𝖱𝗈𝖻 𝖫𝗎𝖼𝖼𝗂;
⸻𝖗𝖔𝖇 𝖑𝖚𝖈𝖈𝖎;
𝐄𝐍𝐈𝐄𝐒 𝐋𝐎𝐁𝐁𝐘.
La matinée finalement débutée, il était facile de contempler le splendide ciel bleuté de la petite île. St. Poplar resplendissait de sa beauté la plus extrême, renaissant de ses cendres après les derniers jours pluvieux qui s'étaient écoulés. Le temps était excellent, l'on dorait sous le soleil et pouvait apprécier la douce brise qui caressait les terres. C'était un contraste apaisant que les habitants prenaient grand plaisir à constater. Ils sortaient tous de dehors, profitant de cette météo si pure et joyeuse. L'agitation à l'extérieur mettait tout le monde de bonne humeur, personne, sans exception, n'y échappait. Quelque chose flottait dans l'air, quelque chose d'apaisant qui réchauffait le cœur. C'était magnifique.
Les membres du CP9 s'étaient réfugiés dans les recoins de l'île. Ils s'étaient tous séparés et avaient attiré la foule autour d'eux en quête d'une seule chose ; l'argent. La pluie les avait agressés mais ils avaient continué avec une rage poignante à réunir autant qu'il leur était possible jusqu'à gagner assez afin de sauver leur supérieur. Lucci nécessitait de grands soins médicaux après la défaite qui l'avait foudroyé face au capitaine des chapeau de paille et grâce à ses proches qui s'étaient grandement démené pour lui; il avait finalement pu être rétabli et prendre du repos.
Il était cloué au lit, encore inconscient et reprenant des forces. Ses proches eux, profitaient enfin de l'île St. Poplar, faisant les boutiques ou profitant des bars aux alentours en s'installant sur des terrasses.
Lucci était endormi dans l'hôpital, recouvert d'un drap blanc ainsi que de bandages sur son torse et bras nus. Le lit, disposé à côté d'une fenêtre entrouverte, laissait entrer une douce brise d'air à laquelle un petit oiseau vêtu d'une adorable petite cravate pouvait pleinement profiter. Les petits rideaux d'un vert pâle étaient tirés, faisant profiter la pièce des puissants et agréables rayons du soleil. Lucci profitait pleinement de ces quelques vitamines qui vinrent s'introduire en lui. Sa peau dorait un peu, se réchauffant face à la fraîcheur de l'air qui le faisait de temps à autre frissonner. Il restait encore inconscient, les sourcils légèrement froncés et blotti dans les fins dras composant le lit d'hôpital. Quelque mèches de ses cheveux se faisaient balayer par le vent sur son visage.
Ce fut ce petit courant d'air qui alerta la troisième présence dans la pièce. Le petit oiseau au rebord de la fenêtre secoua rapidement son plumage face à la fraîcheur de l'air alors qu'une paire d'yeux vinrent le fixer. La jeune femme esquissait un petit sourire. Elle retournait cependant rapidement à sa lecture.
Étant assise à côté du lit du malade, la jeune femme profitait pleinement de la lumière naturelle rivée sur son bouquin ainsi que des coups de vents qui caressaient de temps à autre avec une douceur mesurée les quelques traits de son visage. L'ambiance était très calme, cela lui fit un bien fou. Après les jours derniers où la tension avait été à son comble, elle se rétablissait mentalement de tout ce qui avait secoué son couple ainsi que son statut au sein du Gouvernement Mondial. Bien sûr, elle aurait pu rejoindre Kumadori et Kalifa lors de leur séance shopping, voire aller boire en terrasse avec Kaku, Blueno, Jabra et Fukurou. Cela ne sonnait pas si désagréable que ça, finalement. Leur compagnie lui était très agréable. Cependant, elle préférait rester aux côtés de son mari, très préoccupée par l'état dans lequel il se trouvait.
Cela faisait une poignée de jours qu'il était inconscient, elle commençait à perdre un peu patience. Les médecins étaient très optimistes. Pour eux; ce n'était qu'une question de temps. Mais la jeune femme n'en pouvait plus, elle avait besoin de s'assurer de son état personnellement, voilà pourquoi elle restait à ses côtés.
Elle avait travaillé dur, usant de son fruit du démon pour récolter autant d'argent qu'elle avait pu. Le maire avait été ravi de l'effort qu'elle avait fourni afin de l'aider à remettre sur pied sa petite île. Et maintenant que toute la somme avait été récoltée et donnée à l'hôpital, elle pouvait enfin souffler et se reposer. Elle n'espérait rien de plus que de faire cela aux côtés de son mari, elle ne voyait que cela pour aider son cœur à s'apaiser. Il méritait grand repos lui aussi. Alors elle restait sur cette chaise, lançant de nombreux regards inquiets à Lucci dans l'espoir de le retrouver éveillé et surtout en bonne santé. Le livre entre ses doigts avait du mal à la tenir concentrée, elle était bien trop attirée par la peur et la curiosité de l'état de son compagnon. Rien d'autre au monde n'aurait su lui faire autant d'effet.
Une énième brise attira son attention. La jeune femme fermait ses yeux, appréciant la sensation du vent sur son visage alors que les légères exclamations de l'oiseau de son amant lui parvinrent aux oreilles. Elle rouvrait peu après ses yeux sur Lucci.
Constatant que quelques mèches lui chatouillaient le visage, la jeune femme vint fermer son livre sur son index et diriger son autre main libre sur son visage. Elle observait avec attention les traits du noiraud, appréciant l'expression apaisée qui y dorait. Puis, rapidement, elle vint glisser ses doigts sur sa peau et remettre en place les quelques longues mèches rebelles à leur place. Elle le fit avec une attention méticuleuse. La délicasse avec laquelle elle procédait à ce geste lui arracha un doux sourire; il était disputé entre du soulagement et de la tristesse. Soulagé de savoir Lucci en vie, soigné, et triste de retrouver son mari dans un état si pitoyable et inquiétant.
Rapidement après, elle vint se rasseoir convenablement sur son fauteuil, désirant reprendre sa lecture. Cependant, son regard fut de nouveau attiré par le petit oiseau de Lucci. Il commençait à s'agiter, parler et sautiller vers son maître. Ce fut à ce moment là qu'elle l'apercevait. Lucci venait de se redresser.
"Hey."
Lucci avait rejoint ses mains sur ses jambes, le dos courbé et le regard encore brumeux. Cependant, il n'eut aucun mal à jeter un regard à son épouse. Surpris, il contemplait son regard apaisé.
"Bonjour." il murmurait.
La jeune femme déposait rapidement son livre sur le bord du lit et glissait ses doigts sur la couche de cerne sous son œil. Une larme lui avait échappé, elle ne désirait pas qu'elle s'en aille plus loin.
Lucci la regardait faire, encore un peu dans le flou. Puis il baissait son regard sur son corps et fronçait ses sourcils en sentant des souvenirs le heurter. Tout revenait en des sortes de flash, il fut contraint de clore ses yeux et d'attraper sa tête de sa main pour tenter de repousser ce surplus d'informations et de douleur qui vinrent le heurter. Tout revenait en une puissante boule d'énergie, il était prit de court. Un souffle sec le quittait, plusieurs minutes lui fallurent avant qu'il ne soit capable de rouvrir les yeux.
Il tombait sur le regard inquiet de sa femme et sentit son cœur s'emballer. Rapidement, elle vint déposer sa main sur les siennes.
"Comment tu te sens ?" elle osait demander.
Lucci jetait un coup d'œil au contact de sa peau sur la sienne. Un grand réconfort l'enveloppait, il se sentait soudainement bien mieux, protégé et proche de sa famille, sa seule et unique famille. Un léger sourire lui échappait.
"Lucci ?" insistait sa femme.
Le noiraud relevait son regard vers elle. Il inspirait doucement, sentant quelques muscles lui être encore un peu douloureux.
"Ça va." il répondait.
Rapidement après, il regardait les alentours.
"Où sont les autres ? Je me souviens vaguement de les avoir entendu dans mon inconscient." demanda-t-il.
"Ils vont bien." sourit son épouse. "Après avoir durement travaillé pour que tu sois soigné, ils ont décidé de profiter de l'île sur laquelle on s'est arrêté. Ils ne devraient pas tarder si Kalifa ne dévalise pas toutes les boutiques des alentours." plaisanta-t-elle.
Lucci esquissait un sourire à l'entende de ses dires. Il n'avait aucun mal à imaginer la jeune femme s'emballer à la vue de la nouvelle garde-robe qu'elle pourrait se créer. Un sentiment d'apaisement le traversait, il savait ses hommes en sécurité. Il reporta donc son attention sur la femme face à lui et attrapait brusquement sa main des siennes. Il entremêlait maladroitement ses doigts aux siens, encore tout affaibli. La jeune femme lui offrait un regard apaisé et réconfortant. Elle sentait doucement son cœur s'emballer à la vue angélique du noiraud. Peut-être était-ce l'intensité de l'instant, mais elle n'avait jamais été aussi séduite et heureuse qu'en cet instant. Un puissant sentiment d'amour l'enveloppait et réconfortait son cœur. Elle ne put que se pincer les lèvres, réprimant un sourire stupide au coin de celles-ci.
Lucci inspirait profondément, fronçant rapidement ses sourcils. Il jetait un bref regard à la fenêtre, contemplant le ciel bleuté avant de se perdre dans le regard de son épouse.
"Tu peux m'expliquer la situation ?"
La jeune femme hochait doucement. Elle se rafraîchissait les lèvres à l'aide de sa langue puis tenta de se remémorer l'essentiel.
"Spandam est lui aussi encore à l'hôpital. Il me semble qu'il est réveillé mais qu'il est cloué au lit." expliqua-t-elle. "Je ne sais toujours pas si notre statut au cœur du CP9 a changé, mais on risque sûrement d'être rétrogradés après notre défaite face aux chapeau de paille." elle soufflait. "Pour l'instant la marine n'a pas fait parler de nous ni de l'incident. Tout est calme."
Lucci hochait doucement la tête. Les informations rentraient facilement, il arrivait à tout assimiler et à se rétablir des quelques crampes qui l'avaient précédemment saisi. Il levait rapidement une de ses mains pour venir se gratter l'épaule opposée et soupirer.
"Revenir pour l'instant me semble une mauvaise idée." pensa-t-il. "On devrait peut-être penser à prendre du repos et revenir plus tard, quand on aura guéri de nos séquelles et prit en puissance." il expliquait. "On a besoin de changer après cette défaite, le CP9 ne peut plus rien pour nous désormais. On va devoir surmonter notre niveau actuel si on veut ne plus jamais perdre face à ces pirates.."
La jeune femme hochait la tête. Elle l'observait ensuite reposer sa main sur la sienne et le laissait planter son regard dans le sien. Lucci se tut. Il vint tendrement observer le visage de sa femme. Méticuleusement, il laissait ses pupilles détailler les traits épuisés qui la dessinait et les éclats pétillants qui brillaient dans son regard. Un sentiment calme le berçait, il se sentait réconforté et apte à enfin prendre du repos. Après toutes ces années de travail et de pression, il avait l'impression que ses épaules s'étaient enfin allégées. Lucci contemplait avec des yeux nouveaux son épouse. Quelque chose dorait au fond de son regard, quelque chose d'intense et de beau, qui chamboula profondément la jeune femme. Il posait des yeux différents sur elle, des yeux rêveurs.
Lucci finissait par froncer ses sourcils et glisser une de ses mains jusqu'à la nuque de la demoiselle. Il approchait adroitement son visage à lui et vint tendrement baiser son front avant de laisser reposer son menton sur le sommet de sa tête. La jeune femme fermait ses yeux, appréciant ce doux contact qui lui avait tant manqué. L'odeur de son mari s'infiltrait dans ses narines et sa chaleur vint tendrement la réconforter. Son cœur s'emportait violemment.
"Tu es restée ici combien de temps, exactement ?" il se risquait à demander.
La jeune femme passait ses bras autour de son torse nu et vint frôler ses monstrueuses cicatrices du bout de ses doigts en plongeant sa tête dans le creu de sa nuque. Elle inspirait profondément et sourit en sentant Lucci lui caresser le dos d'une main.
"Je n'ai pas compté les jours et les nuits, je ne vais pas te mentir." elle avouait. "Mais peu importe."
"Tu as mangé au moins ?"
"Mhh." elle acquiesçait. "Kaku a prit soin de moi, ne t'en fais pas."
Peu après, Lucci et son épouse vinrent se séparer. Ils restèrent cependant assez proches. Le noiraud s'était risqué à glisser ses doigts le long du visage de la jeune femme, lui offrant un regard doré de sérieux et d'amour. Il la sentait frissonner sous lui et esquissait un sourire satisfait.
"Tu as l'air en bonne santé. Ça me rassure." il constatait. "Je savais que Cutty Flam n'oserait jamais te faire du mal."
La jeune femme grimaçait en sentant une blessure au bas ventre la lancer.
"Il s'est quand même bien défendu." souffla-t-elle. "Je ne pensais pas qu'il était capable d'exécuter de telles améliorations, sur son corps de plus." elle grognait.
Lucci caressait sa joue de son pouce.
"Je dois encore guérir des balles que je me suis prise, mais c'est ton état qui est prioritaire." affirma-t-elle sans l'ombre d'un doute. "Ne te préoccupe pas de moi."
Le noiraud esquissait un sourire.
"Facile à dire, tu restes ma femme. Comment veux-tu que je ne m'inquiète pas pour toi ?" il demandait. "Je te fais confiance, c'est juste que je n'y peux rien."
Il alla rapidement coller son front au sien et souffler doucement du nez. La jeune femme fondait sous son toucher et se laissait tendrement aller contre lui. Une douceur se diffusait en elle, la rendant très réceptive aux attentions de son mari; elle ne pouvait qu'y succomber. Elle sentait son cœur délicatement s'emballer, lui provoquant une agréable sensation dans son bas ventre. Lucci était légèrement chaud, la réchauffant et réconfortant la peau de sa nuque qu'il touchait du bout de sa peau. Quelques mèches de ses cheveux se mélangeaient et touchaient celles de sa femme. Quelques-unes la chatouillaient même agréablement, virevoltant sous les légères brises qui faisaient de temps à autre leur entrée dans la pièce. Ils profitaient de l'instant, et ne virent même pas les quelques longues minutes s'écouler. C'était comme si rien d'autre n'existait, comme si il n'y avait qu'eux. Eux et leur amour.
"Tu t'es prises combien de coups ?"
Lucci glissait ses mains sur les épaules de son épouse, les faisant glisser jusqu'à ses poignets. Il lui offrait un regard curieux en se reculant d'elle.
"Une dizaine. Cutty Flam en a raté énormément mais avec Nico Robin a ses côtés et Spandam complètement inutile.. J'étais assez handicapée." expliqua-t-elle.
Lucci hochait doucement la tête.
"Tu as bien tenu, je suis heureux que tu sois en vie." murmura-t-il.
Surprise, son épouse le dévisageait.
"Ça ne te ressemble pas de dire ça." elle lui avouait.
"Je sais." sourit le noiraud. "Je venais juste de me dire que j'aurais pu te perdre ce jour là, et me réveiller seul ici. Alors ça me rassure. Je suis heureux de te savoir en vie et à mes côtés."
Lucci alla doucement attraper les hanches meurtries de sa femme pour l'aider à rapprocher son visage du sien. Et alors qu'un même sentiment puissant et réconfortant vint tout deux les envelopper dans une bulle d'amour sincère : ils purent enfin s'embrasser le cœur léger.
⸻𝖊𝖓𝖉 𝖔𝖋 𝖙𝖍𝖊 𝖔𝖓𝖊𝖘𝖍𝖔𝖙;
#𝐨𝐟𝐟𝐢𝐜𝐢𝐚𝐥 𝐚𝐫𝐭
⸻ᅳ𝖜𝖔𝖗𝖐 𝖇𝖞;
@_𝐒𝐇𝐎𝐄𝐒𝐔𝐊𝐄_
ᴅᴇ; 𝟐𝟎𝐡𝟐𝟗;
ᴀ̀; 𝟐𝟐𝐡𝟒𝟒;
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