09h47 dans la salle de management, mon cerveau tourne à une vitesse impressionnante. Il déraille, je déraille totalement. J'ai perdu pied dans le torrent de la vie et j'ai du mal à me rattraper, à savoir avancer malgré tout ça. Je suis épuisée mentalement, c'est comme si la force de me battre avait disparu de ma vie : j'ai déconné beaucoup, j'ai arrêté de manger, je me suis shooté aux médicaments et je me suis même scarifiée les poignets. Je ne sais même pas si je regrette, je sais seulement que je suis au bout du rouleau. J'en ai conscience et pourtant, je n'arrive pas à arrêter, je n'arrive pas à changer. Si ça continue comme ça, je risque de tout perdre et je ne veux pas. Pas lui, pas encore une fois. Mon cœur est en miette, il n'arrive plus à aimer, le chagrin m'emporte depuis des semaines, son courant est trop fort. J'ai mal au ventre, à la tête et au cœur, j'ai besoin d'aide, mais à chaque pas que je fais en avant, celui qui vient me fait reculer arrive aussitôt. J'ai peur, terriblement. Je suis arrivée au point de ma vie où je me haïs tellement que la seule chose que j'arrive à faire, c'est me détruire encore plus fort. L'ombre de mon âme me porte, elle me traverse comme un esprit déjà mort qui aimerai essayer malgré tout de ne pas chuter. Les cours, je n'y arrive pas. Ma tête tourne, tourne, mes pensées se fracassent les unes contre les autres. Je crie à l'aide, mais personne ne m'entend. Je tombe mais personne ne me voit. Je meurs mais personne ne me rattrape.