___ Suis...Ro...Mario, prononça Romario d'une voix étranglée tout en essayant de se dégager sans pour autant réussir.

___ Le garde du corps ? S'étonna la voix féminine avant de le relâcher.

Un Quint de toux s'échappa de ses lèvres. La bouche entrouverte, il retrouva peu à peu son souffle, puis se retourna vers son agresseur.

___ Alors c'est vous Mélia ?

Ses yeux se posèrent sur cette masse bleue sur sa tête. Jamais il n'avait vu des cheveux aussi bleus. Et des yeux aussi pénétrants.

____ Qu'est-ce ce que vous avez à me fixé comme si j'étais le pape et que je venais de vous demander de me faire une pipe.

Il hoqueta de stupéfaction et manqua de s'étrangler devant tant d'insolence. Dans quoi s'était-il fourré en acceptant ce boulot ? Il voulait juste être garde du corps et non la baby sister d'une gamine mal élevé...et surtout agressive. Il pouvait voir tout l'agressivité qui sommeillait dans son âme et le reflet même de ses cheveux et de ses yeux dévoilait une douleur intense qui la rongeait. Quel était donc le secret de cette famille, se demanda t-il intérieurement.

Mélia attrapa son portable et composa un numéro tout en lui lançant des regards menaçants.

___ Monsieur Marshall ?

___ Mélia, soupira son père en. Sachant déjà le but de son Appel.

___ Alors, ce mec là est  mon garde du corps ! Comment peut-il me protéger alors qu'il ne peut même pas se protéger lui même.

Romario failli s'étrangler de nouveau.

___ Je suis sûr que vous arriverez à vous protéger mutuellement lâcha Marshall.

___ Quoi ? Mais....

Celui-ci raccrocha avant qu'elle puisse continuer. Lentement elle fixa Romario avec un sourire cruel aux lèvres. Comme s'il allait lui préparer quelque chose de pas très saint.

___ Bon, je suppose que c'est le moment où vous allez commencer à me collez aux fesses comme un pot de col monsieur le présumé garde du corps.

___ Je suppose que oui, répondit - sur le même ton sarcastique.

Elle gémit d'impuissance en frappant ses poings contre ses cuisses puis se dirigea vers l'intérieur de la maison. Il la suivit en lui emboîtant les pas .  La journée s'annonçait mouvementée et il ne savait pas s'il réussirait à tout surmonter.

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Mélia descendit dans le salon quelque minutes plus tard, vêtu d'une mini jupe noir qui dévoilait ses cuisses satinés et ses longue jambes galbés. Son débardeur noir laissait entrevoir les courbes de ses seins laiteux et bien dessiné.

Son maquillage était décoloré, seul ses cheveux donnait signe de gaieté. Malgré tout, à cet instant même Romario venait de découvrir que quelque chose en cette fille l'intriguait, quelque chose qu'il n'arrivait pas à décrire. Il la fixait sans gêne perdu dans ses pensées. Il fut un temps si une fille de ce genre apparaissait devant lui il lui demanderait de prier pour elle pour lui sortir le diable de la tête.

___ OK...j'avoue que ce genre de regard insistant devient limite flippant.

Il se reprit immédiatement , sourit et commenta:

___ Vos cheveux son bleu, murmura t-elle.

Elle applaudit en frappant ses paumes l'un contre l'autre bruyamment.

__ Que découverte je ne savait pas merçi!

___ Je suis désolé de vous importuner, mais c'est la première fois que je vois des cheveux aussi bleue.

___ Cool. Mais maintenant vous devriez enlever vos yeux sur moi sinon le rapport que je ferai à mon père plus tard à propos de vous, vous conduira tout droit au licenciement.

___  je vous demande de m'excuser encore une fois, dit- il en s'inclinant majestueusement. où allons-nous ?

___ Gaspiller l'argent de monsieur Marshall, s'exclama t-elle tout à coup de bonne humeur.

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Romario regarda Mélia sortir un briquet de sa poche, dans le rétroviseur puis alluma une cigarette qu'elle porta à ses lèvres. Elle aspira une première bouchée de fumée et la propulsa par son nez. Il dû descendre les vitres pour éviter de s'étouffer dans la voiture. Jamais il n'avait fumer de sa vie.

___ Fumer n'est pas bon pour la santé, gémit-il en se garant sur le côté.

Quand la fumée se dissipa il démarra la voiture  à nouveau.

___ Je connais beaucoup de gens qui gens qui ne fume pas mais qui fini par mourir de toute façon. Alors ce n'est pas une petite fumée inoffensive qui peut faire du mal, ce sont les hommes qui se font du mal eux mêmes.

___ Vous aimez attiré l'attention n'est-ce pas ? Interrogea t-il en se retournant vers elle tout en gardant les yeux sur la route.

Ses lèvres qui tremblèrent légèrement lui confirmèrent ses pensées.

___ Vous ne me connaissez pas Padre Romario et je vous conseille de ne pas essayer de connaître ce parti de moi que vous ne voulez pas connaître.

Il plissant le front de surprise. Comment avait-elle pu avoir cette info? Son père ne le lui aurait pas dit, il en était sûr.

___ Vous avez fait des recherches sur moi, accusa t-il en secouant la tête légèrement.

___ Je suis sur que vous n'êtes pas là pour me protéger, pourquoi mon père vous a engagé ?  Qu'est-ce que vous êtes venu faire chez moi? Répondez moi! Je suis sûr qu'il vous a dit que je n'était pas une idiote.

Il tourna la tête sans répondre.

___ Qui que vous soyez, peut importe pourquoi vous avez été payé, je vous conseil de démissionner sinon chacun de mes prochains actes serviront à vous pourrir la vie.

Romario ne l'écouta plus. Ecouter ses menaces ne lui servirait à rien.

Quelques minutes plus tard des sirènes de police se fit entendre derrière lui. Il jeta un oeil dans son rétroviseur, vît des voitures de police qui le suivait et Mélia qui s'était menotter et bâillonné toute seule.

___ Qu'est-ce que vous faites ? Questionna t-il innocemment.

___ Garez-vous et sortez de cette voiture en douceur immédiatement les mains en l'air , cria l'un des policiers.

Il obéit sans résistance. Alors qu'un policier s'approchait de lui une menotte à la main  , un autre ouvrait la portière de la voiture pour libérer Mélia.

Nom de Dieu dans quoi me suis-je fourrer! Marmonna t-il entre les dents.