*•*•*•*
« — Je ne te demande pas l'impossible, Gabe. Juste de ne pas t'énerver. »
Je lève les yeux au ciel en croisant mes bras sur ma poitrine. Plus facile à dire qu'à faire.
Mon père a insisté que je m'entraîne à gérer ma colère. Et qui de mieux pour m'aider dans cet exercice ? Le merveilleusement débile Spiderman.
Et le mieux dans tout ça, c'est que Peter ne sera même pas là pour me calmer. Tony m'a dit qu'il ne voulait pas que ce soit trop facile.
Merci.
Comment veux-tu que ce soit facile alors que j'aurais la personne que je hais le plus en ce moment en face de moi ?
Par pure protection, pour ne pas que je brûle quelqu'un, je serais seule avec l'araignée dans une pièce vitrée. Tous les Avengers réunis seront là pour assister à mes exploits.
En gros, je vais être un putain de rat de laboratoire. J'en tremble de bonheur rien que d'y penser.
Je sens que je suis déjà énervée et agacée alors que l'autre idiot n'est même pas encore là. J'ai déjà peur pour lui en pensant à ce qui se passera lorsqu'il sera face à moi.
Mon père me sourit en posant une main sur mon épaule dénudée à cause de ma brassière de sport et me pousse doucement vers l'entrée du cube de verre.
Je roule une nouvelle fois les yeux et entre alors que la porte automatique se referme derrière moi.
Je serre mes bras sur mon ventre, assez gênée d'être dans cette tenue. Une brassière de sport noir, un leggings trois-quarts noir également et de simples baskets. Ils ont cru que j'allais faire un marathon ou quoi ?
Je soupire en passant une main dans mes cheveux, me maudissant déjà de ne pas avoir pris un élastique.
Je pose mes mains mes hanches en tapant du pied, impatiente, avant de me tourner vers mon public.
« — Il fait quoi là ? C'est pas l'heure de la sieste hein ! J'ai pas que ça à faire moi ! Non mais quel idiot ce- »
Je n'ai pas l'occasion de continuer mon monologue, car la porte en verre me faisant face s'ouvre, laissant l'entrée libre au danseur en collants rouges et noirs.
Je croise mes bras sur mon torse et recul d'un pas en levant la tête haute.
Je ne vais pas me laisser intimider par cet individu primaire.
Il rentre, la tête baissée, et sursaute légèrement lorsque la porte vitrée se referme derrière lui.
Tu parles d'un super-héros.
« — Gabe.
— Danseuse. »
Je l'entend soupirer à travers son masque, m'agaçant légèrement.
« — J'aimerais que tu ne m'appelles pas comme ça. Il dit calmement, me faisant hausser un sourcil.
— Et moi j'aimerais que mon petit ami soit là. Je lance d'un ton cassant, ne réalisant pas vraiment mes paroles. Mais il faut croire qu'on a pas toujours ce qu'on veut. »
Je vois les yeux de son masque s'élargir, signe qu'il ne s'attendait pas à cette réplique. Et même si j'ai le regard fixé sur lui, je devine qu'il en est de même pour les personnes nous regardant.
« — Ce n'était pas ma faute.
— Vraiment ? Je dis en serrant les dents, avançant d'un pas. C'est pourtant toi qui l'a lâché alors que vous étiez à plus de dix mètres du sol.
— La bombe a explosé à seulement quelques mètres de moi, j'ai été déséquilibré. Je ne l'aurais jamais lâché, sinon.
— Et c'est sensé me rassurer ? Je marmonne, en avançant encore d'un pas, le faisant reculer. Tu crois vraiment que je vais accepter qu'un gamin comme toi ai fais une chose pareille.
— Je l'admets, j'aurais dû faire plus attention. Je sens le doute dans sa voix avant qu'il ne recommence. J'avais aussi quelqu'un qui comptait pour moi sur les lieux, j'avais peur pour elle. J'ai été distrait.
— Et est-ce que ça a servit à grand chose ? J'élève le ton, me rapprochant à grands pas de lui. J'imagine que la personne qui te faisais tellement stressée en est sortie indemne, elle. »
Il ne répond pas, se contentant de me fixer. J'aimerai tellement voir ses yeux pour comprendre ce qu'il ressent et ce qu'il ne me dit pas. Ça aussi, ça m'énerve.
« — Pas totalement, il secoue la tête en la baissant légèrement, l'air coupable. Pas vraiment.
— C'est vraiment triste, je prend une grande inspiration, essayant de me calmer, mais je me rend compte que je commence à voir rouge. Je comprend alors, en voyant les yeux écarquillés de l'être en face de moi, que je suis certainement luisante de la tête aux pieds. Mais elle au moins, elle n'est pas morte ! »
Je lève le bras, serrant le poing, et alors que j'entends des exclamations de surprise ainsi qu'un mouvement de recul du danseur, je balance ma main serrée sur la vitre juste derrière lui, faisant une grande fissure translucide.
Je prend une grande inspiration, alors que Spiderman se recul vivement.
Pourquoi est-ce qu'il ne se défend pas ?
« — Pourquoi tu ne fais rien ? Je demande en serrant les dents. Tu ne peux pas savoir à quel point ça m'énerve de te voir là, les bras ballants, ne faisant absolument rien.
— Je ne veux pas te blesser. »
Je ris d'un rire sans joie avant de plisser les yeux.
« — Parce que tu en as quelque chose à faire maintenant ? Tu crois que je ne sais pas me défendre ?
— Ce n'est pas parce que tu crames le cou de Flash Thompson que tu es invincible. »
Je fronce les sourcils avant d'ouvrir grand les yeux.
« — Comment sais-tu ça ? Je suis sûre de ne pas avoir dis à Tony qui j'avais attaqué. Ses yeux s'ouvrent également en grand, se rendant compte de son erreur, lorsque je réalise. Tu es dans le même lycée que moi, c'est ça ? Il ne répond pas, mais je comprend immédiatement. Tu as eu donc le loisir de voir le monstre en pleine action.
— Écoutes, Gabe, je-
— Non, toi, tu vas m'écouter. Je grogne, luttant pour ne pas éclater. Si je ne t'ai pas encore éclatée la tronche, c'est uniquement parce que je ne veux pas passer pour un animal. Mais je te promets que le jour où je découvre qui tu es, et je te jure que je finirai par le savoir, je vais te brûler la gueule tellement fort que même ta mère ne te reconnaîtra pas. »
Je ne me rends même pas compte de mes paroles, lesquelles je débite à une vitesse affolante, comme si ce n'était pas moi qui les disais.
Je vois ses poings se serrer, mais il ne fait pas un pas vers moi, restant à sa place actuelle.
« — Et moi je suis sûre qu'elle me reconnaîtrai, parce que ma mère, elle, ne m'a pas abandonnée. »
J'ouvre grand les yeux, sentant les larmes me monter, alors que j'entends Tony gueuler sur la danseuse et dire que c'est finis.
Mais je ne l'entends pas de cette manière, et la colère, mélangée à la tristesse, sont canalisées depuis trop longtemps. Et avant que je n'ai le temps de m'en rendre compte, des flammes sortent de mes mains, me faisant et reculer d'un pas.
Je hausse les sourcils, et je vois Spiderman faire de même. Je plisse ensuite les yeux, et tends mes mains dans sa direction.
Il recul d'un pas et je peux sentir la peur émanant de lui alors que le feu sortant de mes paumes est tourné vers lui.
« — Je te conseille de te la fermer avant de finir rôti sur un barbecue.
— Gabe ! S'écrie mon père, de l'inquiétude dans la voix. Calme toi, ne fais pas ça.
— Je ne peux pas me calmer, je grogne en tournant la tête vers lui. Fais venir Peter et peut-être que ça ira mieux.
— Peter n'est pas là, essaie de te contrôler par toi-même. »
Je retourne la tête vers le garçon araignée, les paumes toujours tendues dans sa direction. Mes yeux sont mouillés de larmes et mes lèvres tremblent. Je ne veux pas faire ça, mais j'y suis comme obligée.
Je ferme les yeux fortement, et au moment où j'avance mes mains, faisant sortir des flammes de celles-ci, je les pointes vers le mur en verre, le faisant fondre.
Sans attendre, je commence à courir hors de cette pièce malgré les cris de mon père et des autres et me dirige vers les toilettes de l'étage, décidée à me rafraîchir.
Lorsque j'arrive dans les toilettes, je me place directement devant un miroir en plaçant mes mains de part et d'autre du lavabo.
Ma tête est baissée et mon souffle est trop rapide pour la normale.
J'ouvre le robinet et passe mes mains sous l'eau froide. À peine ai-je touchée l'eau que de la vapeur s'échappent de mes mains brûlantes.
Je soupire et m'asperge le visage d'eau, me soulageant quelque peu.
Je ferme les yeux tout en relevant la tête, ne sachant pas vraiment si je veux voir ce qui y est reflété.
J'ouvre les yeux et ce que je vois me fais peur autant que ça me fascine.
Je n'ai plus le visage rougis, et je vois que mes épaules ainsi que le reste de mon corps non plus, mais quelque chose d'autres est différent.
Mes yeux sont d'un orange vif flamboyant.
*•*•*•*
Un chapitre assez chaud mdrr
Petite blagounette merci bcp
Gabe commence vraiment à peter un cable, j'adore ça
Dites moi si vous aimez ça aussi mdrr
En tout cas, j'espère que le chapitre vous aura plu !
N'oubliez pas de me donner votre ressenti ;)
Bizzz !
M M D
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top