Mort 04 : Une nature qui revient au galop
Remémorer de ces souvenirs-là qui, pour la jeune femme, était quelque chose de traumatisant. Mais si elle souhaitait quitter les lieux, il fallait déterrer les secrets qui étaient plutôt bien cachés.
Elle s'assit de nouveau sur le meuble, lâchant un long soupir qui voulait dire beaucoup de choses, mais beaucoup trop que de simples mots ne pourraient pas tout évacuer. Le silence régna dans la pièce pendant de très bonnes minutes, le temps qu'elle essaya de trouver une bonne formulation sur ce qu'elle avait à dire.
- Je n'ai plus la date exacte mais ça doit bien remonter il y a une dizaine ou quinzaine d'années notre première rencontre. Commençait-elle, le sourire amer et nostalgique. C'était une assez drôle d'époque à vrai dire... En y repensant, il était improbable qu'on se rencontre...
Tout à coup, les chiens dans la pièce se mirent à grogner. Mais ce n'était pas un petit grognement que l'on pouvait ignorer et Kelly le comprenait. Son regard changea instantanément et finit par se lever du canapé tandis que Wick semblait confus du comportement des chiens et du changement radical de celle de la jeune femme.
- Que se passe-t-il ?
- Quelque chose semble perturber les chiens et ce n'est pas un bon présage, monsieur Wick. Allez dans votre chambre, je vais éteindre les lumières et je vais aller cueillir ces personnes. Ordonne-t-elle en récupérant un couteau de cuisine.
- Wow, attends ! Si tu crois que tu peux me laisser dans l'ignorance alors que tu es chez moi, tu te trompes ! S'écrie-t-il en s'approchant d'elle.
La jeune femme lâcha un long soupir d'exaspération, posant le couteau sur la plan de travail de la cuisine, puis elle se mit à le frapper à des points de pressions de manière très furtive, mais pour le dernier point, John réussit à bloquer son bras. Cependant, ce n'est que quelques instants plus tard qu'il finit par perdre connaissance et à tomber au sol. Kelly s'accroupit devant lui et son chien se met à lécher son visage.
- Vous ne m'avez pas laissée le choix, M. Wick. Ne vous inquiétez pas, vous allez juste bien dormir. Je me suis faite la promesse de vous protéger, vous et Helen, mais maintenant qu'elle n'y est plus, il ne reste plus que vous. Bon, maintenant, va falloir vous mettre ailleurs que le sol ! Déclare-t-elle en le portant du mieux qu'elle pouvait.
Elle finit par le poser sur le canapé, ne réussissant pas à le ramener dans sa chambre dû à son poids, puis il y avait également des personnes indésirables dans la maison qu'elle devait absolument s'occuper. Elle ordonne à Daisy de rester sur le ventre de son maître, le temps qu'elle s'occupe correctement du ménage qu'il y a à faire.
Elle récupère son arme blanche qu'elle avait laissé sur le meuble, puis elle en récupéra un autre par mesure de sécurité. Elle prit une grande inspiration avant de se mettre en garde. Elle avait comme l'impression que les mauvais souvenirs allaient ressurgir de son passé, chose qu'elle ne souhaite absolument pas se remémorer. Nick et Lexa suivaient le comportement de leur maîtresse et se rendaient dans la direction qu'elle leur indiquait.
Une fois dans le garage, elle remarque des marques d'intrusion, elle scanne alors les pièces, puis voyant que les personnes ne semblaient pas être là, du moins dans son champ de vision, elle ouvrit la porte du garage pour se retrouver à l'extérieur, puis elle remarqua une voiture garée au devant de la maison qui n'était pas présente lors de son arrivée. Les chiens se mettent à aboyer dessus, comme pour lui indiquer qu'il s'agissait de la voiture des intrusions.
Elle esquisse un sourire maléfique et avec un de ses couteaux, elle crève un pneu avant d'ordonner à ses animaux de faire de même. Ensuite, elle ouvre le capot et décide de dévisser un peu tous les bocaux avant de refermer, se dirigeant vers la place du conducteur. Elle éclate la vitre avec la poignée du couteau avant d'appuyer fort sur le klaxon, comme pour leur indiquer sa présence.
Des hommes cagoulés sortent rapidement de la maison et repèrent d'un coup d'œil la jeune femme à côté de leur voiture, les saluant avec un sourire de psychopathe, le couteau à la main pendant son petit coucou aux malfrats. Elle passe de l'autre côté en montant sur le capot puis rappelle ses chiens qui avaient complètement détruits les roues de la voiture.
Un des intrus se précipite vers elle, la batte en l'air, mais il ne fait pas long feu, surtout avec le couteau qu'elle a lancé, le touchant en pleine tête. Elle s'avance jusqu'au cadavre, lâchant un soupir, pour récupérer son arme et la batte au passage avant de révéler son visage. Un russe, la jeune femme roule alors les yeux, comme si tout s'éclairait dans sa tête. Elle fit alors tournoyer le couteau dans sa main avant de s'adresser aux hommes cagoulés restants.
- Ah... les Russes, toujours préférés parler avec le combat qu'avec les mots. C'est dommage, vous auriez pu épargner la vie de celui-ci ! Déclare-t-elle d'un ton dramatique et théâtrale.
- Qui t'es, salope ?! Crie un des hommes.
- Alors déjà de un... on respecte les femmes ! Crie-t-elle avant de jeter son couteau à quelques millimètres du pied de son interlocuteur avant de se rapprocher d'eux. De deux, enlevez-moi ces cagoules à la noix, bande de petit con, je vais vous apprendre ce que c'est de respecter les aînés ! Ajoute-t-elle avant de frapper en pleine tête un autre homme. Ton père ne t'a jamais dit que les Russes sont fiers de ce qu'ils ont et toi, tu te caches derrière un bout de tissu ?! Je plains ton père d'avoir un fils boulet comme toi !
La jeune femme était méconnaissable, c'était comme si on avait libéré un monstre sur Terre. Et pourtant, seules Dieu et elle savent que ce n'était rien à ce qu'elle était dans le passé. Elle tira alors la cagoule du dernier et son visage semblait lui rappeler quelqu'un. Soudain, prévenue par un aboiement d'un de ses chiens, elle réussit à esquiver un coup de l'homme qui s'est pris le coup de batte, avant de prendre ses distances.
- Dis-moi... qui est Viggo pour toi, gamin ?
- Ha ! T'es une des maîtresses de mon père ?! Je vais te faire comprendre où se trouve, petite pute !
- Donc tu es le fils de ce trouillard de...
La jeune femme esquive de peu l'attaque du jeune homme et lui met un coup de balayette et une fois au sol, elle dégaine son autre couteau qu'elle avait rangé, pour l'appuyer sur la tempe du jeune garçon. Elle jeta un regard à l'autre intrus qui disait "Tu bouges, il cane immédiatement"
Kelly se tourne vers sa victime, prenant sa tête pour la taper contre le sol avant de parler.
- Petit avertissement microbe, tu t'approches de cette maison ou que tu fais quoi que ce soit au propriétaire d'ici, ton père pourra dire adieu à tout ce qu'il a construit. Car ce n'est pas qu'un monstre que vous allez réveiller. Maintenant, dégage d'ici, progéniture de Viggo ! Menace-t-elle en assommant le blond.
Le jeune homme finit par être inconscient et lâche sa prise contre lui puis elle jette un regard à ce qui s'apparente à être son garde du corps, comme pour lui dire de le ramasser et déguerpir d'ici. Elle les voyait partir dans leur véhicule aux pneus complètement crevés, ce qui faisait qu'ils roulaient littéralement dans une épave. Et dans un élan d'audace, la jeune femme leva la main pour les saluer avec un sourire narquois sur les lèvres.
Elle savait qu'ils allaient frapper de nouveau, après tout, c'est une humiliation de se faire botter le cul par une femme et de les insulter leurs origines qui sont également leurs fiertés. La noiraude souffle un coup avant de poser son regard sur le cadavre qu'elle a tué de ses propres mains. En fermant les yeux, elle eut comme des vieux souvenirs qui refont surface, mais ce n'était pas des souvenirs agréables, pas du même niveau que ceux qu'elle pouvait avoir avec Helen.
Elle finit par s'accroupir devant la dépouille, puis réfléchit à la manière à comment cacher le corps, puis elle eut une idée, une idée démoniaque qu'elle mit rapidement en place. Elle referma la porte du garage, puis elle nettoya les couteaux pour les remettre dans le bloc à couteau. Le beagle se précipite vers l'ébène en la voyant revenir, comme si elle était heureuse de la voir. Elle prend un coup Daisy dans ses bras, affichant un sourire bienveillant avant de détourner son regard vers son maître, complètement endormi.
- Tu penses que j'y suis allée un peu fort avec lui, Daisy ?
- Woof...?
- C'est bien ce que je me disais, tu ne peux pas me comprendre. Allez, file le rejoindre en haut, je vais le mettre dans sa chambre, si j'y arrive...
Le chien s'exécute alors, tandis que la noire lâcha un long soupir d'exaspération devant la tâche qu'elle vient de se confier elle-même. Après une trentaine de minutes, la jeune femme réussit à mettre M. Wick dans son lit, le lâchant complètement dans le lit avant de laisser échapper un gros soupir. Puis, elle fit attention à la photo encadrée posée sur la table de chevet de l'homme. C'était lui avec sa femme, filant le parfait amour. En voyant cette photo, la noiraude eut le cœur serré, puis elle décide de laisser un mot pour lui à propos du cadavre qu'elle a laissé pendu dans son garage dans le but d'effrayer les Russes de tantôt, bien qu'en réalité, ce ne sera que d'un bref instant. Néanmoins, qu'il ne s'étonne pas de trouver un homme mort dans son garage à son réveil le lendemain.
Une fois le mot laissé, la jeune femme s'approche du chiot qui était sur son coussin crème, elle lui dépose un bisou sur sa tête avant de refermer derrière elle la porte de la chambre, rangeant également les affaires dans le salon avant de retourner chez elle. En rentrant, elle décide d'appeler son frère par rapport aux tracas qu'elle a dû gérer en urgence.
- Allô ? Décroche son frère.
- Dorian, c'est moi, ta sœur.
- Wow ! Pour que ça soit toi qui m'appelle, c'est que l'heure est grave ! Dis tout à ton grand frère, que t'arrive-t-il ?
- Question de circonstance, le fils de Viggo est venu voler la voiture d'un ami à son domicile, lieu où j'étais présence au moment des faits.
- Wow wow wow, attends une minute... t'es en train de me dire que tu t'es battue avec son fils ?
- Pas battue, je lui ai botté le cul, il vaut vraiment rien.
- C'est sa malchance qui t'a mis sur son chemin, tu n'es pas n'importe qui sœurette. Tu sais, parfois j'ai encore du mal à comprendre ce retournement de veste comme ça. T'étais la plus forte de toute la fratrie à exécuter les gens, et d'un coup, tu disparais des années pour revenir en tant que guérisseuse avec des plantes ! Si ça c'est pas le comble dans tout ça ! S'écrie-t-il en riant. Bref, revenons. Que veux-tu que je fasse de cette info et que veux-tu de moi ? Que j'aille lui faire peur ?
- Hahaha, très drôle. Je veux gérer ça seule, donc je voudrais des infos sur lui.
- Sœurette, tu sais très bien que je ne peux pas te divulger ses informations. Tu sais très bien qu'il faut faire partie du Continental, ni à une quelconque organisation.
- Très bien, j'ai compris, je vais chercher ces infos par mes propres moyens.
- Fais attention à tes arrières, sœurette.
- Pourquoi ? Tu ne veux pas les couvrir, cher frère ? Demande-t-elle amusée.
- Je sais surtout que tu ne prends presque jamais, si c'est pour ne dire jamais, de précaution.
- Très bien... j'essaierai, et j'ai bien dit essaierai, de faire attention.
- Ça me donne des frissons de savoir que tu as de nouveau basculé de notre côté.
- Je n'y resterai pas longtemps.
- Kelly, tu sais très bien qu'une fois que tu auras remis un pied dans ce monde, le prix pour en ressortir est...
- Je sais. Dorian.
- Oui ?
- Fais attention à toi.
- Est-ce que tu te ferais du soucis pour moi ? C'est gentil.
- Je m'inquiète des éventualités où nous pourrions être amené à croiser...
Un grand bruit se fait entendre soudainement à l'entrée, attirant l'attention de la jeune femme. Son expression change immédiatement et attrape une arme blanche à proximité. Son frère a également entendu ce bruit prend un ton plus sérieux. Elle quitta son salon pour se rendre vers l'entrée, elle vit son assistant devant la porte d'entrée
- C'est quoi ce bruit ?
- Nathanael ! C'était quoi ce bruit ?! Crie-t-elle en se dirigeant vers lui.
- Madame, venez vite, vous avez la visite inopinée de quelqu'un.
- Je reviens Dorian. Qui est-c...?
L'ébène ne finit pas sa phrase qu'elle eut rapidement sa réponse en arrivant au niveau de son aide. Son visage et son expression se décomposent lorsque son regard se pose sur cette personne. Elle se demandait s'il s'agissait d'une blague, si vite ?
à suivre...
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