III- Dystopie

Le son de mes pas résonne dans le sombre corridor... Un froid glacial me parcourt l'échine et, tandis que je m'avance, mon entrain de tout à l'heure s'envole lentement....Je commence de plus en plus à croire que l'illusion était bien réelle... La réalité,... c'est exactement ça, la réalité est toujours plus dure que ce que l'on imagine....

J'ouvre la porte avec précaution, comme si une bête féroce était dissimulée dans cette pénombre,....

Que me cache ce monde si parfait à mes yeux tout à l'heure ?

"Je reste là comme pétrifiée,... La détonation et la scène d'horreur reste là sous mes yeux,... Comment est-ce possible ? Je vais me réveiller,.... non .... je refuse d'y croire,....

Je comprend à peine la situation mais je sais que le pire est là, devant mes yeux...

Un mouvement de foule,... tout le monde court se réfugier à l'abri de ces terrifiants hommes sur la scène,... j'essaie de m'enfuir dans ces longs couloirs qui semblent être interminables...

Une porte, enfin ... j'y entre, et découvre un bureau vide, j'essaie de me dissimuler derrière le bureau, de façon à ce que je sois bien cachée. .......ce n'est.... rien ... ce n'est qu'un.... cauchem.... Les larmes coulent malgré ma volonté,....que s'est-il passé, et que se passe-t-il encore, ce ne doit pas être fini, les loups doivent rôder encore quelque part,....

Un mois plus tôt

"- Un billet pour quoi ??

- Pour un concert au Bataclan, à Paris, j'ai les places pour toutes les deux et même les billets d'avion pour y aller !, me dit mon amie dont sa joie débordante me fait sourire. Je n'ai aucune idée de ce qu'est un "concert " mais pourquoi pas ?

- D'accord si tu veux, ce sera quel jour le .... concert ?

- Le 13 novembre, en plus le 13 c'est mon chiffre porte bonheur !!! "

Pourquoi des humains de la même espèce s'entre-tuent-ils ? Ils sont tous égaux, ont tous des sentiments, ne sont guère différents les uns les autres....

Combien de personnes ai-je vues s'écrouler au sol ? Combien de vies se sont-elles évaporée de leurs corps, à présents inertes au sol ?Pourquoi s'en prendre à des innocents ?

Mon cœur manque un battement,... quelqu'un vient ! Mon heure est-elle venue ? Un sentiment totalement nouveau apparaît alors, je regrette tout à coup d'avoir voulu venir sur Terre,.... le remord ?... Je commence à prendre conscience que ce monde est bien cruel,.... La porte s'ouvre, je m'apprête à recevoir la balle qui m'arrachera mon âme,....

Mais le coup ne vient pas .... J'ouvre doucement les yeux et découvre un fille de 10 ans au plus, qui est aussi effrayée que moi...Elle est tachée de sang mais ce sang ne semble pas provenir de son corps... Elle a du voir trop d'horreur pour son âge. Muettes toutes les deux, je lui fait signe de rapidement ce cacher à mes côtés,... depuis combien de temps suis-je cloîtrée ici ? 15 minutes ? 30 minutes ? ou plus ?

Alors que la fillette s'installe, elle fond en larmes, larmes qu'elle avait du trop longtemps retenir,....Je la serre dans mes bras pour la consoler,... Non, j'entends d'autre pas plus précipités, qui se dirigent vers nous, c'est un homme... Aucun endroit où fuir,... on est coincées....Elle ne semble pas l'avoir entendu... Pour ne pas l'affoler, je lui fais croire que tout vas bien se passer....

La porte s'ouvre à la volée et, par je ne sais quel réflexe, je me mets devant la fille ne l'enlaçant, espérant qu'elle survive... Dans un dernier effort, je me retourne et observe brièvement l'homme qui repart, satisfait de son horrible travail... Il semble entièrement humain, alors comment peut-il s'attaquer à d'autre de son espèce ?... Je me retourne et contemple la petite, elle me regarde, accablée de chagrin et tachée de sang partout, du sang,.... il y en a partout, et pourtant elle ne semble pas touchée,... Mon regard glisse vers mon ventre et a à peine le temps de voir le pourpre de mon corps se disperser autour de moi ..... Une brume funèbre envahit ma vision,.... puis le néant .......

Mes paupières s'ouvre lentement, et une blancheur frappante m'interpelle, la mort ressemble donc à ça ?

Non, je crois savoir où je suis, je ne suis donc pas dans l'au-delà...mais dans un hôpital,... je me relève doucement, ce qui me demande de gros effort, une pointe de douleur me fait légèrement grimacer et, je vois une silhouette familière,... la petite fille, elle semble avoir un regard plus mature et grandit, à cause de cette tragédie sanglante.

Les humains sont vraiment capables de s'entre-tuer , je n'arrive toujours pas à le croire..."

Je reste encore sous la surprise et la terreur de ce souvenir,.... il reste quelques porte comme celle-ci, je ne veux pas les ouvrir,.... cette partie de ma mémoire aurait du être condamner,.. non, c'est important pour moi de savoir, mais la monstruosité de cette scène me frappe toujours autant,...Quelle infamie, atrocité, abomination, exécration.....

Je dois faire une pause,... je m'assieds contre le mur de ce passage et essaie de me ressaisir de cette dystopie, les "attentats" c'est comme ça que ces crimes sont appelés, simplement comme ça ? Il faut bien plus de mots pour décrire ce qu'est ce massacre sans nom....Les pauvres âmes innocentes, il faut se souvenir d'elles...

Ils sont si indéchiffrables,... si dur à comprendre, est-ce que eux même se comprennent-ils ?

Un sentiment étrange prend le dessus et me fait oublier un instant cette dystopie.....





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