Cher Pallas,

Demain je te revois après 4 mois de non-vue que je ne regrette pas en aucun cas. Vas-tu m'en vouloir ? Vas-tu être froid envers ? Vas-tu m'ignorer ? Ou faire comme si de rien était ? J'ai peur de faire un mauvais pas ou craquer mais je peux pas partir comme ça sens rien et sens endroit où aller. J'ai peur de tellement de chose, comme tout être humain sur cette terre. Quand j'ai compris mon problème, j'ai pleuré, pleuré pour tout évacuer dans ses bras. Quand on n'exprime pas ses sentiments, qu'on ne pleure pas on peut en devenir fou. Au moment où j'ai sue ça, j'ai compris les soldats fous après la guerre, leurs traumatisme et je sais maintenant quoi faire et je me force à pleurer quand j'en est besoin. Je ne pleure pas devant les autres par fierté et honte mais je pleure que le soir, sous la douche et en silence. Je ne t'ai jamais vue pleurer et ça donne l'impression que tu as pas de cœur mais tu es sûrement mal à l'intérieur comme toutes personnes heureuses. Les personnes les plus drôles sont aussi les plus tristes. Tu comprends se que je veux dire ? Mon cœur de pissenlit perds peu à peu de lui-même mais si tu avais tenue le coup, tu serai pas dans l'impression et dans haine que tu dois éprouver à mon égard. Je suis comme un cauchemar sous le masque d'un rêve.

E.