Lorsque Sakura ouvre les yeux brutalement elle réalise qu'elle est allongée, que sa tête lui fait atrocement souffrir et surtout qu'elle n'est plus chez elle. Elle reconnaît parfaitement les lieux pour y travailler depuis tant d'années : pourquoi donc est-elle à l'hôpital ? Et depuis combien de temps ?

Ne se considérant point comme une malade, elle se lève du lit et se rhabille avant de se diriger vers le porte de la chambre pour en sortir et récupérer son dossier médical dans la salle des médecins. Mais elle ne peut en sortir car elle voit sa collègue le Dr Shizune faire son entrée par la porte. Elle est accompagnée de Kakashi qui regarde Sakura avec sollicitude.

_ « Sakura ? Où comptes-tu aller à cette heure tardive ? » demande là médecin avec un petit sourire

_ « Shizune ne me traite pas comme un patient ! Dis-moi plutôt ce qu'il en est ? » exige-t-elle alors

_ « Sakura détends-Toi ! Kakashi était inquiet, il semble que tu te sois écroulée et dans ta chute ta tête a heurté le rebord de ton plan de travail. Ne revenant pas à toi, il nous a appelé et tout va bien : aucun traumatisme sévère. Mais je te trouve bien tendue malgré tout. Tu devrais prendre quelques temps de congé ! D'ailleurs la direction me signale que tu as plus de 90 jours de repos à poser. Le service se passera de toi pour les 45 prochains jours !! » annonce rapidement la collègue de Sakura.

Cette dernière tente de s'opposer à ce congé forcé mais Shizune ne l'entend pas du tout de cette oreille et ignore la chirurgienne.

_ «  Kakashi je te la confie !! Qu'elle se repose et puis j'ai entendu dire que des fiançailles étaient bientôt à l'honneur ! » dit la femme en faisant un petit clin d'œil entendu à Sakura qui reste muette, trop abasourdie par la tournure des événements.

Shizune laisse le couple seul et Sakura soupire d'être ainsi infantilisée. Kakashi n'a pas encore dit un mot et continue d'observer cette femme qu'il aime depuis plusieurs années.

_ " Ecoute Sakura, je sais que tu aimes ton travail, mais Shizune a raison sur le fait que tu en fais trop. Regarde ce soir, si tu n'étais pas tant à cran, toujours en total maîtrise de toi-même tu n'aurais peut-être pas été autant dure dans tes propos avec Sarada".  énonce l'homme tout en prenant la main de la femme dans la sienne pour la diriger vers lui et lui déposer un baiser sur le front.

_ "Je ne suis pas en contrôle de moi-même. Où vas-tu chercher tout ça ?" en se laissant aller contre la poitrine de l'homme profitant d'un moment de calme tout en sachant pertinemment qu'il a raison.

Bien évidemment que toute sa vie, Sakura a toujours tout fait pour maîtriser tout ce qu'elle entreprenait. Si elle ne l'avait pas fait, elle ne serait pas devenue cette brillante chirurgienne, elle n'aurait pas pu élever Sarada avec les valeurs qu'elle a toujours jugées indispensables : indépendance, persévérance, ténacité. Et si elle ne savait pas maîtriser ses émotions, jamais elle aurait pu continuer à avoir une vie normale après le départ de Sasuke. Jamais, elle n'aurait pu laisser Kakashi entrer dans son espace personnel.

Mais à présent, un élément vient perturber cette vie qu'elle sait appréhender depuis tant de temps : ces ossements retrouvés sont ces grains de sable qui viennent bloquer les rouages de sa vie bien réglée. Finalement, peut-être que ces 45 jours sont une aubaine pour elle afin qu'elle puisse suivre de très près cette affaire. Il en va de l'équilibre de sa vie mais pas que la sienne, aussi toutes celles mêlées de très près à ces ossements.

_ "Dis-moi, Kakashi ? comme je suis en congé forcé, tu crois que je pourrai être observateur du Professeur Tsunade sur l'affaire du squelette du Quartier du Ciel ?" finit-elle par demander d'un ton frôlant la minauderie.

Ce ton particulier n'échappe pas à l'homme qui soulève un sourcil d'étonnement : jamais Sakura n'use de ce type de stratagèmes pour obtenir quelque chose. Il n'est pas dupe, sa compagne lui cache quelque chose mais il ne saurait pas dire quoi. Pourquoi son intuition lui dit de la laisser observer cette enquête ? Pourquoi a-t-il l'intime conviction que Sakura fait partie de la clé de l'énigme de ces ossements ? Kakashi essaye de faire taire son tempérament d'enquêteur parce qu'il s'agit de la femme qu'il aime, mais même s'il se refuse à formuler l'hypothèse la plus évidente qui lui vient à l'esprit, il sait au fond de lui qu'elle est mêlée d'une manière ou d'une autre à ces restants de corps. Doit-il lui en faire part ? Jamais il ne lui a menti ou caché quoique ce soit. Cela sera donc la première fois et quelles seront les conséquences de ce choix pour lui, pour elle et pour leur couple ?

_" Je ne te promets rien Sakura. Tu sais bien que ce genre d'enquête est classée confidentielle pour le moment. Je suis limite en tort de t'en avoir parlé, mais comme les ossements ont été trouvés par les ouvriers du chantier, je doute que cela reste secret bien longtemps. Tout Konoha devrait rapidement en parler, mais de là à te faire participer, même en tant qu'observatrice, est quelque chose qu'il faut que je vois avec mes supérieurs et surtout le professeur Tsunade." tente-t-il de la dissuader car il veut la protéger de la tempête qu'il sent se rapprocher malgré lui.

_ " Bien sûr mon chéri" répond-elle en se détachant de lui. "Si ton supérieur et si le professeur s'y opposent, je trouverai une autre occupation." soupire-t-elle alors.

_ "Comme l'organisation des fiançailles de ta fille et de Boruto ?" s'amuse-t-il alors à lui dire

_ "... oui ... je pourrai m'occuper de cela aussi. De toute façon, je dois voir Hinata demain midi, j'en parlerai avec elle vu le protocole qui se rapporte aux unions des familles fondatrices de Konoha". souffle-t-elle encore. "Rentrons à la maison, tu veux bien ?"

•••••

_ «  Sasuke !! Arrête !! Lâche-moi tu me fais mal ! »

_ « Mais je croyais que tu aimais ça !! Toute ta vie tu n'as fait que souffrir pour moi ! N'est-ce pas Sakura ? Toujours prête à endurer pour moi, par amour pour moi !! Pourquoi ça devrait changer ? »

_ « parce que j'en ai assez !!! J'en ai assez de cette vie misérable que tu veux bien me donner !! Je veux retrouver ma liberté ! »

_ «  mais tu ne seras plus jamais libre ! Je t'avais prévenu : on ne me quitte pas ! Tu es liée à moi pour l'éternité Sakura »

Et alors que tout s'obscurcit autour d'eux, que la tension et la pression atmosphérique s'élèvent et exercent cette force compressive sur leurs corps, Sakura voit fondre sur elle le visage tordu par la rage de Sasuke. Ses yeux rouges, injectés de sang, la fixent avec cette volonté de mort au fond des pupilles et alors qu'elle s'apprête à hurler pour crier à l'aide, Sakura sent son corps se redresser et ses yeux s'ouvrir dans l'obscurité de sa chambre à coucher. Aucun son ne sort de sa bouche. Son coeur tambourine avec force dans sa poitrine. Sakura s'habitue à l'obscurité et cherche à retrouver le calme en elle, elle analyse les moindres bruits, les odeurs qui l'entourent.

Un rêve. il s'agissait donc d'un mauvais rêve.

Elle ferme un instant les yeux et perçoit la présence de Kakashi, endormi à ses côtés. Son odeur musquée lui imprègne les narines, sa respiration calme s'effectue à un rythme apaisant. Elle réouvre brutalement les yeux, s'assurant qu'aucune autre présence humaine n'est dans la chambre avec eux. Sa raison sait que cela est impossible : il ne peut pas être là.

Elle souffle lentement, laissant s'échapper l'air contenu dans ses poumons. Cela fait si longtemps qu'elle n'a pas rêvé de lui et voilà qu'il faut qu'il lui apparaisse en songe. Et cette scène. Pourquoi donc revivre ce fragment ? Sakura frissonne au souvenir de la sensation qu'elle vient de revivre. Impossible de retrouver le sommeil après ça. Elle sort des draps et elle se dirige vers une zone de sa chambre qu'elle occupait souvent autrefois ; du temps où elle espérait encore qu'il revienne pour elle et uniquement pour elle. Elle s'assoit donc sur le rebord intérieur de la fenêtre de sa chambre, repliant les jambes contre sa poitrine et tournant la tête vers la fenêtre. Ses émeraudes sondant alors le ciel étoilé.
Combien de fois s'est-elle déjà installée là ? Combien de temps a-t-elle attendu là, guettant son retour vers elle ?

Bien trop souvent. Bien trop longtemps. Sasuke ne lui a laissé que amertume et ressentiment. La seule unique réussite s'appelle Sarada car elle n'a pas été forgée par Lui. Il ne représente qu'une portion d'ADN, rien que cela et rien de plus.

Mais alors ? Pourquoi faut-il qu'elle soit autant perturbée ? Le retour de Sasuke sera effectivement un grand chamboulement dans cette vie bien tranquille et bien maîtrisée qu'elle a depuis toutes ces années. Elle doit agir mais comment ? Dans quel ordre ?

Regardant la nuit devant elle, Sakura laisse ses pensées aller et venir jusqu'à ce qu'elle décide quoi faire et dans quel ordre. Elle doit s'assurer que ces ossements disparaissent ou du moins qu'ils ne parviennent jamais jusqu'aux mains expertes du professeur Tsunade. Bien qu'elle se doute que les premières constatations ont déjà été faites par le légiste de l'équipe de Kakashi. Mais il est encore possible d'intercepter ces ossements ou du moins de retarder leur étude. Sakura sait qu'elle risque énormément mais elle se doit de le faire : il en va de l'équilibre de sa vie. Cet équilibre qu'elle a construit pierre après pierre.

Elle se tourne alors et regarde l'homme endormi. Elle soupire lentement, désolée d'avance de le mêler indirectement à ce passé qu'elle lui a volontairement caché. Sakura se demande si elle doit lui dire la vérité, lui dire à qui sont ces ossements et dans quelles circonstances ils ont fini dans le Quartier du Ciel. Mais lui dire la vérité reviendrait à reconnaître et avouer ce qu'ils ont tous commis ce jour-là. Et avouer cela aurait tellement de conséquences et elle ne peut se permettre d'entraîner toutes les personnes qu'elle aime dans cette histoire. Et surtout pas Sarada. Non, sa fille bien aimée doit à tout prix être épargnée par cette histoire. Il en a va de son avenir et de sa réputation future. Elle est innocente dans cette histoire et elle ne doit aucunement payer pour ce qu'elle n'est pas commis.

Pour Sarada, Sakura est plus que déterminée à tout faire pour s'occuper de cette histoire d'ossements.

••••

Quelques jours plus tôt

_ « Mais Yamato !! Je n'ai jamais donné mon accord pour cela !! Cela ne se peut !! Comment ça ma signature apparaît sur l'autorisation d'exploitation ?? Et ça date de quand ? Hmm, je vois... trop tard pour la rétractation ! Et qui est le bénéficiaire ? Bon sang quelle merde ! » finit par grommeler l'homme assis derrière son bureau tout en raccrochant le téléphone.

Il regarde depuis son bureau la ville qu'il commande depuis des années. Konoha est prospère et continue de s'agrandir. Il fait bon vivre dans cette ville où le travail ne manque pas, où la criminalité est plutôt en dessous des autres pays. Bref, Konoha est un havre de paix et Naruto Uzumaki en est à la tête. Son parcours n'a pas été simple puisqu'il aurait dû seulement occuper la place d'adjoint. Mais un événement inattendu lui a permis d'occuper la plus haute marche. Et depuis plus de vingt ans il occupe cette place et ces fonctions. Il n'avait qu'une chose à ne pas oublier et ce coup de fil vient lui secouer sous le nez qu'il a failli à l'unique mission qu'on lui avait confié.

_ « Putain c'est pas possible ! » jure-t-il alors en regardant la ville mais il n'a point le temps de laisser divaguer ses pensées qu'une voix doucereuse le fait oublier tout aussi vite cet appel.

_ « Mon chou ? Je n'ai pas l'après-midi tu sais ? »

Naruto se retourne alors vers cette voix qui provient du canapé de son immense bureau. Un sourire carnassier s'étire sur son visage alors que ses yeux bleus se mettent à briller de désir devant la créature qui l'attend à demi-nue allongée sur le sofa. Le gouverneur de Konoha défait un à un les boutons de sa chemise tout en s'approchant de la femme qui glousse en se trémoussant lorsqu'il se trouve à sa portée et qu'elle peut enfin défaire le pantalon du blond pour en sortir son membre gonflé.

Soupirs, gémissements et autres bruits bien caractéristiques d'activités nullement bureaucratiques emplissent les lieux. Naruto Uzumaki, gouverneur de Konoha, s'adonne à ses bas instincts sans scrupules. Elles sont tellement nombreuses à tomber à ses pieds ou plutôt à combler leurs cavités grâce à ce qu'il y a dans le pantalon de l'homme le plus influent de Konoha. Naruto Uzumaki est l'homme le plus puissant de la ville et il en use et abuse. Quelque soit le sens que peut prendre le sens de cet adjectif. En ce moment, il s'agit de la plantureuse Ino Yamanaka. Le blond sait pertinemment que toutes les femmes qui finissent dans ses bras ne cherchent que leurs propres intérêts et cela ne le révulse même pas. Toutes ces femmes ne sont que des distractions dans sa vie bien rangée. Et il sait que la blonde qui est en train de lui faire une fellation appliquée ne cherche qu'à s'assurer qu'elle obtienne le contrat concernant la végétalisation du grand parc urbain de Konoha.

_ « Tu sais Ino que tu l'aurais eu le contrat » glisse-t-il alors qu'il imprime des coups de reins appuyés afin d'enfoncer son sexe bien loin dans la cavité buccale de la blonde à ses pieds. En guise de réponse il obtient de la femme une succion plus rapide ce qui ne tarde pas à le faire déverser sa semence bien loin dans la gorge de la blonde qui se contente d'avaler le tout. Quittant enfin ce membre qu'elle vient de lustrer elle se rassoit dans le canapé en remettant quelques mèches derrière ses oreilles :

_ « N'es-tu pas content de la manière dont je te remercie de faire confiance à mes talents de paysagiste ? » minaude-t-elle en se trémoussant

_ «  Et ton mari approuve tes façons de faire ? » rétorque-t-il en fixant la femme devant lui.

_ « Et ta femme est-elle satisfaite de passer après moi et toutes les autres ? » répond elle avec sarcasme. « Je ne suis pas dupe Naruto ! Je ne suis qu'une distraction pour toi. »

Le blond ne trouve rien à redire : à quoi bon mentir et faire semblant. Il se rapproche de la blonde et lui soulève le visage d'un doigt avant de capturer ses lèvres et de l'embrasser avec fougue. Quelques instants plus tard il lui murmure :

_ « Tu es peut-être une distraction temporaire mais une distraction tout à fait satisfaisante. Tourne-toi, Ino ! Je n'en ai pas fini avec toi. Je dois m'assurer que le parc urbain soit correctement aménagé par tes soins alors laisse-moi te montrer à quel point je te fais confiance. » finit-il par dire à la blonde tout en s'accroupissant et en posant sa bouche sur l'intimité de la blonde qui ne peut retenir un gémissement de plaisir alors que le gouverneur la savoure sans retenue pendant encore une bonne partie de l'après-midi.

De nouveau seul et rhabillé, Naruto se saisit de son téléphone et attend que la personne contactée lui réponde :

_ « Oï Kakashi ! C'est votre gouverneur préféré ! Je vous appelle parce que j'ai un petit souci sur l'un des chantiers que j'ai validé. Les ouvriers ont comme qui dirait trouvé des ossements. Oui oui je sais que je dois stopper les travaux mais il serait possible que ça se règle vite ? Le commanditaire du projet est quelque peu susceptible et il ne tolérera aucun retard. Bien évidemment que je ne vous empêche pas de mener l'enquête mais je ne voudrai pas avoir à demander à Hiruzen d'intervenir. Si vous voyez ce que je veux dire ? Faites votre job mais libérez-moi ce chantier rapidement !! Ces ossements ne doivent appartenir qu'à un clochard ou un junkie !! Le Quartier du Ciel était la planque idéale pour tous ces rebuts de la société. »

Naruto finit par raccrocher, espérant que le meilleur inspecteur de police n'aille pas fouiner plus loin. Et si tel est le cas, le blond usera de son pouvoir de gouverneur.

Voilà ce que Naruto Uzumaki a fini par devenir au fil du temps a occuper ces hautes fonctions. Le pouvoir, le sexe et l'argent dominent le monde. Et même s'il a essayé de ne pas se laisser emporter par cela, il a finit par lui-même y succomber et ce dès les tous débuts de sa prise de fonction. Tout est une question de pouvoir et malheureusement de corruption. Il l'a bien compris lorsqu'il a pour la première fois trompé Hinata. Il avait jusqu'à présent repoussé toutes les tentatives de celles qui se présentaient à lui mais cette fois-ci, cela lui avait semblé tellement normal.
Après tout, même ses conseillers lui faisaient comprendre que parfois certains projets aboutissaient en passant par la case sexe. Et dans le monde politique, beaucoup de dossiers ne pouvaient être résolus que par ce moyen.

Cette fois-ci donc, Konoha était en pourparlers commerciaux avec Suna et les échanges étaient plus que tendus. Naruto n'arrivait pas à trouver de solutions et à cette même époque Hinata était enceinte de leur deuxième enfant. Le blond fuyait le domicile conjugal car son épouse n'était plus qu'une mère. A vrai dire, à la naissance de Boruto 6 ans avant leur couple en avait pris un sacré coup. Hinata était trop occupée avec l'intendance du domaine familial en plus de ses responsabilités de mère. Elle n'avait plus assez le temps d'être une femme à part entière et c'était d'ailleurs presque un miracle qu'elle soit tombée enceinte. Non pas à cause d'infertilité mais plutôt à cause du peu d'intimité qu'ils arrivaient à trouver pour eux-mêmes.

Ajouté à cela, Naruto ne voulait pas se retrouver seul avec son épouse suite à l'incident qui s'était produit et dont il aurait voulu ne jamais être mêlé. Alors oui, pour oublier sa réalité et pour ne pas renoncer à ce pouvoir tant recherché, le blond s'était jeté corps et âme dans le travail et dans les à côtés du job.

La première a été la sœur de Gaara No Subaku : Temari. Les discussions devenaient de plus en plus houleuses entre les deux dirigeants et la jeune femme par d'habiles stratagèmes désamorça le conflit sous-jacent. Elle profita du dîner pour laisser sous-entendre qu'elle avait la solution à leurs différends. Et d'une allusion à une autre, Naruto Uzumaki scella les liens entre ces deux pays, lorsqu'il fit haleter de plaisir charnel la caractérielle Temari No Subaku. Dès le lendemain, Gaara signait les accords commerciaux permettant ainsi des échanges très réguliers et cordiaux entre eux. Temari venaient donc régulièrement à Konoha s'assurer des liens étroits entre les deux villes et cela passait inévitablement par le bureau du gouverneur dans lequel les discussions se résumaient à des gémissements et des grognements de jouissance. Pourtant, cela n'empêcha nullement le mariage de la femme de Suna avec le conseiller principal du blond. L'union de Shikamaru Nara et de la blonde permit au contraire de mettre fin à cette liaison par intérêt pour laisser place à une autre. Et depuis lors, Naruto Uzumaki fait prospérer sa ville en usant de tous les moyens à sa disposition et notamment grâce aux parties de jambes qu'il s'accorde régulièrement.

Pourtant aux yeux du monde et pour le concerné : son mariage est heureux et épanoui. Qu'Hinata soit au courant ou non de ses incartades lui importe peu. De toute manière, appartenant au clan des Hyuga, elle a forcément connaissance de ces pratiques. Ces liaisons ne sont purement que professionnelles. Naruto s'estime être le symbole même du conjoint idéal. Il lui apporte le confort matériel, lui laisse une grande liberté et elle a les enfants à s'occuper. Une vie rêvée pour l'épouse du gouverneur.

Mais aujourd'hui, alors qu'il vient de s'accorder du bon temps, le blond ne peut s'empêcher de craindre le pire. Et si S revenait maintenant : tout s'effondrerait autour du blond. Et ça, il ne peut le tolérer et se doit de tout faire pour empêcher qu'éclate ce scandale et éclabousse toutes les personnes qui y sont mêlées. Et pour cela : il doit le taire à son épouse et l'occuper avec d'autres préoccupations bien superficielles.

Il décroche encore une fois son téléphone :

_ « Hina ? Ma princesse : tu sais je réfléchissais, peux-tu voir avec ton père pour l'organisation de la cérémonie. Boruto et Sarada doivent être officiellement reconnus comme fiancés. Oui, je sais qu'ils sont encore jeunes mais  les fiançailles durent au moins 5 ans. Regarde nous, ça ne nous a pas empêcher d'avoir un mariage heureux. »

Convaincu de ses propos, il raccroche et laisse une femme sans voix à l'autre bout du fil.

Un mariage heureux ?

_ « Maman ? Tout va bien ? »

_ « oui mon fils. Ne t'en fais pas : montre-moi donc cette bague que tu as choisi »

••••
A suivre