Cela faisait deux semaines que j'étais avec Thomas, pendant ce laps de temps, les autres avaient compris que nous étions ensemble. Ça avait plu et déçu ; Bastian semblait content pour nous, Célia voulait mon bonheur, Hayden se méfiait et Dylan restait mitigé. Cependant, je faisais en sorte que personne ne fasse la tête, que tout le monde s'entende avec tout le monde, chose qui semblait fonctionner pour le moment.

Il m'arrivait parfois de me chamailler avec Thomas pour diverses raisons mais rien de bien grave, c'est seulement parce que nous étions taquins l'un envers l'autre, notre relation reposait sur cela. Malheureusement, on se disputait un peu aussi... Je voulais qu'il en finisse avec Isabella, celle-ci le harcelait presque au téléphone et par message, bien qu'il était moins affectueux envers elle, je voulais qu'il rompt. Sauf qu'il m'avait déjà dit pourquoi il ne pouvait pas le faire maintenant, il voulait la voir, faire ça bien.

Bien que je ne le disais pas, il m'arrivait de remettre mon couple en question, je me posais ensuite des tas de questions... Profitait-il de moi ? N'étais-je qu'un divertissement comme au début, lorsque sa rouquine n'était pas là ? Je doutais. Intensément. Je ne voulais pas enfoncer le couteau plus profondément dans la plaie mais c'était plus fort que moi.

Je ne voulais pas être l'image d'une héroïne de fiction pour adolescentes qui avait trouvé l'amour malgré tout puisque son monde s'effondrait du jour au lendemain parce que son mec avait fait le con ou elle ; être celle qui détesterait le garçon en question puis se remettre en couple avec lui trois chapitres plus tard. Je ne voulais pas être un putain de cliché. Je faisais du mieux que je pouvais pour ne pas me noyer dans cette étendue d'eau qui n'était que le doute, le mensonge et les problèmes.

Point de vue Omniscient - Du côté de Thomas :

Connaissez-vous le téléphone arabe ? Ce jeu qui consiste à répéter une phrase de personnes en personnes, au bout de la queue, les gens doivent savoir répéter la phrase. Généralement, cela déclenche des fous rires généraux avec des phrases complètement déformées.

C'est ce qui est arrivé ce jour-là.

Thomas était assis sur une chaise, sur la terrasse du chalet, fumant une cigarette en compagnie de Bastian, Dylan s'était éclipsé on ne sait où tandis que les filles étaient toutes les trois réunies dans la chambre de Célia et Hayden pour discuter tranquillement de choses qui n'intéressaient guère les garçons. Bastian et Thomas discutait de tout, notamment de leurs conquêtes, le brun avouait avoir connu une période terrible où il voulait se faire le plus de filles possible et Thomas racontait à quel point il avait eu du mal à plaire aux femmes avant ses dix-huit ans ; il faisait beaucoup plus jeune que son âge. Malgré ses vingt-cinq ans, il en faisait dix-neuf. Puis il lui avait raconté pour sa première copine quand il avait seize ans, comment il avait connu Isabella et comment il s'était mis ensemble puis sa rencontre avec Candella. Pour lui, ça avait été... spécial. Curieux, le suisse cherchait toujours à en savoir plus et malheureusement pour l'anglais.

« - Je ne comprends pas. A la base, le courant ne passait pas entre toi et Candella, si je ne me trompe pas ?

- C'est exact, elle m'énervait vraiment. Mon but était, je cite : »

C'était à ce moment-là qu'Hayden était descendue, elle voulait elle aussi s'en griller une. Elle manquait cruellement de confiance envers le blond et elle voulait absolument savoir de quoi ils parlaient, entre hommes ça devait bien parler de femme de temps en temps, non ?

« - Elle est prude, je veux la décoincer une bonne fois pour toute et si en prime je peux la sauter, ce serait pas mal. Ce n'est qu'un jeu, rien de bien important.

- Dylan est au courant ? demanda son ami, intrigué.

- Ouais, il a voulu m'en empêcher mais il n'a pas réussi, la preuve qu'aujourd'hui, je sors avec elle. »

Hayden était abasourdie parce qu'elle venait d'entendre, de son point de vue, il était hors de question d'en entendre plus, elle était remontée en quatrième vitesse à l'étage. Elle ne pouvait pas laisser Candella se laisser avoir plus longtemps par un profiteur qui voyait uniquement en elle un jouet. Ne se doutant de rire, les deux amis avaient poursuivi leur discussion, et elle aurait dû rester.

« - Mais aujourd'hui, je l'aime. Je me suis épris d'elle alors que mon but n'était pas forcément le plus gentil tu vois, il rit. Je me suis fait retourner le cerveau comme une vieille cloche, je suis tombé dans mon propre piège. »

Retour au point de vue de Candella :

Hayden était partit nous laisser pour fumer une cigarette mais Célia et moi étions assez surprise de la revoir à peine deux minutes plus tard. Son sourire s'était égarée, ses yeux étaient riche en compassion sans que je ne sache pourquoi. Elle s'était lentement avancée puis s'était délicatement assise sur le lit à côté de moi avant de poser son regard sur moi.

« - Il faut que je te raconte quelque chose... dit-elle, la voix douce.

- Mmmh oui ?

- Je suis descendue en bas pour fumer mais j'ai entendu quelque chose dont je n'aurais jamais dû être au courant et je pense qu'il est bon que tu le saches, commença-t-elle.

- Je t'écoute, répondis-je en gardant le sourire.

- Thomas racontait à Bastian comment il t'avait eu dans ses filets... Il voulait juste te décoincer puis te baiser, pour lui tu n'étais qu'un jeu, un divertissement durant le tournage. Je t'en prie, fais quelque chose ! Ne te laisses pas marcher sur les pieds, ne te soumet plus à lui. »

J'étais restée clouée sur place, éclopée, j'avais gardé les yeux clos quelques minutes, ne disant pas un mot. Les sentiments de colère, de déception et de choc s'entremêlaient dans mon âme. Je serrais le poing puis je me levais d'un seul coup, j'avais besoin d'une explication, je ne devais pas m'en prendre à lui comme la dernière fois même si ça nous avait mené à faire l'amour. D'un pas pressé et lourd, j'avais descendu les escaliers avant de prendre un de mes gilets qui traînaient et l'enfiler sur mes épaules, sortant. Bastian et Thomas étaient-là entre de fumer un joint maintenant, attendait... Je ne savais pas ça pour le cannabis, mais ce n'était pas tellement mon problème, c'était leurs cerveaux et leurs poumons qu'ils abîmaient, pas le mien. Je m'approchais, essayant de ne pas être furibonde.

« - Thomas, je peux te parler ? le coupai-je alors qu'il parlait de je-ne-sais-quoi.

- Deux secondes, je finis et-

- MAINTENANT ! haussai-je le ton, le faisant hoqueter de surprise.

- Qu'est-ce qu'il t'arrive, babe ?

- Donc, petit résumé : je ne suis qu'un jouet dont tu te sers et à la base, tu voulais juste me décoincer et me baiser !

- J-je... Non ! Qui t'as raconté cette merde ? demanda-t-il en palissant.

- Tu mens ! Hayden vous a entendu, bon sang ! »

Il avait jeté un coup d'oeil à Bastian qui semblait confus, comme s'il ne comprenait pas ma réaction, je me calmais le temps de voir ce qu'allait me répondre Thomas.

« - Elle n'a pas tout entendu dans ce cas, j'ai dis ça certes mais c'est parce que Bas' me demandait comment avait vraiment commencé notre relation. Alors oui, j'en suis terriblement désolé mais c'est vrai, du moins au début et je suis réellement tombé amoureux de toi, il soupira doucement. »

Je n'arrivais à croire qu'il... voulait jouer avec moi ! Je me mordais la lèvre inférieure au bord des larmes, j'avais l'impression de m'être fait menée en bateau, j'avais juste un peu de chance qu'il se soit entiché de moi sinon, je ne serais qu'un passe-temps, une poupée avec laquelle il s'amuserait. Je baissais les yeux le temps de quelques secondes avant de relever le nez vers lui.

« - Pourquoi ? Pourquoi vouloir ça ? A quoi as-tu donc pensé pour en arriver là ? Pourquoi moi et pas quelqu'un d'autres ?

- Je ne vais pas te mentir, ton côté gentille petite fille ne me plaisait pas, ce qui me plaisait c'était me prendre la tête avec toi. Et physiquement, je te trouvais mignonne, Célia et Hayden ne sont juste pas mon style, avait-il expliqué, franc.

- Bastian, est-ce vrai ? Et jure sur la tête de toute ta famille sans croiser les doigts, s'il te plaît... l'implorai-je presque.

- Oui, je le jure, dit-il sans problème. »

J'inspirais et expirais, l'air commençait à me manquer et j'allais faire une crise de panique sous si peu si cela continuait ainsi. Le seul avantage, c'est que tout ce qu'il avait dit était absolument vrai mais il avait fait des choses malsaines, il avait tenté de me blesser...

« - Quoi d'autres, si tu me caches d'autres secrets ?

- Rien, tu viens seulement de découvrir que je fumes de l'herbe pour me relaxer, de temps à autres.

- C'est tout ? le sollicitai-je.

- Il me semble... »

Je soupirais de soulagement avant de passer une main dans ma longue crinière blanche, regardant mon amant / petit-ami.

« - Ne m'en veux pas, avait-il murmuré en se levant. »

J'étais restée droite comme un pique, le laissant s'approcher de moi avant qu'il ne pose ses mains sur mes hanches, il avait déposé un tendre baiser sur mon front. Ses mains étaient remontées pour caresser mon visage, il avait plongé ses prunelles dans les miens alors que ma poitrine tambourinait contre ma cage thoracique.

« - Pardonnes-moi, s'il te plaît.

- J'ai besoin de réfléchir, avouai-je. Je ne sais plus où donner de la tête avec ça et Isabella... »

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Hello !

Voilà que le petit couple bat déjà de l'aile héhé :p

Et désormais vous en savez un peu plus sur les sentiments de Thomas... Alors, connard ou pas connard ?

N'hésitez pas à voter et commenter, que je sache ce que vous pensez du chapitre ♥

+ Pour les perverses, je vais peut-être commencer une fiction romance/lemon ♡

Je vous fait des bisous,

Caroline.