Hey ! Voilà le chapitre 2 et désolé d'avoir été long pour l'écrire ! J'ai consacré tout mon temps sur le tome 2 de Princes de Gotham, mon autre fiction, car l'intrigue actuelle refusait de quitter ma tête alors il fallait bien que je termine ce dénouement pour en introduire un nouveau un peu plus léger. Bref, maintenant, je peux me consacrer librement à l'écriture de Pandora ! Bonne lecture :)

La jeune fille se réveilla dans une immense chambre qu'elle n'avait jamais vue auparavant. Une pièce luxueuse et bien chaleureuse. C'était tout de même mieux que se réveiller chaque matin dans une cage, enfermée dans un lieu si froid et si sombre et où ne régnait que la peur. A chaque fois qu'elle fermait les yeux, elle revoyait le visage effrayant du Taxidermiste. Jamais elle ne pourra l'oublier même si elle le voulait. Cet homme avait marqué son esprit et hanterait ses cauchemars. Pandora voulait retrouver ses parents. Elle voulait retourner dans les bras de sa mère et écouter son père lui raconter des histoires de super-héros. Oui, elle voulait retrouver ces temps heureux qu'elle passait avec eux. Mais elle savait désormais que ce temps était hors de portée. Et c'était dur de l'admettre...

Elle se releva pour mieux observer la pièce où elle se trouvait. Elle était assise sur un grand lit aux draps rouges et en velours. Elle n'avait jamais vu un aussi grand lit. La couverture était faite en fourrure et était extrêmement douce au toucher. Dans un coin du mur se trouvait une armoire en bois noir et un immense miroir au cadre doré était suspendu sur le mur d'à côté.

Elle tourna la tête vers sa droite, là où se situaient une grande fenêtre masquée par des rideaux opaques de couleur bleu, et une petite table blanche à côté. Pandora avait l'impression d'être dans une chambre royale.

La porte s'ouvrit soudainement et laissa place à un vieil homme qui avait fière allure malgré son âge. Il était vêtu de noir dans un élégant costume. Ses cheveux gris cendré étaient relevés vers l'arrière grâce à de la cire. Il avait aussi une moustache bien taillée au-dessus des lèvres. Pandora devina qu'il n'était pas l'homme en armure qui l'avait sauvée la veille. Il n'avait pas la même carrure. Le vieil homme portait un plateau d'argent à une main où reposaient un verre de lait et quelques viennoiseries.

« Bonjour, dit-il d'une voix rocailleuse. Je me nomme William Randolph Wintergreen, je suis le majordome de la maison. »

« Major d'homme ? » répéta la jeune fille d'un air incrédule.

« Je m'occupe des tâches de la maison, et je fais en sorte que le maître des lieux ait tout ce dont il a besoin. »

Pandora arqua un sourcil. Pour elle, cela ressemblait à une forme d'esclavagisme mais elle préféra ne rien ajouter. Le majordome déposa le plateau sur son lit et se redressa de nouveau droit comme un i. Il semblait attendre quelque chose de la part de la blonde mais celle-ci fronça les sourcils, ne comprenant pas ce qu'il attendait en la dévisageant ainsi.

« Lorsqu'on vous offre l'hospitalité, mademoiselle, un simple merci ne serait pas de trop. C'est la moindre des politesses. » dit-il d'un ton cassant et désobligeant.

Elle aurait bien aimé lui tirer la langue mais elle préféra s'abstenir. Elle le remercia d'un ton qui se voulait amer et but plusieurs gorgées de son verre de lait.

« Où est-il ? » demanda ensuite la jeune fille avec la bouche pleine, ce qui agaça le majordome qui préféra ne pas relever.

« Qui ça ? »

« L'homme en armure noire et orange. C'est bien sa maison là où je me trouve et vous êtes son (esclave, aurait aimé-t-elle dire) serviteur. J'aimerais lui dire merci. » répondit-elle avec un large sourire.

« Ce ne sera pas possible pour le moment. Monsieur a une affaire urgente à régler. Je suppose qu'il sera de retour pour la soirée. En attendant, il m'a chargé de m'occuper de vous. Monsieur sait pourtant bien que je ne suis pas un fervent adorateur du baby-sitting. »

« Je n'ai pas besoin de nounou, répondit du tac au tac la jeune fille. Je veux rentrer chez moi. »

« Je crois que ce ne sera pas possible, jeune fille. »

Elle aurait dû s'en douter. Elle n'avait plus de parents, plus aucune famille sur qui compter. Elle ne pouvait pas retourner chez elle après ce qu'il s'était passé. La police devait encore être sur les lieux. Qui sait, peut-être même que Batman et Robin enquêtaient eux aussi.

« Alors... je vais vivre ici ? » demanda-t-elle sans vraiment y croire.

« Je l'ignore. Les mauvaises idées que peut avoir mon maître me désespèrent. J'espère qu'il changera vite d'avis. Cet endroit n'est pas fait pour une enfant. »

Elle ne comprit pas ce qu'il voulait dire par là. Cependant, elle sentait bien qu'elle n'était pas la bienvenue. Elle ne voulait pas être un fardeau pour qui que ce soit mais où pouvait-elle aller ? Et puis, c'était son mystérieux sauveur qui l'avait emmenée ici. Il devait sûrement avoir une bonne raison.

Elle se souvenait avoir ralenti le temps la dernière fois qu'elle s'était trouvée avec lui. Elle n'avait pas compris comment elle avait fait. Elle s'était simplement interposée entre lui et le chien et avait prié pour que le molosse n'atteigne jamais l'homme en armure. Sa prière s'était exaucée. Comment ? Ses vœux pouvaient-ils se réaliser ?

Pandora fit le vœu que le majordome se retrouve immédiatement en tutu rose mais rien ne se produisit. Dommage, se dit-elle. Au moins, elle aurait essayé. Peut-être avait-elle simplement tout imaginé et que rien ne s'était produit. Après tout, elle s'était prise le souffle de l'explosion ce qui l'avait légèrement sonnée.

Elle finit par quitter le lit et s'observa à travers le miroir. Ses cheveux blancs tiraient vers le gris à cause de la suie. Elle était sale et sa robe blanche était déchirée et tâchée d'un peu de sang. Elle observa son œil de chat, l'œuvre du Taxidermiste qui ne la quittera plus. Ce monstre continuerait donc de la poursuivre à travers cette maudite pupille.

« Je vais vous faire visiter les lieux et tout de suite vous montrer où se trouve la salle de bain. » fit le majordome en ouvrant la porte et invitant d'un hochement de tête la jeune fille à la franchir.

Pandora se trouva dans un long corridor recouvert d'un tapis rouge et or qui parcourait tout le couloir sombre, éclairé tout de même par quelques lampes en verre et suspendues aux murs. Il y'avait une chambre en face de la sienne, masquée par une double-porte en bois d'ébène et aux reliures dorées.

« La chambre de Monsieur mais il vous est interdit d'y entrer. De toute manière, elle est verrouillée et moi-même ne peut y accéder. »

Son sauveur semblait donc cacher ses secrets. Elle aurait bien aimé voir à quoi pouvait bien ressembler sa chambre. Elle l'imaginait avec de nombreux passages secrets, cachés derrière une porte ou bien tout au fond d'une armoire. Ça devait être une chambre vraiment classe !

Le majordome continua son chemin ce qui obligea la jeune fille à le suivre pour ne pas le perdre. Elle se trouvait dans un immense manoir ! Au centre du corridor se trouvaient deux escaliers qui menaient au rez-de-chaussée et à ce qui semblait être la porte d'entrée de la maison, une porte blindée avec un serpent-dragon sculpté dessus. Pandora se tenait entre les deux escaliers, devant une petite balustrade qui surplombait une partie du rez-de-chaussée, le hall d'entrée plus précisément. Elle avait l'impression d'être sur un petit balcon. Ici, elle pouvait facilement observer les aller-venues de tous ceux qui entraient ou sortaient de la maison.

Le majordome l'invita à continuer vers le bout du couloir. Il y'avait une unique pièce. Pandora ouvrit la porte, pressée de découvrir ce que cachait cette pièce et tomba sur la salle de bain. Le sol était recouvert d'une belle mosaïque qui représentait un serpent-dragon aux écailles bleues et vertes. La baignoire était grande et plongeante, d'un blanc immaculé et brillant. Elle s'imaginait déjà dedans, savourant un bon bain moussant et s'amusant à faire des bulles.

« Je vous laisse trente minutes pour vous laver. Vous descendrez ensuite au rez-de-chaussée pour prendre un déjeuner convenable. Surtout, n'allez pas au deuxième étage. Cet étage vous est interdit. C'est bien clair ? »

« Très clair. » répondit-elle rapidement en essayant de contenir un petit sourire malicieux à l'idée d'aller voir ce fameux étage interdit.

Après tout, il n'allait pas non plus la garder enfermée ici. Elle ne voulait plus être enfermée.

« Il y'a des vêtements de rechange sur la table près du lavabo. Ils sont pour vous. »

William Wintergreen quitta la salle de bain et Pandora se dirigea rapidement vers ses nouveaux vêtements. Ils étaient entièrement noirs et il n'y avait aucune robe, pour le plus grand malheur de la blondinette qui adorait ça. Il y'avait à la place un pantalon qui était fait d'une matière qu'elle n'avait encore jamais vue. Ce n'était ni du jean, ni de la toile ou du coton. En tout cas, tout était parfaitement à sa taille.

Elle activa le robinet du bain à pleine puissance. Elle fouilla ensuite dans les armoires, voir si elle pouvait trouver le moindre shampoing ou gel de bain. Il n'y avait pas grand-chose malheureusement et tous les produits étaient exclusivement masculins. Elle haussa les épaules et attrapa tous les flacons qu'elle pouvait. Elle versa la moitié des gels dans le bain qui se remplit aussitôt de mousse. Elle s'était mise à sourire, pleinement satisfaite, et se dépêcha de se déshabiller pour plonger dedans. Elle soupira d'aise en se détendant rapidement dans l'eau chaude qui coulait encore. Elle joua avec la mousse pendant quelques minutes avant de finir par s'ennuyer. Elle repensa soudainement à Elias et se demanda comment il allait. Elle se remémora ensuite l'explosion de l'entrepôt et devint pâle en pensant à tous les enfants qui avaient été enfermés avec elle. Avaient-ils survécu ? Et d'où provenait cette explosion soudaine ? Elle pria pour eux, et espéra sincèrement qu'ils ne leur soient rien arrivés. Elle voulait revoir Elias, ce garçon brun qui avait partagé ses craintes. Son seul voisin et ami. Etait-il vivant ?

Elle ne voulait plus y penser et se dépêcha de laver son visage et ses cheveux de toute la crasse accumulée depuis ces quelques jours où elle avait été enfermée. Elle vida ensuite l'eau du bain et se sécha rapidement. Elle enfila ses nouveaux vêtements et s'observa à travers la glace. Le noir faisait ressortir la couleur de sa peau et de ses cheveux. Elle n'aurait jamais cru se sentir belle avec une couleur aussi sombre, elle qui avait l'habitude de porter des couleurs très colorées et souvent du rose. Elle trouva des élastiques dans un des nombreux tiroirs et s'attacha les cheveux en deux couettes basses.

Elle quitta ensuite la salle de bain et se dirigea à pas de loup vers le second étage. Contrairement au premier qui possédait deux escaliers qui le reliaient au rez-de-chaussée, le second n'avait qu'un seul escalier qui longeait tout le mur du côté gauche, si le dos de la jeune fille faisait face à la porte d'entrée. Elle monta une à une les marches sans faire le moindre bruit et se réjouit d'être aussi discrète. Elle se retrouva vers une pièce recouverte de tapis verts et aux murs de la même couleur. Il n'y avait qu'une unique porte en face d'elle et aucune autre pièce. Le plafond n'était pas entièrement plat. Elle prenait la forme d'un toit pointu. Peut-être que cette unique porte menait à un grenier ?

Le cœur battant, la jeune fille posa sa main sur la poignée. Légèrement chancelante, elle finit par prendre son courage à deux mains et ouvrit la porte. Elle se retrouva dans un immense grenier, éclairée par une lucarne au plafond où passaient les rayons rassurants du soleil. Autour d'elle ne se trouvait qu'une immense rangée d'armes à feu. Il y'en avait partout, même accrochées aux murs, et aucune place libre n'avait été épargnée. Pandora n'avait jamais vu autant d'armes à feu de sa vie. En fait, elle n'en avait jamais vu.

Elle s'avança vers le centre de la pièce. Il y'avait des fusils, des pistolets mais aussi de nombreuses épées et autres couteaux tranchants. Où était-elle tombée ? Elle aperçut aussi plusieurs armures entreposées dans un coin, et maintenues debout à l'aide de crochets. Elles étaient toutes en noir et orange.

Elle remarqua rapidement un coin de mur où aucune arme n'était accrochée. A la place se trouvaient de nombreux articles de journaux collés au mur, avec quelques photographies et une carte de l'est des Etats-Unis accrochée. Une corde rouge reliait quelques photos et articles entre eux et se terminait sur une ville précise de la carte. Elle reconnut Gotham et plusieurs fils rouges s'arrêtaient précisément sur cette ville. Elle suivit les ficelles du bout du doigt et s'arrêta sur des articles parlant de Batman et de Robin, ainsi qu'un article sur la soudaine montée de popularité de Bruce Wayne. Elle avait déjà entendu ses parents parler de cet homme qui était aussi riche que Picsou et elle se demanda en quoi était-il lié à ses super-héros préférés. Il y'avait aussi un autre article parlant d'une tragédie survenue dans un cirque à Gotham. Un jeune enfant aurait perdu ses parents dans un accident mortel. Un fil était accroché sur cet article et descendait vers une autre page de journal arrachée. Elle parlait de l'enfant de la tragédie du cirque qui venait d'être adopté par le riche Bruce Wayne. Un autre fil reliait la page vers une autre que Pandora s'empressa de lire. Batman avait un nouveau coéquipier, un jeune enfant prodige du nom de Robin.

Elle s'apprêta à continuer de suivre ces fils lorsqu'une main puissante se posa sur son épaule et la fit sursauter et même crier de peur sur le coup. Elle se retourna rapidement et tomba nez à nez sur l'homme en armure noire et orange. Il était bien plus grand que dans ses souvenirs et la jeune fille fut paralysée sur place.

« Je suis désolé, fit le majordome qui venait soudainement d'entrer dans la pièce. Je lui avais interdit de venir ici et j'étais ensuite aux fourneaux, je ne pensais pas qu'elle m'aurait désobéi. Cette petite est mal éduquée, j'aurais dû... »

L'homme en armure l'arrêta d'un simple geste de la main et continua d'observer Pandora en silence. Celle-ci se sentit rapidement mal à l'aise. Elle baissa le regard et s'agrippa à son propre bras.

« Je suis désolée d'avoir désobéi... » dit-elle d'une petite voix.

« La curiosité est un vilain défaut. » ajouta le majordome qui était inquiet et redoutait la future réaction de son maître.

« Ne baisse jamais la tête devant quelqu'un. » dit soudainement l'homme en armure, d'une voix tonitruante.

Pandora fut prise au dépourvu et releva rapidement la tête, posant son regard sur le casque renforcé de son interlocuteur.

« Comment t'appelles-tu ? » demanda-t-il ensuite.

Il était intimidant et elle se demanda pendant un instant si quelqu'un avait déjà osé lui désobéir.

« Pandora Valentine. » répondit-elle immédiatement.

« Monsieur. »

« Pardon ? » fit-elle en ne comprenant pas.

« Finis tes phrases par monsieur quand tu t'adresses à moi ».

« Bien compris, monsieur ! » répondit-elle en baissant la tête mais en la relevant immédiatement après s'être souvenu de ce qu'il lui avait dit quelques secondes plus tôt.

Il sembla satisfait mais c'était assez dur à deviner à cause du casque qui masquait complètement son visage. Elle se demanda à quoi il pouvait bien ressembler. Sans savoir pourquoi ni pour quelle raison, elle pria pour que l'homme en armure soit extrêmement beau sous cette armure. Des super-héros moches, ça n'existait pas après tout. Pas dans les histoires qu'on lui racontait en tout cas. D'ailleurs en parlant d'armure, elle ne l'avait même pas entendu venir dans la pièce. Comment avait-il fait pour être aussi silencieux ?

Il finit par enfin retirer son casque et Pandora garda son souffle, attendant avec joie d'enfin voir le visage de son sauveur. Lorsqu'elle le vit enfin, elle eut le souffle coupé. Son sauveur ressemblait à un loup gris. Il avait les cheveux argentés, exactement comme elle. Sa barbe était blanche et son œil était bleu glacé. L'autre était masqué sous un cache-œil et une cicatrice était nettement visible. Elle se demanda ce qu'il lui était arrivé.

« Je suis Slade Wilson, et Deathstroke l'exterminateur. » dit-il avec un petit sourire, sûrement fier de cette appellation.

« L'exterminateur... » répéta la jeune fille à voix basse et d'un air admiratif.

« Désormais, tu vivras ici. Tu devras obéir aux règles. Au moins trois règles. »

Pandora hocha tout de suite la tête. Si elle avait certes désobéi au majordome, Slade ne donnait absolument pas envie de le contrarier. Elle ne voulait pas imaginer le pire.

« Première règle, tu suivras à la lettre mes ordres. C'est compris ? »

« Oui. »

Il lui lança un regard noir et insistant.

« Oui, Monsieur... désolé, monsieur. »

« Bien, tu apprends vite. Deuxième règle : tu ne quitteras pas les lieux sans mon autorisation. Quant à la troisième, ne monte plus au deuxième étage sans mon autorisation. En fait, ne laisse jamais ta curiosité t'avoir. Si certaines pièces te sont interdites, c'est qu'il y'a des raisons. C'est compris ? »

Elle hocha la tête et ne baissa jamais les yeux. Elle ne quitta pas Slade du regard, à aucun instant. Elle était comme hypnotisée par sa voix tonitruante et paralysante, et le regard qu'il lui lançait la glaçait sur place. Une sensation étrange et électrique.

Il s'approcha d'elle et lui tira doucement le menton pour relever son visage vers le sien. Pandora garda son souffle, le cœur battant. Elle était à quelques centimètres de cet homme fort et intimidant. Slade observait son œil de chat en fronçant les sourcils. Il savait qu'il ne pouvait pas arranger ça. La petite allait rester avec cette pupille de chat. Cependant, Slade avait vu bien pire comme abomination chimérique. Un œil de chat pouvait toujours bien se cacher.

« William ! Je meurs de faim ! J'ai hâte de voir quels plats tu nous as concoctés ! » dit-il d'un air plus détendu, ce qui aida Pandora à relâcher toutes pressions.

« Wilson, laisse-moi t'aider à retirer ton armure. » lâcha le majordome en se dirigeant vers Slade pour défaire les sangles de son armature.

« Pandora, fit l'homme qui ressemblait à un loup. Attends-nous dans le loft, au rez-de-chaussée. Ne commence pas à manger avant nous. Je t'expliquerai en détail ce que j'attends de toi. »

« D'accord, monsieur. »

« Bien, petit chiot. »

Elle sursauta en entendant ce surnom insolite et un poil embarrassant mais elle préféra ne rien ajouter. Sa vie allait changer maintenant qu'elle se trouvait dans la demeure de Slade Wilson. Elle savait d'avance qu'elle ne deviendra pas une ado banale comme n'importe qui, à se demander si son Roméo, ou bien sa Juliette, s'intéresserait à elle, si l'école de ses rêves l'accepterait, quel genre de job elle ferait plus tard... non, elle savait d'avance qu'elle ne se poserait jamais ce genre de questions.

Elle voulait se battre pour un monde meilleur. Elle savait que le taxidermiste n'était pas le seul meurtrier de la planète. Elle avait vu trop d'horreur et de sang pour en avoir peur. Elle ne pouvait plus reculer en arrière. Elle devait avancer et trouver sa voie. Celle que Slade allait lui offrir.

Pandora ne se doutait pas de ce qu'il comptait lui dire. Slade avait un projet pour elle.

Un projet particulier.