Genji avait désormais l'énergie, mais il lui manquait le corps et les membres pour la libérer. Et qui d'autre que Symmetra, Vital et Torbjorn pour les lui fournir. Aussitôt qu'ils virent l'état déplorable dans lequel était le cyborg, tous les trois accoururent en compagnie de Ange. Cette dernière déploya ses ailes dorées et concentra tout son pouvoir en un point. Un énergie semblable à l'essence de la vie elle même se regroupa autour de ses mains, sa technologie médicale était éprouvée à son maximum, ce pouvoir, elle ne l'utilisait qu'en de très rares occasion, pour les blessés en état critiques qui ne peuvent pas être transportés ou qui ont besoins de soins imminents pour une bataille à venir. Genji rentrait bien dans ce cas de figure là, et Ange aussi, savait qu'il était leur dernier espoir pour gagner cette guerre, son patient avait bien progressé depuis qu'il s'était réveillé handicapé dans une boîte de conserve, et elle en fut ravie. Symmetra, Torbjorn et Vital s'attaquèrent à l'armure de Genji, il n'en restait presque plus rien, et ils allaient devoir concevoir une nouvelle coquille, de nouveaux membres, mais qui ne marcheront que provisoirement, car ils n'auraient jamais le temps de construire un corps complet en si peu de temps. Ils devaient faire vite, alors ils s'appliquèrent minutieusement, Vital et Symmetra s'occupaient d'imprimer en 3D les pièces dont ils avaient besoin grâce à leur pouvoir et Torbjorn assemblait le tout grâce à sa petite forge portative. Une véritable usine miniature venait de se mettre en place en plein cœur du champ de bataille et pour accomplir une seule tâche mais pas des moindre. Cette nouvelle armure, plus rudimentaire, bien moins évoluée que la précédente, basait tout son mécanisme sur l'appareil de Tracer fixé sur le cœur de Genji, elle ne fonctionnait que grâce à ce moteur temporel surpuissant. Ainsi, Genji pourrait en exploiter toute la puissance sans craindre de disparaître où de s'épuiser comme Tracer. Car Lena, elle, était humaine, elle ne pouvait donc pas faire de bonds ni de retour dans le temps à l'infini, il lui fallait prendre de pauses, Genji n'avait pas ce problème et équipé de cet outil crucial, rien ne pourrait l'arrêter. Alors que Symmetra confectionnait les épaules de Genji, Vital remarqua qu'elle y inscrivait toute sortes de symboles en reliefs, et s'en exclama :

"Symmetra, nous n'avons pas le temps de faire une œuvre d'art !

-Toutes mes constructions ont du style Niran, tu le sais bien, répondit Symmetra avec dédain."

Symmetra était en fait en train de faire de l'armure de Genji une véritable statue mouvante, mais lui n'y fit même pas attention. Il était bien trop concentré sur la tâche à venir, en même temps qu'il s'habituait à l'appareil temporel fixé à son cœur qui troublait tous ses sens. Bientôt, la majeure partie des héros d'Overwatch se réunirent autour de Genji et des autres, tous le regardèrent avec admiration. Son regard forçait le respect, même complètement détruit, sa volonté ne faiblissait pas. Mais il gagnait de plus en plus en force, le sort d'Ange avait fait effet et toute la partie organique de son corps était totalement guérie. La belle femme blonde lui avait souhaité bonne chance avant de repartir vers ses alliés blessés pour les soigner eux aussi. Et enfin, son corps lui fut rendu, il sentait ses nouvelles jambes, ses nouveaux bras et l'air dans ses poumons. Puis Symmetra plaça son nouveau casque sur sa tête, et ses yeux furent une nouvelle fois masqués, puis dévoilés, dans deux trous sur l'avant de son casque. Genji ne voyait plus par un écran, Symmetra et Niran n'ayant pas eu le temps de lui confectionner toute la technologie qu'il avait dans son ancienne armure, mais c'était très bien comme ça, Genji voyait de ses propres yeux comme au bon vieux temps et en quelque sorte cette armure était le mélange entre son lui d'avant et son lui d'aujourd'hui. Rien ne le perturbait plus, aucune technologie, il n'y avait que lui et ses adversaires droit devant. 

Alors il se leva, lentement, sans un regard pour ceux qui lui avait réparé son corps, les remerciement viendraient plus tard, quand tout serait fini. Il plia le genou, se rappelant la peur qui s'était emparé de lui la première fois qu'on lui avait demandé de marcher avec sa nouvelle armure, il croyait n'avoir que du vide en dessous de lui, mais désormais le vide était dans son âme, et il était bien décidé à la retrouver. Il avança de quelques pas et fit face à la grande rue qui devait l'amener vers son destin. Sa nouvelle armure était faite d'un métal bleu turquoise, il disposait de grandes épaulettes sur lesquelles deux lions en relief aux yeux bleus trônaient. Une longue fourrure de loup blanche s'enroulait autour de son cou, en dessous duquel était fixé un fort plastron d'argent protégeant l'appareil de Tracer qui projetait toujours sa lumière bleutée en dessous. Sous son torse et sur le haut de ses jambes s'étendait une tunique faite en écailles de dragons d'un métal brillant, à l'arrière était attaché le fourreau de sa petite lame, et sur son dos le plus grand, gardant son épée au chaud. Son casque avait bien changé lui aussi, il ne représentait ni plus ni moins qu'une tête de lion en argent crachant de sa gueule une légère fumée bleu turquoise. Ses yeux projetaient également une faible lumière bleue pour ne pas qu'on voie la fureur dans ses yeux, et sur le haut de sa tête s'étendait une grande queue de cheval blanche en peau de loup. Genji était devenu un véritable samouraï et cette lumière bleue donnait l'impression qu'il était complètement habité par l'énergie que lui avait légué Hanzo avait de mourir, une énergie tout droit venu de son dragon au cœur bleu. Et à vrai dire, Symmetra avait vu juste en lui concevant une telle apparence. Mettant en valeur l'aura de Hanzo, mais également le cœur de Tracer dont elle lui avait fait cadeau. Genji portrait sur son corps l'héritage des deux êtres les plus chers à son cœur, tout cela pour en finir avec cette guerre, ici et maintenant, une bonne fois pour toute. Ils l'accompagneraient et l'aideraient jusqu'à la fin. 

Dans un mouvement lent, Genji plaça sa main sur la poignée de sa plus grande épée, et la dégaina en hurlant du plus profond de son être, une incantation lui venant de ses plus vieux ancêtres Shimada : "WATASHI WA RYU NO BA". Un grand dragon vert jaillit de son corps, et rugit avec force dans les airs. Toute la ville trembla en entendant le rugissement du dragon. Au loin, Doomfist et les membres de la Griffe se retournèrent avec étonnement et une pointe d'inquiétude. Ce n'était sûrement pas l'un des leurs qui avait fait cela. Et tout à coup, tous sentirent une énergie monumentale arriver jusqu'à eux comme une onde de choc, mais ce n'en était pas une, non, c'était bien pire. A peine eurent-ils appréhendé l'arrivée d'une force droit sur eux qu'ils furent dépassés par Genji qui se déplaçait à la vitesse d'une fusée. Son cœur battait la chamade, surboosté par l'appareil de Tracer qui le faisait presque se déplacer dans une autre dimension tant il était rapide. Il ne perçut qu'à peine les membres de la Griffe sur son chemin, Doomfist, Moira, Faucheur. Il n'en restait qu'eux, tous les autres avaient été capturés par Overwatch, mais de toute façon, ce n'était pas eux sa cible. Pourquoi se contenter du menu fretin, avec toute cette puissance, quand on pouvait viser bien plus haut, la source même du problème, le Diable fait de Titane, Ramattra et son armée.

Genji, la lame sortit et au niveau du sol, fondit vers le nord de la ville en un rien de temps, son dragon vert l'accompagnait. Les premiers Omniacs du Secteur Zéro en entendant sa ruée vengeresse se retournèrent, mais à peine eurent-ils le temps de faire un quart de tour sur eux même qu'il furent annihilés par le passage du Samouraï de Jade. L'énergie débordante de son dragon couplé au motifs bleutés de son armure donnait maintenant à Genji une aura verte presque dorée flamboyante. Voilà ce qu'était devenu Genji et rien ne l'arrêterait. Il n'eut qu'à faire quelques mouvements à droite et à gauche pour désintégrer complètement ses ennemis métalliques. Bipèdes, quadrupèdes, arachnoïdes ou bien uniquement constitués d'armes assemblées, rien ne lui résistait. Il fendait l'air de sa lame et du même coup, son grand dragon balayait la zone sur vingt mètres devant. Le Samouraï n'avait même plus besoin de toucher directement ses ennemis pour les faire exploser. Alors il plongea en plein milieu de la plus grande concentration d'Omniacs jamais vue même dans la plus grande des Guerres, et se mit à battre avec son épée de tous les côtés, son énergie se répandit aux quatre coins de l'armée détruisant par la même occasion des centaines de soldats omniacs à la volée dans une explosion verte et or absolument époustouflante. Genji se déplaçait à une vitesse impossible à appréhender par l'œil humain, mais pas non plus par les Omniums, il bondissait et découpait, bondissait et découpait, encore et encore et encore. Il courait sur la façade des immeubles pour abattre des omniacs ailés à la vitesse de la foudre et avec une aisance déconcertante, tranchait des Bêtes de Fer en deux, utilisait leur canons laser pour détruire encore plus de parties de l'armée en renvoyant les projectiles. Ses shurikens supersoniques filaient à travers la ville en empalant des dizaines d'omniacs à la volée, sa lame tranchait le titane, les câbles électriques, les coeurs synthétiques, les carcasse des Bêtes de Fer, les mâchoires des arachnomniacs, les mitrailleuses lourdes des Bastions, les bras, les jambes et les têtes d'un nombre absolument incalculable de soldats omniacs complètements démunis face au Samouraï de Jade. Dans l'apocalypse déchaînée par son courroux, le décontenancé Démon Omniac éleva la voix.

"JAMAIS TU N'AURA MON COEUR, LES OMNIACS SONT ROIS SUR LA TERRE !"

Mais Genji arriva à son niveau et lui trancha les deux bras sans perdre de temps. Son sceptre violet tomba au sol et le reste des omniacs qui n'avaient pas encore été désintégrés par le Samouraï tombèrent eux aussi, libéré de la volonté du Démon qui les contrôlait. Un hurlement s'éleva du fond de la ville. Doomfist, le visage décomposé par la rage, s'envola dans les cieux et dans un geste désespéré, brandit son poing vers l'homme de lumière qui venait d'anéantir le destin qu'il s'était tracé. Son terrible poing se chargea d'électricité, il était près à libérer le même coup que celui qu'il avait donné à ce cyborg quelques minutes plus tôt, même s'il devait perdre son bras à cause du contrecoup que cela engendrerait. Le Samouraï de Jade, en sentant approcher ce petit homme lent, se tourna pour lui faire face, il le regarda longuement car Doomfist se déplaçait au ralenti par rapport à lui. La colère revint dans son cœur et il brandit son épée en direction du torse de son ennemi juré. Doomfist avait arraché le cœur de Hanzo, il devait mourir de la même façon. Alors le Samouraï laissa Doomfist avancer au ralenti, propulsé par son coup, vers son épée bleue, mais il se rappela des paroles de Tracer et de ses yeux doux pleins de bonté. "Je t'en prie, ne cède pas à la vengeance". C'était à cause de Doomfist si Tracer s'était sacrifiée elle aussi, c'était l'engeance du mal, il méritait de mourir, il méritait de mourir ! Jamais il ne pouvait laisser vivre un tel monstre, s' il était vraiment un héros. Mais être un héros n'est-ce justement pas s'empêcher de céder à son désir de vengeance ? Genji pensa à son passé, on l'avait entraîné pour être un assassin, c'est ça ce qu'il est. "Mais te venger n'apporter que plus de souffrance". Hanzo avait sombré dans la folie à cause de son désir de vengeance et après s'être rendu compte de ce qu'il avait fait, avait entamé une série de mauvaises décisions pour essayer d'oublier ou d'y trouver une justification, Genji devait-il devenir comme lui ? Hanzo s'était pourtant sacrifié en croyant dur comme fer que son frère devait vivre parce qu'il était meilleur que lui et qu'il ne ferait pas les mêmes erreurs. Allait-il le décevoir ?

Non tu ne peux pas.

Alors Genji tourna son poignet, leva sa lame en l'air et frappa d'un coup sec en plein milieu du poing de Doomfist, ce qui le coupa en deux, dans un éclat de lumière. Genji sentit en lui l'aura d'un dragon battre de l'aile pour lui faire signe, c'était Hanzo qui lui souriait.

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Suite et fin dans l'Epilogue...