| Thirty-Third | That's not so over after all
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GABRIELLA STARK
« — Mademoiselle Stark, cela fait un moment maintenant que tu n'es plus venue me voir. Pourquoi aujourd'hui ? Pourquoi maintenant ? »
Tout en touchant mes tresses plus par habitude que par nervosité, je détourne le regard pour le poser sur la fontaine à l'extérieure, juste derrière la baie vitrée, dans le magnifique jardin.
Je ne sais même pas ce que je fais ici, pourquoi j'ai repris de moi-même un rendez-vous chez le docteur Fraser. J'ignore qu'elle mouche m'a piquée et quelles stupides idées magiques je m'étais fourrée dans la tête en venant ici.
Je me suis certainement dis que si je retournais voir ma psy, j'arriverais à lui parler et je pourrais enlever la peur constante de voir Peter hors de mon cerveau.
Après quelques secondes, je reporte mon regard sur la psychiatre, me toisant avec un air bienveillant.
Je pose mon coude sur le côté de mon fauteuil et pose mon menton sur mon poing fermé.
Je lève les sourcils tout en haussant les épaules, un air confus sur le visage.
« — Je ne sais pas trop. Je suis amoureuse, j'imagine. »
Un air surpris prend procession de son beau visage avant qu'elle ne me fasse un grand sourire sincère.
Le docteur Fraser est une femme assez jeune, dans la trentaine je dirais. Elle a de beaux cheveux courts noirs corbeaux, et ses yeux bleus sont un grand réconfort pour ses patients. En tout cas, ils l'ont été pour moi.
Je suis venue chez elle quelques semaines après avoir vécu les injections de Killian. Je faisais des cauchemars à répétition, ceux que je fais maintenant ne sont rien à côté des précédents, j'avais l'impression de voir cet homme partout où j'allais. Je n'osais même plus sortir de la tour tellement j'avais peur. Je perdais complètement la tête. Mon père a donc eu la brillante idée de me faire voir un psy, et bien que j'y ai été très retissante au départ, je dois avouer ne pas le regretter. Ça m'a bien aidé, c'est certainement pour ça que j'ai décidé de venir.
« — C'est génial, Gabriella. Je ne vois pas quel est le problème dans le fait de tomber amoureux.
— Il m'a brisé le cœur. Je fronce les sourcils, restant parfaitement calme. Voilà le problème.
— Comment s'appelle-t-il ? Elle me demande en posant son stylo contre son menton en prenant un air attentif.
— Peter, je soupire en clignant des yeux. Il s'appelle Peter.
— Et que t'as fais Peter ?
— Il m'a menti. Je passe une main sur mon front en expirant.
— Sur quoi ?
— Sur tout ! Je m'exclame en tentant de calmer ma colère naissante. Il m'a caché qui il était vraiment, et il a fait semblant de m'écouter, de me réconforter, alors qu'il savait tout de moi avant même qu'on ne se connaisse.
— Tu te sens trahie, j'imagine.
— Exactement ! Je lève mes mains au ciel alors qu'elle prend note dans mon dossier. Il n'a pas été capable de me dire la vérité, ayant trop peur des conséquences, et maintenant nous en payons le prix tous les deux. Il m'a détruite ! Je m'exclame, les larmes aux yeux. Je le hais tellement. »
Du moins, j'essaye de m'en convaincre.
Elle plisse les yeux et se penche quelque peu en avant, prenant l'air compatissant et sérieux que je lui connais.
« — Tu le hais à quel point ?
— Je-je le hais plus que tout. Je marmonne en fronçant les sourcils. Je déteste le fait qu'il m'ait menti. Je le déteste parce qu'il a préféré obéir à mon père plutôt qu'être honnête avec moi, sa petite amie. Et aussi parce qu'il n'a pas eu le courage de me le dire, alors que ce qu'il fait au quotidien demande bien du courage. Je reprend ma respiration avant de continuer, les larmes menaçant de couler. Je le déteste, parce que je n'arrive pas à l'enlever de ma tête. Il est partout, tout le temps. Dès que je fais quelque chose, il s'immisce dans mon esprit et chamboule mes pensées. Je le hais parce qu'il est si gentil, si beau et si adorable. Il est absolument parfait. Et je le hais, parce que je n'arrive tout simplement pas à le haïr. »
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💫 💫
PETER PARKER
« — Peter ? Tu m'écoute ? »
Je hoche vaguement la tête, posant mollement ma joue contre la paume de ma main alors que Matrix soupire, visiblement agacé par le fait que je ne l'écoute pas du tout.
« — Mon pote, ça va plus du tout. Il faut que tu l'oublies et que tu passes à autre chose. »
Je tourne vivement ma tête vers lui en lui lançant un regard électrique, le faisant presque reculer.
« — C'est hors de question. C'est juste temporaire. Ça arrive les disputes dans les couples, on va bientôt se remettre ensemble. »
Je l'espère de tout coeur.
Assit à une table de la cafétéria, je regarde avec dégoût les aliments dans mon assiette. Ça fait deux semaine qu'elle a rompu avec moi, et ça fait deux semaines que j'ai recommencé à manger la bouffe douteuse du lycée, étant donné qu'elle me donnait la moitié de son sandwich, avant.
Je soupire et joue avec ma nourriture à l'aide de la fourchette, absolument pas décidé à la goûter.
Matrix, assit à côté de moi, me lance un coup de coude dans les côtes, me faisant lever la tête, comprenant immédiatement son geste.
Gabe rentre dans le self, tenant une bretelle de son fameux sac à dos noir d'une main, alors que l'autre tient son sandwich tandis qu'elle croque dedans.
Je la regarde avec admiration, la faisant marcher presque au ralentis dans mon esprit.
Elle magnifiquement belle.
Elle a ramené ses beaux cheveux en un chignon en bazars sur le haut de sa tête, laissant s'échapper quelques mèches rebelles. Elle porte un jeans noir simple, ses chaussures de motarde et un débardeur Gun's n' Roses sous son éternelle veste en cuir. Elle porte aussi ses lunettes, ce qui me choque assez, étant donné qu'elle déteste les mettre, même devant moi.
Elle tourne la tête et son regard croise le miens. Et pour la première fois depuis deux semaines, il n'affiche ni le dégoût, ni la colère.
Elle s'arrête quelques secondes dans sa marche, réfléchis un instant avant de soupirer et de venir dans ma direction.
J'ouvre grand les yeux, imaginant tous les scénarios possibles et inimaginables. Elle pourrait très bien m'embrasser comme elle pourrait me faire cramer comme une dinde de Thanksgivings.
Contre toute attente, lorsqu'elle arrive devant nous, elle coupe son pain en deux et tend la moitié intacte.
Je comprend qu'elle me le tend à moi seulement quelques secondes plus tard, lorsque je vois son regard insistant et lorsque Matrix se racle la gorge bruyamment pour me fait réagir.
D'une main tremblante, j'attrape le pain.
L'ombre d'un sourire traîne sur ses lèvres avant qu'elle ne se détourne et reprenne son chemin vers une table éloignée.
Je reste toujours choqué, les yeux écarquillés, tenant la moitié de sandwich contre moi.
Un sourire naît sur mes lèvres alors que je prend une bouchée du pain.
Tout n'est pas perdu, en fin de compte.
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HEY !
Encore un petit chapitre, mais je trouve que c'est mieux pour l'ambiance qui s'immisce en ce moment !
Il est plus léger et moins dépriment que les autres même si Gabe est pas très très joyeuse au début mdr
J'espère que ça vous aura plu !
Avis général du chap ?
Gabe ?
Bébé Pete ?
(Encore son pdv eheheh)
Gaber ?
LE SANDWICH OULALA GRANDE PREUVE D'AMOUR???
Bref mère j'espère qu'il vous aura plu
LA BISE !
M M D
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