Chapitre 8 : Rencontre & Déchirement (Partie 6/6)

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Je suis allongée sur l'herbe, une herbe moelleuse, dense et d'un vert presque aussi profond que celui de mes yeux lorsque je suis triste ou en colère. Je contemple le ciel avec son dégradé de couleurs créées par le crépuscule. Je ferme les yeux. Je peux sentir que la température baisse encore un peu, que la fraicheur de la nuit arrive. J'entends la mer se heurter aux rochers à quelques dizaines de mètres en-dessous de moi. Je perçois le clapotis des vagues, j'entends le chant nocturne des oiseaux.

Je peux sentir sous mes doigts l'herbe douce, je sens l'odeur de la terre. Je sais qu'en-dessous de moi la falaise abrupte s'étend sur des dizaines de mètres avant de se confondre avec le sable sur lequel le lac s'échoue comme si c'était la mer. Je sais que l'eau est magnifique et limpide. Elle est d'un bleu tellement transparent que l'on peut voir à plus d'une vingtaine de mètres en profondeur. Mais pour le moment, elle se déchaîne contre les rochers avec violence.

Je rouvre les yeux pour constater que le couleur dorée du firmament à été remplacée par un bleu presque noir. Je me lève et m'approche du bord de la falaise afin d'observer l'horizon. Je contemple les derniers rayons de soleil à l'ouest, devant moi. Je distingue les dernières lueurs du crépuscule.

Je reviendrais peut-être admirer un nouveau spectacle demain, ça m'apaise. Si j'ai retenu quelque chose, c'est que chaque coucher de soleil est différent de tous les autres.

Je quitte enfin mon havre de paix, je passe sous les deux saules pleureurs qui se dressent majestueusement de chaque côté des rebords. J'emprunte le chemin encadré de ces mêmes arbres, qui rejoint le parc et rentre finalement chez moi pour me coucher après cette longue journée.

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