Chapitre 18
Hi! J'espère que vous allez bien?
Comme je ne suis pas TOTALEMENT sadique voilà déjà le chapitre 18 qui, j'espère, vous plaira!
Merci encore à ceux qui prennent le temps de laisser des petits commentaires! Lire vos réactions n'est que du bonheur! (Même si ceux d'hier étaient principalement des menaces de mort!)
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CHAPITRE 18
« Je suis cassé depuis que je suis né. » -Lana Del Rey (Pawn Shop Blues)
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(Young and Beautiful_Lana Del Rey)
Je suis complètement sonné. Je suis debout mais à terre. Je suis debout, ne sachant plus quoi dire face à Erwann qui attend une réaction de ma part mais qui n'a même plus son air satisfait. Est-ce qu'il réalise enfin lui aussi ce qu'il vient de dire? Est-ce qu'il réalise la bombe qu'il vient de lâcher?
Surtout que je ne suis pas le seul à avoir entendu cette bombe.
-« Espèce de gros connard! » J'entends Lily gueuler en s'approchant d'Erwann.
Ce dernier n'a même pas le temps de comprendre ce qu'il se passe qu'elle lui envoie son poing en pleine mâchoire. Mais, là aussi, je ne réagis même pas. Alors que je n'avais jamais vu Lily comme ça. Je sens les regards de Niall, Liam, Zayn, Perrie et Gemma sur moi. Surtout celui détruit de Gemma.
Et son regard me confirme que la bombe qui vient d'exploser est bien réelle.
Je reviens sur terre seulement lorsque je tourne la tête vers Harry qui n'est plus là. Qui est parti en courant. Qui est sorti du bar. Sans même réfléchir une seconde de plus, j'en sors moi aussi et cours dans la rue qui est celle que nous avons empruntée pour arriver ici.
Je passe pour un cinglé aux yeux des passants. Mais peut-être que certains feront le lien avec le premier gars désespéré qu'ils auront vu courir quelques secondes avant. Et, putain, j'en ai rien à foutre parce que jamais j'aurai honte de courir après Harry.
C'est à l'entrée de la rue qui mène au campus que je le vois enfin. Il s'est arrêté de courir et est assis sur le trottoir, contre le mur. Mon coeur se brise en mille morceau en voyant son corps sursauter.
Harry est en train de pleurer.
J'ai vu Harry dans plusieurs états. Je l'ai vu pleurer en m'embrassant. Je l'ai vu dans mes bras, plus mal que jamais mais sans aucuns sanglots ni larmes. Mais c'est la première fois que je le vois comme il est vraiment depuis la mort de son frère:
Détruit et seul.
Et en plus de le voir comme ça, la putain de phrase que m'a lâché Erwann tourne en boucle dans mes pensées, faisant brûler mes yeux et retournant mon estomac. Je savais Harry détruit mais je ne sais pas qu'il l'était encore plus que je ne le pensais.
Les jambes tremblantes, je m'approche d'Harry qui relève le visage en entendant des pas. Ses yeux sont tristement brillants et ses joues complètement ravagées par les larmes. Il n'y a rien de beau dans cette vision. Son nez coule, ses cernes sont plus sombres que jamais et la douleur se lit de partout sur le visage de Harry.
Mais je m'en fiche de ce qui est beau ou non. Je veux être là pour lui qu'il y ai des moments faciles ou non.
-« Viens, on rentre. » Je lui dit doucement en tendant ma main.
-« Vas-t-en. » Il me répond, la voix brisée.
Il n'est pas convainquant et il le sait. Il le sait autant que moi qu'il n'en a pas envie. Alors je ne répond pas et garde simplement ma main tendue vers lui. Harry la regarde mais refuse de l'attraper. Alors il se relève tout seul et se met à marcher en direction du campus.
Je soupire tristement, me forçant à prendre sur moi encore un peu. Je sais que ce que vient de lâcher Edward n'est pas facile pour moi comme n'est pas facile pour Harry. En fait, je crois que je ne réalise pas complètement. Tant que je n'aurai pas eu une conversation avec Harry, je ne pourrais pas totalement réaliser.
Nous marchons donc dans le silence et mes pensées sont partout et nul part en même temps. J'envoie un message à Niall pour lui dire que je suis avec Harry alors que je ne sais même pas comment c'est en train de se passer au bar, après que Lily ait frappé Erwann. Je me sens complètement dépassé par les évènements. Tout comme mes pensées, j'ai envie d'être nul part et partout en même temps.
Je marche derrière jusqu'à ce qu'on arrive devant la porte de sa chambre universitaire. Sa main tremble tellement qu'il n'arrive pas à enter la clé dans la serrure.
-« Attends, je vais le faire.. » J'interviens en tendant ma main vers la sienne.
-« NON! » Il gueule soudainement.
Sans pouvoir le contrôler, j'ai un mouvement de recul et mes yeux s'écarquillent. Harry me regarde, la culpabilité trahissant son regard avant qu'il ne rajoute plus doucement mais toujours avec cette même haine:
-« Me touche pas, je suis dégueulasse. »
Et là je comprends que la haine et la colère ne sont pas tournées vers moi mais vers lui. Qu'il est en colère contre lui. Qu'il ne voulait pas que je le suive parce que, selon lui, ça vaut mieux pour moi. Je secoue violemment la tête et, même si ce n'est pas très loyal, je profite qu'il baisse la garde pour tendre rapidement ma main et attraper la sienne complètement glacée.
-« Tu crois que je te toucherai si je te trouvais dégueulasse? » Je lui demande sérieusement.
Je vois qu'il ne sait plus quoi penser. Qu'il ne sait plus quoi répondre. Alors il lâche ma main pour de nouveau essayer d'ouvrir la porte et finalement réussir. Nous entrons dans sa chambre, de nouveau dans un lourd silence, et je pars m'asseoir sur le lit d'Harry. Sauf que, au lieu de m'y rejoindre, il s'assoit sur le lit d'en face.
Les larmes ont séchées sur ses joues. Il a arrêté de renifler. Il a seulement le regard vide qui se pose de partout sauf sur moi. Je découvre en même temps à quel point une personne peut fuir même en restant avec vous.
Et même si j'ai réussi à rattraper Harry dans la rue, il m'échappe encore d'une certaine façon.
-« J'ai le VIH, pas le SIDA. » Il lâche soudainement, d'une voix neutre.
Mais moi, je n'arrive pas à rester neutre. Un soupire de soulagement s'échappe de mes lèvres, même si je ne le suis évidemment pas totalement. Sauf que je connais la différence entre être porteur du VIH et le SIDA, contrairement à Erwann apparement. On peut être porteur du VIH sans avoir le SIDA. Le VIH peut être maitrisée tandis que le SIDA reste une maladie mortelle. Et si Harry a des médicaments, c'est qu'il maitrise, non?
Sauf que je me souviens de la discussion de sa mère avec l'infirmière. Le fait que Harry n'allait pas toujours à ses rendez-vous. Que la drogue et l'alcool pouvaient gâcher le traitement.. La boule au ventre me revient immédiatement et j'emmène ma main tremblante à mon front tandis que Harry me regarde toujours avec ses yeux voilés.
Et il se met à réciter comme une leçon apprise par coeur, sans émotions:
-« Il n'existe pas de traitement pour guérir du VIH mais le virus peut être traité grâce à des antirétroviraux afin que les personnes infectées mènent une vie quasi-normale. Les médicaments diminuent également la concentration du virus dans les fluides infectés, réduisant le risque de transmettre. A l'arrêt de ces traitements, le virus réapparait systématiquement dans le sang des personnes infectées et poursuit sa progression.
-Harry, arrêtes.. » Je souffle, ma jambe sursautant sur place alors que je peine à rester assis.
-« Je prends mon traitement n'importe comment alors mon virus est sûrement en train de poursuivre sa progression. J'ai pas le SIDA pour l'instant. Mais pour combien de temps?
-Harry, s'il te plaît..
-Ça me ferait crever plus vite.
-FERMES LA! » Je gueule en me relevant du lit.
Je n'ai jamais gueulé aussi fort de toute ma vie, et même Harry en perd son masque. Ma voix le détruit en miette. Plus de masque. Plus de faux semblants entre nous. Alors les larmes se remettent à couler de ses yeux pendant que son visage se tord de tristesse mais surtout de détresse.
-« Tu crois vraiment que je te laisserai faire maintenant que je sais? » Je lui dit la voix tremblante de colère et de tristesse. « Je suis pas ta mère. Je suis pas ton père. Et si je dois te tenir la main à chaque rendez-vous où tu devras te rendre je le ferai rien que pour m'assurer que tu y es! Je suis désolé pour toi, Harry, mais putain qu'est-ce que tu vas m'avoir sur ton dos je peux te le jurer. »
Tout mon corps tremble tandis que je suis debout, face à Harry qui est toujours assis. Lui aussi tremble de tout son corps. Son regard larmoyant dans le mien qui finit par l'être aussi.
-« Je ne comprends pas pourquoi tu restes.. » Murmure sincèrement Harry.
-« Mais parce que je t'aime, bordel! »
C'est sorti tout seul. Je lui ai crié sans réfléchir. Parce que, je crois que je me suis posé la question en même temps qu'il me l'a posé et que j'ai eu la réponse la seconde d'après. Et maintenant, lui aussi il l'a connaît cette réponse.
Et je crois qu'il y a tellement de choses qui explosent en moi que je n'arrive pas à m'arrêter, n'attendant même pas une réponse de la part d'Harry:
-« Je l'ai compris ce soir-là, dans la cabane. Je l'ai compris lorsque j'ai réalisé à quel point tes regards, tes baisers et tes caresses me donnaient vraiment l'impression d'être aimé. Et, oui, c'est putain de niais mais c'est la vérité. Parce que je me suis jamais senti autant aimé qu'à ce moment-là. Comme je n'ai jamais autant aimé quelqu'un que ce soir là. Alors, oui, je sais qu'on a dit qu'on se donnait pas d'étiquettes tout ça mais je t'aime. Et tout à l'heure, alors que Erwann lâchait sa bombe, j'ai d'abord retenu qu'il avait parlé de toi comme mon mec. Putain, il m'avouait que tu avais ce virus et moi, aussi con que ça parait, j'ai d'abord retenu qu'on te voyait comme mon mec et que ça me plaît plus que tout l'idée que tu le sois vraiment. »
Presque essoufflé par le discours que je viens de lâcher, je reprends une légère inspiration avant d'ancrer mon regard dans celui d'Harry qui ne me lâche plus.
-« Et le fait que tu sois porteur du VIH n'y changera rien. » Je rajoute plus doucement. « Je suivrais avec toi ton traitement et on fera le nécessaire pour se protéger jusqu'à ce qu'on soit sûr que ton traitement fonctionne toujours. Parce que s'il fonctionne toujours tu ne peux pas le transmettre. J'avais eu un cours là-dessus au lycée.. »
Ma dernière phrase détend l'atmosphère et je vois Harry sourire légèrement en même temps que moi, avant que je ne lui murmure:
-« Je t'aime, Harry. Et je veux que tu sois mon copain. »
Son sourire disparait aussitôt en même temps qu'il retrouve ce regard plus profond que jamais. Puis, pour la première fois depuis que nous sommes rentrés, il se lève et s'approche de moi, les jambes aussi tremblantes que les miennes.
-« Je suis déjà à toi. » Il me souffle.
Et, la seconde d'après, le monde se remet à tourner. Il attrape mes lèvres avec toute la tendresse de ce même monde et j'enroule mes bras autour de sa nuque pour le serrer contre moi. Je le serre fort, tout comme il me sert contre lui aussi. Comme si on s'était manqués depuis des années mais après ce qu'il vient de se passer, c'est plutôt une promesse de rester encore pour des années.
-« Et je t'aime. » Murmure Harry contre mes lèvres.
Ce n'est pas la goutte d'eau qui fait déborder le vase mais le papillon de trop qui fait s'envoler tous les autres dans mon estomac. Sans réfléchir, je l'embrasse plus passionnément et le tire avec moi sur son lit où j'étais assis seul il y encore quelques secondes. La même tension que l'on avait dans le bar nous enveloppe à nouveau et je crois même que c'est encore plus fort après ce qu'il s'est passé. Parce que j'ai enfin la réponse à mes questions et que cette réponse là ne nous séparera pas.
Lorsque nous tombons sur son lit, Harry s'allonge au dessus de moi et je sens mon coeur battre à la chamade en même temps que mon estomac se retourne de désir. Mes lèvres ne lâchent plus celles de Harry, comme une drogue.
Et si ça ressemble à ça une overdose de désir, je recommencerai la seconde après que Harry m'ai réveillé.
Lentement, nous retirons nos t-shirt, avide de sentir nos corps maintenants chauds l'un contre l'autre. Je sais que je ne suis pas le plus expérimenté de nous deux. Mais, finalement, quand ça parle d'amour, ou de faire l'amour et non de la baise, Harry apprend en même temps que moi. Et c'est important pour moi de lui faire comprendre que rien ne me dégoute chez lui. Virus ou non, son corps reste le plus beau à mes yeux et surtout le seul qui me fait cet effet là.
Alors, comme pour prouver mes pensées, je nous fait doucement basculer pour me retrouver à mon tour au dessus de Harry qui est surpris par cette initiative. Nos lèvres se lâchent quelques secondes, donnant le relais à nos regards qui s'accrochent à nouveau. Lorsqu'on ne s'embrasse pas, on se regarde. Et je crois que les deux me font le même effet.
Harry a ses lèvres rougies par les baisers légèrement entrouvertes tandis que ses larmes ont séchés, laissant ses joues maintenant brillantes. Je souris doucement puis dépose un baiser sur sa joue, avant de faire glisser mes lèvres jusqu'à son cou. Harry soupire de bien être sous mes baisers et mon coeur s'affole lorsqu'il bouge accidentellement son bassin contre le mien.
-« Pardon.. » Je l'entend murmurer alors que mon visage est enfouie dans son cou maintenant rouge et humide de mes baisers.
Je respire plus bruyamment contre sa peau et, comme toute réponse, me met à moi aussi bouger mon bassins, nous faisant tous les deux soupirer à nouveau. Je boue intérieurement et ma peau brulante frissonne contre celle de Harry. Surtout lorsque je descend un peu plus mes baisers jusqu'à son torse légèrement musclés. Putain, comment il a pu imaginer une seule seconde me dégouter alors qu'il est magnifique?
Je sens que Harry est surpris par mes initiatives mais je sens aussi que ça lui fait autant d'effets qu'à moi. J'embrasse son ventre et le mien se retourne en voyant la bosse sous son pantalon, identique à la mienne.
Je regarde Harry, comme si je ne savais pas quoi faire maintenant. Enfin, si, je sais. C'est surtout que j'ai peur de le faire. Peur de mal faire. Et, en le comprenant, Harry reprend son côté protecteur en me tirant jusqu'à lui pour embrasser mes lèvres et nous tourner à nouveau dans le lit, afin qu'il soit au dessus de moi.
Lentement, il attrape mon jean pour défaire mes boutons et descendre ma braguette. Je l'imite en faisant de même avec lui et, une fois nos pantalons retirés, on se retrouve en boxer l'un contre l'autre. Mais ça ne me suffit toujours pas. Mon désir ne fait que grandir contre Harry et mon amour pour lui aussi.
-« Plus.. » Je murmure contre ses lèvres, tirant timidement sur son boxer.
-« Tu es sûr? » Il prend le temps de s'assurer, la voix pourtant remplie de désir.
-« Oui.. Et toi?
-Bordel, oui. » Il souffle avant de rattraper les lèvres passionnément, nous faisant tous les deux gémir.
Mais malgré cette passion, Harry prend le temps plus timidement de me retirer mon boxer. Et j'apprécie vraiment que, malgré le désir qui naît de plus en plus en nous, il soit aussi attentionné envers moi. Il prend soin de moi comme je prend soin de lui. J'ai l'impression que tout est parfaitement équilibré et ça me rassure énormément lorsqu'on devient plus proches qu'on ne l'a jamais été. Que je ne l'ai jamais été avec personne.
Après m'avoir retiré mon boxer, Harry frôle mon intimité du bout des doigts et ce frôlement suffit pourtant à me parcourir le corps entier comme une décharge électrique. Harry revient m'embrasser plus doucement tout en essayant de retirer son boxer. Comprenant son attention, je tend timidement mes mains pour l'aider et mes mains finissent par glisser sur sa peau, juste en bas de son dos. Cette fois, c'est lui qui frisonne contre mes lèvres avant de se retrouver complètement nu.
Lorsque nos intimité se retrouvent sans barrière, les gémissements s'échappent tous seuls de nos bouches et je perds déjà la tête lorsque nous reprenons nos coups de bassins. La friction de nos sexes nus me retourne complètement de l'intérieur et je n'arrive pas à contrôler mon mouvement de tête lorsque celle-ci part en arrière. Harry en profite pour enfouir son visage dans mon cou qu'il parsème de longs baisers. Plus nos mouvements se font rapides, plus il mordille ma peau et j'ai besoins de m'accrocher à lui pour rester sur Terre.
-« Je peux..? » Murmure t-il en relevant la tête au dessus de moi, en même temps que sa main glisse entre nos torses.
-« Oui.. » Je souffle en réponse.
Harry dépose un nouveau baiser sur mes lèvres avant de venir attraper nos deux sexes dans sa main. Encore plus proches l'un de l'autre, je me mord la lèvre sans pour le contrôler avant de glisser ma main avec la sienne, parce que je veux qu'on le fasse ensemble. Qu'il sache que je veux être autant là pour lui qu'il l'est pour moi.
On ne se lâche pas du regard, et je crois que c'est aussi puissant que nos gestes. Son regard qui était rempli de douleur et de larmes est maintenant rempli de désir et d'amour. Ça me rend complètement fou et j'attrape sa nuque avec ma main libre pour l'approcher de moi et attraper ses lèvres que j'embrasse à la fois passionnément et tendrement.
-« Harry... » J'halète lorsqu'il accélère ses vas et vient.
-« Je sais.. » Il gémit doucement contre mes lèvres.
Oui, il sait que je suis au bord d'exploser de plaisir parce que lui aussi. Alors, il vient tendrement m'embrasser, nos doux baisers contrastants complètements avec nos gémissements et la façon dont nos corps viennent violemment se coller l'un à l'autre pour que nos bassins se remettent à bouger l'un contre l'autre. Et c'est donc en sentant le coeur de l'autre battre à la chamade que nous venons à quelques secondes d'intervalles, nos lèvres ne se quittant pas.
Complètement essoufflés, Harry retombe contre moi et je passe mes bras autour de sa nuque pour le serrer tendrement contre moi. Nos respirations son saccadées et j'ai l'impression de retomber sur un petit nuage. Beaucoup trop d'émotions nous ont traversées en une seule soirée.
Et je sais qu'on a encore beaucoup de choses à se dire. Qu'on doit parler des rendez-vous qu'il doit reprendre au plus vite, de ses addictions qu'il va devoir apprendre à stopper s'il veut que son virus ne se développe pas, en espérant que ça ne soit pas trop tard. Que je dois aussi lui demander si je me trompe en disant qu'il compte quitter Oxford à la fin de cette année scolaire. Et nous n'avons pas de nouvelles des autres. Et je ne sais toujours pas ce qui est arrivé à son frère..
Je soupire doucement à ces nombreuses pensées et Harry relève la tête vers moi. Son regard semble si apaisé soudainement que je ne peux m'empêcher de sourire avant qu'il ne vienne embrasser mon sourire, faisant naître le sien.
-« Je reviens. » Il me souffle avant de se lever pour se diriger vers sa salle de bain.
-« Je t'en veux toujours d'avoir une salle de bain privée. » Je lui dit lorsqu'il revient, le faisant doucement rire.
-« Tu sais que tu peux venir quand tu veux? » Il me répond en essuyant mon ventre avec un gant. Lui s'est déjà essuyé dans la salle de bain.
-« C'est vrai? » Je répète avec un sourire sincère.
-Evidemment. » Il remonte les draps sur mon corps.
Je souris en caressant son bras et il repart rapidement rincer et ranger le gant avant de me retrouver sous les draps. Nous enfilons rapidement deux boxer propre que Harry nous rapporte avant de se coller l'un à l'autre. Un soupire d'aise s'échappe de mes lèvres lorsque je pose ma tête sur son épaule, dessinant avec mes doigts des petits cercles sur son torse nu alors qu'il me fait des papouilles dans la nuque et dans les cheveux.
-« J'ai attrapé le virus après la mort de mon frère. » Il me dit soudainement, d'une voix calme.
Mon coeur rate un battement et, même si ça fait mal de l'entendre, je relève la tête pour le regarder et lui faire comprendre qu'il a toute mon attention. Que je suis là. Que je suis prêt à regarder la réalité en face sans regretter ce que je lui ai dit et ce qu'il vient de se passer.
-« J'ai commencé à faire n'importe quoi. A sortir tous les soirs, à boire, à fumer, à me droguer même si tout ça, finalement, je le faisais déjà avant.. » Il se racle légèrement la gorge, fuyant mon regard.
Et même si ça me fait un coup d'apprendre qu'il se droguait déjà avant la mort de son frère, que ce n'est donc pas la raison de tous ses démons, pose doucement ma main sur sa joue pour qu'il me regarde à nouveau.
-« Je te jugerai pas, Harry. » Je le rassure doucement.
Il déglutit difficilement et hoche lentement la tête en embrassant l'intérieur de mon poignet avant de reprendre:
-« J'étais tellement défoncé et bourré lors de ces soirées que je ne me souviens d'aucun rapports que j'ai.. Enfin d'aucune baise. Parce qu'il faut dire les choses comme elles sont, c'était que de la baise. Et parfois je me demande si c'est pas mieux que je sois justement trop défoncé pour m'en souvenir. Je me donnerai envie de vomir si je me souvenais.. »
Il a tellement de dégout pour lui même que ça me brise le coeur. Parce que je le sens sincère lorsqu'il me raconte ça et ça me tue qu'il ne se voit pas comme moi je le vois.
-« Je sais juste que le dernière fois était celle de trop. Et j'ai attrapé le virus. »
Mon coeur se serre et je ne peux m'empêcher de m'approcher encore plus d'Harry que je ne le suis déjà. En me voyant faire, il vient passer un bras autour de mes épaules et colle ses lèvres à mon front avant de terminer:
-« Après j'ai rencontré Erwann. Il me dégoutait lui aussi. Mais je me disais que c'est ce que je méritais, un mec aussi dégueu que moi. Sauf qu'il ne savait pas que j'avais le virus donc je ne voulais jamais qu'on le fasse jusqu'au bout ou qu'il me..fasse une fellation.
-Donc.. » Je répond la gorge nouée de jalousie. « Vous faisiez ce qu'on fait nous..?
-Non. » Me coupe directement Harry en ancrant son regard dans le mien. « Ce qu'on fait nous, je ne l'ai jamais fait avec personne d'autre. Parce que j'ai des sentiments pour toi que je n'avais absolument pas pour lui. Je fais ça avec toi parce que je t'aime et non parce que je veux être dégoûté.
-Alors, on prendra toutes les précautions qu'il faut si on veut aller plus loin un jour.. » Je lui murmure alors que son coeur se met à battre plus vite contre ma main.
-« Tu le voudrais vraiment..?
-Evidemment. Je te fais confiance. Et je ferais confiance aux résultats qu'on aura lorsqu'on ira à l'hôpital pour tes visites. Si on apprend que c'est toujours possible, que ton virus est toujours maîtrisable au point de ne pas être transmissible avec ton traitement, alors évidemment que je voudrais le faire moi aussi. J'ai pas peur de ton corps, et il ne me dégoute pas. Bien au contraire, crois moi.. » Je termine en caressant doucement son torse.
Et je crois que Harry ne m'a jamais regardé comme ça. Avec tant d'amour, de reconnaissance, de passion à la fois. Je vois même des larmes se mettre à perler au fond de son regard tant il est touché. Ça me fait fondre encore plus et je me penche pour déposer un tendre baiser sur ses lèvres. Putain, qu'est-ce que je suis accro à lui et qu'est-ce que je l'aime aussi.
-« Je t'aime Harry. Alors, oui, c'est avec toi que je veux faire l'amour. »
Et lorsqu'on se regarde comme ça, après tout ce qui s'est pourtant passé cette soirée, je me dit qu'on a déjà commencé à le faire.
Parce qu'il existe mille façon de faire l'amour.
Et que, sans le savoir, on le fait déjà depuis le début de notre histoire.
...
J'espère que ce chapitre 18 vous aura plu?
Vous imaginiez cette réaction de la part de Louis?
Comme vous l'aurez compris, je compte parler du sujet du VIH avec la suite de l'histoire et donc les visites d'Harry. J'espère le faire le mieux possible!
Encore merci infiniment pour tout! On se retrouve vite pour la suite!
Je vous souhaite une bonne soirée, All The Love!❤️
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