Ω • III
≫ PARTIE 3
Warning : Ce chapitre comporte des scènes de violence et des scènes à caractère sexuel. Je ne suis pas responsable de ce que vous lisez mais je me dois de vous avertir.
La laisser rentrer chez elle après tout ce qui s'était passé ce soir le tuait. Il avait besoin de plus que les baisers qu'ils avaient échangés.
Il s'assura qu'elle était bien rentrée. Appuyé contre le dossier de son siège de voiture, il patienta en essayant de calmer ses ardeurs. Si cela ne tenait qu'à lui, il serait déjà monté la retrouver, mais il avait décidé de s'y prendre autrement avec elle.
Soyeon n'avait pas encore conscience du lien qui les unissait, donc il était hors de question de se comporter comme un bourrin, comme Hadès l'aurait fait.
C'était dur, très dur en réalité. D'une part parce qu'il était un homme et repousser une femme qui vous plait et qui a envie de la même chose que vous c'est compliqué, d'une autre parce qu'Hadès n'avait jamais aimé l'obeissance, le dieu des enfers était un esprit libre avec sa propre conception de la loi.
Au bout de quelques minutes, il vit la lumière s'allumer par une fenêtre du deuxième étage, son étage. Le regard toujours porté sur sa petite fenêtre, il démarra sa voiture. Il fallait qu'il se rende à l'évidence maintenant, elle était chez elle, en sécurité, il n'avait aucune raison de rester. Pourtant, quelque chose ne tournait pas rond, il en mettait sa main à couper, il sentait que quelque chose n'allait pas. Son instinct de dieu ne se trompait jamais.
Le moteur de la voiture tournait encore, prêt à rouler, pourtant Yoongi ne bougeait pas. Il était à l'affût du moindre mouvement, de la moindre petite chose qui pouvait prouver son intuition. Les sourcils froncés, il n'osait même pas cligner des yeux, de peur de rater quelque chose. La simple pensée que sa Perséphone puisse être en danger le mettait en colère. Une colère si noire que cette fois il faudrait bien plus que la salle de boxe de Jungkook pour l'apaiser.
La fenêtre montrait encore et toujours la lumière qu'elle émettait, mais cette fois Hadès compris. Une ombre venait légèrement perturber le rayon lumineux. Quelqu'un s'était introduit dans l'appartement de Soyeon et la colère d'Hadès éclata.
En quelques secondes, il arrêta le moteur de sa voiture, envoya un message aux autres dieux et se faufila dans l'immeuble. Hadès avait pris possession de lui maintenant. L'enjeux était bien trop important. Il ne pouvait pas risquer de perdre l'amour de sa vie.
Il ne pensait qu'à la violence à ce moment-là, et rien n'aurait pu l'apaiser. La vie de la personne qui comptait le plus pour lui était en danger et la seule chose qui comptait à ce moment précis c'était de la sauver.
Il grimpa les escaliers aussi vite qu'il pouvait et défonça la porte d'entrée de l'appartement de Soyeon, déterminé à faire couler le sang de la personne qui menaçait l'amour de sa vie.
Un homme se tenait là, entierement habillé de noir, le cou de soyeon entre ses mains. Hadès rugit de colère. On ne touchait déjà pas ce qui lui appartenait en temps normal, alors si c'était d'autant plus pour lui faire du mal, il s'assurerait que cette personne soit bien morte et lui réserverait les pires châtiments du Tartare.
Il attrapa l'homme et l'envoya contre un mur, le plus loin possible de Soyeon. Il ne savait pas comment elle allait et il voulait plus que tout se retrouver près d'elle et l'aider à aller mieux. Mais c'était impossible tant que les autres dieux n'étaient pas encore arrivés. Il devait s'assurer que cet homme soit neutralisé.
- Qui es-tu ? Demanda l'homme.
- Je suis ton pire cauchemard. Déclara Hadès de sa voix la plus rocailleuse.
Il ne laissa pas une seconde à cet homme, enchaînant coup de poing sur coup de poing. Le sang de son adversaire dégoulinait le long de ses bras mais Hadès s'en fichait, il était obnubilé par la violence et la souffrance.
Qui touchait Sa Perséphone devait en payer le prix.
- Hyung, calme toi !
Les bras puissants de Jungkook l'encerclèrent et l'éloignèrent de l'homme. Mais Hadès s'en fichait, tout ce qui comptait pour lui à présent c'était de blesser cet homme.
- Huyng, arrête ! Criait Jungkook derrière lui. Tout le monde est là maintenant, tu n'as plus besoin de le frapper.
Mais Yoongi n'entendait rien, Hades le dominait complètement et la seule chose qu'il voulait maintenant c'était de tuer cet homme qui avait blessé sa compagne. Il se débattait, au point maintenant de se battre avec Arès pour arriver à ses fins.
- Hades, si tu commences un combat avec moi, tu as très peu de chances de gagner. Grogna Arès. Je sais que tu le sais, alors arrête-toi immédiatement.
Mais la rage d'Hades était telle que même les menaces du dieu guerrier n'arrivaient pas à le calmer. Il fallait à tout prix qu'il revienne vers cet homme et qu'il voit la souffrance et la peur dans ses yeux à chaque coup qu'il lui assénait.
- HADES ! La voix grave de Zeus résonna dans toute la pièce.
Tout fut stoppé quand l'aura incroyablement puissante du roi des dieux envahi l'espace. Personne n'osait bouger ou parler de peur que la colère de Zeus s'abatte sur lui. Même Hadès, toujours aussi énervé, connaissait les limites à ne pas dépasser.
- Mon frère. S'adressait-il à lui. Je comprends ta colère. Mais tu dois arrêter maintenant. Apollon est en train de soigner Perséphone, soit là à son réveil et appelle là.
Yoongi mourrait d'envie de se rendre au chevet de Soyeon, il mourrait d'envie de la prendre dans ses bras. Mais cet homme avait commis un geste impardonnable et devait s'assurer qu'il était bien punis pour cela.
- Ne t'inquiète pas mon frère, je te laisserais le punir comme bon te semble. Déclara Zeus, comme s'il avait entendu ses pensées, en posant une main sur son épaule.
Hadès sembla soulager par les paroles de Zeus car sa colère sembla se calmer et Yoongi put enfin reprendre le contrôle.
Comme l'avait dit Zeus, il y avait un temps pour tout. Et là, maintenant, il devait être aux côtés de Soyeon.
ー Ω ー
Apollon l'avait soignée, mais les traces laissées par son agresseur demeuraient encore sur la peau de son cou. Yoongi essayait de ne pas s'attarder sur ses lignes violacées, de peur qu'Hadès redevienne incontrôlable une fois de plus.
Il bu une gorgée de café, appuyé contre un mur de sa chambre, Soyeon dormait dans son lit. Il avait demandé à ce qu'elle soit déposée chez elle après qu'Apollon lui ait administré les premiers soins et depuis elle ne s'était pas réveillée.
Taehyung lui avait assuré que tout allait bien chez elle, qu'elle avait juste besoin d'un peu de repos. Et depuis, Yoongi n'avait pas quitté sa chambre.
Son café finit, il ouvrit la fenêtre et alluma une cigarette. La nicotine sembla apaiser le dieu un petit peu.
La peur.
Hadès le dieu des Enfers ne la ressentait presque jamais. Il était parfois intimidé par la puissante aura de son frère, Zeus, mais il ne ressentait jamais la peur. En fait, il était celui qui la procurait.
Pourtant, alors qu'il tirait sur sa cigarette, la peur lui dévorait les entrailles. En l'espace de quelques minutes il avait failli perdre la chose qu'il avait attendu presque toute sa vie.
Comment arriverait-il à vivre le reste de sa vie sans elle ? Soyeon l'apaisait. Lorsqu'il voyait son doux sourire, lorsqu'elle le regardait de ses yeux emplis de tendresse, la façon qu'elle avait de lui parler comme s'il était la personne la plus importante à ses yeux.
Elle était la parfaite Perséphone pour lui, il ne pouvait pas rêver mieux. Il rêvait de le lui dire, de l'appeler pour que leur lien soit enfin réel. Mais pour cela, Soyeon devait ouvrir les yeux.
Sa cigarette, enfin finie, n'était pas arrivée à le détendre comme il le souhaitait. Yoongi l'avait appris lorsqu'il avait commis l'erreur de s'en prendre à Psyché. L'une des deux âme-soeurs souffre toujours lorsque l'autre est en danger.
Il fallait qu'il se rapproche d'elle. Il avait ce besoin d'avoir son corps proche du sien pour aller mieux. C'est ce qu'il fit. Doucement, il s'introduit dans les draps de son lit. Héra, que Zeus avait visiblement trouvée et appelée récemment, lui avait gentiment enlevé sa robe pour la remplacer par ses propres vêtements à lui.
Le souffle serein de Soyeon le détendit. Elle était hors de danger maintenant et dormait paisiblement à ses côtés. Sa peau parfaite rayonnait grâce à la lumière de la lampe de chevet et ses longs cheveux s'étalaient sur ses oreillers.
Sa respiration régulière apaisa Yoongi. Elle était là, avec lui et allait bien. Il essaya de ne pas poser le regard sur les traces violacée de son cou. Il ne voulait pas que son humeur change à nouveau.
Non, il voulait simplement être à ses côtés, la protéger et l'avoir dans ses bras.
Pour le moment en tout cas.
Parce qu'à la seconde où il posera les yeux sur l'homme qui avait fait du mal à Soyeon, ce sera une autre histoire. Et Hadès en jubilait déjà.
Soyeon s'activa dans son sommeil et cela le sortit de sa réflexion. Elle rêvait et au ton de ses complaintes, son rêve n'était pas bon.
Cela lui faisait mal au ventre de la voir aussi mal qu'il entoura ses bras autour d'elle en lui murmurant des mots doux.
- Hey, Soyeon c'est moi, tout va bien. Lui dit-il alors qu'elle haletait. Tout va bien, Trésor. Je suis là.
Mais Soyeon semblait totalement perdue dans son cauchemar. Elle n'arrivait pas à ouvrir les yeux et continuait de gémir fortement dans les bras de Yoongi.
Il était désemparé à présent, ne sachant plus quoi faire pour la calmer.
Une idée apparue subitement dans son esprit. Il se rappela comment Eros avait réussi à sortir Psyché de son sommeil en l'appelant. Peut-être que cela pourrait marcher pour eux aussi ? Ce n'était pas la situation rêvée pour appeler sa compagne mais il savait pour sûr qu'elle se sentirait beaucoup plus apaisée lorsque leur lien se réveillerait. Alors il se décida à le faire.
Doucement, il attrapa le visage délicat de Soyeon et le tourna vers le sien. Front contre front, il laissa Hadès prendre le contrôle et fit tout son possible pour que sa demande soit douce, claire et entendue.
- Perséphone.
Voyant que cela ne fonctionnait pas, il s'y reprit à plusieurs fois. La peur lui dévorait les entrailles à la simple idée qu'il n'y arrive pas.
- Perséphone ! Dit-il cette fois avec plus de conviction.
La crise de la jeune femme sembla se calmer. Son corps ne bougea plus entre ses bras et sa respiration se ralentit.
Et après quelques instants de calme, ses yeux papillonèrent et ses iris se posèrent dans les siens.
Pendant un moment, il n'osa pas bouger. Il n'osa même pas parler. D'une part parce qu'il ne savait absolument pas quoi faire et d'une autre parce que Soyeon le regardait à présent d'un regard surpris, comme si elle ne le reconnaissait pas.
Et cela suffit à lui nouer l'estomac.
Il était inconcevable qu'elle ne se souvienne pas de lui. Tout comme il était inconcevable qu'il vive sa vie sans elle.
Mais il fut surpris lorsqu'elle attrapa son visage de ses minuscules mains et l'entraîna vers elle pour coller leurs lèvres.
- Hadès. Murmura-t-elle contre sa bouche.
Il se surprit à lui sourire comme un idiot, lui le roi des enfers. Sa compagne venait enfin de le reconnaître. Et comme pour sceller leur union à jamais, il l'embrassa, fougueusement.
Elle était entièrement sienne maintenant.
ー Ω ー
- Es-tu sûre que tu vas bien ? Lui demanda-t-il pour la dixième fois depuis qu'ils s'étaient réveillés.
- Je vais bien. Un peu secouée mais je t'assure que ça va.
Yoongi, son compagnon, son Hadès, sembla peu convaincu par ce qu'elle affirmait. Elle se rapprocha de lui et après l'avoir encerclé de ses bras, se lova contre son corps divinement sculpté.
- Je t'assure que je vais bien, les bleus me font encore mal mais ça va. Murmura-t-elle contre la peau de son cou. Peut-on parler d'autre chose s'il te plait ?
Ses mains masculines remontèrent doucement le long de son dos et elle se retrouva prisonnière, complètement coincé sous son corps, la tête contre les oreillers.
- J'aimerai tellement qu'on fasse autre chose là maintenant que de parler d'hier soir ... Lui dit-il en embrassant son cou. Malheureusement ce n'est pas possible Trésor. Zeus veut absolument s'entretenir avec nous à propos de ce qu'il t'est arrivé.
Il suffisait de quelques baisers dans son cou et elle était totalement ailleurs. Leur lien intensifiait tous les sentiments. Tout ce qu'elle avait connus dans le passé n'égalait en rien cette histoire là, tout ceci était bien trop exquis, addictif.
- Je pense qu'on devrait sortir du lit sinon on y arrivera jamais. Murmura-t-il, le visage encore niché dans son cou. Va te doucher, je vais voir si je trouve des vêtements à ta taille.
Ses lèvres se posèrent une nouvelle fois sur les siennes, pour un dernier baiser avant qu'il ne quitte le lit, et elle fut délivrée de son emprise.
L'eau chaude qui coulait sur sa peau ravivait la douleur des quelques hématomes présents sur sa peau. Bien qu'elle ne se souvienne pas en détail des événements de la veille, elle savait très bien ce qu'il s'était passé. Et à peine sortait-elle de la douche que les couleurs violacées de ses blessures surgirent sur le miroir en face d'elle.
Une sensation de dégoût l'a pris. Ces traces là n'étaient en aucun cas consentit. Elles étaient de quelqu'un qu'elle méprisait et la seule pensé qu'il ait pu la toucher lui donnait la nausée.
- Soyeon ? Tout va bien ?
Elle sursauta en entendant la voix de Yoongi.
- Oui, oui. J'arrive.
Elle s'habilla vite avec les vêtements qui lui étaient confiés. Les plus petits qu'il possédait, avait-il dit, mais pourtant bien trop grands pour elle. Et tout de suite son odeur emplit ses narines. L'odeur de son homme maintenant et elle se sentit apaisée.
ー Ω ー
Elle tenait fermement la main de Yoongi dans l'ascenseur. Elle n'avait encore jamais vu Zeus, mais son instinct lui disait qu'il n'était pas quelqu'un d'ordinaire. Aucun d'eux ne l'était à vrai dire, mais Zeus était le Roi des Dieux. Et rien que cela suffisait à la rendre nerveuse.
- Chacun d'entre nous habitent cet immeuble. Lui expliqua-t-il. L'olympus est au rez-de-chaussé et après chacun à son propre étage.
Elle comprenait mieux pourquoi il avait nommé son bar ainsi. Cet immeuble, c'était un peu le mont Olympe de Séoul, la montagne sacrée que les divinités habitaient.
Lorsque les portes de l'ascenseur s'ouvrirent, ils se retrouvèrent dans l'immense salon de l'appartement du Roi des Dieux.
- Hey. L'interpella alors Yoongi. Ne sois pas nerveuse, d'accord.
Et après un léger baiser sur le dos de sa main qu'il tenait, il l'entraîna vers l'intérieur de l'appartement. Il traversa la pièce comme s'il était le maître des lieux et Soyeon se questionna alors sur la relation qu'ils avaient entre eux.
- Yoongi, mon frère !
L'imposante stature de Zeus se révéla devant elle. Il était grand, plus que Yoongi, et il avait un charisme naturel, une sorte d'aura qui l'enveloppait. Tout chez lui criait l'autorité. Il était bel et bien le Roi des Dieux.
- Laisse-moi te présenter Ma Perséphone. Dit Yoongi et l'attention se porta alors sur elle. Zeus, mon frère, je te présente Soyeon.
Le regard de Zeus se posa sur elle et son souffle se coupa sous l'intensité de ses iris. Puis le jeune homme lui sourit, et deux fossettes se creusèrent dans ses joues.
- Je suis ravie d'enfin te connaître Soyeon, tu peux m'appeler Namjoon. Dit-il en lui tendant la main. Hera nous prépare le petit déjeuner, je pense que nous serons plus à l'aise pour parler autour d'un repas.
Yoongi l'entraîna de nouveau à travers l'intérieur luxueux de l'appartement de Namjoon. La table de la salle à manger était parsemée de nourriture, un vrai festin se dessinait devant ses yeux. Une jeune femme passa la porte avec une carrafe de café dans les mains et s'arrêta lorsqu'elle apperçu tout le monde dans la pièce.
- Oh, vous êtes déjà arrivée ? Murmura-t-elle en posant la carafe sur la table.
Namjoon lui fit signe de s'approcher et lorsqu'elle fut à son hauteur il passa un bras autour d'elle.
- Soyeon, voici Miyeon.
Elle fut décontenancé lorsque la jeune femme l'entoura de ses bras.
- Comment te sens-tu, ma belle ? Dit-elle, alors que son étreinte l'enveloppait chaudement.
Alors que Soyeon répondit brièvement, elle se sentit totalement relaxée par son aura maternelle. La parfaite Héra, la mère des Dieux.
- On devrait passer à table. Dit Miyeon en se séparant d'elle.
Depuis quand Soyeon n'avait pas mangé ? Elle ne s'en souvenait pas, comme la soirée de la veille, tout était étrangement flou dans son esprit. Mais les plats que Miyeon avait préparé étaient délicieux et elle se retenait de ne pas tout dévorer.
- Soyeon. L'interpella Namjoon. Je suis sûr que Yoongi t'a expliqué pourquoi tu es ici, n'est ce pas ? Elle acquiesça. Il faut que tu saches que nous avons l'habitude de gérer les problèmes entre nous. C'est pourquoi j'espérais que tu puisses nous en dire plus sur ce qu'il s'est passé hier soir.
Elle déglutit fortement en essayant de se rappeler tout ce qu'elle pouvait.
- Est ce que tu connais l'homme qui t'a agressé ? demanda cette fois, Miyeon.
Tous les regards étaient posés sur elle, à présent et elle pouvait sentir celui de Yoongi plus particulièrement. Elle n'était pas sûre de comment il allait réagir lorsqu'elle raconterait ce qu'il s'était passé.
Elle déglutit avant de commencer
- L'homme qui m'a agressé ... Commença-t-elle. C'est mon ex petit-ami.
Hadès grogna à côté d'elle. Mais sous les regards du Roi et de la Reine de l'Olympe elle continua.
- On a rompu il y a un an et demi à peu-près, mais il l'a très mal pris. Quelques mois après notre rupture, il est devenu très insistant. Il m'attendait souvent devant chez moi, m'appelait plusieurs fois par jour. J'ai alors demandé une injonction d'éloignement auprès de la police parce que j'avais peur.
Plus personne ne mangeait autour de la table à présent, le silence régnait. Tous écoutaient Soyeon. Elle racontait le plus vite possible ce qui lui était arrivé en passant quelques passages, ne voulant pas que Yoongi les écoute. Elle avait peur de sa réaction.
- Comment penses-tu qu'il ait pu te trouver ? Demanda alors Miyeon.
- Je ne sais pas du tout. J'ai eu l'impression d'être suivie et surveillée pendant quelque temps. Peut-être que c'était lui ...
- Combien de temps ça a duré ? Interrogea Zeus.
- Je ne sais pas exactement je dirais un peu plus d'un mois.
- Et tu ne l'a dit à personne ?
Cette fois Yoongi avait parlé et au ton de sa voix, Soyeon comprenait qu'il était énervé qu'elle ait caché cela.
- Je ne voyais personne. A chaque fois que je me retournais, il n'y avait personne. Malgré la sensation d'être surveillée, je n'avais aucune preuve. Comment crois-tu qu'on m'aurait accueilli ? J'aurais été prise pour une folle. Expliqua-t-elle.
- Mais maintenant nous savons qui te voulait du mal et tu es hors de danger. C'est le principal non ? Tenta Miyeon pour apaiser le nouveau couple.
- C'est vrai. Affirma Namjoon. En tant qu'avocat je me chargerai de régler cette histoire une fois pour toute.
Elle aurait dû être apaisée par ce qu'il venait de lui dire mais elle sentait encore la colère de Yoongi sur elle. Même si le couple royal lui affirmait que cela était dernière elle, elle savait que ce n'était pas le cas pour Yoongi.
Elle allait devoir en discuter avec lui et mettre tout cela au clair.
ー Ω ー
La porte de sa chambre claqua derrière lui, faisant sursauter sa belle à ses côtés. Hadès était en colère et il devait rapidement trouver un moyen de se calmer parce que la dernière chose qu'il voulait c'était de faire encore plus de mal à Soyeon.
Il ouvrit la fenêtre de la pièce et le bruit de la ville envahi le silence entre eux. Elle devait sentir la colère qu'il ressentait envers elle parce qu'elle n'osait pas le regarder. Ca s'attristait de la voir aussi triste mais il n'arrivait pas à comprendre pourquoi elle ne lui avait pas fait part de ses peurs. Et à cela s'ajoutait son ex-petit ami.
Rien que de penser à lui, Hadès bouillonnait. Il sortit une cigarette et l'alluma rapidement, priant pour que la nicotine ait l'effet attendu sur son organisme.
- Tu es en colère contre moi. Dit Soyeon après un moment.
Il ne répondait pas. Parce qu'il lui en voulait de lui avoir caché quelque chose d'aussi grave, et que s'il laissait exploser sa colère maintenant, il la blesserait.
En un instant, elle se leva et se trouva à ses côtés. Son doux visage arborait la tristesse et il voulait plus que tout la prendre dans ses bras et la serrer contre lui mais, il ne pouvait pas, il était beaucoup trop furieux pour le faire.
- Écoute, je t'en ai pas parlé parce-
- Tais toi ! La coupait-il, d'une voix forte.
Elle la vit sursauter devant son éclat de colère. Il s'en voulait terriblement mais Hadès était bien trop en colère pour qu'il puisse contrôler quoi que ce soit.
- J'ai besoin de sortir. Murmura-t-il en s'avançant vers la porte de la chambre.
Il l'entendit l'appelait derrière lui. Elle utilisait en alternance son prénom et le nom du dieu, mais il ne pouvait se retourner. Ca lui faisait tellement mal de l'entendre le supplier de la sorte. Elle était la reine de son enfer, son trésor le plus inestimable. Mais il ne pouvait pas se retourner et la laisser le voir comme cela. Il ne savait pas comment il se comporterait, même si elle était en face de lui. Et il ne voulait pas la blesser.
Une fois les porte coulissantes de la boite hermétique qu'était l'ascenseur fermées, les lamentations de sa bien-aimée s'arrêtèrent. Le bip d'arrivée retentit et il se trouva au rez-de-chaussée, là où son bar siégeait.
La colère bouillonait en lui et menaçait d'exploser, il fallait qu'il trouve quelque chose pour arrêter le flux de dangerosité que le dieu des enfers était en train de créer en lui.
Il y avait un moyen, mais pour cela il allait sûrement devoir briser l'autorité de Zeus. Mais au point où il en était, Hadès s'en fichait. Seule la vengeance comptait et lorsqu'elle venait des enfers elle était atroce.
Il conduisait sa voiture brutalement, la patience n'existait plus chez lui. Après quelques minutes il arrêta son SUV devant un grand entrepôt. Il bouillonnait de colère mais aussi d'impatience.
Il savait de source sûre que Zeus avait fait amener l'homme qui s'en était pris à Perséphone ici. Et il ne tenait pas en place à l'idée qu'il allait enfin pouvoir terminer ce qu'il avait commencé la veille.
Il marchait en direction de la pièce où il était entreposé, le regards extrêmement noir. C'était une chose d'énerver Hadès, il pouvait passer outre en donnant une petite punition, mais si quelqu'un osait toucher ce qui lui appartenait, ce qui avait de la valeur pour lui, c'était le pire des châtiments qui l'attendait.
Il entra enfin dans la petit pièce sombre où l'homme était assis sur une chaise, ligoté.
- Hadès que fais-tu là ? Demanda alors Arès, le dieu guerrier.
Il l'ignora, son attention était focalisée sur l'homme en face de lui.
Son ex-copain, avait dit Soyeon. Cet homme avait non seulement fait du mal à Sa Perséphone, mais il l'avait touchée d'une façon que seul lui était autorisé à faire. Elle était sienne et il ne supportait pas que quelqu'un ait pu la posséder avant lui.
- Je te reconnais. Tu étais là hier soir. Parla le prisonnier.
Hadès ne répondit pas. Des hématomes ornaient son visage et même si on avait essayé d'essuyer le sang de ses plaies, il avait séché et crouté d'une couleur pourpre.
- Que m'as-tu dit hier soir déjà ? demanda sarcastiquement l'homme. Ah oui, que tu étais mon pire cauchemar. C'est bizarre, je n'ai rêvé de rien cette nuit.
Il le testait, il chauffait sa colère déjà bouillante. Il ne se rendait pas compte de la personne qui était en face de lui.
- Ne répond pas à la provocation mon frère. Dit la voix forte d'Arès.
C'était difficile. Son envie de le tuer devenait forte et la frontière de son esprit sain s'effaçait de plus en plus. Il allait sombrer dans la folie.
- T'en fais pas mon pote, je comprends. Ricanait ce fou. Je suis passé par la. Soyeon est une perle rare, une fois que tu l'as gouté tu ne peux plus t'en passer.
- Tu devrais te taire, c'est pour ton propre bien. Lui dit Arès, alarmé par le comportement de son ami.
- Je ne fais que dire la vérité, cette fille est bon-
Le poing d'Hadès avait déformé son visage de par sa vitesse et sa force. L'homme n'eut même pas le temps de réagir face à l'explosion du Dieu des Enfers.
Il s'était moqué de lui, lui avait manqué de respect et il osait calomnier Sa Reine, Son Trésor, le diamant qui illuminait ses ténèbres.
Hadès ne pouvait plus contenir sa haine à présent. Les poings tombaient uns à uns sur son corps comme les gouttes de pluies tombaient sur la terre. Son seul but était qu'il meurt vite pour qu'ils puissent se retrouver dans le Tartare et qu'il écope du châtiment le plus cruel qu'il ait eu à donner durant son règne.
- Hadès arrête-toi !
Les bras surpuissant d'Arès l'encerclèrent et l'éloignèrent de l'homme.
- Ca suffit, il est déjà mort.
Hadès observa la silhouette de l'homme, son visage entièrement ensanglanté était maintenant déformé par ses coups incessants. Un sourire s'étira sur son visage. Enfin il avait ce qu'il voulait. Dans son royaume, il pourrait enfin jouer avec ses propres règles.
- Bon sang ... Zeus va nous tuer. Déclara Arès.
Il s'en fichait, il avait eu ce qu'il voulait, sa colère était apaisée. Il n'embêterait ni ne toucherait plus ce qui lui appartient.
C'est dans cet état d'esprit qu'il fit demi tour sur lui-même et se dirigea vers la sortie de l'entrepôt sous les cris d'Arès. Maintenant que ceci était fait, une autre chose devait être faite.
ー Ω ー
Soyeon serra le t-shirt bien trop large pour elle qui lui avait prêté. Il était parti depuis des heures maintenant et elle ne savait plus quoi faire. La peur et l'angoisse s'étaient mélées à présent. Il était partit tellement énervé contre elle. Elle ne pensait pas que cela l'aurait affecté autant.
Leur lien venait à peine de se réveiller et ils se disputaient déjà. Elle n'était même pas sûre de la raison de sa colère. La seule chose qu'elle pouvait faire c'était d'entendre qu'il revienne, en espérant qu'il soit assez calme pour qu'il puisse parler.
Ce n'est qu'au bout de trois heures d'absence qu'il réapparu et son cœur fit un bond dans sa poitrine. Il passa la porte de l'ascenseur, un énorme sac à la main. Leurs regards se rencontrèrent enfin lorsqu'il s'avança enfin vers elle et elle fut soulagée de ne pas voir un soupçon de colère dans ses iris.
Alors lentement il sortit un bouquet de fleur du sac et le lui tendit. Des chrysanthèmes blanches, ses fleurs préférées.
- Je n'aurais pas dû crier, ni partir comme cela tout à l'heure, je suis désolé. Murmura-t-il sans la regarder. Le truc avec Hadès c'est qu'il .... est très colérique et souvent il explose violemment. Je ne voulais pas que cela arrive devant toi.
- Etais-tu en colère parce que je ne t'ai pas parlé de lui ou bien parce que j'ai gardé secret le fait que quelqu'un me surveillait ? Demanda-t-elle.
Yoongi soupira devant elle en s'asseyant sur le dossier du canapé. Elle le regardait, patiemment.
- Un peu des deux. Avoua-t-il. Je comprend que tu n'ais pas voulu le dire, on ne se connaissait pas depuis très longtemps ... c'est juste que je me dis que si je l'avais su, des choses auraient peut-être pu être évitées.
Son regard se posa sur sa blessure au cou et elle la cacha directement de ses mains. Elle ne voulait pas qu'il se sente coupable.
- Ne culpabilise pas. Tu n'es pas responsable de ses actes. Le rassurait-elle. Tu es venu me sauver, Yoongi. Sans toi j'aurais pu être morte à l'heure qu'il est.
- Je suis énervé contre lui. C'est assez dur de savoir qu'il t'a fait du mal et qu'en plus il est sorti avec toi .... Grogna-t-il. Hadès est très possessif.
- Je suis désolée. Dit-elle en s'approchant de lui pour prendre ses mains dans les siennes. Mais dis toi que maintenant je suis tout à toi, et je ne compte pas partir.
Son regard sur elle était tellement attentionné, plein d'amour qu'elle ne savait pas comment réagir. Puis il la tira vers lui avec une incomparable douceur, la faisant prisonnière de ses jambes.
- Tu ne devrais pas dire des choses comme ça à un homme. Murmura-t-il, avec un regard beaucoup plus sombre.
- Et si c'est mon homme ? Demanda-t-elle, en se mordant la lèvre.
Ses mains masculines vinrent se poser sur ses joues, encadrant son visage.
- Dans ce cas ... Commença-t-il avant de poser un baiser sur ses lèvres. Ne t'arrête jamais de le dire.
Il s'empara de ses lèvres langoureusement et Soyeon se sentit fondre. L'influence que le lien avait sur eux était indescriptible. Elle ressentait tout plus profondément et son simple baiser lui provoquait bien plus de sensation qu'à l'ordinaire. Une de ses mains appuya délicatement sur le creux de son dos l'attirant encore plus proche de lui. A présent leurs corps étaient collés l'un à l'autre.
Le baiser était passionné et Yoongi le dominait clairement, mais cela ne la dérangeait pas. Elle aimait qu'il prenne les choses en main. Elle aimait l'effet que cela avait sur son corps.
Soyeon s'accrochait à lui comme si elle avait peur de tomber. Ses bras encerclaient son cou et ses mains s'accrochaient à ses cheveux. Leurs corps étaient tellement proches mais cela ne lui suffisait pas, elle avait besoin qu'ils le soient encore plus.
Elle avait besoin qu'ils ne fassent plus qu'un. Elle avait du mal à se reconnaître à cet instant, pourtant c'était bien elle qui avait pris possession de sa lèvre inférieure avec ses dents.
Yoongi grogna alors qu'elle tirer malicieusement sur sa peau et pour se venger il empoigna avec force ses fesses. Elle n'avait pu retenir son gémissement. La force de sa poigne et la surprise mélangée, renforcaient son euphorie.
Cette fois, elle était sûre de ce qu'il allait se passer et rien qu'à cette idée un nouveau son s'échappa mielleusement de ses lèvres.
- On devrait aller dans ta chambre. Arriva-t-elle difficilement à dire alors que les lèvres du dieu s'échappaient dans son cou.
Les douces caresses qu'il lui faisait, la douceur de ses lèvres sur sa peau et son souffle chauds dans son cou lui faisaient déjà voir des nuages. Elle ne s'imaginait même pas la réaction qu'elle aurait lorsqu'elle le sentirait en elle.
Il releva soudainement son visage et après un nouveau baiser, il empoigna le bas de ses cuisses, lui intimant d'enrouler ses jambes autour de sa taille, alors qu'il parcourait l'appartement jusqu'à sa chambre. Elle poussa un léger cri sous la surprise puis s'accrocha fermement à son cou.
Elle se sentit partir en arrière et son corps atterri sur la surface moelleuse du matelas. Devant elle, le dieu des Enfers, l'effroyable Hadès soulevait son t-shirt, lui dévoilant son corps divinement sculpté. Elle salivait à cette vue, il était magnifique, divin.
- Tu es sûre de vouloir continuer ? Demanda-t-il en se penchant de nouveau sur son corps.
- Oui, s'il te plait.
Yoongi la regarda un instant, un léger sourire sur ses lèvres.
- Ce que Ma Perséphone veut, Ma Perséphone l'a. Murmura-t-il dans son oreille.
Puis il ramena ses lèvres sur les siennes, ses mains remontaient doucement sous le t-shirt qu'il lui avait prêté, caressant chaque parcelle de sa peau qui se retrouvaient sur leur chemin pour enfin le lui retirer.
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