Mort 03 : Les ennuis reviennent...

Après une soirée mouvementée, l'amie d'Helen se réveilla sur son canapé en velours. Elle se tint la tête, regardant aux alentours avant de se lever. Elle se leva et marcha en direction de la cuisine où ses fidèles chiens se reposaient.

Aujourd'hui était son jour de repos, ce qui lui permettait de passer plus de temps avec ses plantes médicinales.

Après avoir déjeunée, elle se dirigea à l'extérieur, commençant à travailler. Elle vérifia l'état de ses plantes, lorsqu'elle jugeait que les feuilles et/ou d'une plante étaient "bonnes", elle les coupa puis elle les mit dans des sacs étiquetés.

Après avoir fini son travail, elle promena ses chiens qui l'emmenait devant la maison de sa défunte amie. Elle s'arrêta un moment, puis elle dit à ses chiens.

- Qu'est-ce que vous avez aujourd'hui ? Pourquoi vous voulez venir ici ? Allons autre part.

Elle tenta de les emmener dans un autre endroit, mais les chiens refusèrent de partir et décidèrent de s'asseoir sur la pelouse. Leur propriétaire finit par abandonner l'idée au bout d'une dizaine de minutes, puis elle décida de sonner à sa porte. Personne ne répondait, elle remarqua ensuite que la voiture de John n'était pas là. Elle tenta une nouvelle fois de raisonner ses animaux.

- Il n'est pas là actuellement, il faut partir.

Mais les chiens ne réagissaient pas, ils gardaient la même position. La jeune femme était complètement désespérée, qu'elle finira par s'asseoir devant la porte de la maison, attendant le retour du maître de la maison. Elle se demanda pourquoi ses chiens voulaient tellement voir John, car ils l'avaient vu le jour précédent. Elle commença à s'endormir, mais au bout d'une trentaine de minutes, la voiture de John se fit entendre. John sortit de la voiture puis il fut surpris de la voir.

- Kelly ? Que fais-tu ici ? Demandait-il, perplexe.

Elle ouvrit les yeux, puis elle pointa ses chiens, en baillant légèrement.

- C'est eux qui veulent te voir, je ne sais pas pourquoi. Ils ne voulaient pas partir d'ici, j'ai sonné plusieurs fois chez toi, mais personne ne répondait comme tu n'étais pas là, ce qui fait que je me suis endormie légèrement sur le seuil de ta porte, désolée... Disait-elle en baillant.

- Tu n'as pas à t'excuser, ça me fait plaisir de te voir. J'étais parti faire les courses pour Daisy. Je m'étais arrêté à la station essence et j'ai été retenu par quelqu'un, mais tout va bien.

- Par quelqu'un ? Tu le connaissais ?

- Non, il voulait acheter ma voiture, mais je lui ai très clairement dit qu'elle n'était pas en vente.

- Ça ne m'étonne même pas ! Disait-elle en esquissant un sourire. Mais fait quand même attention, on ne sait pas ce qu'il pourrait faire.

- Qu'est-ce que tu veux dire par là ? Demandait-il, confus.

- Si c'est bien la personne que je pense, il est possible qu'il vient ce soir... Murmurait-elle dans sa barbe.

- Kelly ? Tu es encore avec moi ?

- Hum ? Désolée, je m'étais perdue dans mes pensées.

- À quoi pensais-tu ?

- Pas grand chose... Fais attention ce soir, si ça se trouve, le passé viendra te chercher.

- Qu'est-ce qui te fait dire ça ? Demandait l'ancien Baba Yaga, intrigué.

- Une simple intuition féminine.

La jeune femme avait une vague idée de la personne que le mari de sa défunte amie avait rencontré sur le chemin. Elle en avait légèrement entendu parler par son frère qui l'avait appelé hier pour le dépanner pour de l'argent qu'il devait venir récupérer les jours qui suivent. La demoiselle n'avait jamais eu un bon feeling avec des russes, elle espérait que ces derniers n'allaient pas faire quelque chose qui serait hors de contrôle.

- Du coup, dis-moi ce que tu as acheté pour Daisy, je vais t'aider à organiser tout ça. Reprit-elle, en prenant une partie des courses.

- Attention, c'est lourd ! Prévenait John en voyant qu'elle avait pris le sac de nourriture.

- Monsieur ne fait pas souvent les courses avec une femme à ce que je remarque. Lâchait-elle en plaisantant. Ne me sous-estime pas, John, je cache mes muscles ! Déclarait la jeune femme, fière d'elle. 

La déclaration de Kelly fit rire le croquemitaine, elle était à présent la seule à qui l'homme pouvait montrer ce comportement. Il déverrouilla sa porte d'entrée et invita la jeune femme à rentrer avec ses courses et ses chiens. Elle les déposa sur la table de la cuisine, puis elle regarda inspecta les alentours de la maison. 

- Rien n'a changé... Lâchait-elle avec un regard nostalgique, admirant le salon.

- Je ne suis pas du genre coquette comme vous, les femmes. Répondait-il, esquissant un sourire.

- Qu'est-ce que tu insinues par là, M. Wick ? Dit-elle en riant. 

- Mais rien du tout, voyons ! Répond l'homme, amusé. 

Ses chiens restèrent sages tandis qu'elle examina chaque article qu'avait acheté le veuf pour son chien. Elle jetait parfois des coups d'oeil assez suspect dans la direction de l'ancien Baba Yaga qui ne comprenait pas et ne pouvait afficher qu'une mine de désolé. Qu'est-ce qu'il pouvait faire ? Il ne s'y connaissait pas en chien, il avait acheté ce qu'on lui avait conseillé, mais au regard de la jeune femme, il commença à douter.

- Quoi ? Qu'est-ce qu'il y a ? Ne me jette pas des regards comme ça sans aucune explication ! S'écriait-il, confus. 

- ... Mouais. On va dire que c'est pas trop mal pour un début. Déclarait-elle après avoir déballé les courses du croquemitaine. Mais, je passerai plus souvent pour vérifier comment tu t'occupes de Daisy, j'ai étrangement un mauvais pressentiment sur comment tu vas t'en occuper. Ajouta la jeune femme en croisant les bras.

- En soit, la balle est dans ton camp, si tu peux m'éviter qu'il meurt à cause d'une négligence involontaire. 

- ... Mouais. On va faire ça comme ça. Nick, Lexa ! On y va !

- Tu t'en vas déjà ?

- Pourquoi ? Je vais te manquer ? Dit-elle pour le taquiner après avoir récupéré la laisse de ses chiens. 

- Euh, qu'est-ce que je suis censé donner à manger à Daisy...? Demandait-il, légèrement embarrassé.

La noiraude le regarda avec un air étonné au premier abord, avant d'éclater de rire, embarrassant encore plus John Wick qui n'aimait pas se montrer sous cette facette d'ignorant. La jeune femme donna l'ordre à ses chiens de rester assis pendant qu'elle récupéra la gamelle de repas pour le beagle de son ami, elle posa la portion pour le soir et elle finit par récupérer la laisse de ses chiens, mais John ne semblait pas vouloir la laisser partir et cette dernière avait compris. 

Elle finit par lâcher un long soupir et secoua la tête horizontalement avant de taper l'épaule de son ami, lui disant qu'elle voulait bien rester un peu plus longtemps avec lui. Voulait-il être distrait dans cet environnement qui pouvait lui rappeler Helen ? Possible, pour la jeune femme, c'était compréhensible, cette maison avait de quoi lui rappeler sa femme. Les deux s'asseyaient sur le canapé, verre de vin à la main et commencèrent à discuter des moments qu'ils avaient pu passer avec la défunte. Sans s'en rendre compte, le temps s'écoulait très vite et la nuit finit par tomber. La jeune femme voulut alors le laisser se reposer, mais John insista pour lui poser une dernière question.

- Une dernière question ! Parce que Helen n'a jamais voulu m'en parler ! S'écria l'homme.

- ... Très bien, mais c'est la dernière ! Après je rentre ! Finit-elle par se résigner.

- Comment as-tu rencontré Helen ? Et pourquoi ses parents ne t'apprécient pas non plus ?

- Hé ! Monsieur Wick, ça fait deux questions ! J'ai dit oui à une seule, pas à deux ! Choisis-en une !

- Très bien, alors votre rencontre. 

La jeune femme reprit alors un air un peu plus sérieux, un peu plus pensif. On pourrait croire que c'est une question plutôt anodine au premier abord, mais pour elle, cela ne l'était pas vraiment, et elle remerciait son amie de ne l'avoir jamais raconté ou expliqué car cela faisait un peu partie de leur jardin d'Eden, enfin... elle connaissait des facettes que peu de personnes savaient car c'était des cauchemars à ses yeux.

- Tu sais ce que tu veux, M. Wick. Lâchait-elle en finissant le fond de verre avant de le poser sur la table basse. Mais je n'ai pas le choix d'y répondre si je veux quitter ce lieu. 

- C'est exact.

- Moi qui voulait échapper à remémorer de ces histoires...

- C'est si grave que ça ?

- A toi d'en juger avec mon récit. Cela remonte il y a plusieurs années...

A suivre...

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top