Chapitre 20
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Il vit Gon se mettre en position d'attaque en plaçant Aruka derrière lui. Plus vite. Plus vite. Il replongea son regard dans celui C/Y de T/P. Il lui souriait, et pourtant son sang continuait de couler. Toute la scène parut si longue au jeune assassin alors que ça n'avait durée à peine une fraction de seconde. Il avait une idée.
-Nanika!
Cria-t-il. Il vit Aruka disparaître et le regard noir de sa jumelle se posait sur lui.
-Transfères la blessure de T/P et toutes ses conséquences à Illumi!
Du haut de la grande muraille de pierre un homme sourit, son château de carte fut détruit par le vent tandis qu'il murmura. « Magnifique ». Les choses étaient enfin devenu intéressante, et au moment même où il avait rencontré ce T/P. Lui aussi. Lui aussi il le laisserait doucement mûrir avant de le tuer. Comme Kirua. Et comme son très cher Gon. Car il ne voulait qu'un combat qui le ferait frissonner. Puis en un coup de vent il disparut. Le combat était fini.
-Hai.
Le noiraud eut à peine le temps d'essayer de se jeter sur sa jeune sœur, aiguille en main, qu'il s'écroula au sol, le faisant rater son tire qui frôla tout juste l'oreille de la Zoldyck. Ses jambes ne le portaient plus. Il n'en fallut pas plus à Kirua, où même à Gon pour comprendre qu'il était temps de partir. Le brun usa de son nen pour ouvrir les portes et laisser passer tout le petit monde à l'exception du grand chien qui lança un dernier coup d'œil à T/P avec un petit grognement d'adieu. Ils coururent aussi vite qu'ils le purent, l'adrénaline les faisant passer outre les points de cotés ou tout autre problème. Une fois en ville ils prirent enfin le temps de souffler. Aruka tomba à genoux, complètement à bout de souffle tandis que Gon se baissa à son niveau pour observer l'état de son oreille. Ce n'était qu'une égratignure. Rien de grave. L'albinos posa doucement son ami au sol qui titubait encore. Certes sa blessure s'était volatilisée mais il avait tout de même perdu pas mal de sang et utilisé une grande quantité de nen. Il avait besoin de repos. À vrai dire ils en avaient tous besoin. Cependant par acquis de conscience ils préfèrent tout de même s'éloignait le plus possible. Illumi était peut être devenu infirme, la colère qu'il devait ressentir à cet instant pourrait probablement le faire faire n'importe quoi, ce qui ne les rassurait pas vraiment. Ils embarquèrent alors dans le premier train, et une fois la machine en route, ils lancèrent, à l'unisson, un profond soupire de soulagement. Puis ils se regardèrent, et, d'un coup, toute la pression qu'ils avaient ressenti jusqu'à maintenant s'évapora en un sentiment d'euphorie general, et ils se mirent à rire. Ce rire les libèrent de tous ce stress de toute cette peur. C'était fini. Enfin fini. Et avant même qu'il ne puisse se calmer Kirua sentit un poids sur son épaule. T/p était littéralement tombé de sommeil et reposait maintenant sur l'épaule de l'albinos qui vira doucement au rouge. Gon et Aruka se regardèrent d'un œil complice avant de déclarer joyeusement, tout en partant rapidement, ensemble, se trouver une place plus loin.
-Je vais aux toilettes.
-Je vais chercher quelque chose à manger.
L'assassin les regarda faire, impuissant avant de marmonner avec le sourire, tout en regardant le petit écriteau qui indiquait la direction du wagon cafet et des toilettes.
-Bande d'abrutis dans les deux cas vous allez dans le mauvais sens.
Il profita alors de sa solitude pour contempler T/P. Ses cheveux lui chatouillaient doucement le nez, le faisant profiter de leur douce odeur. Sa peau C/P semblait toujours aussi douce tendit que son petit nez se remuait parfois d'une façon adorable, le faisant doucement rire, attendri, et sa bouche entrouverte..... sa bouche. Sa bouche! Tout lui revint immédiatement à l'esprit. T/P se souvenait de tout. La déclaration qu'il lui avait faite. Il se souvenait. Il l'avait embrassé. Son cerveau surchauffait tandis qu'il n'arrivait plus à détourner le regard de ses lèvres rosées. T/P l'avait embrassé. T/P l'avait vraiment embrassé. Lui, il avait été embrassé par T/P. T/P et lui s'étaient embrassés. Il sentait son visage le bruler de plus en plus de manière à la fois insoutenable et horriblement agréable. Il humecta ses lèvres qui lui parurent soudain si sèches. Ça le démangeait. Bon dieu ce que ça le démangeait de recommencer. Il n'avait pas eu le temps de goûter à ses lèvres, d'en connaitre le parfum, d'en apprécier la douceur, la chaleur. Il n'arrivait plus à se détacher de ses lèvres qui n'était qu'à une dizaine de centimètre à peine de son visage. Cependant, sans crier garde, le jeune garçon se réveilla en un sursaut, se cognant ainsi le front contre le menton du jeune assassin, et tout deux marmonnèrent sous l'effet de la douleur. Puis Kirua demanda simplement tout en caressant toujours le bout de son menton.
-Qu'est ce qui ne va pas T/P?
Tout en frottant énergiquement son front et en lui lançant un regard désolé, T/P répondit doucement.
-Rien juste un petit cauchemar je suis encore un peu sous le choc de tout ce qui vient de se passer. Ça va ce n'est rien.
L'albinos prit une grande inspiration avant de se lancer. Il releva les deux accoudoirs qui les séparaient puis vint saisir le C/C par les épaules avant de le coller tout contre lui. Le C/C eut à peine le temps de réagir qu'il fut envahie par un sentiment de bien être et emmitouflé dans un cocon de chaleur. Immédiatement, dans son esprit était apparu un souvenir. Un souvenir à la fois tellement heureux et tellement triste.
-Je t'aime
Avait-il vraiment dit ça? T/P se sentit ensuite manquer d'air. Il avait arrêté de respirer? Il ne s'en était même pas rendu compte. Il devait lui dire. Lui aussi. Lui aussi il l'aimait. Oui, il était amoureux de ce garçon. Puis Kirua s'était reculé et avait annoncé.
-Je vais devoir partir quelques temps. Tu me donneras ta réponse quand on se reverra d'accord?
T/p sourit doucement et vint se blottir un peu plus contre le jeune homme aux joues rosies. Le C/C releva ses jambes sur la banquette et à moitié sur les cuisses de l'assassin pour être le plus confortable possible, puis pris une profonde inspiration dans le but d'humer le parfum du jeune garçon.
-Kirua?
-Mmh ?
Se contenta-t-il de répondre, trop occupé à apprécier la douceur de ce moment.
-Tu te souviens de ce que tu m'as dit avant de partir?
Ce qu'il avait dit à ce moment là? Il se raidit. Ce qu'il avait dit? Oui bien sûr qu'il s'en souvenait.
-Tu m'as demandé de te donner ma réponse quand on se reverrait.
Le C/C soupira, doucement. Les nerfs du jeune assassin étaient à fleur de peau. Quoi? Quoi?! Qu'est ce qu'il voulait dire?!
-Ça m'a énervé que tu dises ça.
Le coeur de l'albinos s'arrêta de battre tandis qua le C/C continuait. Kirua pensait déjà au pire. Il essayait déjà de se préparer à la réponse qui lui briserait le coeur.
-Ça m'a énervé que tu me demandes d'attendre. Je voulais te le dire tout de suite.
Il ne l'aimait pas. C'est ça? Son coeur se tordait dans tous les sens et il sentit ses yeux le bruler atrocement.
-Moi aussi Kirua. Je t'aime.
En une phrase le temps sembla s'arrêter. Sans même s'en apercevoir Kirua avait bloqué sa respiration, son coeur s'était arrêté et le moindre de ses muscles s'étaient figés. Je t'aime. Je t'aime? Je t'aime. Je t'aime! Puis d'un seul coup il se sentit paniquer tandis que T/P s'était doucement tourné vers lui.
-Kirua?
Kirua n'entendait plus rien. T/P l'aimait! Mais que devait il dire maintenant? Puis il se rendit enfin compte de ce qu'il se passait autour de lui. T/P le fixait. Droit dans les yeux. Kirua détourna violemment le regard, les joues rouges vives. Son coeur s'était gonflé d'un bonheur irréel. Il était tellement gêné, tellement heureux. On ne lui avait jamais dit ce genre de chose.
-I-Idiot! On n'a pas idée de sortir ce-ce genre de chose comme ça en publique c'est- c'est embarrassant!
Cette panique dans sa voix fit sourire, puis rire le C/C qui se jeta à son cou pour le serrer contre lui. Oui. Il l'aimait. Il en était plus que sûr. Et il aimait aussi le taquiner et le voir rougir. Kirua était tellement beau comme ça. Tout rouge. C'était adorable.
-Kirua Je t'aime. Je t'aime. Je t'aime!
L'albinos lui rendit son étreinte blottissant par la même occasion la tête de son aimé dans son t-shirt. Il parlait trop fort. Lui était trop rouge, trop heureux.
-Ch-CHut! Idiot! M-moins fort!
T/p ria de plus belle tout en s'agrippant au T-shirt de l'assassin et en en dégageant sa tête. Mon dieu c'est qu'il l'avait presque étouffé. Pensa-t-il en riant. Et alors qu'il allait recommencer. Qu'il allait faire savoir au wagon tout entier qu'il était amoureux de ce garçon, Kirua saisit son visage en coupe et plaqua ses lèvres contre les siennes. Et à cet instant précis, le wagon aurait pu dérailler, le monde aurait pu s'ébranler qu'ils ne s'en seraient pas rendus compte. T/P. Son T/P rien qu'à lui. C'est ce que Kirua réalisait avec le plus grand des bonheurs tandis qu'il découvrait la douce sensation des lèvres de T/P contre les siennes. Elles étaient sucrées et délicieuses. Ses lèvres étaient si douce, si délicates, si chaudes et réconfortantes et encore tant d'autre choses. Quant à T/P, il avait senti son coeur s'emballer d'une façon inespérée et ses joues rougir violemment mais il ne pouvait être plus heureux. Son jeune ami semblait quelques peu maladroit. À la fois décidé mais aussi hésitant. Il passa alors ses mains derrière sa nuque et répondit au baiser avec autant d'amour que Kirua lui transmettait. À ce moment là un violent frisson parcouru le corps entier de l'albinos. C'était si agréable. Il eut un instant peur d'entendre la voix de Gon sortir de nul part pour le réveiller mais balaya vite cette idée. Hors de question. Il approfondi alors son baiser et fit glisser l'une de ses mains dans le dos du C/C pour le coller à lui. Il ne devait plus jamais disparaître. Plus jamais ou il deviendrait fou. Ou il mourait de chagrin. Il ne pouvait plus vivre sans lui. Sans son parfum des plus enivrant. Sans le gout terriblement addictif de ses lèvres. Et sans ses deux gigantesques yeux C/Y pour lesquels il pourrait vendre son âme. Tout ça car il était terriblement amoureux. Ce baiser il y transmettait toute la peur qu'il avait eut pour lui. De ne jamais le revoir. Qu'il soit blessé. Qu'il ne se souvienne plus. Qu'il souffre. Qu'il ne le reverrait peut être plus jamais. Mais T/P était tout contre lui. Et il l'embrassait. Et lui aussi l'embrassait. Et c'en était fini de sa lucidité. Son cerveau s'était simplement déconnecté pour qu'il ne se concentre plus que sur les milliers de frissons de bonheur et d'excitation qu'il ressentait. Puis T/P se recula doucement légèrement haletant, il manquait d'air et en même temps se foutait bien de mourir asphyxié si c'était comme cela. C'était son premier baiser. Son tout premier baiser qu'il venait d'offrir à Kirua Zoldyck. Son coeur battait bien trop vite et son cerveau semblait avoir surchauffé depuis quelques minutes déjà. Pourtant il n'avait jamais tourné aussi vite que quand il entendit Kirua chuchoter.
-T/P je t'aime. Ne me laisse plus jamais tout seul.
Le coeur du jeune garçon s'était gonflé d'un amour indescriptible et d'une pureté incommensurable pour le jeune homme qu'il serrait fermement dans ses bras. T/P sentit doucement les larmes lui monter aux yeux. Il était complètement épuisé et il ne savait même plus si les vertiges qu'il ressentait était du à la perte de sang ou au surplus d'émotions qu'il ressentait depuis quelques minutes. Mais tout ce mélange lui noua la gorge tandis qu'il répondit.
-Alors ne pars plus jamais comme ça.
T/P le sentit enrouler ses bras autour de lui et le serrer fermement tandis que Kirua hochait doucement sa tête qu'il avait enfoui dans le cou du jeune C/C. T/P était heureux. Si heureux. C'est ainsi. Dans cette position que T/P finit par s'endormir, bercé par le rythme de la respiration de Kirua et enveloppé dans la chaleur de son étreinte. Il pouvait bien dormir. Kirua veillerait sur lui. Il veillerait toujours sur lui.
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