La méfiance a remplacé les sourires,

Les mensonges ont anéanti nos rêves d'enfants.

Dans nos yeux s'éteint cette flamme en un faible soupir,

Dans notre cœur lentement cesse d'exister cette joie d'antan.

Nous pourrions être amour, bonté et générosité,

Nous choisissons d'être chaos, cruauté et monstruosité.

Nous pourrions simplement être ce que nous sommes déjà,

Nous choisissons obstinément d'être tout ce que nous ne sommes pas.

Nous pourrions vivre,

Nous choisissons de nous détruire.

Nous pourrions nous envoler,

Nous choisissons de nous enterrer.

Nous sommes humains,

Nous perdons notre humanité.

Nous devenons terriens,

Nous délaissons notre éternité.

Serviteurs de la lumière autrefois,

Esclaves des ténèbres aujourd'hui.

Le nom du monde est injustice,

Mais celui de l'univers restera espoir.

Un jour prendra fin ce supplice,

Lorsqu'enfin nous apprendrons à voir.

Nous approchons de la fin,

La planète se révolte et le ciel s'assombrit.

Nous approchons de la fin,

Bientôt s'ouvrira devant nous un gouffre infini.

Peut-être à ce moment alors nous nous éveillerons,

Peut-être à ce moment alors nous nous tendrons la main.

L'étincelle en nos cœurs décuplée par cette invincible liaison,

De son immuable clarté jusqu'aux étoiles nous montrera le chemin.

Peut-être que dans l'obscur néant nous chuterons,

Mais le plus infime espoir est plus puissant que le soleil.