Chapitre 25 - "Ton dernier espoir"

Ce chapitre m'en aura fait baver, mais il est là !

Un remerciement tout spécial à tout ceux et celles qui m'ont aidé à remettre de l'ordre dans mes idées pour écrire la suite de cette histoire. Sans vous, je n'aurais sans doute pas réussi à reprendre l'histoire ! Je pense, entre autre, à Ethanol_ et Anne-Lor qui m'ont été d'une aide précieuse ! ❤️ Vous avez été nombreux à m'envoyer des messages de soutient (beaucoup plus qu'escompté!), alors je ne peux pas nommer tout le monde, mais encore un GROS merci à vous ! 

Inutile de dire que l'histoire touchera bientôt à sa fin, je suppose ^^

Bonne lecture ! ❤️


Chapitre 25.

Ethan observa Jason avec de grands yeux. Plaqué contre le lit par la force inhumaine du démon, il ne pouvait plus bouger. Il était effrayé, complètement terrorisé.

— N'utilise pas ton pouvoir sur moi, supplia-t-il, pas encore une fois...

— Alors, ne m'y force pas, répliqua Jason, implacable.

Le vampire sentit un frisson lui parcourir le corps. Il se sentait impuissant et soumis aux désirs brûlants de Jason. Il finit par se résigner. Avec son consentement ou non, le démon prendrait son corps de toute façon, dans un élan désespéré de réconcilier leur corps. Alors, à quoi bon résister ?

— Ton amour pour moi n'est devenue qu'une obsession qui te tourmente l'esprit au fil des millénaires, souffla le vampire.

Jason arracha ses vêtements, découvrant chaque centimètre de peau galbée qu'il pouvait atteindre.

— Comment peux-tu dire cela, Ethan ? Ne me suis-je donc pas confessé à toi ?

Le démon embrassa voracement son compagnon, puis ses lèvres descendirent le long de sa gorge, là où pulsait jadis les battements de son cœur humain. Il déposa des traînés de baisers brûlants sur sa clavicule, traçant un chemin le long de son torse, atteignant son nombril.

Ethan gigotait, frissonnant. Il était incapable de ne pas réagir au toucher du démon. Bien malgré lui, il sentait son sexe tressaillir, sa respiration s'accélérée et sa peau s'enflammer partout où Jason passait. La marque au creux de son poignet lui brûlait comme si elle venait tout juste d'être faite au fer blanc. Il haletait, semblant avoir perdu le don de la parole. C'était les effets de leur liaison, il le savait. Il ne pouvait qu'y succomber, incapable de témoigner la moindre résistance.

Jason poursuivit l'exploration de son corps. Il toucha l'intérieur de ses cuisses, écarta lentement ses jambes. Il détacha les lacets de ses pantalons et poussa le bout de son sexe dressé contre l'entrée d'Ethan qui rejeta la tête en arrière, la bouche ouverte en un cri silencieux.

Le temps que le démon prit pour prendre son plaisir parut être une éternité à Ethan qui se contentait de subir, impuissant. Sa tête se cognait à intervalles irréguliers contre le bois de la tête de lit et il se comptait chanceux d'être sur un lit, car s'ils avaient baisé sur le plancher, son dos en aurait pris... Jason était brusque, violent, bouillonnant d'un désir qu'il n'arrivait ni à contrôler ni à assouvir.

Le démon jouit au fond des entrailles de son compagnon en poussant un grognement bestial et, au même moment, les tremblements d'un orgasme secouèrent Ethan qui se répandit sur son ventre.

Jason retira son organe flasque d'Ethan qui ne bougea pas, reprenant lentement sa respiration. Le démon alla chercher un linge humide et il les nettoya. Le vampire demeurait toujours immobile, fixant le plafond.

— Ethan..., murmura Jason.

Aucune réponse ne lui parvint. Le démon baissa la tête et prit une grande inspiration.

— Je vais m'absenter un peu, des affaires à régler, je reviendrai après.

Ethan se contenta de vaguement hocher la tête, un mouvement presque totalement imperceptible. Il entendit la porte de la chambre claquer, le verrou se mettre en place.

Il n'était plus qu'une loque, comme une coquille vide. Son destin était-il de servir d'objet sexuel à un démon insatiable pour le restant de son éternité ? Ne valait-il donc pas mieux ? Il se sentait si vide, si vidé de toute énergie...

Il ferma les yeux et s'endormi sans plus de cérémonie. Tout son corps était douloureux.

***

Marchant les longs couloirs de pierres de sa demeure, Jason pestait contre lui-même. Parler avec Ethan n'avait rien donné de bon. Il était incapable d'être vaillant ou gentil. Il était un être sombre et mauvais, il ne pouvait pas aller à l'encontre de ce qu'il était vraiment.

Il avait pensé que coucher une fois de plus avec Ethan ferait taire le désir dévorant qu'il ressentait, mais ça n'avait rien apaisé du tout. Il se sentait encore plus désireux qu'avant ! Il était maudit !

Ethan avait peut-être raison, après tout. Peut-être que l'amour qu'il croyait lui porter n'était tourné qu'en une obsession malsaine à son égard. Peut-être qu'en réalité, le Seigneur lui avait bel et bien jeté une malédiction incurable : jamais plus il ne serait capable d'aimer. Peut-être que...

— Par le Styx ! jura-t-il en envoyant valser son poing contre la première surface dure qu'il rencontra.

De la poussière et quelques débris pierreux tombèrent de là où il avait enfoncé ses jointures dans le mur. Oh, il n'en ressentait pas la douleur, mais ça avait toujours l'avantage de le défouler.

Il ne savait pas quoi faire avec Ethan. Il voulait l'enfermer, l'enchaîner à lui pour l'empêcher de disparaître à nouveau, mais une autre part de lui souhaitait que le vampire l'accepte et l'aime en retour. Les deux n'étaient tout simplement pas compatibles. Il le savait et pourtant... Qu'aurait-il pu faire d'autre ? S'il laissait partir Ethan, ce dernier ne reviendrait pas... Et après avoir passé des millénaires à le traquer et le perdre sans relâche, était-il prêt à subir encore tout autant de souffrance ?

***

Ramiel regarda Gabriel droit dans les yeux. Cela ne faisait que quelques minutes depuis que Jason était parti, les laissant seuls tous les deux. Le Séraphin était assis sur les cuisses du démon et son cœur battait follement dans sa poitrine.

« Bon, où en étions-nous ? avait demandé Ramiel quand la porte eut claqué. »

Pour dire vrai, Gabriel n'en avait aucune idée. Il n'était pas certain de savoir lui-même où il en était dans sa tête et dans ses réflexions. Il avait toujours considéré les démons comme des êtres sanguinaires et dangereux, mais le temps passé avec Ramiel lui faisait voir des côtés d'eux qui les faisaient davantage ressembler à n'importe quel ange ou humain. Bien sûr, de nombreuses différences les séparaient encore, mais elles s'amenuisaient...

— Ah, cela me revient, dit le bras droit de Jason. Je te disais que ton monde s'était effondré et que si tu voulais pouvoir survivre, ton seul salut passerait par moi. Tu ne peux plus que t'accrocher à moi, Gabriel, vois la vérité en face, je suis ton ancrage, ton dernier espoir.

Il prit une pause, puis reprit :

— Tu m'as toujours considéré comme ton ennemi, mais il est peut-être temps que tu vois autre chose en moi.

— Comme quoi ? grimaça Gabriel.

— Un ami... un amant, proposa Ramiel.

L'ange baissa instantanément le regard.

— Je ne peux pas... je n'ai pas le droit de...

Ramiel soupira, puis ce fut à son tour de grimacer.

— Ton Seigneur a été vaincu ! le coupa vivement le démon. Tu ne lui dois plus rien ! Les règles que tu t'es données ne valent plus rien ! Ne te ment pas, je sais que tu as apprécié ce baiser ou encore ce moment où je t'ai touché dans cette cellule.

Gabriel parut sincèrement troublé par les affirmations du démon à la langue fourchue. Il tenta de se relever pour s'éloigner de ce dernier, mais le bras de Ramiel se resserra autour de sa taille, puis sans crier gare, il le fit basculer sous lui sur le sofa.

— Où croyais-tu aller comme ça ?

Ramiel secoua la tête :

— Ne fait pas l'innocent, Gabriel, on sait tous les deux que lors des batailles que nos clans ennemis ont pu se livrer, tu me regardais depuis ton côté... comme je te regardais du mien.

L'ange détourna la tête sur le côté, choqué. Il ne pourrait pas l'avouer, mais Ramiel disait vrai : il l'avait toujours regardé et ça ne datait pas d'hier. Il était honteux de s'être fait découvert, lui qui avait pensé bien cacher son jeu. Mais il était heureux que ce soit Ramiel qui l'ait mis à jour et pas quelqu'un d'autre. Cela aurait été le comble de l'humiliation si son Seigneur l'avait découvert. Il en aurait porté le fardeau éternellement.

Il ressentit néanmoins une drôle de chaleur dans son bas-ventre à entendre le démon lui dire qu'il le regardait aussi. Ainsi, il n'était pas le seul à avoir succomber à la tentation interdite...

— Ton Seigneur est un connard de croire qu'il peut empêcher les siens d'éprouver du plaisir... ou même de l'amour ! déclara Ramiel sur un ton amer. Regarde où cela a conduit Jason ou encore Ethan ! Ça les a détruits !

Gabriel cacha du mieux qu'il le put l'indignation qu'il eut à entendre le démon dire du Seigneur qu'il admirait tant qu'il était un connard.

Sa longue chevelure descendait le long du sofa, pendant dans le vide jusqu'au sol, étendue comme un soleil autour de son visage. Gabriel tourna la tête et ses yeux rencontrèrent les prunelles de son vis-à-vis.

Il savait qu'il ne recouvrait pas sa liberté et il commençait tout juste à accepter que tout avait été perdu. Ramiel avait été franc avec lui, alors s'était à son tour de l'être.

— Ce jour-là, où j'ai été capturé, commença-t-il en se mordant la lèvre. Il est vrai que j'avais reçu une mission de la part du Seigneur, je devais m'introduire sur les Terres de Jason pour tuer Ethan, mais si j'ai accepté tout en sachant que je risquais gros, c'était aussi parce que je voulais te voir, peut-être une dernière fois... Je n'avais pas le droit de te parler ou d'éprouver quoique ce soit, mais je pouvais toujours regarder... Regarder ne fait de mal à personne.

Le cœur de Ramiel fit un bond dans sa poitrine. Sans réfléchir, il pressa ses lèvres contre celles de Gabriel.

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