son esprit troublé. Rejoignant le salon avec l'intention de mettre de côté ces pensées oppressantes, il franchit le seuil de la pièce, cherchant le réconfort du canapé. Cependant, au moment où ses pieds touchèrent le sol du salon, un livre tomba bruyamment de la bibliothèque, s'écrasant sur le parquet.

Il sursauta violemment, son chien, Bobby, aboyant furieusement tout en fixant l'étagère avec un air de profonde perplexité. Cette fois-ci, Tom ne parvint pas à retrouver son calme. Il tenta bien de se rassurer en envisageant des explications rationnelles : peut-être que la porte d'entrée avait provoqué un courant d'air, ou que le livre avait tout simplement glissé de son étagère. Cependant, au plus profond de lui, il doutait sérieusement de ces explications simplistes.

Alors qu'il se penchait prudemment pour ramasser le livre et le replacer à sa place, une sensation d'effroi l'envahit brusquement. Les poils de sa nuque se hérissèrent, et une vague de sueurs froides glissa le long de son échine. Une fois de plus, il était confronté à quelque chose qu'il ne pouvait expliquer, et cette sensation de l'inconnu planant autour de lui le plongea dans un malaise grandissant.

Déterminé à retrouver son calme, Tom se dirigea d'un pas décidé vers la salle de bain. Il savait qu'une bonne douche chaude lui offrirait la détente dont il avait besoin pour chasser ces frissons désagréables qui le parcouraient. Une dizaine de minutes plus tard, il émergea de la salle de bain, enveloppé d'une serviette, ses muscles détendus et un sourire apaisé aux lèvres. Ce court instant de répit lui avait fait un bien fou, bien que l'ombre des événements récents demeurait présente.

Tom leva les yeux vers le miroir embué, s'apprêtant à y faire apparaître plus de clarté d'un geste de la main. Pourtant, au lieu de l'image attendue, des mots commencèrent à se former d'eux-mêmes à la surface du verre.

Un frisson glacial parcourut l'échine de Tom, son souffle se figeant dans sa gorge, son cœur s'emballant dans sa poitrine.

Devant ses yeux, les mots « Aide-moi » s'affichèrent, clairs et incisifs. Cette fois-ci, aucune explication rationnelle ne lui vint à l'esprit pour expliquer ce phénomène mystérieux. La panique s'empara de lui, le poussant à fuir précipitamment vers sa chambre.

Un frisson violent s'empara de Tom alors que son souffle se coupa dans sa gorge et que son cœur s'accéléra.

— Mais qu'est-ce qu'il se passe ? Se demanda-t-il, recroquevillé dans le coin de son lit.

Soudain, le visage de la jeune femme qui l'avait secouru dans la loge du théâtre jaillit dans l'esprit de Tom. Une explication improbable, presque effrayante, se dessina dans son esprit.

— C'est un... fantôme ? murmura-t-il, plus pour lui-même que pour une audience.

À peine les mots avaient-ils franchi ses lèvres que la jeune femme apparut dans la chambre, franchissant la porte en bois sans la moindre difficulté. Elle était pâle, d'une transparence troublante, comme une image venue d'un autre monde.

Elle tendit lentement sa main vers Tom, et d'une voix douce et claire, elle articula les mots que Tom redoutait d'entendre.

— Aide-moi.

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